

IMPORTANT !
Nomads (1986) - Predator (1987) - Piège de Cristal (1988) - À la Poursuite d'Octobre Rouge (1990) - Medicine Man (1991) - Last Action Hero (1993) - Une Journée en Enfer (1995) - Le 13e Guerrier (1999) - Thomas Crown (1999) - Rollerball (2002) - Basic (2003)
Onze films, onze titres dont quelques-uns ont marqué au fer rouge l'histoire du cinéma et qui ont tous illuminé ma vie de cinéphile, révélant au passage le talent hors-norme d'un véritable génie du langage cinématographique. Son talent gigantesque ne résidait pas dans son carnet d'adresses, dans les papiers complaisants d’une poignée de critiques influents ou dans le soin qu’il pouvait mettre à choisir des sujets de films dans l’air du temps, susceptibles de le faire passer pour un grand artiste important et considéré par ses contemporains. Non, son talent, il l’a investi durant toute sa carrière dans des films populaires qui tiraient constamment leurs spectateurs vers le haut et qui redéfinirent à plusieurs reprises la forme du cinéma américain. Ses films m’ont appris ce qu’était réellement le cinéma, un art sensitif et émotionnel reposant avant tout sur la science du découpage, du cadrage, de la scénographie et de la manière avec laquelle le réalisateur organise l’espace et le rythme de sa narration afin de faire ressentir l’histoire qu’il raconte à son spectateur. Bref, durant des années, John McTiernan a pratiqué son art sans jamais la ramener, utilisant les images comme d’autres utilisent des notes de musique, les acteurs et les dialogues comme autant d’éléments rythmiques à intégrer dans un ensemble harmonique. Tout en rêvant que le cinéma atteindrait un jour un stade où il pourrait se suffire à lui-même et ne plus se servir des mots. C’est dire l’ambition qui était la sienne.
Aujourd’hui, John McTiernan est un homme mort à Hollywood. Il n’a pas sorti un film depuis dix ans et, sous une dizaine de jours, il ira en prison pour une année entière. Tout ça pour une histoire regrettable qui se résume ainsi : durant le tournage à problèmes du film Rollerbal, McTiernan aurait fait mettre sur écoute son producteur, via le détective véreux Anthony Pellicano, afin de garder le contrôle sur le film. Lorsque le FBI lui demanda s’il avait bien fait écouter son producteur, le cinéaste répondit par la négative. Depuis, Pellicano ayant été arrêté et les bandes sonores frauduleuses retrouvées, McTiernan a donc été condamné à un an de prison suivi de trois années de liberté surveillée et 100 000 dollars d’amende. McTiernan, lui, continue de clamer son innocence. Ne connaissant pas le dossier, je n’entrerai pas dans les détails de la procédure et ne tenterai pas de trouver la vérité. Ce que je sais c’est que cette peine est très lourde pour les faits reprochés, qu’elle stoppera net la carrière de McTiernan et qu’elle bousillera sa vie. De plus, toutes les personnalités hollywoodiennes impliquées dans le scandale Pellicano (dont de nombreuses stars qui ont eu recours aux services du détective), McTiernan est le seul à payer le prix. Aucune autre personne, dans le cadre de cette affaire, n’a été condamnée. Sur la touche depuis des années, oublié de tous, ignoré par la plupart de ses pairs, McTiernan va être le bouc émissaire de cette histoire, celui que l’on sacrifie en place publique pour faire oublier l’immense scandale qui se cache derrière cette sombre histoire.
Pour ces raisons, même si vous ne connaissiez pas plus que ça la carrière de cet immense cinéaste, je vous demande de liker la page ci-dessous, de la partager sur vos murs, afin que les remontées médiatiques de ce soutien parviennent peut-être à faire reculer la juge qui l’a condamné. Il ne s’agit pas ici de s’arroger le droit d’innocenter un artiste simplement parce qu’il est un artiste, une personnalité au-dessus des lois. Quand bien même il aurait sa part de torts, il s’agit simplement d’alléger le fardeau d’un homme seul contre tous et qui risque de purger une peine aux graves conséquences, sans commune mesure par rapport à ce qui lui est reproché. Je n’ai jamais demandé de soutenir une quelconque cause sur ce mur. Jamais. Cette fois-ci, je le fais. Parce que je n’ai pas oublié ce que je dois à monsieur John McTiernan.
Arnaud Bordas
Alegas a écrit:Et aujourd'hui même, le directeur de la programmation de la Cinémathèque Française a fait savoir son envie d'organiser une rétrospective de sa carrière avec la présence de McT lui même.
Mark Chopper a écrit:Alegas a écrit:Et aujourd'hui même, le directeur de la programmation de la Cinémathèque Française a fait savoir son envie d'organiser une rétrospective de sa carrière avec la présence de McT lui même.
Ce serait un beau geste![]()
Et puis voir Die Hard ou Predator en salle
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