par Scalp » Lun 06 Sep 2010, 20:48
Y a une vidéo qui traine sur sina avec des réactions de journalistes et ils mettent tous 7 ou 8 au film.
sinon :
Télérama :
Hier, on en a pris plein les mirettes avec Le Détective Dee et le mystère du feu fantôme de l'honoré maître Tsui Hark. Quentin Tarantino, président du jury, devait lui aussi être aux anges. Tsui Hark, faut-il le rappeler, est ce cinéaste qui a imprégné le film de kung-fu de poésie chorégraphiée, notamment avec Zu : les guerriers de la montagne magique (1983), film séminal du cinéma hongkongais, ou plus récemment avec Time and tide (2000), thriller décoiffant, incontournable pour les amateurs du genre. Le Détective Dee et le mystère du feu fantôme est une fresque historique située en 690, à l'époque de la dynastie Tang. Wu Zetian, première impératrice de Chine, complote pour accéder au pouvoir suprême et manipule tous ses rivaux grâce à l'espionnage et aux guerres intestines. Alors qu'une immense tour à sa gloire est en cours d'édification, plusieurs figures éminentes meurent en s'embrasant de manière inexpliquée. De l'enquête mâtinée d'histoire et d'action sophistiquée ou simplissime, voilà le programme, riche, étonnant, fluide toujours.
Inrock :
Tsui Hark, comme à son habitude, n'est jamais suffisant dans le spectaculaire : il fait tout avec finesse, invente sans grandiloquence et, peut-être contraint et forcé par le manque de moyens, use aussi d'effets spéciaux mécaniques, sans perdre de sa magie. Le film est truffé d'extravagances, avec ses cerfs ventriloques, ses scarabées inflammables et tous ses personnages tantôt traîtres, tantôt justiciers. On s'y perd parfois tellement ça va vite et tellement la zizanie orchestrée par l'impératrice provoque de retournements. N'étant pas sinologue, on ignore jusqu'à quel point le film est fidèle aux faits historiques. Mais on ne peut s'empêcher de rapprocher cette lutte féroce pour le pouvoir, les répressions de l'impératrice et le culte de la personnalité organisé autour d'elle, d'un certain... Mao Zedong.[/quote]
[quote name='Les Inrocks']Le très classieux Tsui Hark réussit aussi son Detective Dee and the mystery of Phantom flame, mélange de cinéma commercial hongkongais (de haut niveau) et de poésie de l’image, entre film d’aventures brillant et pamphlet politique. Epatant, profondément romanesque, très beau, réjouissant lui aussi, on dirait un peu un épisode de la Guerre des étoiles ou Le nom de la Rose avec de l’humour, de l’invention, des ballets magnifiques (là aussi on se court après avec des sabres en sautant sur les murs), un talent graphique, un talent que n’ont ni Lucas ni Annaud.