SPOILERS
Inuit, alias The snow walker, petit film d'aventure/survie très sympathique qui ne fait pas dans la dentelle malgré l'emballage assez classique pour le genre, sont lot de plans superbes , et les germes de ce qui aurait pu donner un énième film centré sur une love story improbable et cie. Le film demeure toutefois anecdotique concernant l'alternance entre le personnage joué par Pepper et son patron qui lance des recherches : l’auteur et le réalisateur tentent de raconter quelque chose dont on se fout royalement car c'est tellement succin et peu approfondit, sans impacts, sans acteurs investit, sans écriture convaincante que le film perd bien 10 min avec ça , qu'il aurait pu gagner sur la partie "no man's land".
La Toundra est sublimée tout en conservant ses aléas, ses dangers, simples ne apparence mais qui peuvent ruiner un détail plutôt important (le fusil dans la boue et les balles perdues introuvables) pour survivre. Pepper comme d'hab très efficace sans signer non plus un rôle excellent, son perosnneg est tout de même attachant : la rencontre de deux cultures est loin d'être clichée. L’américain n'est jamais un con ivrogne qui va "apprendre" non c'est un mec normal qui a connu la guerre, on sent qu'il a du bagage, il sort de l'avion et sait direct ce qu'il faut faire mais par la suite il est perdu. L'Inuit toute mignonne bien plus jeune que lui ne finira jamais dans ses bras et mourra même de sa maladie peu de temps avant la fin... PeppEr en chie dans la toundra, les moustiques, la boue, le froid, la solitude, l'immense sensation déprimante de n'être "rien", d'être loin de tout etc...puis vient l'apprentissage avec la fille : chasse, pêche, c'est assez survolé, ils s'entendent très bien, il apprend un peu la langue , elle aussi..Le film dégage sa petite poésie et un petit côté spirituel avec les croyances Inuit (une scène en particulier) et le réalsiateur s'est bien gardé de faire la bêtise de foutue un américain con et intolérant: le mec écoute les histoires de l'Inuit , il ne juge pas, on sent qu'il aime ça, qu'il comprend...
L'Inuit l'amène aussi a respecter un peu plus la vie et les "morts" notamment lors de la scène de l'enterrement du vieux cadavre d'un aviateur de la grande guerre qui s'est crashé en pleine toundra...et les outils qui auraient pu servir à Pepper et la fille qu'il doit poser dans la tombe pour "aider" l'esprit. Ça peut parait bête mais c'est un signe de respect, un hommage lié à une croyance et qui permet aussi de ne pas sombrer dans la survie pure, celle qui débarrasse de tout ce qui amène l'Homme à ne pas être un simple survivant. Sympa, pas transcendant mais attachant, l'Inuit est trop mimi
, on parle la langue inuit sans sous titres , Pepper convainquant, quelques beaux plans, une touche de mystère, une fin abrupte mai très équivoque : Pepper au loin, plan de profil, travelling droit qui suit Pepper vers un groupe d'inuits, ils arrivent et ils l'entourent FIN. On est donc loin du film préfabriqué avec sa fin prévisible etc..On regardant le film on s'attend à ce que Pepper sauve la fille, rejette son taff, rejette sa fiancée et épouse l'Inuit et en fait rien de tout ça. Le thème principal du film fait penser à Open Range.
















Burton qui fait Dallas meet la Hammer meet son univers ça donne quoi ? Dark Shadows un film où Deep fait du Deep, où l'histoire est juste la 100 000 ème du genre avec donc la fin pas tout surprenante, le cliff pourri, un mix pourri d’influences dont Burton ne parvient plus à se détacher (pas pour rien que son vrai chef d'oeuvre ou presque est le film qui s'éloigne le plus de son univers de base alias Big Fish, vrai film, bonne histoire, un vrai fond, loin d'être surfait et visuellement horrible CGI inside, un de ses films les plus softs, les plus "authentiques" avec Ed Wood) malgré une réalisation plutôt sympa, classe, belle photographie, bonne ambiance (même si c'est du déjà vu 1000 fois avant).
Le casting en mousse , des personnages survolés, un background fantastique style Sleepy Hollow, un humour à la fois très pince-sans-rire meet disney meet un peu d'humour noir, glauque histoire de faire genre mon film est subversif (avec le perso de joué par Chloë Moretz) mais le film repose sur du vent, encore et toujours la même chose chez Burton qui est passé de l'artiste décalé et "autre" qu'il était autrefois à un pur produit Disney pour ados freaks et midinettes accros de Bit-Lit .... L'histoire qui prend des allures de joute commerciale à base de concurrence, entreprise familiale c'est d'une nullité affligeante traité avec l'esprit d'un gosse de 5 ans..Venant du père des films glauques pourtant grand public on s'attendait à quelque chose de plus violent, de plus "satirique" et on se retrouve avec quelque chose de kitsch (c'est voulut) mais aussi de nul (c'est pas voulut, quoique...). On retiendra surtout l’actrice qui cabotine le plus : eva Green, très bonne dans ce film d'ailleurs mais pas pour interpréter son rôle. Quand Qentin Tarantino ressort un acteur perdu souvent ça claque, là, Burton sort du gouffre une certaine Pfeiffer, "pfff" c’est comme ça qu'on aurait du l'appeler. L'Humour du film c'est ça :


Casting parfait, très très sobre, violent, rustique, Shia est convainquant, Hardy toujours le même tout en étant très touchant, Chastain très effacée mais d'une bien jolie et fragile façon, violent, Guy Pearce flippant et à la limite du "mauvais" cabotinage, bon dommage pour Oldman le perso qui sert strictement à rien alors que l'acteur en dégage bien comme il faut. Film loin d'être manichéen, le ton de la fin surprend. Mais le film manque d'un truc ; d'un souffle. C'est trop posé et trop sobre justement.
(malgré certains défauts que t'as assez bien soulignés comme la partie recherche).
Je peux comprendre la polémique mais en fait c'est pas si simple d'avoir un avis sur la question. Ce qui me choque c'est pas l'idée qu'un gosse puisse finalement être plus heureux avec des parents adoptifs plutôt que ses parents naturels car après tout on ne choisit pas sa famille ni son pays et je ne vois pourquoi un homme serais obligé de rester avec des parents qui ne l'ont pas voulus, qui ne l'aiment pas, qui l'éduquent mal etc...plutôt que de vivre avec des gens affectueux, équilibrés etc... Avoir des enfants est une droit naturel mais qui doit murir avec le temps, on n'en fait pas un enfant parce qu'on en a le droit mais parce qu'on le désire, qu'on a la capacité financière de l'assumer, la maturité pour l'éduquer. Non moi ce qui me gêne dans le film c'est que les enlèvements ont lieu en campagne et que les enfants sont ensuite en ville et le discours de la gamine à la fin t'as l'impression que le cinéaste veut dire par là que la vie en campagne c'est pour les bouseux, qu’être loin des villes c'est être éloigné de la civilisation, de la culture, de l'éducation... Sinon, toute la première partie limite survival c'est vraiment excellent, le spectateur se prend d'empathie pour un perso qui se révèle par la suite devenir la salope alors qu'au final on y réfléchit à deux fois avant de la juger quand on sait "pourquoi".
Ça je l’ai mal pris mais je pense que j'extrapole car les enlèvements ont lieux partout dans le monde donc forcément en ville aussi. Le but étant de kidnapper des gamins mal éduqués, mal aimés etc..ce qui donne donc, d'après l'idéologie des kidnappeurs, un monde qui ne change pas, un monde qui laisse le mal se répandre , par l'éducation "ratée" de certaines familles. je suis pas fermé à cette idée mais le film insiste trop là-dessus avec de gros sabots (les clichés ruraux, les bouseux, les mecs un peu à l'ouest les familles pauvres qui vivent en caravane, l'alcool) , la fin est lourdingue, la voix-off aussi, la partie où la femme qui veut récupérer son môme explique tout son plan à Biel c'est surexplicatif et inutile on dirait la fin de Shutter Island... 


