[oso] Mes critiques en 2010

[Milkshake]

Un beau petit film touchant qui révèle tout le talent d'Andrew Garfield Belle critique

[Heatmann]

pas trouver specialement touchant ou etonnant ce boy A , on dirait un dardenne Uk

[osorojo]

Splice | Bébête bien outillée | 8/10

Beaucoup d’avis divergents autour de ce film ont vraiment aiguisé ma curiosité et c’est avec une petite pointe d’excitation que je me suis maté ce soir l’objet de nombreux débats houleux. Splice divise et c’est tant mieux.

Pour ma part, disons-le d’emblée, je vais rejoindre sans aucune hésitation le camp des convaincus. En effet, Splice est pour moi un film à part, maîtrisé aussi bien dans sa forme que dans son propos et surtout sans concession. Natali assume totalement son sujet et ne laisse pas de place aux compromis, nous offrant ainsi des scènes coup de poing qui ont certainement du mettre mal à l’aise pas mal de monde. Mais plus que par son côté entier, c’est également en terme de réalisation et d’ambiance que Splice intrigue, fascine même. Pendant la première partie du film, nous sommes dans les ambiances rassurantes des laboratoires aseptisés, lieu presque cosy et idéal pour accueillir une naissance, même si cette dernière est à caractère mi-humain mi-génétique. Les scientifiques sont chez eux et pourtant déjà quelque peu mis en difficulté par l’objet de leurs expérimentations, qui n’est pas sans nous faire penser à une bestiole qui a fait parler d’elle sur le forum ces derniers temps. On est ici en présence d’un organisme doté d’une faculté d’adaptation redoutable mais surtout d’un instinct de prédateur au sang froid, qui impose le ton dès sa naissance en écorchant les mains qui le mettent au monde.

Le film passe un cap dès lors qu’on assiste à la première réelle déconvenue de ces expériences, une conférence qui tourne au vinaigre quand un public venu assister à une démonstration d’amour se fait servir un pugilat malsain et pour le moins ragoutant. Dès lors, changement d’ambiance, on isole encore plus la bestiole et on la rend de plus en plus inquiétante.Natali nous sert alors des scènes sacrément bien foutues, bourrées de suspens et de tension qui nous conduiront à un final inattendu et encore une fois complètement assumé, jusque dans son dénouement, bien noir et punitif. On est prévenu, jongler avec la génétique, c’est plutôt dangereux et coûteux au final !

Certes, quelques scènes peuvent paraître un peu too much mais je dois dire que pour ma part je me suis laissé conduire du point de départ au final avec un plaisir certain. Beaucoup évoquent un côté ringard au film, pour ma part je trouve que c’est tout le contraire. J’ai trouvé que le boulot au niveau de la photo était assez terrible et nous filait des ambiances visuelles vraiment réussies, au service de l’état d’esprit des personnages principaux et complètement en harmonie avec l’évolution de Dren.

Splice est pour moi un pur produit de la science fiction moderne, assumé et maîtrisé. Dommage que Natali veuille peut être en mettre trop dans certaines scènes pour renforcer ses persos et crédibiliser davantage leurs actions (comme le semblant d’histoire à propos d’Elsa), mais vu qu’aujourd’hui, si on n’explique pas tout en détails, on se fait lapider à coup de critiques assassines, on peut comprendre qu’il ait cherché à assurer ses arrières !

A mon sens, avec Splice, Natali fait comprendre que son cinéma n’est pas versatile mais sert un propos assumé du début à la fin. Plaire à tout le monde n’est à priori pas le but de ses films et je dois dire que pour ma part, je suis plus que réceptif à ce qu’il fait. Vivement le prochain !

[Alegas]

Ouais, Natali c'est très bien.

[Scalp]

putain je suis plus tout seul

[Dunandan]

GONE BABY GONE | Casimir is dead | 7.5/10

Si Ben Affleck n’est pas spécialement un acteur qui m’a pour le moment impressionné, je dois dire que je suis relativement surpris, et dans le bon sens, par sa première réalisation. Gone baby gone est un film qui oscille entre fresque sociale et polar, sur fond de problématique philosophique à propos des cas de conscience moral.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que tous ces fronts sont plutôt bien menés. Toutes les situations évoquées dans le film sont sur le fil d’un rasoir censé trancher la vie en deux camps, le bien et le mal. Ici la lame est émoussée et c’est on ne peut plus agréable, surtout quand on traite de ce genre de sujet. L’éducation, le bonheur, la justice, tant de sujets qui confondent bien et mal en permanence et se doivent d’être traités comme tel.
J’ai juste été moyennement convaincu par quelques aspects du scénario et la façon dont certains éléments s’enchainent, comme par exemple la scène chez les 3 pédophiles (ça se finit trop vite et on passe à la suite sans souci) ou celle du Bar ou Harris fait son pseudo hold up. Mais dans l’ensemble, le film se déroule superbement et nous embarque dans une histoire à tiroir vraiment agréable à suivre.

Surtout qu’elle est portée par une tripotée d’acteurs vraiment crédibles dans leurs roles respectifs. Mention spéciale à Casey Affleck qui m’a carrément impressionné. Son flegme quasi britanique est renforcé par un accent et une diction assez terrible. La scène chez Cheeze est tout simplement énorme. Ce genre de perso, frêle au prime abord, mais sévèrement burné et carrément décidé, c’est du charisme assuré, et Affleck lui en file sacrément. Ed Harris est lui aussi plus que dans le ton avec son rôle de policier chevronné blasé mais décidé à orienter la justice. J’ai beaucoup aimé aussi Amy Ryan, l’actrice qui incarne Hélène, convaincante en mère camée terriblement irresponsable.

Chaque scène du film est glauque à souhait et nous dépeint un Boston crasseux où la drogue et l’alcool sont des vices d’une banalité extrême. Le travail fait sur la photo est vraiment chouette et sert ce côté très réaliste du film. On nous immerge dans des coins pas très glorieux des Etats Unis, où la misère est terrible et source de crimes tout aussi atroces.

Pour conclure, vraie bonne surprise que ce premier film qui, même s’il souffre de quelques faiblesses scénaristiques, nous propose une œuvre sans réelle prise de position sur des sujets toujours délicats à aborder sans tomber dans le pathos ou le happy end.

J’ai vu the Town ce week end, je l’ai également apprécié, un peu moins cependant. En effet, même si, dans son genre, il est certainement plus abouti que Gone Baby Gone, ce dernier m’a plus touché. La fin complètement noire et cette ambiance totalement anti manichéenne omniprésente dans le film en sont la principale raison. Une chose est sure, les frères Affleck m’ont tout deux fait bonne impression et deviennent pour moi acteur et réalisateur à suivre !

PETIT RAJOUT SUITE A LA LECTURE DU BOUQUIN

J'ai revu ce très bon Gone Baby Gone après avoir dévoré l'excellent livre dont il est adapté. Et même si je garde un avis positif sur le film, j'en sors un peu moins convaincu que la première fois. Affleck nous délivre une belle adaptation mais pour réussir à créer une histoire touchante en 2h de temps, de nombreuses pistes sont laissées sur le carreau, ainsi que pas mal de dialogues finement ciselés dans le bouquin qui perdent beaucoup d'impact à l'écran. Il a en effet choisi de remanier partiellement l'histoire pour la simplifier, du coup elle perd cruellement en impact. La relation Kenzy-Broussard est beaucoup plus simpliste ainsi que les explications réelles sur l'enlèvement de la petite.

Mais là ou on perd le plus, c'est dans l'ampleur des personnages. Si Casey Affleck est diablement efficace en Kenzy et colle, à mon sens, bien au livre, ainsi que Broussard ou encore la mère camée, définitivement au top niveau interprétation, on perd des personnages très forts dans le roman dans le film. Ainsi, Angie devient anecdotique et perd son statut de femme magnifique mais terriblement burnée, sa relation avec Patrick est également un peu zappée par Ben Affleck (je ne blâme pas, fallait bien ciseler un peu ^^). Mais la plus grosse perte du film, et je dois dire que pour le coup je ne comprends pas trop le choix de casting, c'est le personnage de Bubba. Dans son film on a le droit à un pauvre Dealer un peu vener', limite fat et de taille moyenne, qui conduit un SUV avec du rap à fond les ballon, qui a un appart tout ce qu'il y a de plus normal et un charisme aussi fort que la petite racaille du coin qui veut te vendre une barrette de chichon. On est loin du perso attachant mais des plus inquiétants du livre qui semble avoir un physique hors norme capable de flinguer d'une pichenette le plus costaud des All Blacks, qui vit dans un entrepôt désaffecté dont l'enceinte est minée et qui refourgue des armes parce que les armes, il aime ça ^^ D'ailleurs, la meilleure scène du bouquin, la descente chez les pédophiles, est présente dans le film, mais pâtit cruellement de ce perso affadit.

En bref, je revois un peu le film à la baisse au vu du matériau de départ, je trouve que certains choix de modification de l'histoire sont un peu maladroits. Cela étant dit, Gone Baby Gone reste une belle réussite, l'image est soignée, Boston y est crasseux comme jamais, on ressent d'ailleurs bien l'ambiance du bouquin à ce niveau là. Pour conclure, un conseil, si vous avez aimé le film, je ne peux que vous conseiller de laisser passer un peu de temps avant de tenter le livre, qui est bien plus fort que sa version imagée et un complément qui devrait vous convaincre.

[Heatmann]

yep' c'etati tres bien Gone baby gone , pour un 1er film , et de affleck en plus qui se trimballait un vieux a priori caca , , il a fait taire ces detracteur , et the town enfonca le clou , du coup on se dit que vivement sont prochain film en tent que Real Mais sinon meme en acting , avec un peu plus de matureiter , ces derniere annee il s en sort bien , hollywooland et state of play ,j suis sur que malick saura le diriger comme il faut dans son nouveau film , en plus il choisit mieux ces film le Ben , company Men ca a l'air bien aussi

[Scalp]

J’ai juste été moyennement convaincu par quelques aspects du scénario et la façon dont certains éléments s’enchainent, comme par exemple la scène chez les 3 pédophiles (ça se finit trop vite et on passe à la suite sans souci) ou celle du Bar ou Harris fait son pseudo hold up.]

Ces séquences sont bien mieux foutu dans le roman, ici Affleck s'est un peu loupé.

[osorojo]

Je vais laisser passer un peu de temps, je me ferai surement le roman plus tard

[osorojo]

I SAW THE DEVIL | 8.5/10

Et bien mes amis, quel marathon visuel que ce « I saw the devil ». C’est bien simple, en plus de 2h on n’a pas une seconde de répit pour souffler et se remettre des scènes chocs qui ponctuent le film. Au cours d’un jeu du chat et de la souris, dans lequel les deux protagonistes échangent leurs places à tour de rôle, Kim Jee Woon nous en met plein les yeux, à coup d’ambiances plus que soignées, de plans magnifiques et de scènes horribles, le tout tirant vers un esthétisme malsain d'une violence extrême.

Si I saw the devil n’est clairement pas un film à mettre devant tous les yeux, il n’en reste pas moins une oeuvre virtuose, menée d’une main de maître par un pur génie de la caméra et plus généralement de l’image. Parce qu’à partir d’un postulat de départ assez classique et d’un thème récurrent au cinéma, à savoir la vengeance, Kim Jee Woon nous en propose une interprétation sans finesse aucune où tout est direct et finalement sans réelle volonté de surprendre. Les personnages ont leur façon d’être et s'assument complètement, du début à la fin.

Des personnages campés par des acteurs tout simplement géniaux. Lee Byung-Hun est encore une fois bluffant et incarne avec dynamisme et souplesse un mari plutôt costaud et pas content du tout. Choi Min-Sik quant à lui confirme également à nouveau son talent et donne beaucoup de crédit à ce barjo sans scrupule qui s’assume en tant que chasseur complètement barré. Il nous offre des scènes vraiment énorme, comme l’évacuation du mouchard, bien glauque à souhait et confirmant sa folie ou encore ce passage complètement improbable où il s’envoie la femme de son ami, moment de tension extrême qui ajoute, s’il en était besoin, de la noirceur à cette ambiance malsaine omniprésente dans le métrage.

Cela étant dit, j’émettrais tout de même une petite réserve sur le déroulement de l’histoire. Certains passages m’ont un poil gêné comme par exemple la façon dont Choi Min-Sik prend conscience de la capsule ou encore la vitesse avec laquelle Lee Byung-Hun trouve la bague de sa femme dans le repère du prédateur. Mais ils sont vite oubliés, Kim Jee Won nous régalant avec des scènes qui deviendront cultes, comme toute la partie dans une maison « auberge des barrés » ou bien le premier face à face entre le tueur et le vengeur, qui fleure bon les influences à la Leone.

Il est vraiment impossible de rester insensible devant un tel film, tout est fait pour nous remuer et c’est réussi. Les persos principaux ont tous deux une part de « devil » en eux et font des choix qui même s’ils sont à priori assumés, se révèlent être un peu trop souvent hâtifs. C’est le principe même du film, agir en fonction de ses pulsions. Choi Min-Sik le rend vraiment très bien d’ailleurs, on sent ce non contrôle d’envie soudaine qu’il exprime sans remord. Kim Jee Woon, censé être son double pourvu d’un esprit plus lucide essaye de contenir cette rage qui dort en lui, mais ne résiste pas à cette envie de faire souffrir la personne responsable du mal qui l'habite.

Gros coup de cœur pour ce film bien pêchu même s’il ne détrône pas pour moi un Bittersweet life qui était à mon sens plus homogène dans son ensemble. I saw the devil est pourtant un film terrible, mais il lui manque ce petit quelque chose qui en ferait un chef d’œuvre. M’enfin ne boudons pas notre plaisir, c’est carton plein et gros plaisir assuré. Jetez vous dessus si vous êtes amateurs de cinéma qui envoie sans se prendre la tête et surtout qui le fait avec classe.

[Scalp]

On fait tous des beaux petits tipiak

[Heatmann]

ouaip , et vue hier soir , putain la mandale bon ben dans la ligner chaser, memories quoi , d'ailleur ca en ai unpeu un patchwork qui reprend tout le best of korea quoi , eloge a venir

[osorojo]

On fait tous des beaux petits tipiak

C'est noel, les temps sont durs et le petit frere veut son cadeau !


Je crois qu'on est quasiment tous unanimes sur le fait que c'est un gros coup dans la tronche. Et qu'on en redemande comme des masos

[Heatmann]

perso je l ai meme vue en HD et la qualiter est vraiment dingue , t facon je le rachete sans prob des qu un bluray est dispo quelque part , c'est pas un probleme

[Moviewar]

Machete | T'as pas un fusil ? ma lame s’émousse | 6.5/10

Jouons franc jeu, Rodriguez et moi c'est pas trop l'amour fou. Je trouve que c'est typiquement le genre de réalisateur qui s'est fait mettre sur un piédestal et qui, depuis, joue un peu la facilité pour contenter des mecs tendances qui aiment ce genre de cinoche un peu esbroufe qui se cache sous l'étiquette "décomplexé & amusant". Alors, oui, c'est sur, on sourit et c'est marrant de voir des mecs se faire éclater la tronche et des gazelles toutes plus parfaites les unes que les autres trémousser leurs jolies fesses pour faire exploser le quota érotique du film. Mais à trop en faire, y a un moment où ça commence à gaver.

Et dans Machete, c'est carrément too much en plus d'être inutile. L'intérêt du film tient dans un dé à coudre et il faut donc se contenter de rien pour apprécier ce qu'on nous sert. T'auras du cul frétillant, de l'hémoglobine en série et rien d'autre. Aucun scénario, juste des scènes qui s’enchaînent mais qui servent à rien, pour amener à un duel final qu'on attend de pied ferme depuis le début mais qui se révèle complètement naze et ultra court. Le seagal perd le peu de charisme qu'il avait glané au début du film et se fait doom sans surprise par un Machete égal à lui même, sans finesse mais vraiment trop trop trop fort.

Non franchement, pour moi, Machete, c'est un peu du foutage de gueule et en plus ça marche. Rodriguez nous sert un film sans substance aucune, à part celle qui fait la joie de nombreux geeks peu exigeants. Des scènes esthétisées trash sans l'être (des gamins de 12 ans vont certainement bien se marrer devant le film), et un avancement dans une histoire qui se résume en 3 lignes à la façon d'un clip MTV.

Restent quelques scènes marrantes qui surprennent dans la forme, comme le saut à l'intestin à l’hôpital et c'est vrai que le casting féminin est sympa. Mais bon, aller jusqu'à déshabiller numériquement Jessica Alba pour faire triquer les spectateurs, c'est carrément pitoyable et à l'image de ce film peu inventif frisant l'imposture.

On va me traiter de vieux coincé du manche, pensez ce que vous voulez. Mais à mon avis dans quelques années, ce cinéma pastiche qui se veut être un hommage aux films de genre sera réduit à l'état de poussière et personne ne s'en rappellera. Rodriguez c'est clairement un mec qui surfe sur une vague et dont les cheveux blonds et la cool attitude feraient de lui une personne à la mode que beaucoup admirent. Mais je me trompe certainement, la preuve en est ce chef d'oeuvre avec lequel il a coopéré pour rendre un hommage ultime au chasseur rasta de Mc Tiernan, Predators !