#Réalisateur# Jean-Pierre JEUNET

[Val]

Un réalisateur qui baisse de plus en plus dans mon estime. Pourquoi il bosse plus avec Caro ?!

Micmacs à tire-larigot : 4/10
Un long dimanche de fiançailles : 6,5/10
Le fabuleux destin d'Amélie Poulain : 9,5/10
Alien 4 : 2/10
La Cité des Enfants Perdus : 8/10
Delicatessen : 8,5/10
Le Bunker de la dernière rafale : 9/10

Je comprends pas que l'on mette 2 à Alien Resurrection, on peut ne pas aimer le film, mais il faut reconnaitre qu'il est bourré de bonnes idées et d'une solide mise en scène ce qui fait qu'il mérite quand même plus que 2.

[Alegas]

Je comprends pas que l'on mette 2 à Alien Resurrection, on peut ne pas aimer le film, mais il faut reconnaitre qu'il est bourré de bonnes idées et d'une solide mise en scène ce qui fait qu'il mérite quand même plus que 2.

J'étais certain qu'une personne me le ferait remarquer.
J'ai vu ce film deux fois, la première fois j'avais 9 ans et j'en gardais pas un grand souvenir contrairement aux autres. Ensuite, je l'ai revu il y a 2 ans quand j'ai acheté le coffret dvd quadrilogie.
Je sais pas si ça joue sur la qualité du film mais j'ai maté la version longue (et non pas la version cinéma) et j'ai trouvé que ça ne s'imbriquait vraiment pas dans la saga. Déjà le générique habituel est zappé au profit d'un plan séquence audacieux mais mal foutu, en plus les CGI sont pas super super (hormis dans le combat aquatique, la seule scène qui vaille vraiment le coup pour moi) et Ripley en super-héroïne ça détruit tout ce qui a été fait avant. Quand à la touche Jeunet, je ne la déplore pas mais je trouve seulement que ça ne va pas du tout avec Alien (si le film n'était pas la suite de cette saga ma note serait surement un poil plus élevée). Donc pour moi ça reste quand même un échec non pas artistique mais de goût.
Quand au plan final sur Paris...

Du coup, est-ce que la version cinéma est vraiment différente de la version longue au point que ma note puisse changer ?

[Kakemono]

De mémoire, mais je peux me tromper, il n'y que quelques plans différents entre la version ciné et la version longue. Ca doit rajouter à peine quelques secondes. En gros, pas de différences notables entre les deux version.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que cet épisode d'Alien est un peu à l'écart des autres. On y ressent pas vraiment l'atmosphère de la saga, il est un peu à part. Mais ca ne me dérange pas.

[francesco34]

Chaque réal a apporté des choses différentes à la saga...
Je vois pas en quoi le 4 détonne plus que les autres...
déjà du premier au deuxième c'était le jour et la nuit... on passait d'un film d'angoisse très prenant à Rambo en jupons dans l'espace... puis au troisième on part sur un trip métaphysique à l'exact opposé du 2ème!
Y'a absolument aucune homogénéité entre les épisodes de cette saga, si ce n'est la présence de Sigourney et le côté stressant et glauque (quoi que le 2 je le trouve pas très glauque dans l'ambiance opressante par rapport aux autres). Même l'Alien change de tronche et de "puissance".
Dans le 1 c'est une entité démoniaque quasi-divine, dans le 2 on les zigouille par centaines à la mitrailleuse, dans le 3 c'est l'ange de la mort protecteur, et dans le 4 l'enfant illégitime de Ripley!!

En fait pour ma part si je devais en trouver un différent des autres ce serait vraiment celui de Cameron: le seul film d'action de la saga, le seul opus "guerrier", celui qui mise le plus sur le côté spectaculaire, mais le moins effrayant des épisodes.

[jean-michel]

dans le 4 l'enfant illégitime de Ripley!!

c'est ce qui ma déplu dans ce film!! j'ai trouvé ces passages limite ridicule!! mais pour moi tous le reste est bien fait!!

[zack_]

Le 3 est aussi a part!
Chaque opus a sa touch' c'est la force de la saga qui arrive a jamais nous lasser

[Moviewar]

- Un Long Dimanche de Fiançailles 9/10
- Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain 8,5/10

[Dunandan]

- Delicatessen : 9/10
- La cité des enfants perdus : 7.5/10
- Alien 4 : 7/10
- Le fabuleux destin d'Amélie Poulain : 8.5/10
- Un long dimanche de Fiançailles : à revoir

[Alegas]

Micmacs à tire-larigot : 4/10
Un long dimanche de fiançailles : 6,5/10
Le fabuleux destin d'Amélie Poulain : 8,5/10
Alien 4 : 2/10
La Cité des Enfants Perdus : 7/10
Delicatessen : 7,5/10
Le Bunker de la dernière rafale : 9/10

MAJ avec gros changement de position sur le réal qui est clairement un technicien vraiment très doué pour mettre en image et raconter ses histoires. J'espère juste qu'il retrouvera le niveau de ses deux films avec Tautou au lieu de faire des films avec Dany Boon.

Micmacs à tire-larigot : 6/10 - Pas une bouse (c'est même drôle par moment) mais on sent vraiment une panne d'inspiration sur ce film, et le casting est pas aussi bon que d'habitude.
Un long dimanche de fiançailles : 8,5/10 - Putain de grande fresque romantique et guerrière. On est pas loin du sans-faute.
Le fabuleux destin d'Amélie Poulain : 9/10 - A mes yeux son film le plus séduisant. L’œuvre majeure sur les plaisirs simples de la vie.
Alien 4 : 3,5/10 - Quelques bonnes idées noyées par la comparaison avec les autres opus et des designs vraiment laids.
La Cité des Enfants Perdus : 7,5/10 - Moins bon que le précédent, mais une réussite totale sur le plan visuel.
Delicatessen : 8/10 - Film dont le petit budget fait clairement le charme de l'ensemble. Drôle, effrayant et poétique, on ressentait déjà la patte d'un auteur.
Le Bunker de la dernière rafale : 9/10 - Un court-métrage muet qui est une leçon de cinéma en terme d'ambiance post-apocalyptique.

[Logan]

Jeunet qui parle de Pi:

Tape ton manque de classe quoi "ouais lui il avait plus d'argent, ouais il m'a piqué mon storyboard, ouais ma fin était mieux, il a juste copié bêtement le livre" ok (Je suis pas contre le manque de langue de bois au contraire et dieu sais que Ang Lee je m'en fous (et le film n'en parlons pas) mais la je trouve ca un poil limite quand même...)

Lien

[Jed Trigado]

Je le comprends pour le coup, il a fait une grosse partie du boulot et on lui donne pas les moyens de ses ambitions, normal qu'il se barre. Paf derrière, t'as un gars qui est parachuté sur le projet, qui reprend (à tort ou a raison) ce qu'il s'est fait chier à faire et comble du comble, on lui file les conditions de tournage qu'on a refusé a Jeunet. Encore heureux qu'il se révolte !

Mais bon, c'est la triste loi du cinéma, des histoires comme ça il en existe des centaines malheureusement...

[Logan]

Qu'il s'en prenne au studio c'est une chose à Ang lee s'en est une autre je trouve (et franchement sa vidéo fais un peu prétentieux, y avais plus classe).

[Jed Trigado]

Il est pas si méchant que ça je trouve à son égard (il reconnait qu'il a fait du bon travail quand même), c'est plus une petite pique qu'un véritable règlement de comptes.

[zack_]

C'est clair quand j'ai lu Logan j'ai cru qu'il allait etre médisant le père Jeunet
Mais ca va c'est soft et renie pas tout

[Alegas]

Interview très intéressante et sans langue de bois du bonhomme.

Dans un amateurisme absolu, Caro et moi tournons "le Bunker de la dernière rafale" (1981). Un court-métrage un peu punk, un peu noir. On se fait traiter de tous les noms. Luc Besson m’avouera que "le Bunker" l’a inspiré pour "le Dernier Combat" : la SF, le noir et blanc, l’absence de dialogue. Lui a été moins bête que nous ; il a fait un long.

"Delicatessen" (1991)

Un jour, Alain Sussfeld (directeur d’UGC, ndlr) passe sur le plateau, il voit les troglodytes avec les débouche-chiottes, me regarde et me dit : "Vous savez que vous avez beaucoup de chance." UGC ne comprend rien à ce qu’on fait. Ils veulent tout couper. Après l’avant-première devant 800 personnes à l’UGC Normandie, le discours change : "Ne touchez à rien". Le film fait un carton ; il se vend dans le monde entier en une semaine. A Cannes, je dis à Sussfeld : "Vous savez que vous avez beaucoup de chance". Les ventes à l’étranger marquent les esprits ; ça n’arrivait pas souvent en France. Depuis, tous mes films sans exception se sont vendus partout. C’est une grande satisfaction pour moi : je ne fais pas des films franco-français. "Delicatessen" a ouvert la porte à de nombreux cinéastes. Il n’y a pas longtemps, il était programmé dans un festival intitulé "Les films qu’on ne pourrait plus faire aujourd’hui."

Notre collaboration avec Caro a atteint ses limites. Lui tire vers l’esthétisme, moi vers le narratif et ça devient conflictuel. Sur "la Cité", j’ai cédé trop souvent et ça se sent. On n’est pas frères, ni amants – ce qui a déçu beaucoup de journalistes à San Francisco. Alors on se sépare.

C’est un des grands problèmes que j’ai en France : on me taxe d’esthétisant. 99% des films français sont moches, ça ne gêne personne. Et quand on fait beau, il y a un problème. L’esthétisme choque, la laideur jamais. J’appelle ça le syndrome de la Pyramide du Louvre et des chiottes Decaux. La Pyramide du Louvre, c’est une pyramide de verre, une forme pure ; elle a fait tout un scandale. Alors que les chiottes Decaux – qui sont un peu mieux aujourd’hui, ceci dit -, personne ne s’en est jamais offusqué de leur mocheté.

"Alien, la résurrection" (1997)

Quand, plus tard, le studio me demandera la version "director’s cut", je leur répondrai que c’est celle qui est sortie – du coup, ils ont changé deux-trois bricoles pour faire croire qu’il y en avait une. J’avais juste imaginé un générique qu’on n’a pas pu terminer car trop cher. Quand le film sort en France, c’est du délire : la presse le couvre d’étoiles. Je me dis "ils sont fous."

"Un long dimanche de fiançailles" (2004)

Grâce au carton d’ "Amélie", la Warner m’ouvre ses portes : j’ai toute liberté, un budget monstrueux (36 millions d’Euros), le final-cut. Et même le droit de le faire en français. Une folie de leur part ! Là, problème politique. Les syndicats de producteurs français, UGC (producteur d’ "Amélie") en tête, s’associent pour faire barrage à la Warner : le film devient américain, il ne peut plus bénéficier de la coproduction et des aides du CNC. Du pur lobbying anti-US. Dans le même temps, "Alexander" d’Oliver Stone, tourné en anglais mais produit par Pathé, est considéré comme un film français ! On touche le fond du n’importe quoi.

L’odyssée "Pi"

J’avais fait le story-board entier – 3500 photos et dessins qui sont encore dans mon ordinateur ; j’en retrouve certains plans dans le film. J’avais engagé le dresseur de tigres Thierry le Portier ; ils l’ont gardé. Mes repérages en Inde, ils les ont utilisés. Ang Lee, son film a coûté autour de 140 millions de dollars. D’après ce que j’en sais, Taïwan a payé la moitié : Ang Lee est copain avec le président de la République taïwanaise qui a pour projet la création d’une grande cité du cinéma. La partie centrale de son film est formidable ; j’aurais été incapable de faire ça, je n’aurais pas eu les moyens. Mais le début et la fin ; des copiés-collés du livre ! Quand j’ai vu que le scénariste était nommé aux Oscar, j’étais mort de rire. Nous, on avait fait une vraie adaptation ; Yann Bartel, l’auteur du roman, l’adorait. Et on voulait prendre un enfant, pas un grand benêt. Chaque metteur en scène a son film qu’il ne fera jamais : "Napoléon" pour Kubrick, "Superman" pour Tim Burton… Moi, c’est "Life of Pi".

"Micmacs à tire-larigot" (2009)

Pas celui que je préfère. Il fallait que je tourne après les deux ans passés sur "Life of Pi". C’est un film sur la récup’. Et j’y ai récupéré des vieilles idées. Je voulais faire un cartoon, du Pixar en prises de vue réelles. La bande de "Micmacs", ce sont les jouets de "Toy Story". On n’a pas su l’expliquer aux gens. Il ne fallait pas un titre rétro, l’affiche aurait dû être plus enfantine… J’ai raté deux fois cette cible "enfants" : avec "Micmacs" et avec "la Cité". Mes films qui manquent le plus d’émotion.