[Pabelbaba] Mes critiques en 2021

[Mark Chopper]

T'étais amoureux de Marisa, ça se comprend.

[pabelbaba]

Un film culte de mon enfance. Que j'aurais pu me passer de revoir adulte....

Tu m'étonnes.

Y'a pas vraiment de moments mémorables et si on a idéalisé le machin, on doit tomber de haut. C'est vraiment gentillet en fait, mais pas prise de tête.

Enfin je me demande ce qui justifie un 16+ chez Mickey.

T'étais amoureux de Marisa, ça se comprend.

Et elle s'est pas mal bonifiée depuis.

[Mark Chopper]

Oui. Maintenant, c'est Tante Milf dans Spider-man.

[pabelbaba]

Pas vu autrement que les photos postées sur le web, mais ça donne envie de regarder ces merdes.

[Mark Chopper]

Mieux vaut (re)voir 7 h 58 ce samedi-là ou The Wrestler.

[pabelbaba]

Un Homme qui me plaît de Claude Lelouch - 1969

Ouais, un Lelouch pour rendre hommage à Bébel, ça sent l'irrespect et on est à la limite du crachat sur la tombe. Lelouch c'est un peu l'anti-alchimiste, transformant l'or en plomb avec une facilité déconcertante. Cependant, ce duo Girardot/Bébel m'a toujours fait fantasmer, tout comme ce titre et c'était l'occasion de se lancer.

On va rentrer directement dans le vif du sujet, les deux acteurs sont impecs. Vraiment. On a vu tellement de potiches à côté de Bébel, que ça fait un bien fou de le voir avec une actrice. Un jeu sensible, pas tape à l’œil, juste, Girardot est formidable. A côté de Bébel qui n'en fait pas des caisses, ça aurait dû fonctionner du tonnerre. Le souci, c'est que si chacun des deux propose une jolie prestation de son côté, il manque de vrais moments de complicité, de ceux qui font qu'on peut croire que les persos y croient. Sur ce point, le coupable est tout trouvé. Le gars qui s'éternise sur des scènes un brin chiantes. Le gars qui en fait des caisses sur des scènes de merde, qui doivent en mettre plein la vue parce qu'on est aux Stayetse (la scènes des indiens... ). Le gars qui tente des scènes de lit au petit matin alors qu'il n'a pas le tiers du quart du dixième du talent de Godard pour que ça soit un peu naturel et tendre.

Ce gars, c'est Lelouch. D'ailleurs il doit en avoir conscience pour mettre le doigt en début de film sur le souci du réalisateur qui sabote une scène en en faisant des caisses sur la musique (la scène est sympa avec Bébel compositeur qui charrie le perso de réalisateur), pour nous saloper la scène finale avec Girardot magnifique et une musique qu'on voudrait couper. D'ailleurs, niveau réalisation, c'est vraiment bas de gamme et il arrive à justifier qu'on ne peut pas rater une photo ni une séquence à Monument Valley. Le lieu est tellement majestueux qu'il est impossible de se foirer, et en effet, même avec lui, c'est beau. Contrairement à Itinéraire, où les chutes Victoria avaient l'air d'être dans la forêt de Fontainebleau.

Par conséquent, même si ce n'est pas un bon film, tout n'est pas à jeter et il m'aura redonné envie de creuser la filmo de Girardot.

4/10

[Scalp]

Tu abuses de mater celui-là.

[pabelbaba]

Ouais.

Je me suis refait le début de Léon Morin après pour me laver les yeux.

[Jed_Trigado]

Je te voyais plus te ruer sur Les Morfalous.

[pabelbaba]

Vu en mars.

[Alegas]

L'Incorrigible de Philippe de Broca - 1975

J'ai encore tenté un inédit pour moi... Ok, Broca c'est pas un gage de qualitay, mais dialogues d'Audiard, période encore correcte, Geneviève Bujold c'est pas dingo cependant elle m'avait plu dans la Corde Raide et j'ai oublié comment elle jouait dans le western de Lelouch... Y'avait moyen.

Ben non. C'est du Bébel show comedy pur jus, il en fait des caisses, se déguise, joue 50 personnages et tente de maquiller pendant la moitié du film qu'il n'y a pas de scénario. En fait, c'est une préquelle du Guignolo. Néanmoins, ce n'est pas aussi vaudevillesque et on a pas mal de moments plus calmes, notamment avec Guiomar, où les personnages échangent un peu et les dialogues d'Audiard deviennent audibles et plutôt sympas. En particulier les parties sur le spleen de Guiomar, qui sont le seul vrai atout du film. Quoique pour une fois, Charles Gérard est plutôt sympa aussi, avec un rôle de père célibataire un peu benêt, ça lui va bien.

Parce qu'à côté des singeries de Bébel, on n'a pas grand chose. Contrairement à ce qui arrivera plus tard, pas de team Julienne pour proposer des courses poursuites complètement gratuites, ni de cascade où Bébel se met en danger. Mais ce n'est pas plus mal, quand on voit le résultat dans Joyeuses Pâques, autant rester sobre.

Du coup, je me sens de plus en plus hermétique au Bébel show, dans Le Magnifique ou Flic ou Voyou ça va parce que le film propose une histoire, il y a d'autres personnages, mais quand le film ne repose que sur lui, c'est hard. J'ai un peu peur de remater l'As des As, mais il va bien devoir y passer!

3,5/10

[pabelbaba]

Je vends cher ma peau d'Ettore Maria Fizzarotti - 1968

Encore un inédit proposé par Netflix. Cependant, avec un réalisateur inconnu et un acteur principal dont le nom semblait cacher le pseudo d'un banal Tonio Bianchi ou Arturo Ricci, ça risquait d'être un spagh fauché et pas très intéressant.

Loupé! Déjà parce que Mike Marshall c'est son vrai nom, c'est le fils de Michèle Morgan et a joué dans pas mal de trucs dont La Grande Vadrouille. Enfin le bonhomme est sacrément limité, il a une bonne prestance, fait partie de la kyrielle de look-alike de Franco Nero et Terrence Hill, mais joue assez mal. Ensuite, le film est bien évidemment fauché et je ne suis pas sûr que grand chose ait été tourné en Espagne, ça sent plutôt la pampa italienne avec d'anciennes carrières servant de canyons! Cependant, pour épauler Fizzarotti, on a Stelvio Massi en directeur photo et de ce côté, comme de celui du choix des cadres, on a de belles choses, bien rendues par une copie nickel. En effet, on a des discussions en double focale assez classes, des plans en plongée, une intro en plan séquence... y'a pas d'argent mais des idées!

Du côté des bon points, il faut aussi compter sur un cast de méchants assez chouette, avec notamment la super trogne de Spartaco Conversi, qui distribue taloches et pruneaux sans compter, mais surtout le grand vilain incarné par Dane Savours, dont c'est le seul et unique film, qui une vraie présence et un physique à la Lee Van Cleef. La BO tient la route, même si on entend parfois du Morricone piqué à d'autres films. Et enfin, avec un bon gros bodycount, des scènes sadiques et peu de temps morts, on a la base pour un western sympathique.

Le souci, c'est qu'à côté de ça on a un gamin qui casse les bonbons et une romance un peu nian nian, une histoire vue 100.000 fois et un héros en manque cruel de charisme.

Résultat, ça donne quand même un film sympa, pas original pour un sous, mais relativement correct pour un fan du genre un peu en manque.

5,5/10

[Alegas]

Thomas Crown aka Est-ce que t'as vu le bout de Magritte? de John Mctiernan - 1999

Ca fait quelques temps que mes visionnages sont au ras des pâquerettes et que formellement... c'est pas ouf ce qui défile devant mes yeux. Il était temps d'y remédier.

Des années qu'il est dans ma wishlist ce remake et que le BR traîne sur mes étagères. Allez... c'est parti.

Bordel ça fait du bien de voir de belles images!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Y'a pas photo, au ciné, y'a les gars qui savent cadrer, anticiper, proposer des séquences classes, placer leur caméra avec un peu de jugeote et y'a les Lelouch wannabe. Ben là Mctiernan régale, plongées à la verticale, persos décentrés, gestion de l'espace, des paysages, des intérieurs : du grand art. C'est à la fois beau et délicieusement pas tape à l’œil. Où qu'on soit on comprend où se trouvent les persos les uns par rapport aux autres. Même dans le braquage final, pourtant bordélique à souhait. Le ciné ça devrait toujours être comme ça!

Ceci dit, il faut bien ça pour garder notre attention intacte, parce que le scénario, c'est pas la même salade. Pourtant on a des persos bien campés et bien castés (je vous ai déjà parlé de mon amour secret pour Denis Leary? ), mais une romcom planquée sous un vernis de thriller, c'est pas franchement déglingo. En effet, entre les deux braquages, il faut meubler et on aura une trame de romcom de base, avec des dialogues parfois marrants (quand René Russo dépiste le divorce de Denis Leary, mon dieu ce que c'est kiffant!), des petites scènes un peu chaudes, mais surtout pas mal de blabla à l'intérêt discutable, surtout en ce qui concerne les séances un peu gênantes chez la psy. C'était peut être pas nécessaire de tout souligner à ce point sur la personnalité de Thomas Crown. D'autant que la présence de Faye Dunaway, oui, bon, voilà quoi...

Surtout, ce qui m'a autant fait marrer que gêné, ben c'est cette fin, en mode

"t'es riche, allez, ça va!", il faut une happy-end, c'est une romcom, alors que les persos principaux sont objectivement de beaux connards et que Brosnan ne plante pas Russo alors qu'elle l'a trahi.

Du coup, je garde un peu d'amertume alors que j'ai clairement vu des séquences magnifiques et un vrai beau film. D'ailleurs pour s'en convaincre, il faut cliquer ici.

7/10

[Alegas]

[pabelbaba]

C'est ta meilleure vidéo. Je kiffe tellement le moment où les yeux du Predator s'allument de façon synchrone avec l'accord de piano.