[gegesan] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Fureur de vivre (La) - 7/10

Messagepar gegesan » Ven 10 Aoû 2012, 22:13

Rebel Without A Cause - Nicholas Ray - 1955

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Cette "critique" que je poste aujourd'hui survient en réaction à une allusion de mon ami Dooku sur "La fièvre du samedi soir" avec Travolta, une analyse à laquelle je souscris (j'aurais ajouté, tout de même, une certaine complaisance pour le mauvais goût, par exemple à travers la scène du viol, inutile à mon sens) une fois encore ; simplement, si, de fait, un rapprochement peut se faire avec l'oeuvre de Nicholas Ray, cette dernière me semble plus complexe, tout en expliquant plus explicitement certains "symptômes" présents de façon plus ou moins semblable dans "Saturday Night Fever".

Si ces symptômes, mal-être, violence, bagarres, rébellion, sont semblables dans les deux films, le film de Ray (réalisateur qui a souvent manifesté une sympathie pour les rebelles tragiques, des "amants de la nuit" à Jesse James, en passant par James Dean) porte sur des sujets quelque peu différents tout bonnement parce qu'il me paraît proposer une explication d'ordre psychologique, voire psychanalytique. On y met effectivement en évidence que les jeunes (le personnage de James Dean en particulier) sont en perte de repères et adhèrent de ce fait à des "débordements de virilité", à des groupes divers (moyennant les fameux rites de passage) et à une violence sans explication apparente (d'où le titre, ironique à mon sens si l'on se penche sur les rapports familiaux des personnages). Pour rappel, James Dean voit son père rabaissé et humilié par sa mère, et serait de ce fait en mal de référents masculins. Il y a bien longtemps que je n'ai vu "La fièvre du samedi soir", mais je me souviens que Travolta n'en bénéficie pas beaucoup plus, il préfère en tout cas s'identifier à un Al Pacino qu'à son propre père, ou à son frère, prêtre et donc personnage asexuel par principe.

Pour le reste (càd. pour la forme), Nicholas Ray soigne comme toujours la réalisation et, même si le film a quelque peu vieilli, les scènes de bagarre conservent leur énergie et leur force dramatique (la mort de Sal Mineo, qui m'évoque le drame de Ralph Macchio dans "Outsiders" d'ailleurs).
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Re: [gegesan] Mes critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Sam 11 Aoû 2012, 18:23

Oui, il est clair que le film de Ray se situe à un niveau supérieur dans l'analyse qu'il livre de la jeunesse de son époque, c'est justement pour cela que je pointais le traitement un peu léger du film de Badham comme une de ses faiblesses, mais à sa décharge on dira que c'est aussi un film musical, alors que La Fureur de Vivre est un pur drame. Et puisque tu évoques The Outsiders (que je n'ai pas vu), il y a aussi un autre film de Coppola qui aborde de très belle façon le mal-être des jeunes : Rusty James, un film qui m'avait pas mal marqué pour son N&B expressionniste, la violence des affrontements entre jeunes et un Mickey Rourke fascinant.

Sinon ton analyse du Ray est très intéressante, on reconnait l'enseignant qui parle! ;) Ça me donne envie de revoir ce film, que je n'ai plus vu depuis quelques années. :super:
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Re: [gegesan] Mes critiques en 2012

Messagepar gegesan » Sam 11 Aoû 2012, 20:32

Merci pour ton compliment, qui me va droit au coeur, cher Dooku. Je l'avais revu, de façon plus attentive, pour un travail en psychologie de l'adolescent dans le cadre de l'agrégation en fait, puis ça n'avait pas vraiment servi puisque les consignes du travail étaient grotesques. Mais enfin, cela m'avait permis de redécouvrir le film et de beaucoup l'apprécier. Enfin, ce n'est jamais qu'une façon de le lire. D'autre part, je suis d'accord avec toi sur "Saturday Night Fever", film musical réussi sur "fond social" mais qui n'a pas de prétentions exégétiques.
Quant à "Rusty James", tu me l'avais effectivement recommandé et il faudra encore que je le découvre. :wink:
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Les "critiques" de Jacques Saada

Messagepar gegesan » Sam 11 Aoû 2012, 21:57

Je ne résiste pas à aborder ici un sujet qui me tient à coeur tant il m'a fait rire depuis quelques années. Tout lecteur du Guide des films dirigé par Jean Tulard aura sans doute remarqué, à un moment ou à un autre, des textes quelque peu inhabituels. Jacques Saada y établit des "critiques" de films où, en réalité, il déploie une rhétorique grandiloquente autour de la seule Sharon Stone. Aussi ne résisté-je pas à vous faire partager ces quelques moments de bonheur.
Je précise aussi que Saada travestit parfois les résumés des films, qui n'ont plus grand chose à voir avec la réalité. Les critiques seront postées petit-à petit car c'est assez longs.

Allan Quatermain et les mines du roi Salomon + Allan Quatermain et la cité de l'or perdu (1985 - 1986)

"Richard Chamberlain évoque avec aisance celui que, à l'image de Stanley rencontrant Livingstone, il ne serait pas autrement surpris de croiser, dévalant une piste, talonné par un bloc de pierre, son compère Indiana Jones...
Mais ce luxuriant diptyque permet surtout à Sharon Stone de puiser avec génie dans son immense registre, pour nous offrir une de ses plus étourdissantes compositions drolatiques avec celle, empreinte toutefois de gravité, de Linda dans He Said, She Said, 1991. Elle en reprendra la structure du combat aérien pour la poursuite aérienne finale de Police Academy 4 : aux armes citoyens ! (1987).
Environnée du très beau leitmotiv wagnérien que lui dédie Jerry Goldsmith, Sharon se révèle la plus séduisante et subtile des héroïnes d'action. Nous ne nous étonnerons donc pas qu'elle réussisse, magistralement, à marquer de sa griffe d'auteur ces brillantes variations sur le thème de l'aventure, leur conférant l'empreinte initiatique, rituelle et sacrale de sa course mythologique irradiée par le fantastique stonien..."

Voilà, Sharon Stone passe donc de second rôle à auteur, sous la plume de Saada. De même, ceux qui ont assisté à la fin de "Police Académy 4" en montgolfière apprécieront la prise d'ampleur de cet exploit.


Cold Steel : Sur le fil du rasoir (1987)

"Dans ce film, Sharon Stone fait allusion à son propre passé. Comme dans La ferme de la terreur (1981) et Diary Of A Hitman (1991), elle se réfère à sa Pennsylvanie natale lors de la première rencontre de son personnage avec Johnny Modine le soir dans un bar ("Je viens de Pennsylvanie"). Et elle interprète superbement le désarroi de Kathy qui connaît enfin le bonheur d'une étreinte retrouvée dans le cours de son errance, un personnage mélancolique, allusion à l'Irina songeuse et rêveuse des Trois soeurs de Tchekhov. Mais dans le final apocalyptique, Sharon, anticipant sur le châtiment infligé par Carly à l'humanité décadente à la fin de Sliver, nous apparaît pour la première fois en ange exterminateur investi de la puissance des dieux."

N'ayons pas peur d'en rajouter, et vous verrez encore la différence quand on sera à Basic Instinct ou Sliver... Ici, on est encore dans la modération.


Nico (1988)

Je précise ici que, d'abord, "Nico" est un film d'action avec Steven Seagal - un bon Seagal mais un film d'action conventionnel et pas spécialement brillant, ensuite, Sharon Stone a le rôle très secondaire de l'épouse de Nico, le héros du film. Elle n'a que quelques scènes pour lesquelles on ne la voit que quelques minutes à l'écran.

"Excellent film d'action, comportant des scènes remarquables, par exemple l'attentat dans l'église. Steven Seagal y est remarquable d'aisance et d'autorité. Là encore, Sharon Stone nous bouleverse, comme une héroïne d'Andersen ou de Tchekhov : en quelques touches visuelles et vocales nous avons le portrait inoubliable de cette jeune mère, hantée, fragilisée par la peur d'une menace environnante prête à fondre sur son bonheur. Sharon Stone ou le talent et la beauté à l'état pur."

Voilà, rien par exemple sur la scène où Seagal se fait péter les pieds à coups de marteau par Henry Silva...

Action Jackson (1988)

Sorti la même année, Action Jackson est une bonne série B avec un Carl Weathers en pleine forme. Le film est essentiellement porté par les muscles de Weathers et par un rythme assez soutenu (en plus d'une bonne dose d'humour). Sharon Stone y tient le rôle archi-secondaire de Patrice Dellaplane, la femme du méchant, Peter Dellaplane (Craig T. Nelson), et qui sera assassinée par ce dernier. Je vous mets aussi le résumé de Saada, qui n'a plus grand chose à voir avec l'original, on y passe de l'action de série B à une tragédie sentimentale, au centre de laquelle se retrouve Sharon Stone, et non plus Carl Weathers.

Résumé : "Patrice Dellaplane, femme comblée d'un homme d'affaires influent et sans scrupules, prêt à tout pour satisfaire ses ambitions politiques, découvre avec amertume les menées criminelles de celui-ci. Pour le ramener à la raison, elle prend le risque d'offrir son concours au policier "Action" Jackson, chargé d'enquêter sur les agissements de son mari. Ce dernier la tuera en un ultime baiser."

Et la critique : "Dans cette oeuvre remarquable, Patrice Dellaplane permet à Sharon Stone de poursuivre la mise en place des structures de sa dramaturgie : ainsi, l'admirable scène de la salle de bains est, à bien des points de vue, l'esquisse de celle de Sliver.
Par sa fin quasi mystique, qu'accompagne un sublime regard dirigé vers l'au-delà, Sharon Stone, transfigurant sa fulgurante beauté, confère à Patrice Dellaplane, comme pour Carly Norris dans Sliver, les résonances de l'Isolde de Wagner, là où l'amour, la vie et la mort fusionnent en une harmonie nouvelle".
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Re: Les "critiques" de Jacques Saada

Messagepar gegesan » Sam 11 Aoû 2012, 22:10

Beyond The Stars (1989)

"Superbe réflexion où l'émotion gagne peu à peu les âmes, sur la route du savoir et de l'infini, au-delà des étoiles. Sublime création de Sharon Stone qui, dans son évidente démarche conceptuelle d'auteur, ici décoratrice, plus tard architecte, esquisse, à partir de la générosité de Laurie McCall, la puissance créatrice de Sally Eastman dans Intersection, réalisé en ces mêmes lieux sacraux dont elle apparaît la déesse tutélaire. Sharon, personnage solitaire, nous donne avec Laurie une de ses compositions contemplatives les plus pures, les plus intenses, les plus mystiques. C'est un sommet de lyrisme panthéiste que constituent, au moment de l'hymne à l'univers de Martin Sheen, les longues plages de regard de Sharon qui l'écoute silencieusement, et dont le non-dit exprime prodigieusement toutes les potentialités d'une exaltation contenue et d'une prière ardente ; Sharon, être de lumière dont la lumineuse beauté éclaire le triomphe de l'esprit."
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Re: Les "critiques" de Jacques Saada

Messagepar erferf » Sam 11 Aoû 2012, 23:14

"Sharon, être de lumière dont la lumineuse beauté éclaire le triomphe de l'esprit."

...

Ha ouais quand même xD
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Colline des Potences (La) - 8,5/10

Messagepar gegesan » Mer 15 Aoû 2012, 02:06

Hanging Tree - Delmer Daves - 1959

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Hanging Tree est un western au ton profondément pessimiste qui marque la fin de carrière de Gary Cooper (qui arrêtera deux ans plus tard, atteint d'un cancer dont il décédera en 1961) et le dernier western pour Delmer Daves.
Si Daves ne se consacrera plus au monde de l'Ouest, on peut dire qu'il le quitte d'excellente manière : ce film est un joyau en son genre. Scénarisé par Wendell Mayes (La fureur des hommes, Un justicier dans la ville), il met en scène un médecin à l'âme assombrie par un passé trouble et qui se plaît à contrôler la vie de ceux qui l'entourent, du moins manifestement. SI le personnage de Rune (Ben Piazza) est relativement conventionnel, quoique bien sympathique, Maria Schell campe une femme qui passe de faible victime à entrepreneuse propriétaire d'un filon, et elle prend force et assurance au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire. Notons aussi un Karl Malden très convaincant en villageois sans foi ni loi, imprévisible et violent (on a souvent peur pour Maria Schell), dont la mort est assez longue et violente (4 ou 5 balles, je crois, on a le temps de le voir mourir, et lui aussi). De même, le cadrage lors de son meurtre par Cooper rend celui-ci encore plus violent (les deux personnages dans le même plan, filmé de 3/4 dans le dos de Malden).
Alors que la première partie du film voit la remise sur pieds de Maria Schell, la seconde consiste en l'exploitation du filon, dont elle est propriétaire à 50%, Malden possédant l'autre moitié. Lorsque le filon rapporte enfin énormément d'or, c'est le chaos le plus total : le village devient taré, soiffard et violent. On brûle tout ! Mobilier, maisons etc... Malden, qui essaie désormais de s'élever à un rang qu'il n'a pas (s'habille comme un nanty alors que c'est un bouseux), tente de violer Maria Schell et finit abattu et jeter sous une falaise comme une merde. Quant à Cooper, bah tant qu'à faire, pendez-le ! Même les plus moralistes, comme le détestable personnage d'un prêcheur, cèdent au démon de l'or (cet aspect corruptible de l'or évoque un peu Le jardin du Diable ou, plus proche, Le Seigneur des Anneaux).
Dernière remarque, une fois encore, mieux vaut regarder le film en VO, ne serait-ce que pour échapper à la chanson VF du générique de début, "L'arbre au pendu" (aussi pittoresque que "Si toi aussi tu m'abandonnes" par John William).

Un western sombre mais brillantissime, à voir absolument pour les amateurs du genre, et pour les autres aussi !
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Total Recall : mémoires programmées - 6,5/10

Messagepar gegesan » Lun 20 Aoû 2012, 18:28

Total Recall - Len Wiseman - 2012

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Ce remake du film cultissime de Verhoeven m'a agréablement surpris. L'histoire est grosso modo la même que pour l'adaptation originale de Philip K. Dick, mais elle comporte quelques différences significatives. Pour moi, le gros point fort du film réside dans la première partie du métrage, que je trouve très supérieure à l'incipit du film de Verhoeven. On y retrouve un Doug Quaid ouvrier en proie à des cauchemars (en fait, des souvenirs) et pressentant qu'il a pour destin de changer la destinée de son environnement. A la place de la Terre et de Mars, on a deux univers situés sur Terre : l'Union Fédérale Britannique et la Colonie (New Shanghaï). La relation du couple est, en une scène, plus humaine et sincère qu'avec Sharon Stone dans le film de Verhoeven (n'en déplaise à Jacques Saada). Je dois dire aussi que Colin Farrell y est sobre et convaincant, plus vulnérable aussi que le Quaid/Schwarzenegger. Dans cette première partie, donc, nous voyons Quaid partir travailler à l'usine et s'épancher le soir auprès d'un collègue devant une bière... Les bases sont posées de façon un peu plus lentes et claires en somme.
L'univers qui nous est présenté emprunte beaucoup à Blade Runner pour l'esthétique de New Shanghaï et à Minority Report pour les "routes" et les intérieurs. Ajoutez les drones de Star Wars et vous y êtes. De même, le film distribue quelques clins d'oeil bienvenus à l'original (la prostituée aux triples nichons, l'allusion à un voyage sur Mars) et même à James Bond (Quaid lit "Motel 007" (The Spy Who Loved Me) lorsqu'il se rend au boulot).
Bon, jusque là c'est fort aguichant. Dès que l'intrigue se met en place, on passe assez malheureusement à un film qui multiplie les surenchères d'actions, de péripéties, courses, fusillades et explosions en tous genres. Les courses poursuites notamment à pied sont assez réjouissantes mais l'excès d'action par rapport à un scénario qui s'amenuise un peu empêche de se réjouir davantage. Selon le Décret Commando de 1985, ce film est plus que réussi car il comblera tous les amateurs du genre par son spectacle grandiloquent, malheureusement j'aurais souhaité qu'on joue un peu plus sur le manque de netteté entre illusion et réalité (un peu comme le ferait Lynch), c'est le cas pour une ou deux scènes mais l'ambiguïté n'est pas maintenue bien longtemps, et l'ensemble devient assez prévisible.
Les méchants sont relativement transparents, hormis Kate Beckinsale qui, elle, surjoue à mort ! Son personnage gagne en importance par rapport à celui de Sharon Stone (celle-ci va jusqu'au bout du film au moins) mais au-delà de ça, on dirait presque un T-1000, et je ne parle pas du regard de psychopathe qui surclasse Kristana Loken et Robert Patrick ! Non, son personnage n'est à la limite plus humain, et là c'est un peu dommage. Au moins on peut dire qu'elle ne s'embarrasse pas de psychologie et de sentimentalisme.

Un bon film d'action/anticipation qui, quoique réussi, souffrira de son statut de remake et ne deviendra pas culte. A voir pour passer un bon moment !

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Re: [gegesan] Mes critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Lun 20 Aoû 2012, 19:14

J'avoue que celui-là je l'attendais, non pas avec impatience (faut pas déconner, la version de Verhoeven était déjà parfaite), mais avec une légère curiosité vu qu'il avait été annoncé que le film était davantage une relecture de la nouvelle de K. Dick qu'un remake du Verhoeven. Mais apparemment il n'en est rien et comme le film s'est fait démolir un peu partout, ça m'a coupé l'envie de le voir. Au ciné en tout cas, parce que j'essayerai quand même d'y jeter un œil un jour.

Par contre quand tu parles de la relation du couple pas sincère dans le Verhoeven, il me semble que c'était voulu par le réalisateur, pour montrer que Quaid vivait une vie qui n'était pas la sienne et que tout cela n'était qu'illusoire. C'est quelque chose qui apparait comme un défaut à la première vision, mais qui se justifie quand on revoit le film sous un regard différent.
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Re: [gegesan] Mes critiques en 2012

Messagepar gegesan » Lun 20 Aoû 2012, 23:44

Il faudra que je revoie l'ancien à la lueur de cette info. Quoi qu'il en soit, Sharon Stone était au final plus "humaine" que Beckinsale, pire que Michael Myers et Jason Voorhees réunis.
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Infection - 8,5/10

Messagepar gegesan » Dim 23 Sep 2012, 13:42

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Film d'horreur nippon (J-Horror) sorti six ans après le premier Ringu de Hideo Nakata, ce Kansen, bien que s'inscrivant de facto dans sa lignée, s'en démarque considérablement et par là même s'en trouve bien plus intéressant et déroutant que ses congénères (Rinne, Shutter et autres Dark Water). Déroutant à plusieurs égards. D'abord, tout au long du film, le spectateur n'est pas toujours certain de ce qu'il voit (fantôme ou pas ?), ce qui change nettement d'un spectre vengeur de Sadako, effrayant mais attendu. Ensuite, l'un des grands atouts réside dans l'ambiance, résolument malsaine et oppressante (le réalisateur recourt très ingénieusement à divers angles de caméras pour suggérer l'étroitesse des différents lieux, où l'on se surprend par ailleurs à guetter les moindres mouvements d'un éventuel fantôme ou ...autre. Effectivement, les esprits ne sont pas les seuls à se montrer inquiétants : la faible population qui demeure dans l'hôpital en attendant la fermeture, tant médecins que patients, se révèle (très) inquiétante, voire complètement barrée. S'il subsiste bien sûr quelques codes du genre (la représentation de certains spectres), l'ensemble est donc bel et bien novateur. Reste encore un scénario très solide, comportant une réelle énigme et son lot de rebondissements jusqu'à la fin.

En définitive, un film à voir absolument pour qui s'intéresse au genre Horreur-Asie, à voir à côté d'un (bien plus classique) Ringu, car il s'agit - de mon point de vue - d'une perle au milieu d'un océan de films médiocres surfant sur la vague initiée par Nakata.
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Re: [gegesan] Mes critiques en 2012

Messagepar angel.heart » Dim 23 Sep 2012, 13:47

Ouais, très bon film. :super:

Scalp a encore une fois était bien radin sur la note...
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Sick Nurses - 6/10

Messagepar gegesan » Dim 23 Sep 2012, 13:48

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l arrive souvent que le cinéma d'horreur thaïlandais offre des films de fantômes au budget extrêmement restreints et, par là même, aux effets inexistants. Une trop grande sobriété est parfois nuisible... Eh bien ce n'est pas le cas de ce Sick Nurses. Qu'y voit-on exactement ? D'abord, on côtoie quelques infirmières qui sont de garde de nuit dans un hôpital. Toutes sont jeunes et plutôt jolies, sexy même, et possèdent chacune leurs caractéristiques morales, leurs ambitions. Ce qui définit assez nettement chaque personnage et fait gagner le film en qualité. L'histoire met donc un moment à démarrer. Ensuite arrive le fantôme. C'est une femme aux longs cheveux mais qui n'a strictement rien à voir avec le spectre de Sadako (vu dans les Ringu). Celui-ci est entièrement noir et arbore un très joli minois. Bref, la fantômette est séduisante. Le spectre vengeur (une infirmière assassinée par ses collègues car elle allait se marier avec le beau (?) médecin du service) va passer le plus clair du film à décimer sauvagement ses bourreaux. Ce qui démarque encore le film de ses confrères, c'est le côté extrêmement gore des meurtres (la scène de la mâchoire sectionnée est peut-être la plus flagrante).
Ce dernier aspect est tellement important et caractérise à tel point ce métrage qu'il lui confère une vraie identité et une vraie originalité au sein des films d'horreur asiatiques. Beaucoup d'entre eux sont vite consommés et vite oubliés, ce ne sera pas le cas de ce film, qui demeure suffisamment marquant.
J'aurais néanmoins deux réserves : d'abord sur le fond, c'est l'une des seules fois où l'on est à fond avec le fantôme, tant les victimes ont mérité leur sort (d'où l'absence totale de frissons, et plutôt une certaine jubilation malsaine à savourer les meurtres), ensuite la forme, les effets spéciaux sont parfois si poussés que la technologie ne suit pas assez correctement, ce qui fait très effet en images de synthèse et manque cruellement de réalisme.
Un atout du film : la fin, complètement inattendue (du moins pour ma part).

Sick Nurses est un chouette film d'horreur, plutôt à regarder entre amis pour passer une bonne soirée que seul pour frissonner.
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Re: [gegesan] Mes critiques en 2012

Messagepar angel.heart » Dim 23 Sep 2012, 13:49

J'ai également beaucoup aimé celui-la. Mais là je ne parlerais même pas de la note de Scalp, c'est juste la honte totale!...
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Red Shoes (The) - 7/10

Messagepar gegesan » Dim 23 Sep 2012, 13:51

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Surfant sur la vague Ring et sa kyrielle de déclinaisons à fantômes hantant des objets en tous genres, ce Red Shoes coréen constitue globalement une réussite, d'abord grâce à une réalisation frôlant la perfection, mais aussi grâce à de très bons interprètes qui confèrent une épaisseur et une grande crédibilité à leurs personnages et au récit. Celui-ci recèle beaucoup de subtilités et de surprises ...et j'en viens au côté "moins positif" : la fin part en twist ending pour surprendre le spectateur mais y arrive justement si bien que, du coup, elle ne paraît plus cohérente avec tout ce qui a précédé. C'est là le gros (et peut-être le seul ?) point noir du film : une fin quasi incompréhensible.

Pour ne parler que du DVD sorti chez Asia Mania, celui-ci est de bonne facture, très net etc... Il n'est qu'en VOST mais bon, on préférera de toute façon cette VO aux doublages français en général, donc pas de souci de ce côté. En revanche, petit coup de gueule : le seul bonus présent est la bande-annonce du film. Or, il faut savoir que ce métrage possède une fin alternative (en fait un montage différent qui intègre un long flashback à la fin et non auparavant dans le film, ce qui offre au film, sinon une meilleure cohérence, du moins une seconde lecture, quelque peu différente paraît-il). J'aurais bien souhaité avoir cette fin sur le DVD, son absence est bien dommage...

Enfin, ne boudons pas notre plaisir, The Red Shoes est un excellent film d'horreur, très soigné mais aussi très violent (lors de quelques scènes uniquement, qui ressortent d'autant que le reste du film est beaucoup plus lent - sans jamais faire sombrer dans l'ennui).
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