[osorojo] Mes critiques en 2011

[Killbush]

Bravo pour tes critiques d'Aniki et l'Impasse

[osorojo]

Merci Killbush, celle de l'impasse franchement je me suis amusé, surtout pour les screens, tu sais pas où taper tellement c'est beau

@pabelbaba : tipiak, malheureusement Dommage, ça me plairait de me mater ces bonus, vais essayer de le choper pour le coup ^^

[angel.heart]

Je viens seulement de voir tes critiques pour angel heart et l'impasse et ça fait bien plaiz!

[osorojo]

Héhé, j'ai pensé à toi en plus en écrivant celle d'Angel Heart

[Hannibal]

le début d'une belle histoire sur BOM?

[Alegas]

Pat Garrett & Billy the Kid | 9/10

N’ayant vu que Chiens de paille de la filmo de Peckinpah, que j’ai beaucoup aimé d’ailleurs, j’ai commencé mon rattrapage avec « Pat Garrett et Billy le Kid », profitant également de l’occasion pour agrémenter ma pauvre culture western avec un film de grosse réputation.

D’entrée de jeu, le film nous met dans sa poche avec des plans de toute beauté, mis en valeur par une photographie vraiment soignée. De nombreux jeux sur les ombres qui, même en étant très subtils, savent faire remarquer un coup d’œil vraiment particulier. La réalisation est elle plutôt inventive, à l’image de l’évasion du Kidd ou encore de cette introduction où deux gunfight bien distincts se répondent de jolie façon. La scène fait mouche et nous embarque au cœur du nouveau Mexique pour une traque aux allures de pèlerinage entre deux génies de la gâchette.

Le côté du film que je préfère est incontestablement cette palette colorée de personnages divers et variés. Des oisifs libertins aux puritains intransigeants, Peckinpah nous dépeint, à travers les hommes qu’il met en scène, un monde régit par la survie où l’honneur n’est finalement qu’une légende. Un paradoxe qui semble être le leitmotiv du film. La loi est versatile, n’hésitant pas à accepter les pots de vin, arranger les riches propriétaires ou encore recruter parmi les hommes qu’elle pourchassait peu de temps auparavant. De ce fait, les repères ponctuant la frontière entre bien et mal sont complètement éparpillés, ne laissant aux hommes qui peuplent cette période que le choix de savoir se servir d’une arme pour une navigation en eaux troubles dont l’avenir est plus qu’incertain ou devenir esclaves des fortes volontés qui auraient choisi ce nindo.

Pat Garrett et Billy le kid est incontestablement un film très sombre, comme le sont les deux personnages qui font son titre. Pat Garrett est bien crédible dans son rôle de repenti opportuniste regrettant son ancienne vie même s’il n’hésite pas un seul instant à faire parler la poudre, en direction même de ses anciens collègues. Sa traque d’un Billy The Kid, présenté lui comme un tueur radical autant qu’une âme plutôt simple, en quête de plaisir sera à l'image de la période qu'il traverse, bourrée d'interrogations et même, chose impensable pour un homme de son calibre, de remords.

Le duel entre les deux hommes sera à l’image de la traque qui les a menés l’un en face de l’autre. Sobre, efficace et sans surprise, les deux protagonistes se connaissent et l’issue est prévisible dès le début du film.

Après chiens de paille, un autre film de Peckinpah qui m’a enchanté, au sens propre d’ailleurs, il faut dire que cette BO de Dylan est juste envoûtante. L’intérêt pour ses autres films est désormais éveillé. Pat Garrett et Billy the Kid est un film bourré de qualités qui mérite qu’on s’y attarde et traite d’un sujet qui semble avoir été souvent abordé et que j’ai beaucoup apprécié, cette rivalité entre deux fines gâchettes de cette période. J’avais d’ailleurs vu juste avant une version complètement différente de ce thème avec young guns que j’ai apprécié à sa façon, même s’il passe pour un petit joueur aux cotés de cette superbe fresque signée Peckinpah.

[pabelbaba]

YEAH!

La première capture avec le reflet dans l'eau...

[Scalp]

[osorojo]

Ouais, ce plan là il fait mal quoi. Il aime bien la flotte et les reflets le pépère, comme beaucoup de photographe ^^ Y a pas mal de passages où t'as une fontaine par exemple, ça fait toujours son petit effet Mais là, il est vraiment beau celui là, les heures d'or quoi ^^

Yeah Scalp !

[osorojo]

Blitz | 6/10

Typiquement le genre de film no prise de tête qui te rafraichi après une journée un poil plombante et que le cerveau est en zone rouge. Blitz est un film tranquille et pas spécialement fou, mais qui propose un divertissement de qualité. L’histoire est classique mais sympa pour toute personne ayant un intérêt pour les sérials killer en mode mignonet et un minimum client du personnage Jason Statham.

Pour ma part, les conditions étant toutes deux réunies et j’ai donc passé un réel bon moment en compagnie de Jason pour un film un peu en marge de ses rôles habituels d’athlète énervé distribuant des coups de tatane. Bon, restons honnête, on n’est pas devant un film profond et Statham ne se révèle pas être un acteur dramatique talentueux, mais la came est livrée, le divertissement largement assuré et on a quelques bonnes scènes de pétage de chetron en bonne et due forme, comme cette séquence d'ouverture qui te fout la banane à coup de crosse

La réalisation est à l’image du script, pas hyper inspirée, mais au niveau du film et ses ambitions. Blitz nous immerge dans un monde bien crasseux (certaines scènes d'intérieur sont bien bien glauques) et met en scène un pur produit de cette crasse au moment où il pète les plombs. Le scénario est évidemment hyper prévisible et par moment bien abusé, mais bon, je m’y attendais alors ça m’a pas vraiment gêné. Blitz offre également le quota de scènes bien sèches, toutes les mises à mort étant assez énervées.

En résumé, t’es crevé, t’as pas envie de te prendre la tête et tu veux voir un film sans mater ta montre. Bah mets Blitz Dude, tu vas te reposer la tête pendant une bonne heure et demie et t’auras même un bon smile à la fin. Enfin, c’est mon cas devant les films de sieur Jason de toute façon, ce con me file la banane avec ces attitudes de badass. Sérieux les méchants, mais vous êtes fous, on en badine pas avec Jason quoi sous peine de perdre des chicots !

[Heatmann]

le perso de statham dans ce blitz il est quand meme vachement stimulant un flic pas edulcorer , un reel bon moment et belle surprise pour ma part , comme tu dit

[osorojo]

Super 8 | 6/10

Enfin vu ce retour aux sources du cinéma familial 80’s et je dois dire que je reste quand même pas mal sur ma faim. J’ai trouvé que le film compliquait beaucoup trop une histoire qui se voulait simple et du coup perdait tout l'impact qu'elle aurait pu avoir. Abrams ne sait pas sur quel pied danser et alterne les séquences blockbusteriennes qui ont dû couter bonbon, les petites fausses ambiances stressantes à coup d’alien qu’on devine, les scènes de copinage assez marrantes et les vieilles problématiques sociales à deux balles qui viennent te plomber l’ambiance pendant la moitié du film.

Avec Super 8 on retrouve à mon sens l’antithèse des Goonies par exemple. Là ou le premier faisait mouche parce qu’il se concentrait sur des gamins et développait autour d’eux un univers à leur mesure, avec des méchants bien caricaturaux et des gosses vraiment charismatiques, Super 8 lui préfère jouer la carte de la nuance histoire de nous casser les rouleaux avec les soucis du monde des adultes, car finalement, un gamin, ça en chie aussi. Et moi, ça m’a carrément saoulé, alors que je suis plutôt client de ce genre de films d’habitude, parce que quand on fait les choses à moitié bah la sauce ne prend pas. Les deux pères sont des personnages hyper ennuyants, peu crédibles et complètement lourds dans leurs caricatures respectives. « T’as pas le droit de sortir avec sa fille », « c’est pas mon copain alors ce sera pas le tien » bla bla bla, franchement, toute cette trame aurait pu être évitée, ça n’en aurait que plus renforcé la perte de la mère qui finalement devient presque uniquement une source de problème plutôt qu’une origine d’émotion.

Ceci étant dit, on passe quand même un bon moment, j’ai plutôt apprécié la séance, les gamins sont marrants et même s’ils auraient gagné à être plus charismatiques et surtout plus vrais (je reprends les goonies, ils sont moins caricaturaux à mon sens et on s’identifie plus facilement à eux). Ici le perso du gamin réalisateur par exemple, c’est too much, je ne sais pas si c’est pour flatter Spielberg, mais il aurait pu être moins calé tout en restant débordant d’idées, là pour moi il n’est vraiment pas crédible). Heureusement que la petite Alice est de la partie en petite fille fleur bleue au tempérament bien trempé. La révélation du film, j’ai hâte de la voir dans un autre rôle.

Tout le côté Alien, j’en parle pas, parce que pour moi c’est carrément secondaire et limite utile dans le film. A part montrer que les militaires c’est des gros méchants fan de complots (ouahou jamais vu), que finalement le père de Joey, pas si vilain que ça, a bien des corrones et utiliser tout le budget FX, il sert à rien.

Alors, pour la défense du film, je l’ai vu en VF, que j’ai juste trouvée exécrable , une bonne VO pourrait lui faire taper le 6.5 voir 7, mais pas plus. Semi-déception donc, un bon moment de divertissement tout de même, auquel il a manqué une histoire plus assumée et surtout, mais alors surtout, une BO digne de ce nom. Prétendre faire un film hommage aux 80s et nous servir une BO aussi fade que celle de Super 8 c’est un comble ! Et qu'ils arrêtent leur philosophie de comptoir bordel, entre réflexion posée ou aventure palpitante, faut choisir !

[osorojo]

CONAN [KÖNANE] | 4.5/10

Conan. A la simple évocation de ce prénom, c'est une flopée de souvenirs qui refait surface et me rappelle comme j'ai pu prendre du plaisir devant le film qui a inspiré cet insipide remake version Nispel. Quel dommage, avec un si beau matériau de départ, d'aboutir à un film sans âme aucune, à tous les points de vue.

La photo est juste abusée en contraste et saturation, comme dans tous les films qui veulent cacher leur misère par une image que les créateurs qualifieront de couillues, sans aucun doute. Pour ma part, c'est juste encore une fois tomber dans la caricature qui veut que les films de fantasy soient accompagnés d'images dégoulinantes et grossières. C'est dommage, certaines idées claquent, comme cette caverne en forme de tête de mort, lieu du duel final, qui a une classe folle.

L'histoire est à l'image de la photo et ne vole pas haut. On ne s'égare pas du chemin balisé, en narrant la naissance d'un barbare au sang bouillonnant en plein milieu d'une bataille jusqu'aux épiques batailles faites de sueur et de sang qui seront son terrain de jeu favoris une fois devenu adulte et muscléééé . On va me dire, c'est normal, c'est pas un film à grosse histoire et je suis on ne peut plus d'accord. Mais justement, dans un film simple niveau script, la moindre des choses c'est de soigner ses personnages, histoire que le film bourrine à ce niveau là. Dans Conan, on nous sert des barbares aussi cleans que des Gi joe, ce qui leur ôte tout le charisme qu'ils pourraient avoir. Le premier plan de Conan adulte, c'est juste un passage déclencheur de fou rire, on se croirait dans une pub Calvin Clein quoi Le bad guy est tout sauf impressionnant. On se demande même au départ si Conan gamin peut pas le bousiller facile, c'est dire la puissance qu'il dégage. Sa progéniture est complètement à côté de son rôle et apporte avec maladresse un côté magique auquel on ne croit pas vraiment, même si finalement il fera naître l'une des scènes du film qui a un peu d'intérêt, cette bataille avec des zombies de sable, qui est plutôt chouette.

Enfin bref, je m'en doutais en y allant, Conan est un film qui aura juste le mérite de vous faire sourire et qui finalement passe plutôt bien mais ne laissera aucun gout en bouche, un peu à la manière d'une mozzarella de bas étage. C'est pas trop mauvais sur le coup même si un peu fade et une fois avalée, bah c'est fini . Ah si, avant de finir, big up à Rachel Nichols qui, même si elle apporte sa touche Prada également, est vraiment jolie et fait passer la pillule en douceur

ps : la VF est ultra naze, comme d'hab. Après super 8 ça enchaîne !

[Dunandan]

SAVE THE GREEN PLANET | 6.5/10

Véritable ovni filmique, Save the green planet est un film qui vous transporte de genre en genre, de la comédie noire à la science fiction en passant par quelques touches de polar, le tout ponctué de références hommages à des piliers du cinéma, comme 2001 par exemple. Le problème, à mon sens, c'est qu'à vouloir tout incorporer dans son premier film, Jeong Jun-Hwan peine à trouver le juste équilibre ainsi qu'à insufler à son récit le rythme nécessaire pour habiter les 2h du film sans baisse de régime.

Si certaines scènes sont à saluer, car vraiment assumées jusque dans une violence parfois assez sordide, Save the green planet manque d'unité. A vouloir en faire toujours trop son réalisateur nous laisse sur le quai, pour finir seul un voyage vers le plaisir d'une réalisation sans frontière. On sent tout le plaisir qu'il a pris à faire son film, à l'image de cette fougue qui habite l'ensemble des différents acteurs, qui mettent en image bon nombre d'idées complètement farfelues. Chacun d'eux est une caricature pleinement assumée de personnages que l'on retrouve régulièrement mis en scène au cinéma, ce qui permet d’insuffler au film une bonne dose de comédie.

Avec Save the green planet, on est clairement dans un trip que l'on sent être la concrétisation de plein d'idées diverses qui avaient été mises de côté (vous savez quand vous vous couchez et que vous cogitez, vous rallumez la lumière pour écrire sur un papelard cette idée géniale que vous venez d'avoir ). Jeong Jun-Hwan prend un malin plaisir à décortiquer et parodier différents codes qui font les genres phares du cinéma, le polar, film de sérial killer et drame en tête de file. Peut être est-il dommage d'avoir voulu tout condenser dans une seule pellicule car au final, même si certaines scènes et idées font mouche, on retient de l'ensemble un film amusant mais pas spécialement marquant, si ce n'est la prestation des deux acteurs principaux, carrément habités par leurs rôles respectifs de victime et bourreau qui s'en font voir de toutes les couleurs !

[Kakemono]

Un film assez malade c'est clair, mais je ressort les même défauts que toi, c'est pas un film qui marque après l'avoir vu. Ca se regarde mais ca manque d'un petit quelque chose.