
Pamfir (Le serment de Pamfir) de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk
(2022)
(2022)
Même si je pense être plutôt ouvert d’esprit, on va dire qu’un film ukrainien sorti de nulle part n’est pas spécialement le truc le plus engageant du monde, et pourtant, après avoir vu la bande-annonce de celui-ci, j’avoue que j’étais très curieux de voir ce que ça avait à proposer. Alors déjà, pour un premier long, je dois avouer que ça fout pas mal sur le cul. Oui, tout ne marche pas, et on sent que le réal a encore du chemin à faire du côté du rythme ou du script, mais faut voir à côté de ça le niveau de mise en scène du bonhomme, qui alterne cadres très léchés (beaucoup aidé par une sublime photo, et des paysages ukrainiens qui se prêtent très bien à la contemplation) et plans-séquence qui permettent aux comédiens (tous bons, mention spéciale à l’acteur principal) de s’exprimer avec peu de coupes.
Là où je serais plus critique, c’est vraiment du côté de l’écriture, où on se retrouve avec une histoire qui a du potentiel, mais qui met beaucoup de temps à le délivrer (tout ce qui se passe dans le dernier acte aurait mérité d’arriver plus tôt à mon sens), et qui surtout ne fait pas grand chose de ses personnages, qui restent globalement des fonctions uniques du début jusqu’à la fin, sans réelle progression psychologique. Du coup, j’ai suivi le film avec intérêt, mais jamais en étant captivé, à l’exception de deux séquences : un passage de contrebande dans les bois qui, en plus d’être bien filmé, donne l’impression d’être une adaptation officieuse de Death Stranding le temps de quelques minutes, et une scène de baston à 1vs10 en plan-séquence qui, à ma grande surprise, s’avère plutôt crédible. En l’état, c’est clairement un film inégal, et qui doit beaucoup à sa mise en scène, mais c’est le genre de premier essai assez inspiré pour donner envie de suivre les futurs projets du réal, car il y a peut-être là un talent qui est en train de naître.
Là où je serais plus critique, c’est vraiment du côté de l’écriture, où on se retrouve avec une histoire qui a du potentiel, mais qui met beaucoup de temps à le délivrer (tout ce qui se passe dans le dernier acte aurait mérité d’arriver plus tôt à mon sens), et qui surtout ne fait pas grand chose de ses personnages, qui restent globalement des fonctions uniques du début jusqu’à la fin, sans réelle progression psychologique. Du coup, j’ai suivi le film avec intérêt, mais jamais en étant captivé, à l’exception de deux séquences : un passage de contrebande dans les bois qui, en plus d’être bien filmé, donne l’impression d’être une adaptation officieuse de Death Stranding le temps de quelques minutes, et une scène de baston à 1vs10 en plan-séquence qui, à ma grande surprise, s’avère plutôt crédible. En l’état, c’est clairement un film inégal, et qui doit beaucoup à sa mise en scène, mais c’est le genre de premier essai assez inspiré pour donner envie de suivre les futurs projets du réal, car il y a peut-être là un talent qui est en train de naître.
6/10





. De cette base, on ne peut décemment pas attendre un film intelligent, et ça tombe bien car ça ne cherche jamais à le faire : une fois passés les discours pseudo-scientifiques pour faire style, ça assume plutôt bien son caractère déviant malgré une posture sérieuse.





), et de passages qui en disent long avec pas grand chose (la chanson fasciste dans le pub), on sent pour le coup que Borzage a fait ses armes dans le muet à la base, et j’ai hâte de découvrir certains de ses gros classiques. James Stewart est, comme d’habitude sur cette période de sa carrière, très bon dans un rôle qui rappelle forcément un peu ceux qu’il avait chez Capra, mais c’est étonnant de constater que la véritable héroïne du film est davantage Margaret Sullavan, qu’il retrouve alors que, quelques mois auparavant, ils tournaient chez Lubitsch ensemble. Dans les personnages, je retiens aussi le personnage du père professeur, très bien interprété par un Frank Morgan qui en fait un personnage extrêmement sympathique, et à la destinée déchirante. En l’état, c’est vraiment une très bonne surprise, et je suis assez étonné que le film ne soit pas plus cité dans les gros classiques des années 40 car ça a vraiment tout d’un indispensable de l’époque.


