[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

Le Tarantino est bien écrit et raconte quelque chose et puis y a pas 67 zoom sur des trompettes. Pour moi ça a rien a voir sur un point très précis, le Tarantino est film chill et nostalgique, ici c'est vulgaire, outrancier et épuisant.

[Mark Chopper]

Tarantino est film chill

C'est tellement ça. Le film chill ultime.

[Olrik]

Vous le comparez au Loup de Wall Street, mais quand je lis vos critiques j’ai plus l’impression d’un mix avec OUATIH, notamment en raison de la scène rejouée plusieurs fois.

Le Loup de Wall Street pour le côté outrancier, mais la comparaison s'arrête là. Plus de maîtrise, de mesure, d'intelligence chez Scorsese, et du coup le perso de Di Caprio a plus de relief.
Quant à OUATIH, j'ai eu l'impression que Chazelle l'a maté et qu'il s'est dit : "Banco ! je vais faire pareil mais puissance 10. Et aussi avec Brad Pitt !". Raté. Je vous mets mon billet que la suite de la filmo de Chazelle va être une suite de films décevants émanant d'un mec qui pète plus haut que son cul.
La critique de Scalp résume tout (cela dit, 2/10 est encore trop généreux).

[Alegas]

Je vous mets mon billet que la suite de la filmo de Chazelle va être une suite de films décevants émanant d'un mec qui pète plus haut que son cul.

Milkshake, sors de ce corps.

[Olrik]

Sérieusement, comment avoir foi en ça ?

Allez, un p'tit mix trompette/éléphant qui fuit (chais pas si ça va te donner envie Pabel) :

[Mark Chopper]

L'échec commercial du film peut l'orienter dans une autre direction.

[Olrik]

Une reconversion dans la vente de laxatifs est en effet envisageable.

[Alegas]

5/10

Au revoir là-haut de Albert Dupontel - 2017

Je l'avais sagement évité jusque là, le trailer m'avait laissé de marbre et les critiques élogieuses ça fait longtemps que j'y crois plus, mais ça reste un film de Dupontel qui est clairement un acteur/réalisateur que j'apprécie. Sur le papier ça fait même envie avec un chouette casting (Lafitte est vraiment à l'aise dans tous les registres), un contexte WW1 toujours plaisant à voir au cinéma et un coté film d'arnaque. Mais j'ai vraiment eu du mal à rentrer dans le film et j'ai finalement trouvé le temps un peu long. Alors y a rien à redire la réalisation de Dupontel qui est clairement virtuose par moment, le mec est doué depuis son premier film et c'est toujours blindé d'idées et y a une énorme maitrise (même si par moment y a un sentiment de trop, il en fait trop mais bon on a tellement peu de réalisateurs français aussi talentueux que je vais pas critiquer son envie de faire du cinéma), l'intro dans les tranchées ça a clairement de la gueule et on pense clairement à un Long Dimanche de Jeunet (qui était une belle réussite et le meilleur film de son réal pour moi). Et chaque euro est à l'écran, là dessus y a pas de vol sur la marchandise, la reconstitution et les décors sont vraiment incroyables.
Le problème que j'ai c'est que l'histoire est noire sauf que le ton ne l'est pas, y a un espèce de second degré qui me sort à chaque fois du film, on ne sait pas si c'est une farce, un drame historique, une satire et ce qui devrait finalement être un film de vengeance devient un thriller satirique un peu mou et avec des enjeux un peu balek. Et comme souvent en ce moment j'ai du mal avec les personnages, je m'intéresse pas vraiment à leur histoire 'surtout que commencer par la fin est ici une bonne idée à la con car ça ruine le suspens qu'il pourrait y avoir) et finalement les seuls moments où j'ai un peu d'intérêt c'est quand Laffite est à l'écran. Car pour ce qui est du coté des héros tout arrive trop facilement et surtout le ressentiment de Péricourt par rapport à son père c'est vraiment traité à la va vite et on doit l'accepter un peu trop facilement.
Bon après ça se laisse suivre, tout est très condensé et s'enchaine très vite mais c'est au détriment d'émotion et là le film est terriblement froid et même limite sans intérêt (vu que je m'en fous de Dupontel et son pote) et surtout tout est très caricaturale, avec les gentils face au méchant Laffite qui a tous les défauts du monde : meurtrier, voleur, menteur, esclavagiste, profiteur, alors que Dupontel et son pote sont : invalide, ingénieux, talentueux, honnête, dévoué....
Bon j'ai pas envie d'être trop méchant donc je vais mettre la moyenne mais c'est clairement une déception.

[Scalp]

2/10

Astérix et Obelix : L'Empire du Milieu de Guillaume Hark - 2023

Je vais pas tirer sur l'ambulance, je vais la défoncer l'ambulance. Alors c'est pas un bon film, mais ça y en a des centaines par an, sauf que c'est l'un (Le?) des plus gros budgets français et que vu le résultat c'est vraiment honteux. Après je sais que je suis clairement pas le public, je suis pas grand fan d'Astérix, même gamin je préférais Lucky Luck. Les films évidemment je reconnais que le Chabat est le meilleur ça reste à mes yeux une des comédies les plus surestimé all-time. Alors j'ai vu aucun Astérix après le Chabat donc je sais pas si c'est plus mauvais que celui au JO mais là Canet met la barre très haut dans la médiocrité.
Déjà confier autant de thune à Canet c'est n'importe quoi, c'est un acteur lambda et un piètre réalisateur (sa filmo c'est vraiment une atrocité sans nom), alors lui donner autant de thune pour livrer un film d'aventure drôle et rythmé c'était perdu d'avance (comme le caméo d'Orelsan, c'est bon t'as la ref ?).
Bon je vais commencer par pourquoi je mets pas 0, j'ai bien aimé le jeu premier degré de Cassel qui pour le coup est le seul acteur qui fait vraiment le taf (bon le signe de Jul par contre c'était vraiment pas obligé) et le film m'a arraché un sourire à un moment (quand Cohen met une grosse tarte à l'aveugle), voilà ça c'est ce qu'il y a de réussi dans le film. Maintenant le reste.... Alors c'est con car ça partait sur une base intéressante avec une histoire inédite où on part en Chine et clairement on aurait pu avoir un super film d'aventure drôle avec du putain de kung-fu mais voilà Canet c'est pas Tsui Hark (oui je sais c'est pas un scoop) mais plus Jean Marie Poiré sans les zooms. Et on part pour 1h40 d'ennuis et d'embarras. Car le film est vraiment embarrassant, entre les noms qui se voudrait drôle et sont juste des choix paresseux (et quitte à aller dans les clichés autant y aller dans les clichés racistes, ça aurait pu être drôle, ou pas), les dialogues jamais, au grand jamais drôle (dès que ça dépasse 3 lignes c'est même chiant car le film est vraiment inutilement bavard), même un mec comme Cohen qui est drôle avec pas grand chose est ici affligeant, mais y a tellement pire : Asterix qui veut devenir vegan (truc qui sert tellement à rien car c'est expédié en 10 secondes à la fin), les nombreux caméo de "stars" qui sont là pour réciter une ligne de dialogue et disparaitre (enfin quand on voit comment joue Angèle, on se dit que une ligne de dialogue c'est déjà trop), à la rigueur Zlatan est le moins nul de tous les caméo et le rôle est presque écrit à sa mesure mais alors sa dernière scène est tellement ridicule, par contre José Garcia c'est vraiment pas possible, je sais pas à quel moment il est censé être drôle mais dès qu'il ouvre le film on a envie de s'ouvrir les veines. Et puis on a le duo principal, Canet et Lellouche, alors si je dois être objectif Lellouche est beaucoup moins nul que Canet, Canet est jamais Asterix alors que Lellouche fait un peu illusion alors on est à des années lumières de Depardieu qui était parfait mais c'est un des moins honteux du film.
Quant à la réalisation c'est pas loin d'être catastrophique avec des CGI honteux pour un film qui a couté autant et surtout pour l'action car le film a des vraies scènes d'actions et donc avec du kung-fu mais alors faut voir la gueule des séquences, c'est chorégraphié par Jean Michel No Name, monté par Richard 2 de tension et filmé par Canet qui doit être aveugle, le résultat est détestable, détestable car ça pisse sur les soi-disant inspirations du film et ce coté on pisse sur les inspirations atteint son summum quand Morricone est convoqué, et cerise sur le gâteau, on l'entend pas une fois mais DEUX FOIS, déjà reprendre le meilleur thème de Once Upon Time in America fallait oser mais alors sortir Ecstasy of Gold pour le climax final c'est suicidaire ou prétentieux, ou les 2. Alors quand il nous sort une version cantonaise de Dirty Dancing c'est déjà plus le niveau du film.
Canet est pas près d'avoir un autre gros budget, et c'est tant mieux.

[Mr Jack]

Tarantino est film chill et nostalgique, ici c'est vulgaire, outrancier et épuisant.

Babylon est un film rempli de nostalgie. Sauf que les 60's c'est chill, QT fait un film chill. Les 20's c'est outrancier et épuisant, Babylon fait un film outrancier et épuisant. (Même si on oublie la fin cartoonesque du QT qui répond à l'outrance quasi systématique du réal à qui on pardonne beaucoup plus vu sa réput).

[pabelbaba]

Chill, les 60s? Ca dépend du point de vue. Entre la découverte des drogues de synthèse, les mouvements contestataires, le Vietnam, la crise des missiles de Cuba, l'arrivée du rock, la mort de Kennedy... aux US c'était pas juste la fumette en écoutant Grateful Dead et en matant le Lauréat.

Pas vu le Chazelle, mais Tarantino a montré un côté de la fin de la décennie et l'a modelé à sa façon, ça n'est pas représentatif de tout ce qui s'y passait.

[Scalp]

3/10

Deux Heures à Tuer de Ivan Govar - 1966

Le pitch était intriguant, un serial killer est en liberté et on reste 1h20 dans une salle d'attente d'une gare (un vrai huis clos donc et même en temps réel) avec une galerie de personnage dont le sujet de conversation sera le tueur, et peut être est il parmi eux.
Alors sur le papier c'est une bonne idée et le coté personnages énigmatiques qui vont se dévoiler au fil des conversations c'est toujours un bon point, sauf qu'on est loin d'être devant un modèle d'écriture, pour comparer avec une des références du genre, on est très loin de Garde à Vue. Alors Pierre Brasseur et Michel Simon font le taf avec leurs gouailles habituelles mais ça suffit pas pour nous captiver et le film est lent, y a trop de silence inutile, y a pas vraiment de suspens (ou alors il est très mal retranscrit) et seul les 2 dernières minutes relèvent un peu le niveau. Et seul le personnage de Brasseur a vraiment quelque chose à jouer d'intéressant, les autres c'est même pas des archétypes, juste des persos plats sans intérêt et surtout on peut jamais jouer à deviner qui est le tueur car le film ne donne pas d'indice (ça c'est vraiment un aveu d'échec au niveau de l'écriture) et y a aucune montée en tension, ça commence doucement et ça reste sur le même rythme lancinant, heureusement que ça dure que 1h15.
On se rattrape sur l'ambiance brumeuse et nocturne mais ça suffit vraiment pas pour relever le niveau. C'était pas forcément mieux avant, c'est juste que les mauvais films on les avaient oublié.

[Olrik]

Les 20's c'est outrancier et épuisant, Babylon fait un film outrancier et épuisant. (

Le problème est qu'avec cette logique, on évacue d'un revers de main toutes les critiques. Un peu facile.
On me dit que derrière la grossièreté et la vulgarité, la pensée chazelienne est subtile. Moi, je veux bien, mais alors qu'on m'explique en quoi consiste cette subtilité.

[Alegas]

Ceci dit, la subtilité ne fait pas forcément un bon film, de la même manière que parce qu'un film est grossier ou vulgaire ne le rend pas forcément mauvais.
En l'état, Babylon est un film qui assume complètement son traitement, et où sa forme épouse l'époque qu'il met en scène. Après à chacun de trouver cela bon ou non.

[Olrik]

Ceci dit, la subtilité ne fait pas forcément un bon film,

Je ne fais que reprendre un terme vu ailleurs. J'aurais tout aussi bien pu dire "fond".
Quant à dire que la grossièreté est cohérente parce que l'époque était comme ça, ça réduit le film à une forme bas du front qui n'a rien d'autre à exprimer que ce qu'elle montre avec plein d'effets épileptiques. Après, effectivement, chacun est libre de trouver ça bon. Perso, en matière de vulgarité (réussie, cinématographiquement inoubliable), il m'en faut beaucoup moins :