THE QUIET EARTH
Le film s'ouvre sur un long levé de soleil. Une que l'étoile émerge de l'horizon il reste collé à son reflet sur le grand océan et la forme fait inévitablement penser à un champignon nucléaire.
Film Néo-zélandais, Le dernier survivant s'inspire très largement de " Je suis une légende" de Richard Matheson. Ici nous sommes donc face à face avec le dernier représentant de notre espèce. tous les autres ne sont plus là. Disparus. L'homme marche, erre, cherche et fouille ce qui devient donc son ultime sanctuaire. il hurle, il sombre peu à peu dans la folie (il se fait Dieu, se fait Empereur, niche dans une sublime suite royale, prend un fusil et s'attaque à Jésus dans une Église ne réclamant le Père..Pas aussi introspectif que le roman de Matheson mais aussi violent dans la solitude du personnage. Budget serré la mise en scène est donc banale et pourtant pour un film de 1985 il préfigurait les 28 joursp lus tard, la route, je suis une légende avec Will Smith etc...
On retrouve notre homme s'amuser dans un centre commercial, se déguiser en flic, jouer avec des mannequins et bien évidemment (encore une fois comme dans le roman) on apprend assez vite qu'il est scientifique et qu'il continue à faire des recherches pour comprendre le pourquoi du comment. Plus tard il rencontre une femme et un autre homme eux aussi survivants d'une catastrophe nucléaire: les hommes jouant à Dieu, l'énergie n'a pas été maitrisée et s'est retournée contre nous: déjà en 1985 ce petit film parlait donc d'écologie.La fin et le dernier plan c'est juste magnifique.
En conclusion : sans le roman de Matheson qu'aurait donné le film? Car la première demi-heure (sur 1h27) c'est un copié collé (plus ou moins réussit mais niveau péripéties et narration c'est flagrant). d'ailleurs c'est cette première partie la plus intéressante. Les deux autres personnages ne sont pas très captivants. Quelques dialogues sont toutefois sympas , recherchés (pas en terme d'écriture mais de sens). L'acteur principal est vraiment bon dans ces 35 min surtout la scène du duel verbale entre lui et son second "lui" qu'il imagine : scène à la Gollum dans le Seigneur des anneaux ou plus récemment celle de 127 heures le film. Dialogue schizophrène ici certes survolé mais cohérent avec la psyché du perso aurait mérité d'être porté uniquement sur ses épaules et de développer principalement ses pensées, ses angoisses, sa folie, sa solitude et surtout ce qui est survolé dans le film : la culpabilité qu'il ressent. Cela dit, le réalsiateur à réussit quelques décors bien crédibles (avion défoncé suite à un crash, rues désertes etc..pour l'époque ça le fait).A ranger aux côtés de the last man on earth qui est dans mes souvenirs (je le revois bientôt) bien meilleur.
6.5/10











2ème chambara que je vois après le fameux et noir " le sabre du Mal" déjà très intense et profond , Goyokin est pour moi tout aussi excellent et même plus grâce à une mise en scène tout en mouvement, riche et douée d'une photographie tout bonnement sublimée par le pessimisme du récit.
L'acteur principal (déjà habité par son rôle dans le sabre du Mal) transpire de charisme, de souffrance et de solitude. Alerte et tendu , il décide de contrecarrer un nouveau massacre ordonné par son ancien commandant.
Moins violent que "the Sword of doom" mais aussi moins spectaculaire niveau combat/chorégraphie , Goyokin n'en est pas un un film pictural dont une flopée de plans rappellent de majestueuses peintures. La lenteur apparemment inhérente au genre n'est pas dérangeante et colle parfaitement à l'ambiance que l'on retrouve aussi dans certains westerns. Ici, on se rapproche d'un "Grand Silence" par les décors, certains intérieurs et la neige.
Chambara quasi crépusculaire, ce film de Hideo Gosha envoute littéralement par son ambiance et sa crédibilité : costumes, paysages, scénario mêlant géopolitique, relations homme/femmes, combats aux sabres, l'âme torturée d'un Ronin, et les temps funèbres qui courent sur tout un pays mais les hommes surtout, ceux qui résistent (ou non) au changement. La scène d'introduction exprime totalement cet aspect et les 6-7 premières minutes frisent le fantastique : une femme accoure dans sa maison et les corbeaux envahissent le ciel et les alentours. On entend leurs croassements, on voit un peu de sang ici ou on le devine plutôt, tout est en piteux état, la femme crie, elle appelle son mari, d'un coup plus de sons, un corbeau lui fait fasse, la caméra épouse plusieurs mouvements et angles , déjà d'entrée de jeu on perçoit la maitrise. 

















1er film (téléfilm) de Spielberg, Duel est un pur exercice de style dont la maitrise n'a d'égal que le scénario de Richard Matheson ("Je suis une légende" le roman) qui parait très simple mais dont l'équilibre - et le subtil dosage- de suspens, de tension et de folie, immerge totalement le spectateur dans cette plongée abyssale dans l'antre de la folie, de la paranoïa et de la peur.

La maitrise technique déborde d'idées et de richesse de plans (caméra embarquée à l'avant, à l'arrière, à l'intérieur, plan d'ensemble paysage/course-poursuite etc...etc....) Le montage est très fluide , on comprend aisément tout ce qui se passe et la course-poursuite est une des meilleurs du cinéma. Pas un seul sfx, rien que dalle, juste une caméra et un camion ainsi qu'un voiture rouge. Concept déjà culte d'un film qui donne du sens au..non-sens. Un camion harcèle une voiture. Pourquoi? On ne le saura jamais. On ne verra jamais le conducteur mais seulement des bottes , un bras et une main. Le personnage que l'on suit et auquel on s'identifie est à peine brossé. On ne sait pas grand-chose et le film est quasiment sensoriel.
Avec un scénario qui a dur être très court à écrire et seulement un acteur principal (un bon one man show) Spielberg dresse un long-métrage qui scotche par sa caméra toujours ne mouvements, des plans différents en veux-tu en voilà et donc des passages où la gestion de l'espace, de la vitesse et de la tension est assez énorme. Ajoutons à cela le magnifique ralentit final et la "mort" du camion ainsi que le final shoot évocateur et on détient là une perle , un des meilleurs "premiers films" jamais réalisé.
L'instinct de survie ; la peur et la parano qui en découle et inéluctablement une forme de satisfaction à la victoire. Dennis Weaver est traversé par toutes ces émotions et nous aussi.
Sa présence est bien calculée et certains plans "iconiques " réussissent à nous marquer.







