Voilà Samsara.
Donc ça c'est son premier film, pour le coup si il y a des monuments à filmer en Imax c'est bien les temples Egyptien.
Modérateur: Dunandan








et baraka reste une experience sensoriel dementiel , surtout que le blu est juste le meilleur ..du support , point barre 



dunandan a écrit:Surtout que Samsara, la morale derrière, c'est con-con(sexualité ou spiritualité ... ben les deux). De beaux atouts esthétiques, mais je n'ai jamais été conquis par l'histoire et les personnages.
On parle pas du même film.
Creeps a écrit:Vu Chronos en accéléré, c'est beau mais 40 minutes il y a de quoi s'ennuyer quand même j'avoue être perplexe






Après un Narc plutôt nerveux, viscéral et immersif notamment grâce à sa réalisation en shakycam, Carnahan revient à un film brut de pomme tout aussi emprunt de mélancolie que son premier film coup de poing. Deux œuvres très proche dans lesquelles l'homme est est tiraillé entre son cœur, sa raison et son instinct. La femme tient donc une place presque irréelle et illusoire, comme de courts flashs de paix, d'amour et de pureté qui s'immisce dans la vie, la vraie, le "palpable" , la violence et la nature qui semble impitoyable quand demeure inviolée des hommes et reculée. Ces "no man's land " rapprochent les hommes mais peu aussi les amener à se déchirer. Deux choix possibles : vive ou mourir. La nature amène l'homme à se remettre en question et peuvent lui être révéler les personnes et les choses qu'ils aiment vraiment au point de s'en remettre à eux avant la fin car c'est toujours à ce moment-là que nos sentiments arrivent à leurs paroxysmes.
Carnahan fait ce choix de filmer essentiellement des hommes issus de la prison ou de la pauvreté perdue dans un pays qui l'est tout autant. Des "inadaptés" bourrus mais attachants et surtout humains comme tout le monde. Eux aussi ont des amis, des parents, des enfants, des femmes et des pensées. Sur ce point, le scénario laisse une belle part à une certaine profondeur existentialiste qui met plusieurs choses en rapport : Dieu, la Foi, la Nature, l'Homme, nos sentiments, l'instinct de survie et jusqu’où nous pouvons aller avant de capituler face à un environnement -et ce qui le surpasse- dont les règles nous échappent et qui, quand elles ne sont pas en notre faveur, deviennent des fardeaux face auxquelles on se rebelle, on remet en doute le Bien, les valeurs morales et l’existence d'un quelconque Dieu (pensons à Job dans la Bible). Pas pédant pour un sous, Carnahan ne se permet pas d'en faire un film de 3h long et contemplatif et sa manière de faire prouve une efficacité par l'image -aidée par le montage et l'ambiance- épurée qui laisse la grosse part du film à un cheminement plutôt classique dans le genre survival/aventure. Les influences ne sont pas vraiment ressentir mais sur un passage on pense à Cliffangher et la photo fait parfois penser aux scènes dans la taïga de The Way Back. Le synopsis rappelle forcément Les Survivants.
Les 10 premières minutes sont mémorables par ce côté reportage et la caméra souvent très proche du personnage principal interprété par un Liam Neeson très charismatique : la voix-off, la douceur de l’ambiance en même temps qu'un montage non-linéaire, narration décentrée pour courts moments (et c'est là le seul point commun avec le cinéma de Terrence Malick ), sa femme, le ton...C'est dépressif et très touchant alors que le film ne fait que commencer. Techniquement la caméra à l’épaule est bien mieux utilisée que chez Aronofsky mais il faut l'avouer, lors des attaques ou des scènes d'actions, le film perd beaucoup à cause de ça: on ne comprend littéralement rien à ce qui se passe. En dehors de ça, la scène de l'avion demeure excellente à tous les niveaux alors qu'on ne sort jamais de l'engin. Tout est très maitrisé, on y croit à fond, c'est très prenant notamment la tête de Neeson qui respire grâce au masque à oxygène et la tôle qui s'arrache qui laisse entrevoir le sol et les arbres qui se rapprochent...Impressionnant sans trop en montrer mais les idées de plans font mouches.
Les personnages secondaires ne sont pas forcément très écrits néanmoins, les rares dialogues intimistes débités force le respect : il en faut pas oublier leurs statuts de départ. Le personnage que l'on croit deviner être le "méchant" du groupe va par la suite sortir deux trois monologues assez subtils et sa mort demeure une des plus réussies du films par le ton et le plan zoom sur lui de dos assis contre un tronc d'arbre et qui regarde au loin "Je n'ai pas peur". Sans trop en dire, sans tomber dans le gros scénario de 200 pages et sans partir en branlette intellectuelle, Carnahan parvient à atteindre un niveau très important dans le fond de base du genre survival. La thématique n'a jamais été aussi bien écrite et c'est surement normal parce que le mélange es forces masculines/féminines fonctionne à merveilles. D'un côté le film brut, la nature, la survie et de l'autre la mélancolie, les questions existentielles, l’amitié, l'amour...Le film est clairement sur l'acceptation de la mort et on peut aussi y voir un film sur l'acceptation de ce qui nous dépasse et de ce qui ne dépend pas (ou "plus") de nous.
Pour le côté aventure c'est du même ordre que the Way back c'est à dire que ça ne fait pas de concessions. Il y a des morts et , même si elles sont souvent prévisibles , demeurent toutes touchantes mais cruelles , sans être sanguinolentes ou gores gratuitement. Un homme s’abandonne à la mort à cause d'une blessure et de la fatigue, un autre meurt à cause du froid, un autre tout bêtement noyé à moins de 10 cm de la surface de l'eau et un Neeson dans l'incapacité de l'aider alors qu'il le tient à bout de bras... Ici pas de grande mort spectaculaire et héroïque mais la mort, la vraie, l'imprévisible et impartiale. Celle qui prend parfois le plus entrainé , le plus motivé et le plus malin avant les autres ou celle qui fauche les plus jeunes et les plus faibles sans leur laisser la moindre chance. C'est sur ce point que la parabole avec les loups est bien trouvée : les loups s'attaquent en priorité au faibles et aux jeunes et c'est exactement ce qui se passe dans le film. Les attaques sont justifiées par la présence des rescapés sur le territoire de la meute et la proximité de la tanière. Les concernant, le passage où Neeson parle d'eux est trop explicatif et renforce un peu trop une vision trop "humaniser" des loups (la vengeance est trop mise en avant alors que ce n'est pas le cas c'est juste de la défense) et l'acharnement est trop poussé. Sans chercher à être très réaliste de ce côté là, Carnahan laisse tellement un voile sur son film qu'on peut aussi voir les loups comme une présence vengeresse d'un purgatoire correspondant à la vie et à l'habitat des hommes de l'avion tous issus d'un background même pas survolé mais qu'on devine pas très net. Le traitement fantomatique des animaux est certainement appuyé au départ pour ça.| Film: Territoire des loups (Le) Note: 6/10 Auteur: Jipi |
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