ONDINE
Neil Jordan - 2009
7/10

Neil Jordan - 2009
7/10

Le réalisateur irlandais Neil Jordan aime les univers fantastiques plongés dans la réalité sociale. Après avoir réalisé La compagnie des loups et Entretien avec un vampire dans le genre fantastique puis The crying game et Breakfast on Pluto dans le genre drame social, il associe cette fois-ci les 2 avec ce film particulièrement poétique.
En suivant la vie d'un pécheur au passé alcoolique qui va remonter dans ses filets une belle jeune femme venue d'on ne sait où, le réalisateur fait s'affronter 2 mondes où les apparences peuvent être trompeuses. La fille du pécheur, isolée des autres enfants de son âge car malade, va tout de suite prendre cette jeune femme amnésique pour une sirène. Puis elle va réussir petit à petit à en convaincre son père. Mais un homme étrange traine dans les parages à la recherche d'une femme disparue ...

Le réalisateur arrive à laisser le doute chez le spectateur pendant une grande partie du film en jouant sur une ambiance mystérieuse appuyée par quelques morceaux de Sigur Ros. Même si les réserves émises se trouvent confirmées par la suite, cela ne nous empêche pas de nous prendre au jeu et de vouloir s'identifier à la naïveté de cette petite fille face à la dure réalité du monde.
Outre une mise en scène assez classique comme nous y a habitué Neil Jordan, le film est surtout servi par une belle photographie de Christopher Doyle ( La jeune fille de l'eau) qui joue ici sur les couleurs bleue et verte. Le directeur de la photographie est vraiment doué pour créer une ambiance propre à un élément, en l'occurrence l'eau. La confrontation de l'univers fantastique des sirènes avec le climat froid et grisâtre de l'Irlande y est donc particulièrement bien mise en valeur.

Pour ce qui est de l'interprétation, Colin Farrell s'en sort fort bien en pécheur aux démons intérieurs qui le détruisent progressivement malgré tous ses efforts pour s'en sortir. Entre sa femme qui l'a quitté pour un autre et sa fille dont il doit s'occuper en plus de son travail, il semble totalement perdu. L'apparition de cette femme dans sa vie va lui permettre de repartir de l'avant. Dans le rôle de cette beauté mystérieuse, on retrouve le mannequin mexicain Alicja Bachleda. On ne peut pas dire qu'elle soit une grande actrice mais dans ce rôle d'amnésique aux sentiments introvertis, elle ne s'en sort pas mal. Surtout que son rôle passe principalement par sa présence physique et de ce côté là, il n'y a aucun problème !
Enfin, dans le rôle de la petite fille, Alison Barry est parfaite pour cette première performance pleine d'innocence et de naturel.
Au final, Neil Jordan nous plonge dans un univers social particulièrement difficile et arrive à en faire ressortir une grande lueur d'espoir par l'intermédiaire de l'innocence de l'enfance. Ondine est un joli conte qui, malgré quelques ficelles scénaristiques un peu faciles, se révèle être très appréciable à regarder.
En suivant la vie d'un pécheur au passé alcoolique qui va remonter dans ses filets une belle jeune femme venue d'on ne sait où, le réalisateur fait s'affronter 2 mondes où les apparences peuvent être trompeuses. La fille du pécheur, isolée des autres enfants de son âge car malade, va tout de suite prendre cette jeune femme amnésique pour une sirène. Puis elle va réussir petit à petit à en convaincre son père. Mais un homme étrange traine dans les parages à la recherche d'une femme disparue ...


Le réalisateur arrive à laisser le doute chez le spectateur pendant une grande partie du film en jouant sur une ambiance mystérieuse appuyée par quelques morceaux de Sigur Ros. Même si les réserves émises se trouvent confirmées par la suite, cela ne nous empêche pas de nous prendre au jeu et de vouloir s'identifier à la naïveté de cette petite fille face à la dure réalité du monde.
Outre une mise en scène assez classique comme nous y a habitué Neil Jordan, le film est surtout servi par une belle photographie de Christopher Doyle ( La jeune fille de l'eau) qui joue ici sur les couleurs bleue et verte. Le directeur de la photographie est vraiment doué pour créer une ambiance propre à un élément, en l'occurrence l'eau. La confrontation de l'univers fantastique des sirènes avec le climat froid et grisâtre de l'Irlande y est donc particulièrement bien mise en valeur.


Pour ce qui est de l'interprétation, Colin Farrell s'en sort fort bien en pécheur aux démons intérieurs qui le détruisent progressivement malgré tous ses efforts pour s'en sortir. Entre sa femme qui l'a quitté pour un autre et sa fille dont il doit s'occuper en plus de son travail, il semble totalement perdu. L'apparition de cette femme dans sa vie va lui permettre de repartir de l'avant. Dans le rôle de cette beauté mystérieuse, on retrouve le mannequin mexicain Alicja Bachleda. On ne peut pas dire qu'elle soit une grande actrice mais dans ce rôle d'amnésique aux sentiments introvertis, elle ne s'en sort pas mal. Surtout que son rôle passe principalement par sa présence physique et de ce côté là, il n'y a aucun problème !

Au final, Neil Jordan nous plonge dans un univers social particulièrement difficile et arrive à en faire ressortir une grande lueur d'espoir par l'intermédiaire de l'innocence de l'enfance. Ondine est un joli conte qui, malgré quelques ficelles scénaristiques un peu faciles, se révèle être très appréciable à regarder.