[alinoé] Mes Critiques en 2011

[Creeps]

Elle est peut être tombée dans un pot de moutarde étant petite ^^

[Alegas]

Critique très juste ( certains devrait en prendre de la graine au lieu d'être aveuglé par la poudre Aro ).

Ça t'arrive jamais de te dire qu'un avis sur un film peut dépendre juste d'une question de goût ?

[Scalp]

Oue le bon ( le mien ) et le mauvais ( les autres )

[Alegas]

T'es indécrottable, j'avais jamais vu ça.

[Scalp]

[Milkshake]

Scalp encore plus mégalo que Kim Jong-il

[moricenlive]

Critique très juste ( certains devrait en prendre de la graine au lieu d'être aveuglé par la poudre Aro ).

J'espère que t'as retenu quelque chose de sa critique parce qu'elle est brillante, et loin de rejoindre ton avis.

[Jeff Buckley]

Ah ça elle est brillante et ARGUMENTEE.

[Scalp]

Critique très juste ( certains devrait en prendre de la graine au lieu d'être aveuglé par la poudre Aro ).

J'espère que t'as retenu quelque chose de sa critique parce qu'elle est brillante, et loin de rejoindre ton avis.

T'as lu de travers parce que les points négatifs sont bien souligné.

[Jeff Buckley]

Thriller psychologique qui manque d’une touche de subtilité et qui s’avère une sorte de remake moins réussi sur le même thème que Perfect Blue.

OK pour la convergences des thèmes (quoiqu’on pourrait en discuter longtemps) mais alors je ne comprendrai jamais comment certains osent porter aux nues The perfect Blue (bon film au demeurant mais qui a été mythifié par les fans de mangas et d’animes nippons) et surtout peuvent voir dans Black Swan un remake de ce film, en moins réussi… Pour la subitilité le terme est un peu fort mais je te rejoins en partie.

Je n’adhère pas à cette tendance d’enrober le film avec trop d’artifices fantastiques (yeux rouges, bruits de battements d’ailes, plumes, métamorphose) pour symboliser la progression de la folie de Nina.

C’est un parti pris qu’on ne retrouve pas ou de façon nettement moins surlignée dans The perfect Blue. Finalement c'est tout le propos du film auquel tu n'adhères pas : la symbiose entre la métamorphose mentale de Nina et la manifestation matérielle de cette mutation qui est rendue visible à travers les artifices que tu décris. Ces occurences fantastiques appuient la progressive démaîtrise que Nina doit opérer sur son art afin de faire soudre le Black Swan.
Reconnais toutefois que ces effets sont judicieusement amenées et surtout bien placées. Ils sont peut-être trop fréquents et décentrent voire déséquilibrent les étapes de l'éclosion du BS. Je reprocherais la récurrence des doigts ensanglantés (comme je ne pouvais supporter de voir Di Caprio se laver les mains dans Aviator) mais c’est un ressenti purement personnel et je comprends aussi que Daren embrasse cette option de prime abord risquée (même si convenue) mais finalement efficace.
En attendant quand Nina danse et se transforme progressivement en Black Swan, je trouve que ce qui est montré là est tout bonnement FABULEUX. L'acmée m'a transporté et le mouvement fut enivrant. Je t’accorde qu’on aurait pu se dispenser de cet effet visuel qui vient surenchérir la mutation : on devait simplement voir dans le regard et la gestuelle de Portmann la marque d'une révélation. Gardons à l'esprit que Natalie n’est pas une danseuse pro et pourquoi se priver de cet effet qui parait si naturellement développé ? J’avais plutôt envie de me lever et d’applaudir que de reprocher une certaine facilité résultant de ce recours aux "artifices fantastiques".

Je reproche surtout au film de ne pas m’avoir fait douter un seul instant. Dès les premières marques sur le dos de Nina, j’ai compris qu’elle souffrait de troubles obsessionnels du comportement provoqués par sa quête de la perfection.

Douter de quoi ? Tu ésperais un twist à 2 balles qui nous révélerait un gros dossier FBI genre elle était manipulée ou droguée ? Quel intérêt ? Oui on profite d’un point de vue interne dès le début du film (encore un parti pris comme un autre) mais les autres personnages ignorent de toutes façons comment Nina (par le truchement de son esprit qui parfois lui offre une certaine lucidité pour aussitôt mieux la trahir et l'entraîner vers l'abîme), interprète leurs paroles, quelle incidence leurs mots peuvent avoir sur elle, comment ils sont en mesure de provoquer une transformation en elle (qui est particulièrement sujette à ce type d'emprise mentale vu qu'elle s'épuise dans le travail à vouloir inventer d'autres repères que ceux imposés par sa mère). Sa fausse frigidité (qui est la conséquence de sa quête de la perfection et de son HYPER sensibilité) masque une souffrance encore plus profondément ancrée (le rapport à la mère est sacrément bien abordé).

Pas un seul instant je n’ai cru être dans un film fantastique ou qu’il s’agissait de malveillance des autres ballerines. Du coup je trouve cette intrusion d’aspect fantastique totalement hors de propos. Il s’agît juste d’un artifice de style pour souligner ce qu’on a déjà compris, c’est lourd et redondant.

C’est ainsi que tu l’as vécu. C’est une réflexion de cuistre mais qui recèle un certain bien fondé.

Pour montrer l’abîme de paranoïa dans lequel s’enfonce Nina, le jeu de Nathalie Portman suffisait amplement.

Si seulement…

Ensuite je me tais on peut difficilement mieux exprimer ce que je pense :

Nathalie Portman révèle tout son talent dans ce film. Elle fusionne littéralement corps et âme avec son rôle. Elle devient véritablement Nina, jeune fille sage, fragile, obsédée par la maîtrise technique de son art, la danse et qui s’impose tous les sacrifices pour atteindre son idéal. Nathalie Portman nous emporte dans une palette d’émotions, nous ressentons ses doutes, ses espoirs, ses craintes, ses obsessions, ses frustrations, ses fantasmes, la souffrance est palpable et son charisme envahit l’écran. Elle mériterait amplement un oscar pour cette interprétation qui restera à n’en pas douter un sommet dans sa carrière.

Le cheminement émotionnel que doit suivre Nina pour devenir le cygne noir se reflète dans chaque miroir, chaque fenêtre, lui renvoyant à la fois l’image douce et frêle du cygne blanc et le reflet sombre, inquiétant du cygne noir. Le parti pris, de la caméra, qui colle à Nina, la suivant pas à pas, nous permet de nous enfoncer avec elle dans les méandres de ses névroses et de ses psychoses, et de nous imprégner de son point de vue. Il est vrai que les plans serrés sont aussi une nécessité technique, car Nathalie Portman n’est pas une ballerine et quelques mois de préparation ne peuvent suffire à faire illusion.

J’ai l’impression que Scalp ou Heatmann ont mal appréhendé cet aspect…

Tout le reste est joliment décrit.

Dommage que la surabondance d’effets stylistiques et fantastiques nuise complètement à l’histoire, que le personnage de Beth soit complètement caricatural et sous-exploité, car la sublime relecture contemporaine de la partition du Lac des cygnes par Clint Mansell, l’intensité de l’interprétation de Nathalie Portman auraient pu placer The Black Swan, sur le même piédestal que le chef d’œuvre de Michael Powell : Les Chaussons rouges. Les destins de Victoria et Nina se rejoignent dans la douloureuse expérience de la dévotion artistique.

Tu m’as donné envie de découvrir Le Chausson rouge.
Effectivement gros bémol au sujet du personnage de Beth et de sa mauvaise exploitation. Elle aurait pu être une clé dans le film, elle n'est qu'une escale où Nna espère trouver ce qu'elle ne trouvera pas, un illusoire lieu d'apaisement réflexif et discursif. Nina ressort de ces rencontres toujours plus bouleversée et désorientée alors que Beth devait être celle qui l'arrache de l'emprise de sa mère et lui raconte comment on devient une femme qui assume son Black Swan. Livrée à elle-même, Nina triomphe en sombrant inéluctablement.

j’avais mis 7 après la séance, mais finalement en faisant la critique, j’ai revu ma note à la hausse.

Et avec le temps elle va monter surtout quand tu reverras le film et que Natalie aura 60 ans.
FELICITATIONS POUR TON TRAVAIL PRECIS ET SINCERE, sans jugements hâtifs ou définitifs.
PS : Stp Natalie ne vieillis pas ou alors promets-moi de ne jamais devenir comme Bardot ou Moreau.

[nicofromtheblock]

Je me suis permis d'éditer tes quotes pour que ton message soit plus clair

[moricenlive]

Joli post Jeff, j'aurais dit la même chose.

[Jeff Buckley]

Merci tous les deux j'ai un peu édité pour clarifier ma modeste interprétation.

[alinoe]

Très intéressante analyse de ma critique Jeff. Je m'étonnais que les avis soient consensuels sur celle-ci, car j'avais effectivement pointé quelques détails que je n'avaient pas apprécié dans le film et qui étaient pour certains assez proche de ceux mis en exergue par Heatman ou Scalp. Par contre, à la différence de Scalp, ils ne m'ont pas empêché de trouver le film passionnant et magistralement interprété.
Comme tu l'as constaté, c'est effectivement, la symbiose entre la métamorphose mentale de Nina et les manifestations visuelles fantastiques dans la réalité qui m'ont vraiment dérangé, car elles sont trop marquées. Sauf dans le final, car à ce moment là, l'intrusion du fantastique dans le ballet est un excellent moyen de symboliser l'osmose entre le destin de la reine des cygnes et Nina. La prise de conscience de Nina, de la réalité qu'elle entrevoit enfin, n'en est que plus bouleversante.


Je ne suis pas en mesure de dire pour le moment si je reverrai ma note à la hausse, en tout cas je ne la reverrai pas à la baisse et je n'attendrai pas que Nathalie Portman ait 60 ans pour revoir The Black Swan, parce qu'à ce moment là je serais probablement grabataire

[Scalp]

Thriller psychologique qui manque d’une touche de subtilité et qui s’avère une sorte de remake moins réussi sur le même thème que Perfect Blue.

OK pour la convergences des thèmes (quoiqu’on pourrait en discuter longtemps) mais alors je ne comprendrai jamais comment certains osent porter aux nues The perfect Blue (bon film au demeurant mais qui a été mythifié par les fans de mangas et d’animes nippons) et surtout peuvent voir dans Black Swan un remake de ce film, en moins réussi… Pour la subitilité le terme est un peu fort mais je te rejoins en partie.

Article très intéressant et comparatif sur Black Swan et Perfect Blue