[Alegas] Mes Critiques en 2023

[Alegas]

BILAN JANVIER 2023

Films vus :

1 : Fantasia, David Hand, James Algar & others, 1940, Ciné VF : 9,5/10
2 : Irma la douce, Billy Wilder, 1963, TV VOST : 7,5/10
3 : Barbarian, Zach Cregger, 2022, TV VOST : 6/10
4 : Strange World, Don Hall & Qui Nguyen, 2022, TV VOST : 4/10
5 : Easy Street, Charlie Chaplin, 1917, DVD VO : 7/10
6 : Dead Man, Jim Jarmusch, 1995, TV VOST : 6/10
7 : Der Tiger von Eschnapur, Fritz Lang, 1959, TV VOST : 4/10
8 : Das indische Grabmal, Fritz Lang, 1959, TV VOST : 5/10
9 : Living, Oliver Hermanus, 2022, Ciné VOST : 7/10
10 : Texas chainsaw massacre, David Blue Garcia, 2022, TV VOST : 3,5/10
11 : Le Rapace, José Giovanni, 1968, TV VF : 5/10
12 : Coupez !, Michel Hazanavicius, 2022, Truc VF : 7/10
13 : Batman Begins, Christopher Nolan, 2005, Ciné VOST : 7,5/10
14 : Marcel the shell with shoes on, Dean Fleischer Camp, 2022, Ciné VOST : 7/10
15 : Bardo, Falsa crónica de unas cuantas verdades, Alejandro González Iñárritu, 2022, TV VOST : 4,5/10
16 : She's out of my league, Jim Field Smith, 2010, TV VOST : 6/10
17 : Scrooged, Richard Donner, 1988, TV VOST : 5/10
18 : Argentina, 1985, Santiago Mitre, 2022, TV VOST : 7,5/10
19 : Balle perdue 2, Guillaume Pierret, 2022, TV VF : 5/10
20 : Old Henry, Potsy Ponciroli, 2021, Truc VOST : 7,5/10
21 : L'apparition, Xavier Giannoli, 2018, TV VF : 6/10
22 : De uskyldige, Eskil Vogt, 2021, Truc VOST : 7/10
23 : Meet John Doe, Frank Capra, 1941, DVD VOST : 6,5/10
24 : Another 48 Hrs., Walter Hill, 1990, TV VOST : 6/10
25 : La chèvre, Francis Veber, 1981, TV VF : 6/10
26 : Earwig, Lucile Hadzihalilovic, 2022, Ciné VOST : 3,5/10
27 : Uranus, Claude Berri, 1990, TV VF : 6,5/10
28 : In the heat of the night, Norman Jewison, 1967, TV VOST : 7,5/10
29 : Babylon, Damien Chazelle, 2022, Ciné VOST : 9,5/10
30 : Happy Feet, George Miller, 2006, Blu-Ray VOST : 9/10
31 : Scent of a woman, Martin Brest, 1992, TV VOST : 7/10
32 : The fugitive kind, Sidney Lumet, 1960, Ciné VOST : 4/10
33 : Where'd you go, Bernadette, Richard Linklater, 2019, Truc VOSTA : 5/10
34 : By the sad sea waves, Alfred J. Goulding, 1917, DVD VO : 6,5/10
35 : Little shop of horrors, Frank Oz, 1986, Blu-Ray VOST : 8/10
36 : The ladykillers, Alexander Mackendrick, 1955, TV VOST : 6,5/10


Découverte du mois :




Autres découvertes marquantes :

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Je me demande ce qui a motivé le choix de cette affiche en particulier pour Babylon

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Pauvre Margot, hystérique 90% du temps

[Alegas]

The children's hour (La rumeur) de William Wyler
(1961)

Je continue ma lancée dans le cinéma de Wyler et pour le coup c’est une relative déception vu la jolie réputation du métrage. Le sujet donnait sacrément envie, avec un pitch très proche de celui du film Les risques du métier avec Jacques Brel, puisqu’on a là aussi l’histoire de deux gamines mal intentionnées qui vont inventer une histoire pour mettre à mal la réputation de deux adultes travaillant dans l’enseignement. Si on rajoute à cela le fait que le mensonge concerne une relation homosexuelle entre deux femmes, jouées par deux des plus célèbres actrices de l’époque (Hepburn et MacLaine, excusez du peu), ça titille forcément la curiosité. Si le métrage est admirable sur bien des points, ma déception vient probablement du fait que je le trouve très inégal, avec notamment deux moitiés de film où mon intérêt pour ce qu’on me racontait est passé d’un extrême à l’autre.

Ainsi, tout le début du film m’a paru peu convaincant : beaucoup de mise en contexte qui prend son temps, des relations de personnages auquel on ne croit pas vraiment (notamment celle entre Hepburn et James Garner, jamais je n’ai eu l’impression de voir un couple follement amoureux, prêt à se marier et à avoir un enfant), une mise en scène un peu plate, et une gamine plus tête à claque tu meurs. Mais à partir du moment où le mensonge se met en place (super scène entre la gamine et la grand-mère où Wyler montre son talent de découpage et de cadrage), le film gagne clairement en intérêt, et on comprends mieux certains choix de la première partie, en particulier cette gamine insupportable qui, du coup, devient en quelques minutes un véritable antagoniste intouchable. Si le script est fascinant à suivre, avec les répercussions d’une rumeur sur deux personnages qui n’ont rien demandé (école qui se vide sans que les parents ne donnent de raison, procès qui va être perdu, relation amoureuse entre Hepburn et Garner qui va tomber à l’eau), c’est vraiment dans les quinze-vingt dernières minutes que le film décolle complètement, et j’avoue pour le coup avoir été surpris que le film arrive à me captiver autant sur ce qui se passait, alors que moins d’une heure plus tôt je trouvais les personnages peu intéressants.

Wyler livre quelques belles scènes, mais s’efface souvent pour mieux laisser exprimer ses actrices, notamment MacLaine qui a clairement le personnage le plus intéressant, pour une raison que j’éviterais de dévoiler ici. Pas convaincu en revanche par James Garner qui paraît bien trop fade vis à vis de celles qu’il a en face de lui, et pas convaincu non plus par le score d’Alex North que je trouve trop présent. En l’état, c’est un film porté par ses actrices et son sujet pour le moins risqué vu l’époque de production, mais je n’irais pas pour autant le ranger parmi les meilleurs films de son auteur.

6/10

[Alegas]

Irma la douce de Billy Wilder
(1963)

Le film s’annonçait sous les meilleures auspices, avec la réunion du trio magique Wilder/MacLaine/Lemmon qui était pour beaucoup dans la réussite de The Apartment, et le fait est que ça marche à nouveau avec cette comédie à la fois très drôle et intelligemment écrite. Wilder oblige, ça ne verse pas dans la facilité, et ça titille pas mal avec la censure puisqu’on est face à un film qui aborde frontalement le sujet de la prostitution, et qui en plus va le faire sans juger la profession. Avec cette histoire de flic qui va devenir mac malgré lui après être tombé amoureux d’une des meilleures prostituées de Paris, Wilder questionne à plusieurs reprises la moralité et ses limites : le héros flic profite pendant un temps de la situation, avec une femme qui se plie en quatre pour son bonheur, et surtout le personnage féminin n’est jamais présenté comme prisonnière de sa condition. Au contraire, elle le fait avec une joie assez évidente, et ne se pose jamais comme victime.

Bref, pour un film hollywoodien de l’époque, c’est une vision très originale du sujet, et même si la moralité vient rattraper le script dans les dernières minutes, le film garde toujours une cohérence avec le traitement qu’il a posé depuis le début. Comme dit plus haut, c’est en plus un film très drôle, porté par les excellentes prestations du duo Lemmon/MacLaine (cette dernière reprenant un rôle à l’origine écrit pour Marilyn Monroe, mais je pense que le film a gagné au change), et réalisé par un Wilder en pleine forme. En mettant en scène le Paris des années 50, le cinéma de Wilder trouve un vent de fraîcheur évidente, et qui lui sied à merveille. Alors oui, ça joue à fond sur les clichés, mais ça se veut aussi assez authentique dans la reproduction de l’ambiance parisienne, notamment grâce aux décors réussis d’Alexandre Trauner et à quelques scènes qui semblent avoir été tournées sur place (les quelques scènes dans les Halles par exemple). En l’état, c’est vraiment une chouette réussite, et une nouvelle comédie particulièrement recommandable de Wilder.

7,5/10

[Alegas]

The fugitive kind (L'homme à la peau de serpent) de Sidney Lumet
(1960)

Ce que j’avais vu jusqu’ici du début de carrière de Lumet (en gros, ses dix premières années de cinéma) m’avait paru être un sans-faute, avec notamment quelques très grands films à la clé (12 hommes en colère, La colline des hommes perdus, Point limite), mais ça, c’était avant de découvrir celui-ci, le quatrième long de son auteur. J’y allais sans savoir de quoi ça parlait, et en ayant juste l’info que Brando incarne le personnage principal, et j’ai donc eu la très désagréable surprise de constater dès le générique de début que c’est une adaptation de Tennessee Williams, dramaturge dont je dois avouer avoir beaucoup de réserves sur les adaptations cinématographiques de ses écrits (que ce soit Soudain l’été dernier ou Un tramway nommé désir, j’ai quelque peu souffert), et manque de bol ça n’a pas loupé sur celle-ci aussi.

Le pitch est pourtant pas trop mal avec ce vagabond qui va chercher du boulot dans une petite bourgade, mais qui va tomber amoureux de sa patronne, ce qui va déclencher quelques problèmes. Le truc, c’est que comme les autres adaptations de Williams que j’ai vu jusque là, ça alterne entre le chiant, le trop bavard, et l’hystérie tout sauf naturelle, et du coup ça a rendu cette vision assez pénible sur la longueur, bien qu’il y ait quelques points à sauver. La grande qualité du métrage à mon sens, c’est Brando qui bouffe l’écran comme pas possible, et ce dès la première scène où Lumet met en valeur son talent de comédien avec un plan-séquence qui va durer jusqu’à l’apparition du générique. Je ne peux malheureusement pas en dire autant de Anna Magnani qui ne me semble pas vraiment à sa place, d’une part parce qu’elle représente à elle seule toute l’hystérie citée plus haut, d’autre part parce qu’on a quand même bien du mal à comprendre ce que Brando peut lui trouver.

Côté mise en scène, c’est un peu la désillusion en ce qui me concerne, car autant le métrage jouit d’une très belle photographie en noir et blanc, autant j’ai trouvé la réalisation trop effacée pour être réellement convaincante. Ça ne manque pourtant pas d’idées de cadrage ou de montage, mais il manque cette efficacité qu’on peut trouver sur d’autres films de Lumet de la même période. Pour le coup, c’est un film que j’aurais bien du mal à recommander, tant j’ai pris peu de plaisir devant, mais j’imagine que pour les non-allergiques au style de Williams ça passera sûrement mieux.

4/10

[Alegas]

Jeux interdits de René Clément
(1952)

Un peu déçu vu la grosse réputation du film qui laisse à penser que c’est l’un des meilleurs, sinon le meilleur film de René Clément. Alors clairement, c’est un métrage avec énormément de qualités, mais le fait est que je n’ai jamais vraiment été happé par ce qu’on me racontait, et du coup j’ai regardé ça avec une certaine distance. Pourtant, ça démarre plutôt bien avec une vision carrément noire de l’exode de la population française en plein début de l’Occupation, entre les familles qui refusent de s’entraider, et la mort des deux parents et du chiot devant une gamine , on peut clairement dire que Clément n’y va pas avec le dos de la cuillère. On sent une réelle volonté d’authenticité, ce qui change du côté généralement lissé du cinéma français de l’époque sur le sujet, et c’est un aspect du film qui va prendre un autre tournant puisque rapidement on va se retrouver devant un film très intimiste dont le sujet va être la perception de la mort à travers les yeux de deux enfants trop jeunes pour la comprendre, et qui vont donc l’appréhender à leur manière.

Si le film a pour lui deux jeunes comédiens super bien dirigés, et quelques scènes qui font mouche autant du côté de l’écriture (le délire sur les croix, le rapport entre la fille et son chien) que de l’aspect formel (excellente scène où la photographie s’accorde avec le regard de l’héroïne qui s'habitue au noir total), je dois malheureusement avouer avoir été bien moins convaincu sur tout ce qui touche à la famille d’accueil. Une partie qui ne manque pas de sympathie, mais qui m’a souvent donné l’impression d’appartenir à un tout autre film, probablement une volonté d’apporter plus de légèreté dans un récit pas très drôle à la base. Au final, ça donne un film que je ne regrette absolument pas d’avoir découvert, mais qui me paraît en deçà d’autre films du même réalisateur, notamment Gervaise et La bataille du rail.

6,5/10

[Alegas]

BILAN FÉVRIER 2023

Films vus :

37 : Sing 2, Garth Jennings, 2021, Truc VOST : 5/10
38 : How to make movies, Charlie Chaplin, 1918, DVD VO : 5/10
39 : The professor, Charlie Chaplin, 1919, DVD VO : 4/10
40 : Jeux interdits, René Clément, 1952, DVD VF : 6,5/10
41 : Tár, Todd Field, 2022, Ciné VOST : 5,5/10
42 : Beowulf, Robert Zemeckis, 2007, Blu-Ray VOST : 8,5/10
43 : Moulin Rouge !, Baz Luhrmann, 2001, Ciné VOST : 10/10
44 : Aftersun, Charlotte Wells, 2022, Ciné VOST : 4/10
45 : The children's hour, William Wyler, 1961, DVD VOST : 6/10
46 : Ask father, Hal Roach, 1919, DVD VO : 6,5/10
47 : I confess, Alfred Hitchcock, 1953, DVD VOST : 6/10
48 : L'uccello dalle piume di cristallo, Dario Argento, 1970, DVD VOST : 6,5/10
49 : The purple rose of Cairo, Woody Allen, 1985, DVD VOST : 7/10
50 : Airplane !, David & Jerry Zucker & Jim Abrahams, 1980, Blu-Ray VOST : 8/10
51 : The devil wears Prada, David Frankel, 2006, TV VOST : 5/10
52 : The wrong man, Alfred Hitchcock, 1956, DVD VOST : 7/10
53 : By indian post, John Ford, 1919, Blu-Ray VO : 2/10
54 : Amblin', Steven Spielberg, 1968, Truc VO : 6,5/10
55 : Le chant du loup, Antonin Baudry, 2019, TV VF : 7/10
56 : Avatar : The way of water, James Cameron, 2022, Ciné VOST : 8/10
57 : A civil action, Steven Zaillian, 1998, TV VOST : 7/10
58 : Titanic, James Cameron, 1997, Ciné VOST 3D : 10/10
59 : Top Secret !, David & Jerry Zucker & Jim Abrahams, 1984, DVD VOST : 7/10
60 : The Fabelmans, Steven Spielberg, 2022, Ciné VOST : 8/10
61 : Happy Feet Two, George Miller, 2011, Blu-Ray VOST : 9/10
62 : Superstar, Xavier Giannoli, 2012, TV VF : 1/10
63 : The Marathon, Alfred J. Goulding, 1919, DVD VO : 6,5/10
64 : Cloud Atlas, Lilly & Lana Wachowski & Tom Tykwer, 2012, Ciné VOST : 10/10
65 : The nanny diaries, Shari Springer Berman & Robert Pulcini, 2007, TV VOST : 3/10
66 : The boat, Buster Keaton & Edward F. Cline, 1921, Blu-Ray VO : 6,5/10
67 : The Texas chainsaw massacre 2, Tobe Hooper, 1986, Truc VOST : 4/10
68 : Flight, Robert Zemeckis, 2012, Blu-Ray VOST : 8/10
69 : A league of their own, Penny Marshall, 1992, Truc VOST : 6/10


Découverte du mois :




Autres découvertes marquantes :

Rien ce mois-ci

[Mr Jack]

Top secret c'est quand même une pépite, y'a 20 idées à la seconde, c'est presque trop.

[Mark Chopper]

Cloud Atlas, Lilly & Lana Wachowski & Tom Tykwer

Séance Capture Mag ?

[Alegas]

Exactement ! J'avais eu la chance de le revoir au ciné l'année dernière déjà, mais c'est clairement un film dont je ne refuse jamais une séance. Et c'est toujours aussi grandiose.

Top secret c'est quand même une pépite, y'a 20 idées à la seconde, c'est presque trop.

C'est peut-être même le seul gros défaut des films des ZAZ au fond : c'est tellement généreux que je peux comprendre qu'on puisse trouver que c'est trop.
Du coup, je laisse passer quelques jours, voire semaines, avant d'enchaîner sur la trilogie Y'a t'il un flic.

[pabelbaba]

J'ai repensé à Top Secret ces derniers temps et je suis arrivé à la conclusion qu'il lui manque de la cohérence pour pouvoir être pleinement drôle.

Les Y a t il, Hot Shots et autres, raillent un genre particulier, même s'ils citent plein de films divers, là c'est le bordel, on ne sait même pas à quelle époque se déroule l'intrigue. Du coup les intrusions d'éléments anachroniques perturbent plus qu'ils ne font rire et créent un malaise que les gags ne font pas passer.

[Alegas]

Perso l'époque jamais définie je le prends comme un gag à part entière. Plus le film avance plus c'est impossible de pouvoir dire quand ça se passe, et ça rajoute une couche d'humour supplémentaire car tout peut arriver à l'écran au final.

[Mr Jack]

Ouais ça rend le tout completement imprévisible. Quand je tombe sur des gifs ou quoi de Top Secret je me dis merde y'a vraiment des effets visuels de fou dans ce film, illusions d'optique, jeu avec la profondeur de champ. C'est peut-être une des comédies les plus riches visuellement parlant. La mise en scène au service du gag. C'est pas si courant.

[Alegas]

Sur ce point, le plan avec Peter Cushing m'a complètement bluffé. J'ai mis un moment avant de capter le gag sur la durée tellement c'est bien foutu, et plus ça continuait plus j'étais impressionné par le tour de force. Je n'ose même pas imaginer combien de fois ils ont dû répéter pour avoir la bonne prise.