par Waylander » Jeu 20 Déc 2012, 16:35
Par contre je ne pas d’accord avec toi : Malick ne parle "pas" du monde car ses films son tout jours centrés sur des personnages similaires , des cultures similaires etc...The Tree of Life se passe où ? En Amérique. Quand ? Années 50 de mémoire. Classe moyenne, assez aisée et ce sont des Blancs... Idem dans Days of Heaven, idem pour la Balade Sauvage.. Thin Red Line et New World c'est déjà un peu plus large mais la nature humaine , qu'on le veuille ou non, n'est pas la même de Papeete à Tombouctou ne passant par Paris. Et les variantes creusent encore plus les différences : classes sociales, religions, professions, éducations, parcours scolaires etc... tellement de paramètres entre en compte que définir "une" nature humaine et "un" monde est très difficile. Plus je vois les films de Malick plus je me dis que ce réalisateur ne parle "pas" du monde mais de ce qu'i la connut, lui. De ce qu'il a vécu. To The Wonder n'est pas un film sur l'Amour universel, partout, sur toute la planète, ressentis par tous les peuples... L'Amour n'est pas compris, vécu etc...de la même manière chez un Buhsmen ou une star d'Hollywood... Et quand un cinéaste raconte une histoire par les yeux d'une Amérindienne, sans l'adapter d'un roman écrit par une amérindienne mais avec son propre regard occidental, d'un blanc issu d'une famille plutôt aisée etc...je me dis "est ce qu(il est dans le vrai ?'". Non. Il ne fait que donner son point de vue subjectif basé sur quoi , finalement ? Attention je ne critique pas, mais je considère qu'un blanc , américain, catholique, cinéaste donc artiste qui fait un film qui raconte une histoire d'amour Guarani (je prends un exemple au pif) dans la jungle sans se baser sur des bouquins, des témoignages de Guarani etc...mais juste en "imagination" dans son coin ça donne forcément quelque chose de biaisé. Parler de ce que l'on ne connait pas, d'un concept et d'un sentiment qui n'est pas "perçu" partout de la même façon c'est se permettre de faire se sa vision , LA vision universelle. La seule valable.
Malick parle de lui dans ses films. De ce qu'il connait aussi: la Nature de chez lui, de son pays, , de la famille américaine moyenne, des questions existentielles qu'il se pose lui (et bien d'autres certes mais on à trop tendance à oublier que l’éducation et l'environnement dans lequel on évolue nous influence). New World Malick parle de deux mondes (dont un qu'il n'a pas connu). Dans Thin Red line c'est assez vaste: deux peuples ennemis, plusieurs hommes, tous différents mais les principaux sont américains, jeunes , innocents au départ etc.. il ne prend pas le point de vue japonais et c'est plutôt "humble " de sa part. Eastwood l'a fait mais il se basait sur des lettres, donc ça offre un matériau de base. Une structure.
Le Monde c'est trop vaste pour un cinéaste. Malick parle surtout pour un certain monde, une certaine unité.