[nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

[Logan]

Je l'ai pas compris tout de suite ca mais vers la fin avec le plan du fusil et la phrase qu'elle sort à son oncle "des fois il faut faire quelque chose de mauvais pour éviter de faire quelque chose d'encore pire" et c'est la que tu comprends toute l'intelligence du script qu'en fais pas des tonnes mais qu'on peut trés vite comprendre

[nicofromtheblock]

EVIL DEAD
Fede Alvarez - 2013
4/10

A la vue du Red band trailer, on était en droit de s’attendre à une bonne surprise de ce remake du classique de Sam Raimi. Malheureusement, le résultat est bien loin de ce qu’on pouvait espérer … Alors oui, le réalisateur se lâche bien sur les passages gore mais ça ne suffit pas à faire un bon film. Entre la galerie de personnages pas du tout attachante, l’utilisation abusive du « jump scare » et un ton bien trop sérieux, les défauts dépassent largement les qualités. L’idée de départ (un groupe d’amis partent passer le week-end dans une cabane isolée pour aider leur amie droguée à décrocher) n’est pas trop mal mais rapidement, les personnages se mettent à agir de façon totalement illogique et on a bien du mal à s’attacher à des persos aussi débiles. De plus, là où l’original jouait clairement sur le second degré avec des scènes gore grandguignolesques, ici on a toujours l’impression que le film toujours est au premier degré et même si les scènes gore sont réussies, elles semblent en décalage par rapport au ton du film. Autrement dit, le film a le cul entre 2 chaises et la sauce ne prend jamais … Niveau mise en scène, ça n’est pas mauvais mais le réalisateur abuse d’effets qui ne marchent même pas. Quant aux acteurs, ça fait plaisir de voir Jane Levy (Suburgatory) dans un rôle à contre-emploi mais sa voix en VF ne lui va pas du tout. Lou Taylor Pucci s’en sort pas mal non plus mais le reste du casting n’est pas très bon. Au final, j’ai été bien déçu par ce remake qui est loin de rivaliser avec son modèle. Encore un film qui vient s’ajouter à la longue liste des remakes de films d’horreur ratés !

[nicofromtheblock]

SAFETY NOT GUARANTEED
Colin Trevorrow - 2012
6,5/10

Alors pour commencer, il ne faut pas se fier à l’affiche qui vend le film comme un mélange entre Retour vers le futur et Juno. Je ne sais pas quelle drogue ils ont pris mais le film est très loin de cet esprit. J’irai plutôt chercher la comparaison du côté de Another earth, petit film indépendant au postulat fantastique qui n’est qu’un prétexte pour nous livrer un drame intimiste sur l’être humain. Ce Safety not guaranteed joue dans un registre moins dépressif que le film de Mike Cahill mais on y retrouve le même traitement détourné d’un thème fantastique.

Le film suit donc Darius, une jeune stagiaire en journalisme à Seattle qui va partir enquêter avec son boss et un autre stagiaire sur un homme qui prétend avoir fabriqué une machine à voyager dans le temps. Alors qu’elle va faire la connaissance de cet homme marginal et qu’ils vont se trouver des affinités, son boss va en profiter pour reprendre contact avec une ex qu’il avait perdu de vue et qui habite dans les environs. La thématique du voyage dans le temps n’est donc ici qu’un prétexte pour traiter des rapports humains et du rapport qu’ils peuvent avoir avec leur passé. Seule la toute dernière scène s’orientera vers le fantastique afin de nous offrir une fin ouverte.

Côté interprétation, la belle Aubrey Plaza (Parks & Recreation) décroche enfin un premier rôle et s’en sort vraiment bien en jeune stagiaire asociale qui va se lier d’amitié avec cet homme plutôt barré. C’est Mark Duplass (acteur et réalisateur montant du cinéma indépendant US) qui joue cet énergumène marginal, paranoïaque mais en même temps attachant. Il est habitué à ce genre de rôle mais il y est toujours aussi bon. Et pour compléter le casting, on retrouve Jake Johnson (New girl) dans le rôle de ce journaliste qui n’est là que pour essayer de reconquérir un amour passé.

Au final, voici une petite comédie dramatique indépendante vraiment plaisante à suivre. Le traitement intimiste des personnages est réussi et malgré leur marginalité, on s’y attache facilement. Et puis, ça fait plaisir de retrouver Aubrey Plaza en tête d’affiche !

[Eikichi Onizuka]

DRIVE
Nicolas Winding Refn - 2011
8,5/10

Il semblerait que Nicolas Winding Refn se soit spécialisé dans les films ayant pour héros des personnages autistes qui s’expriment par la violence. Après les déjà très réussis Bronson et Valhalla rising, il nous livre ici un polar au scénario assez simple mais compensé par une mise en scène magistrale.

En effet, le réalisateur danois nous livre un film d’une grande maîtrise formelle qui met tout de suite en place une ambiance lancinante ponctuée par des excès de violence qui font mouche. On sent toujours les influences de Kubrick dans la façon que Refn a de filmer son personnage avec de longs travellings. Et cette ambiance est parfaitement soulignée par la musique de Cliff Martinez. Quant aux scènes de violences, elles sont très bien intégrées et sont accentuées par le rythme atmosphérique du reste du film.

Côté interprétation, Ryan Gosling remplit parfaitement son rôle : il donne vie à ce personnage mutique et asocial qui va se laisser amadouer par sa voisine et son gamin. Même s’il manque un peu de charisme, c’est bien compensé par la mise en scène qui lui offre de nombreux plans iconiques. A ses côtés, Carey Mulligan n’a jamais dégagé autant de charme et nous fait fondre par son sourire et son regard mutin. Du côté des "bad guys", Albert Brooks est vraiment bon et arrive à nous faire froid dans le dos avec presque rien alors que Ron Perlman en fait des tonnes et tombe rapidement dans le cliché du mafieux. Enfin, Bryan Cranston a toujours la classe, même quand il n’a qu’un petit rôle secondaire.

Malgré son scénario assez simple, le film nous touche par sa façon d’aborder le conflit intérieur du héros qui doit sortir de sa routine pour protéger cette femme dont il tombe progressivement amoureux. Dans ce sens, la scène de l’ascenseur est vraiment d’une intensité remarquable. Et la fin métaphorique est également une belle réussite concluant le film avec une certaine fatalité.

Au final, Nicolas Winding Refn nous livre une petite série B transcendée par une maîtrise formelle flirtant avec la perfection. Et même si le jeu minimaliste de Ryan Gosling peut gêner dans certains de ses films, il est ici fort à propos. Un film que je revois avec toujours autant de plaisir. Vivement Only God forgives !!!

[nicofromtheblock]

BILAN DU MOIS DE MAI

44 films vus (26 au cinéma - 6 en DVD - 10 en DivX - 2 en BR)

Moyenne : 6,11/10

Classement par pays :

USA : 26
Corée du Sud : 4
Angleterre : 2
Italie : 2
Argentine : 1
Brésil : 1
Colombie : 1
Espagne : 1
France : 1
Israël : 1
Japon : 1
Lituanie : 1
Suède : 1
Thaïlande : 1

FILM DU MOIS




COUPS DE COEUR DU MOIS

Films découverts (34 films)

- Stoker - Park Chan-Wook [Ciné, VOST] 8,5/10
- Evil dead - Fede Alvarez [Ciné, VF] 4/10
- Safety not guaranteed - Colin Trevorrow [DivX, VOST] 6,5/10
- L'intervallo - Leonardo di Costanzo [Ciné, VOST] 5,5/10
- The guilt trip - Anne Fletcher [DivX, VOST] 5,5/10
- Upside down - Juan Solanas [Ciné, VF] 4,5/10
- Texas chainsaw - John Luessenhop [DivX, VOST] 5/10
- Trance - Danny Boyle [Ciné, VOST] 5/10
- Hypnotisören - Lasse Hallström [Ciné, VOST] 4,5/10
- Snitch - Ric Roman Waugh [Ciné, VF] 6/10
- The lords of Salem - Rob Zombie [DivX, VOST] 5,5/10
- Rock Ba-Casba - Yariv Horowitz [Ciné, VOST] 6,5/10
- Infancia clandestina - Benjamín Ávila [Ciné, VOST] 7/10
- The bay - Barry Levinson [DivX, VOST] 5,5/10
- Mama - Andrés Muschietti [Ciné, VF] 4/10
- Song for Marion - Paul Andrew Williams [Ciné, VOST] 5,5/10
- Le passé - Asghar Farhadi [Ciné, VF] 5,5/10
- The great Gatsby - Baz Luhrmann [Ciné, VOST] 5,5/10
- The big wedding - Justin Zackham [Ciné, VF] 3,5/10
- Only God forgives - Nicolas Winding Refn [Ciné, VOST] 7,5/10
- Fast & furious 6 - Justin Lin [Ciné, VF] 7/10
- Movie 43 - Peter Farrelly, Steven Brill, Elizabeth Banks & Co. [DivX, VOST] 4,5/10
- Upstream color - Shane Carruth [DivX, VOST] 7,5/10
- Headshot - Pen-Ek Ratanaruang [DivX, VOST] 6,5/10
- La grande bellezza - Paolo Sorrentino [Ciné, VOST] 7,5/10
- La sirga - William Vega [Ciné, VOST] 6/10
- The company you keep - Robert Redford [Ciné, VOST] 6/10
- Paraísos Artificiais - Marcos Prado [DivX, VOST] 6,5/10
- Aurora - Kristina Buozyte [Ciné, VOST] 6/10
- The call - Brad Anderson [Ciné, VF] 3/10
- Identity thief - Seth Gordon [DivX, VOST] 5,5/10
- Shokuzai - Kiyoshi Kurosawa [Ciné, VOST] 6/10
- Ginger & Rosa - Sally Potter [Ciné, VOST] 6,5/10
- Underworld U.S.A. - Samuel Fuller [DVD, VOST] 7,5/10

Films revus (10 films)

- Watchmen DC - Zack Snyder [BR, VOST] 8/10
- Drive - Nicolas Winding Refn [BR, VOST] 8,5/10
- The place beyond the pines - Derek Cianfrance [Ciné, VOST] 7,5/10
- Some kind of wonderful - Howard Deutch [DVD, VOST] 7/10
- Spring breakers - Harmony Korine [Ciné, VOST] 8,5/10
- Gongdong gyeongbi guyeok JSA - Park Chan-Wook [DVD, VOST] 7,5/10
- Boksuneun naui geot - Park Chan-Wook [DVD, VOST] 8/10
- Stoker - Park Chan-Wook [Ciné, VOST] 8,5/10
- Oldeuboi - Park Chan-Wook [DVD, VOST] 9,5/10
- Chinjeolhan geumjassi - Park Chan Wook [DVD, VOST] 7/10

Séries

- 2 broke girls 2x19 à 2x22
- Ben & Kate 1x14 à 1x16
- The Big Bang theory 6x20 à 6x23
- Enlightened 2x01 à 2x08
- Go on 1x20 à 1x22
- House of lies 2x01 à 2x12
- How I met your mother 8x21 à 8x24
- The Mindy project 1x20 à 1x24
- New girl 2x20 à 2x25
- The new normal 1x20 à 1x22
- Suburgatory 2x18 à 2x22
- Top of the lake 1x01 à 1x07
- Vikings 1x01 à 1x09


Beauté du mois

Nathalia Dill (Paraisos artificiais)

Natalia Oreiro (Infancia clandestina)



Ana Ayora (The big wedding)



Katheryn Winnick (Vikings)



Yaya Ying (Only God forgives)



Brit Marling (The company you keep)

[Dunandan]

THE PLACE BEYOND THE PINES
Derek Cianfrance - 2012
7,5/10

Après le très bon Blue Valentine, Derek Cianfrance dirige à nouveau Ryan Gosling dans ce film à la construction inattendue. Ça devient tellement rare qu'une bande annonce ne nous spoile pas tout le film ! En divisant son film en 3 parties bien distinctes, le réalisateur nous livre un joli film sur les liens de filiation à travers le destin de 2 hommes et de leurs fils.

La première partie suit Ryan Gosling en cascadeur qui va braquer des banques pour subvenir au besoin de la fille qu'il a mis enceinte. L'acteur est une nouvelle fois particulièrement bien dirigé par Cianfrance et nous livre une belle interprétation . A ses côtés, Eva Mendes s'en sort également très bien. La seconde partie suit Bradley Cooper en flic intègre qui essaye de faire face à ses collègues ripoux. C'est la partie qui m'a le moins plu, non pas qu'elle soit inninterressante mais elle aurait eu besoin d'être développée d'avantage pour qu'elle fonctionne vraiment. Rose Byrne fait presque de la figuration et Ray Liotta n'a que 2 scènes pour caractériser son personnage, ce qui le rend assez stéréotypé. Enfin, la dernière partie suit le destin des 2 fils qui se retrouvent impliqués dans une histoire de traffic de drogue. Dane DeHaan (découvert dans Chronicle) est excellent dans le rôle de cet adolescent à la recherche de son passé et Emory Cohen n'est pas mal non plus en beau gosse qui essaye de capter l'attention de son père.

Même si je garde une petite réserve sur la seconde partie trop vite expédiée, on ne peut pas le reprocher au réalisateur. Il plonge chacune de ses parties dans un univers différent (le film de braquage pour la première partie, le film policier pour la seconde et le film de lycée pour la dernière) mais ces univers ne servent que de toile de fond et ne prennent jamais le pas sur le sujet central : un drame familial et humain. C'est un parti pris qu'il assume d'un bout à l'autre du film.

Au final, Derek Cianfrance nous livre un second film plutôt réussi. Une mise en scène soignée et un ton intimiste font de ce film un drame assez touchant porté par de bons acteurs. Et la musique de Mike Patton participe également à cette belle ambiance de l'Amérique profonde.

[nicofromtheblock]

MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE
John Luessenhop - 2013
5/10

L'idée de faire une suite/reboot du film de Tobe Hooper qui enchainerai directement sur la fin de celui-ci était plutôt intéressante. D'ailleurs, la scène d'introduction du film est bien torchée et on est tout de suite replongé dans l'ambiance de ce classique de l'horreur. Malheureusement, le film enchaîne ensuite sur une ellipse de 20 ans pour nous montrer ce qu'est devenu la seule survivante du massacre de la famille Sawyer. On se retrouve donc dans un banal teenage-survival comme on en a déjà tant vu, Heather partant avec ses amis à la découverte de la maison dont elle a hérité de sa grand-mère et qui cache un lourd secret. John Luessenhop nous livre quand même quelques scènes de tronçonnage plutôt bien bourrines même si assez prévisibles. Côté casting, Alexandra Daddario s'en sort plutôt pas mal dans le rôle principal. Par contre, c'est bien dommage de la retrouver attachée avec la chemise déboutonnée (sans aucune justification) et qu'on ne nous montre même pas un petit bout de sein ! Le reste des personnages est quand même bien caricatural avec Tania Raymondeen meilleure amie dévergondée, Trey Songz en petit ami infidèle et Shaun Sipos en auto-stoppeur playboy. Mais surtout, le gros problème du film, c'est ces quelques scènes où on nous montre que Leatherface suit un cheminement de vengeance bien précis qui va totalement à l'encontre de la psychologie du personnage qui est censé être demeuré et agir sans aucun état d'âme. Au final, même si le film se laisse regarder, il est loin d'atteindre la qualité du remake de Marcus Nispel ou même de la préquelle de Jonathan Liebesman.

[Moviewar]

THE BAY
Barry Levinson - 2012
5,5/10

C'est assez surprenant de voir le nom de Barry Levinson associé à un tel projet. Malgré une filmographie assez éclectique, il ne s'était jamais essayé au film d'horreur (ou de façon détournée avec Sphere). Pourtant, il faut avouer qu'il s'en sort plutôt bien avec cette histoire d'épidémie liée à la propagation d'une bactérie mutante qui mange tous les organismes avec lesquels elle entre en contact.

Reprenant le concept en vogue de "found footage", il nous plonge dans une petite bourgade américaine essayant de faire face à cette épidémie en évitant les effets de panique. Si, dans un premier temps, l'utilisation du "found footage" multipliant les points de vue, apporte un effet de réalisme non négligeable dans ce genre de film, elle trouve quand même progressivement ses limites.

Le concept tient tout de même bien la route nous présentant les rushs des scientifiques ayant été les premiers à découvrir cette bactérie, suivant le médecin en charge de l’hôpital de la ville qui communique par vidéo-conférence avec les services sanitaires nationaux, accompagnant les policiers municipaux chargés d'intervenir de tous côtés. Les scènes gore où les victimes sont littéralement rongées de l'intérieur sont particulièrement réussies. Quant à la montée progressive de la panique, elle est bien gérée.

Au final, Barry Levinson arrive à tirer partie du "found footage" pour nous livrer un film proche du documentaire. A défaut d'être une totale réussite, il s'en sort beaucoup mieux que beaucoup d'autres films du genre. Ça mérite le coup d’œil.

[Moviewar]

C'est quand même plaisant de voir autre chose dans le genre film d'horreur, il a bien su se démarquer

[nicofromtheblock]

3 EXTREMES
Fruit Chan, Park Chan-Wook & Takashi Miike - 2004
6,5/10

Le cinéma d'horreur a toujours été propice aux films à segments rassemblant des réalisateurs plus ou moins spécialistes du genre. C'était encore le cas récemment avec The theatre bizarre. Ici, c'est 3 réalisateurs asiatiques (un chinois, un coréen et un japonnais) qui se sont prêtés au jeu le temps d'un film en 3 segments sur le thème de l'extrême (comme son titre l'indique).

NOUVELLE CUISINE : 6,5/10
Le chinois Fruit Chan est certainement le moins connu des 3 réalisateurs et c'est pourtant lui qui s'en sort pratiquement le mieux. Son segment intitulé "Nouvelle cuisine" suit une femme quarantenaire qui se rend chez une cuisinière assez particulière puisqu'elle confectionne des raviolis à base de fœtus humain qui ont la vertu de faire rajeunir ses consommatrices. En s'attachant les services de Christopher Doyle à la photographie, le réalisateur nous livre un court-métrage esthétiquement très réussi. D'ailleurs, certains passages font un peu penser à du Wong Kar-Wai. Le duo d'actrices Miriam Yeung et Bai Ling s'en sort également très bien. La première joue une épouse prête à tout pour reconquérir le cœur de son mari et la seconde joue une femme énigmatique pratiquant sa cuisine comme si c'était de la magie noire. Un film déconseillé aux femmes enceintes.

COUPEZ : 6/10
Sorti quasiment en même temps que Saw, le segment de Park Chan-Wook surfe sur l'effet de mode du "torture-porn". Racontant l'histoire d'un réalisateur et de sa femme qui sont séquestrés par un figurant mécontent. Celui-ci embarque le cinéaste dans un jeu macabre où il doit tuer un enfant sans quoi sa femme se fera amputer des doigts un à un. Le scénario se révèle être un peu vain servant juste de prétexte au talent de mise en scène de Park Chan-Wook. L'idée de mise en abîmes du réalisateur qui devient acteur dans un décor fictif était plutôt intéressante mais elle n'est pas totalement exploitée. Un segment maîtrisé techniquement mais un peu vain sur le fond.

LA BOITE : 6,5/10
Ce dernier segment réalisé par le prolifique Takashi Miike dégage une atmosphère très réussie. A travers l'histoire de cette femme hantée par la mort de sa sœur jumelle lorsqu'elles étaient enfants et qu'elles assistaient leur père magicien, le réalisateur nous livre un film d'une grande poésie. Les cauchemars de l'héroïne sont prétexte à de beaux tableaux oniriques. Et le réalisateur joue sur l’ambiguïté de ces souvenir pour nous livrer un sous texte sur l'inceste avec cette relation de jalousie entre 2 sœurs vis à vis de l'amour que leur porte leur père. On pourra reprocher quelques petits problèmes de rythme mais ça reste un segment vraiment intéressant.

Au final, la qualité de ces trois courts-métrages est assez homogène. Même si aucun d'entre eux ne sort vraiment du lot, chacun possède des qualités et mérite qu'on y jette un coup d’œil.

[nicofromtheblock]

Bon allez, je vais me lancer dans un petit cycle "cinéma indépendant US" histoire de me remotiver à écrire des critiques.

A venir :

- Dans la tête de Charles Swan III
- The bling ring
- Blackbird
- Two gates of sleep

[nicofromtheblock]

DANS LA TÊTE DE CHARLES SWAN III
Roman Coppola - 2012
6/10

Dans la famille Coppola, je demande le fils. Habitué à être réalisateur de seconde équipe sur le film de sa sœur ou co-scénariste sur les films de Wes Anderson, Roman Coppola s'était déjà essayé à la réalisation avec CQ. Il revient donc avec un second film qui sent grandement les influences du cinéma de Wes Anderson sans en avoir la maîtrise.

En nous racontant l'histoire de Charles Swan III, un directeur de magazine aux tendances dépressives porté sur la boisson et les femmes, le réalisateur nous plonge dans le microcosme de la jet set de Los Angeles. Même si le film se passe de nos jours, on sent le goût du réalisateur pour la comédie hollywoodienne des années 60-70. Que ça soit la photographie très "ensoleillée" de Nick Beal ou la musique pop de Liam Hayes qui rappelle un peu les composition de Jon Brion, tout est là pour nous plonger dans une atmosphère "rétro".

Charlie Sheen y joue donc le rôle titre et s'en donne à cœur-joie en "Don Juan loser" proche de sa propre personnalité. Fraîchement plaqué, il est persuadé d'être passé à côté de son âme sœur et tente de la reconquérir en luttant contre ses démons. C'est la belle Katheryn Winnick (qui a enfin réussi à se faire connaitre grâce à la série Vikings) qui joue le rôle de sa dulcinée. On retrouve également quelques habitués de Wes Anderson dans les seconds rôles : Jason Schwartzman en meilleur ami et Bill Murray en mentor. Quant à Aubrey Plaza et Mary Elizabeth Winstead, on ne les voit malheureusement pas assez !

La première partie du film est plutôt plaisante avec des passages sympas lorsqu'on plonge dans la tête du personnage. A la manière d'un Charlie Kaufman, le réalisateur nous livre des visions métaphoriques de l'esprit de son héros qui sont plutôt marrantes. Mais dans le seconde partie du film, ces passages disparaissent pour laisser place à une narration plus linéaire et sans surprise. Ce film m'a un peu fait penser au premier film de Michel Gondry, Human nature : potentiel intéressant mais traitement maladroit.

Au final, ce second film de Roman Coppola est loin d'être parfait mais on retiendra quelques passages très sympas (comme cette scène où Charlie Sheen et Katheryn Winnick chantent la chanson "Aguas de Marco" en portugais). Le film ne dure qu'1h30 et on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer.

[Moviewar]

Bon allez, je vais me lancer dans un petit cycle "cinéma indépendant US" histoire de me remotiver à écrire des critiques.

A venir :

- Dans la tête de Charles Swan III
- The bling ring
- Blackbird
- Two gates of sleep

J'attends ton avis sur Tow Gates of sleep car pour ma part j'ai pas trouvé ça génial .. enfin moyen quoi.
Sinon, Bling Ring, je le vois pas trop dans la catégorie "cinéma indépendant US" ..

[Logan]

Grave, d'ailleurs j'avais pas vu le budget

20 millions, really? Tain avec 500 000 dollars j'aurais fais la même chose.

[Moviewar]

Les maisons des stars dans le film sont les vraies, elle a du lâcher pas mal je pense pour ces autorisations, mais sinon les cachets des acteurs ça a pas du lui coûter trop cher !