#Réalisateur# William FRIEDKIN

[Val]

L'exorciste je suis pas son plus grand fan, mais ne pas reconnaître ses qualités évidentes de mise en scène et d'écriture, c'est quand même de la mauvaise foi.
Je crois que l'erreur avec ce film, c'est qu'il est encore trop vendu comme un film gore alors que c'est une horreur très retenue finalement, qui se repose essentiellement sur son ambiance.

[Val]

J'en parlais il y a quelques temps sur un autre sujet, voilà Hurricane Billy très en forme dans une émission d'Arte "Au coeur de la nuit" où il passait une journée avec Uli Edel. (Guetter des éventuelles rediffusions un jour, je vous ferais signe si jamais elle devait être reprogrammée.)

Sous-titrage allemand malheureusement, je n'ai pas trouvé en FR :

[Jed Trigado]

Ouais j'ai vu cette émission, c'était vraiment chouette !

Ben sinon papy Bill, c'est un de ceux avec qui faut pas déconner, car même dans ses plus mauvais films, il y a des choses intéressantes je trouve.

French Connection 7/10
L'Exorciste 8/10
Le Convoi de la Peur 10/10 Je l'ai découvert récemment et j'ai fait dans mon slip tellement c'était intense.
Cruising 7,5/10
To Live and Die in LA 10/10 Dans mon top 3 des films fétiches
Le Sang du Chatiment 8/10 Une honte qu'il ne soit toujours pas distribué sur support digital dans son montage d'origine (et pas le "director's cut" de mes fesses bien hypocrite)
La Nurse 3/10 Bien que je le trouve objectivement raté, il y a des rémanences d'inspiration à la Argento qui surgissent de temps à autre.
Blue Chips 7/10
Jade 7/10 Hé oui les mecs, j'aime bien ce pauvre petit polar perdu dans sa filmo.
L'Enfer du Devoir 8/10
Traqué 8,5/10
Bug 7/10

[Scalp]

Jade c'est quand même pas très bien, à la rigueur ce serait un film réalisé par un pauvre type genre Ratner ça vaudrait 5 mais là pour du Friedkin c'est la loose.

[Jed Trigado]

Pour Jade, je pars du principe qu'il a hérité d'un scénario opportuniste (les Hollywood Nights façon Basic Instinct, tout ce que je déteste) mais il a su en faire une parabole intéressante AMHA sur le vice et la manipulation par le sexe, il y a des défauts, un manque d'inspiration parfois visible, mais ça passe je trouve. Et puis la course poursuite dans les rues de Chinatown mérite à elle seule la moyenne. Bon après faut se taper l'imbuvable David Caruso, mais ça je pense pas qu'un director's cut le corrigera.

[Scalp]

En plus de Caruso que j'aime pas faut aussi se taper Fiorentino qui dans le genre femme fatale me fait autant d'effet que mimi mathy.

[Jed Trigado]

C'est vrai.

[zack_]

Miam, j'espère que tu vas passer par la case critique car y a des notes/avis qui m'intéressent
Bienvenue Jed

[blackula]

comme disait jed, même dans ses plus mauvais films, on peut y prendre parfois du plaisir, mais quand c'est bon, bordel ...le pied!

French Connection : 10/10
L'Exorciste : 8/10
Le Convoi de la peur (Sorcerer): 10/10
Têtes vides cherchent coffres pleins (The Brink's Job): 8/10
La Chasse (Cruising): 8/10
Le Coup du siècle (Deal of the Century): bientôt en vision...mais j'hésite (c'est une comédie)
Police fédérale Los Angeles (To Live and Die in L.A) : 9/10 (pour le film sans la musique c'est du 11/10, mais je la supporte plus cette musique des années 80)
Le Sang du châtiment (Rampage): 8/10
La Nurse (The Guardian) : 4/10 (pas revu depuis mais j'en ai pas un bon souvenir, à part jenny agutter )
Blue Chips: 6/10 film mineur, mais c'est bien filmé, nick nolte est bon, l'histoire est bof, par contre...
Jade: 4/10. trés mauvais quand même, mais j'ai un bon souvenir de Chazz Palminteri )
L'Enfer du devoir (Rules of Engagement) : 4/10 bill n'est plus...
Traqué (The Hunted) : 8/10 bill is back!
bug : 5/10 (je ne suis pas rentré dedans, mais j'étais de mauvaise humeur ce jour là et j'en attendais énormément, je réessaierais quand je n'aurais plus mes vapeurs)

films télé:

C.A.T. Squad : 8/10
C.A.T. Squad: Python Wolf : 8/10 (vus à la fin des années 80, quand je tripais grave sur sorcerer, police federal et rampage. si je les vois aujourd'hui pas sur que je mette plus de 3 )
Jailbreakers : 2/10 , pitoyable...
Douze hommes en colère (12 Angry Men) : 4/10 sans intérêt, mais bien filmé comme d'hab.

un réalisateur que j'aime énormément, au franc parler salvateur, mais qui restera avec un nombre de projets abandonnés aussi nombreux que bandant sur le papier, malheureusement...

[zack_]

(je ne suis pas rentré dedans, mais j'étais de mauvaise humeur ce jour là et j'en attendais énormément, je réessaierais quand je n'aurais plus mes vapeurs)

Déjà la ménopause mon cher blackula

[Jed Trigado]

Miam, j'espère que tu vas passer par la case critique car y a des notes/avis qui m'intéressent
Bienvenue Jed

J'ai quelques avis que j'avais faits pour Ecran Large que je peux éventuellement remettre ici, sinon pour le reste, il faudra rester patient, j'aime bien parler des films seulement quand je les ai vus récemment.

Blue Chips: 6/10 film mineur, mais c'est bien filmé, nick nolte est bon, l'histoire est bof, par contre...

C'est quand même écrit par Ron Shelton, un spécialiste du film sportif, qui a poussé au maximum le degré d'authenticité du script, toutes les magouilles liées aux championnats de sports étudiants y sont révélés. Ce n'est certes pas du grand Friedkin, mais si tu le regarde sous l'angle de l'aficionado de basket, il n'y absolument rien à redire sur l'histoire. J'irai même jusqu'à dire que c'est un des films qui a su le mieux parler d'un sport et comment le représenter à l'écran, aux côtés de l'Enfer du Dimanche.

[zack_]

Comme tu sens Jed ca sera quoi qu'il en soit un plaisir

[Jed Trigado]

Alors voilà deux bafouilles que j'ai faites il y a un bon moment déjà, une assez succincte sur Jade qui exprime bien mon ressenti et une autre plus détaillée sur Le Sang du Châtiment mais que j'ai du raccourcir pour pouvoir être publié. Attention, ça spoile pas mal !

Jade (1995)

Opus étrangement conspué par son auteur comme ses fans, Jade est loin d'être le simple film opportuniste tant décrié mais bien un film policier au suspense assez prévisible qui porte une attention toute particulière au sens de l'image. Il en est encore une fois question dans tous les sens du terme : techniquement où Friedkin joue en permanence sur ce que l'on voit et sur ce que l'on croit voir, ainsi que dans le récit où chaque personnage cache des vices et fait tout pour préserver son image en dépit des problèmes comme le gouverneur joué par Richard Crenna.

Billy ne perd pas la main avec des séquences brillantes comme cette course poursuite impressionnante qui rejoint le cercle très fermé des meilleures séquences du genre ou même ce final très proche dans l'idée de To Live in Die in LA , qui révele les vices enfouis en chaque individu. En conclusion, Jade mériterait bien une reconsidération ne serait-ce pour son élégance visuelle et la présence de la sublime Angie Everhart. Seul David Caruso semble bien largué niveau charisme et acting.

Le Sang du Châtiment (1988)

Le Sang du Châtiment est probablement le film le plus polémique et aussi l'un films moins visibles de la filmographie de William Friedkin. Il traite d'un sujet brûlant sur lequel il est bien difficile de se frotter sans aller dans l'extrême, même si Friedkin n'hésite jamais à mordre la ligne rouge pour mieux appuyer son propos et le rendre plus intéressant.

Le film va nous démontrer que tout homme peut avoir en lui des pulsions réactionnaires avec les conséquences que cela pourrait avoir. Tout va bien dans la vie de Fraser, procureur de profession et sa femme, qui sont ouvertement contre la peine de mort, du moins, c'est ce que l'on croit, puisque derrière les sourires se cache une douleur terrible, la perte d'un enfant. Et c'est en voyant une mère et son enfant décimés par un monstre, ainsi que le désespoir du mari et du fils survivant, qu'il se remet en question sur le sujet.

Mais c'est lorsque le tueur est appréhendé que le film devient intéressant, jusque là il n'avait pas franchi la ligne rouge car malgré l'apparente culpabilité de Charles Reece, on se pose la question : Mérite-il un procès expéditif s'il n'était pas conscient de ses actes ? Le film va jouer de ce doute pour demander au spectateur de faire appel à son intime conviction. On est très loin donc du délire fasciste de Joel Schumacher dans le Droit de Tuer qui nous disait d'emblée quoi penser.

Pourtant cette objectivité est de courte durée, car Friedkin tue cette ambiguïté en faisant tout pour faire passer Reece pour une bête sanguinaire absolument consciente de ses actes par l'entremise de dialogues et de plans suggestifs. Le personnage joué par Biehn devient intimement persuadé du bien fondé de son exécution (le spectateur aussi par la même occasion) étant donné le caractère irrécupérable de Reece , alors qu'il était jusque là opposé à ce principe. Une fois encore, Friedkin a une confiance absolue dans le pouvoir de l'image. Et si le film était plus subtil qu'il n'en avait l'air ? Remonté par le décès d'un enfant qui renvoie à celui de sa fille, Fraser prend à cœur cette affaire et confirme en quelque sorte que l'homme est faillible en basculer à tout moment dans la folie, reniant ainsi ses principes.

Le travail de Friedkin aurait pu resservir dans une campagne de propagande tant il sait employer les outils cinématographiques adéquats (montage, choix d'axes et de points de vues) pour nous faire approuver une vision de la justice complètement démente pour ensuite nous prouver le contraire. Le doute n'est plus permis dans l'avant-dernière séquence où l'on voit Fraser le regard vide chez lui, repensant à sa fille sans avoir une lueur d'espoir ni de satisfaction, nous rappelant la fin d'un autre film controversé, 8mm qui se concluait aussi sur cette note amère. C'est ce plan qui sauve le film, que le personnage ait contribué à la mort d'un homme dangereux ne prouve pas forcément qu'il est bien dans sa peau par la suite. Et montre en conséquence l'inutilité au long terme d'une mise à mort. Friedkin a osé se faire l'avocat du diable pour défendre sa prise de position sur le sujet et c'est parfaitement courageux, bien sur l'avis tient compte du premier montage sorti en 1987 et non pas celui de 1992 qui épouse le point de vue opposé en tenant compte du fait que le réalisateur à changé d'avis sur la question.....

[Scalp]

Faut que tu crées ton topic dans cette section puis tu mets une critique par poste ( en oubliant pas la note ) et c'est bon

[David Banner]

Police fédérale Los Angeles (To Live and Die in L.A) : 9/10 (pour le film sans la musique c'est du 11/10, mais je la supporte plus cette musique des années 80)

Wang Chung bordel c'est de la bonne came!
Sinon j'ai pratiquement tout vu sauf... Le Convoi de la Peur et avec toutes les bonnes notes et critiques ici et là cela me fait forcement envie!
Sinon Bug c'est une expérience intéressante mais bon c'est pas un film que je suis prêt à me retaper 2x, une seule suffit...