[Milkshake] Mes critiques en 2011

[Alegas]

Tarkovski ou Soderbergh ?

[Milkshake]

There are no answers. Only choices.

Solaris de Steven Soderbergh

Were you alone? - Yes. -- Was that difficult? - It was easier than being with someone else.

Avant d’être un film de Science-fiction, Solaris est avant tout le film d’un amour perdu, avec un œuvre concise et épurée, Soderbergh narre une histoire d’amour touchante en ne laissant apparaitre que quelques brides, les instants clés de leur vie la rencontre, la rupture, la complicité et les premiers différents. Le montage, les dialogues, la structure du film est savamment pensée à l’image de la plus belle scène du film ou l’amour mêle le présent et le passé, Soderbergh plus qu’un nouvel exercice de style délivre le second film majeur de sa filmographie après son double biopic sur le Che.

Don't blow it.

Soderbergh joue parfaitement avec son concept relançant sans cesse l’intérêt du métrage entre meurtres inexpliqués, occupants suspects et apparitions soudaines. Il offre un contraste d’image entre un quotidien froid sur une terre pluvieuse, brumeuse et un ballet interstellaire aux couleurs chatoyantes. De Solaris dégage une ambiance hypnotique ou les images suaves d’une planète hypnotique se juxtaposent sur une composition musicale envoutante. Soderbergh enrobement ses décors cliniques par un choix de cadres judicieux et un jeu de lumière soigné qui éclaire et assombrir ses acteurs au bord de la folie.

We're together now. Everything we've done is forgiven. Everything.

Goerge Clooney trouve ici son meilleur rôle montrant une panoplie de jeu varié et un ton tragique penché sur un précipice mental vers lequel le pousse Solaris. Perdu dans le regard de sa femme incarné par la radieuse Natascha McElhone prête à retrouver une névrose, une insatisfaction qu’elle ne comprend pas à la manière d’un flashback, un diner sans son entouré d’étranger dont elle veut s’extirper. Solaris une nébuleuse magnétique qui joue sur la psyché de ses hôtes, touchant à la partie la plus fragile de leur subconscient pour mieux les manipuler, les attirer telle une sirène.

No? Who am I then? -- A puppet -- And you're not? Or maybe you're my puppet. But like all puppets you think you're actually human. It's the puppets dream, being human.

Toute la fascination de Solaris provient du mélange imperceptible entre rêve et réalité, réel et imaginaire, mort et vie laissant des champs d’interprétation infinie, le héros suit au final le chemin de sa compagne, remet en doute toute la perception de sa propre existence. Tout cela n’est-il qu’un rêve ? Qui est le double psychique de qui ? N’est-il pas lui-même que l’image réminiscente de son propre soi ? …. Tout cela n’a plus d’importance lorsqu’on ne fait plus qu’un avec Solaris.

I was haunted by the idea that I remembered her wrong, and somehow I was wrong about everything.

Solaris, une boucle à l’attraction gravitationnelle qui plonge dans votre psyché pour pouvoir rejouer sans cesse votre propre existence.

Le poème de Dylan Thomas au centre de Solaris :
And death shall have no dominion. Dead men naked they shall be one with the man in the wind and the west moon. When their bones are picked clean and the clean bones gone they shall have stars at elbow and foot. Though they go mad they shall be sane. Though they sink through the sea they shall rise again. Though lovers be lost love shall not. And death shall have no dominion.

9/10

[Scalp]

Prétentieux en quoi ? Le film est ambitieux oui ... mais prétentieux, ça l'est pas plus qu'un Sin City par exemple.

Prétentieux ça l'est sans aucun doute, Moore c'est quelqu'un de très prétentieux.

[elpingos]

Super film Solaris, qui montre que Soderbergh est capable de belles prouesses dans des registres très variés. Mais je suis surpris que Solaris plaise autant, y a pas mal de monde à n'avoir vraiment pas aimé...

[francesco34]

J'ai le Solaris de Tarkovski sous le coude à mater, mais j'ai un peu la flemme à cause de la durée.
Sinon j'ai un souvenir plus mitigé du Soderbergh, j'avais aimé mais sans en faire une folie.

[Waylander]

[zack_]

Beurk il m'en reste un mauvais souvenir mais très lointain cela dit

[Milkshake]

Super film Solaris, qui montre que Soderbergh est capable de belles prouesses dans des registres très variés. Mais je suis surpris que Solaris plaise autant, y a pas mal de monde à n'avoir vraiment pas aimé...

Enfin on est que 2 à avoir donné notre avis, je comprend très bien qu'on puisse se faire chier comme un rat mort devant le film comme zack et probablement Scalp, Heatmann & co, il n'y a aucune action, pas vraiment de tension. Si on accroche pas à la romance et tout les interrogations que se pose clooney, on risque vite de rejeter le film en bloc.

Je trouve le concept génial de cette planète qui va jouer avec l'esprit des occupants de la station spatiale, Soderbergh gère très bien toutes ses thématiques et plastiquement bien que ça soit sobre, c'est très soigné comme toujours avec Soderbergh il y a beaucoup d'idée de plans, de cadrage, lumière.

J'ai le Solaris de Tarkovski sous le coude à mater, mais j'ai un peu la flemme à cause de la durée.
Sinon j'ai un souvenir plus mitigé du Soderbergh, j'avais aimé mais sans en faire une folie.

Vu ce qu'en dit Waylander ça a l'air d'être une version dépressive qui traine en longueur, ici Soderbergh en 1h30 il a vraiment fait le tour de la question tout en laissant pas mal d'ouverture à l'interprétation.

[Milkshake]

Time Out d'Andrew Niccol

L’un des réalisateur, scénariste le plus inspiré en activité, Adrew Niccol réalise un retour aux sources avec un nouveau concept SF rétro futuriste, un divertissement à l’univers fascinant, sobre et élégant mais trop propre sur lui-même pour être pleinement palpitant.

Avec In Time, Adrew Niccol délivre une ébauche d’une grande course poursuite sur fond social, limité par son propre concept le réalisateur se trouve à court de temps pour faire vivre ses personnages et insuffler suffisamment de tension pour que le suspense soit totalement prenant. On se régalera bien plus devant l’univers crée par la plume de Niccol que devant les tâtonnements de caractérisation d’un couple à l’alchimie inexistante.

Niccol s’autocite tout en se renouvelant, les parallèles avec son chef d’œuvre Gattaca sont nombreux, cette fois le réalisateur évite de tomber dans un naufrage narcissique à la Simone en recyclant intelligemment des scènes de son premier film à la sauce entertainement. Denouveau plongé dans un univers rétro épuré dans un Los Angeles désertique, Niccol livre une première moitié de métrage véritablement intriguant qui cumule les bonnes idées autour de ce compte à rebours gravé dans la peau.

In Time décrit une société rongée par l’immortalité, la verve de Niccol est toujours aussi affuté délivrant des dialogues et situations inspirée, du comique de l’âge imperceptible au luxe du temps ramollissant les riches qui se reposent sur une masse opprimé au labeur qui profite au maximum de ses derniers instants. La photo de Deakins passant au numérique vient enrober des ambiances ocres illuminées par les éclats émeraudes du temps qui défile à l’image d’une baignade nocturne, la plus belle scène plastique du film.

Par soucis d’efficacité l’ambiance se délie pour livrer une deuxième partie course poursuite au propos trop ambitieux pour les moyens mise à disposition. Niccol n’est pas un auteur attiré par l’action cela se ressent à l’image, ses protagonistes courent littéralement dans le vide alors que leur braquages sont vites expédiés. La réalisation devient rapidement fonctionnelle, In Time manque clairement du cynisme piquant d’un Lord of War pour rendre la sensation d’oppression et la tension nécessaire à cette fuite en avant qui efflore à toute vitesse son sujet.

Niccol boucle sur un dernier run précipité un grand concept sous exploité.

7.5/10

[Criminale]

Je viens de le voir et je suis absolument d'accord avec ta critique. Une excellente première partie avec le monde crée par Nicoll qui est vraiment novateur et interessant puis une seconde avec une forte baisse de rythme et de manque d'action.

[Milkshake]

L'action est assez pauvre c'est vraiment pas son truc au réal, le film marche pas trop mal faut espérer que Time Out et son adaptation de l'auteur de Twilight The Host ça lui permette ensuite de monter les projets qu'il veut comme The Cross qui avait l'air bien alléchant.

[Milkshake]

L’Affaire Rachel Singer de John Madden

La meilleure façon d’apprécier The Debt est de ne rien connaitre de son intrigue concoctée par Matthew Vaughn (Kick Ass, X-Men le commencement) et ses deux collègues pour un remake implacable et haletant d’un thriller Israélien.

Tout démarre par la prise en otage d’un haut responsable/savant fou Nazi par des agents du mossad en pleine Allemagne de l’est. L’exposition s’effectue par la lecture de l’écrit d’une femme, d’une fille qui a retranscrit en librairie le récit héroïque de sa mère espionne. Au premier abord cette introduction semble très ampoulé voir improbable lorsqu’on découvre l’héroïne défiguré qui abat l’ennemi juré de son peuple à une distance improbable digne d’un James bond sanglant.

Ce départ n’est en fait qu’un leurre extrêmement malin, The Debt est plus qu’un simple thriller efficace mais un film qui va se jouer du spectateur à plusieurs reprises porté par un casting impeccable. Jessica Chastain en tête porte le film démontrant toute l’étendue de son talent dans le corps d’une femme partagé par un duo d’espion, Worthington monolithe trouve enfin un rôle à sa mesure limité en loup solitaire et Marton Csokas parfait en séducteur prétentieux.

Toute la première partie mission est à la fois haletante et originale par son contexte, la gynécologie à la frontière du mur de berlin apporte autant de scène dérangeante que pleine de tension. Lorsque le plan tourne court, le trio est poussé à bout dans un huis-clos, reclus sur eux même, ils doivent prendre soin de leur prisonnier amenant à des dialogues vicieux venant du savant fou. A côté de cela la romance, le triangle amoureux s’avère traité subtilement et le saut dans le temps de l’intrigue va donner une toute autre perception de l’histoire.

30 ans plus tard, Helen Mirren reprend le flambeau pour finir sa mission, mettre fin au mensonge qui lui a donné le beau rôle. Au côté de Wilkinson qui pour une fois évite le cabotinage et de Ceasar, elle va longuement douter avant de mettre un terme dans un dernier duel d’octogénaire, un final un peu poussif mais qui n’entache pas ce thriller captivant d’autant plus étonnant lorsqu’on découvre que John Madden est le réalisateur de Shakespeare in love qui n’a plus fait de film depuis une décennie.

The Debt, le thriller d’espionnage le plus palpitant et surprenant depuis Munich.

8/10

[Heatmann]

yeah!!!! tu t es precipiter pour le voir et avoir l exclu celui la dit donc bon ben ca me fait encore plus envie , ta conclusion est tout simplement tout ce que je revais du film ! jme le suis meme pris en Bluray pour le coup tellement c est rare de nos jour ces films et pile ce que j aime
me le fait demain

[Milkshake]

Pour le coup j'ai regardé ça sans rien connaitre du film et j'étais vraiment très surpris par la qualité globale de l'histoire, des acteurs, de la réal très correcte, une bonne surprise inattendue.

Surtout quand tu découvres l'identité du réal ça semble totalement improbable.

[Heatmann]

donc enfait tu l'as mater si rapidement parcque jt'ai tuyauter que c est surment tres bien avoue