
Modérateur: Alegas
Logan a écrit: LIEN
Ca fuck l'embargo(il a rien du signer je suposse). Sinon perso j'ai chopper mes places pour l'AVP FR au grand rex le 21.
Ce que j'essaie de dire, au risque de passer pour un vendu, c'est que rien dans le film ne m'a déplu, c'est juste que je m'attendais à autre chose. Je pense que je m'attendais à un film beaucoup plus proche du second, alors qu'il s'agit encore une fois d'une toute autre expérience. Il est presque aussi différent de The Dark Knight que The Dark Knight est différent de Batman Begins.
Par bien des aspects, le film semble se positionner dans une approche située quelque part entre les deux, mais ce n'est pas tout à fait ça. Il est clairement moins théorique que le 2, et plus iconique, comme le 1. D'ailleurs, il retourne souvent à un esprit plus "série B" si je puis dire. L'ampleur est une fois de plus un cran au-dessus mais on n'est plus dans un film à la Heat dont s'inspirait The Dark Knight.
C'est même sans doute le plus "comic book" des trois, évoluant de genre en genre, un peu comme Inception, dont il hérite aussi une certaine dimension bondienne et SF (la nouvelle Batcave est fouyayaaaaaa), entre son récit globe-trotter et le McGuffin qui intéresse le bad guy. Ca commence en mode polar alambiqué, façon The Dark Knight, avant de donner dans un parcours rappelant celui de Batman Begins, pour enfin terminer sur du pur film de GUERRE.
Et malgré tout ça, The Dark Knight Rises présente une incroyable cohérence, non seulement vis-à-vis de lui-même, mais surtout dans le contexte de la trilogie. Et de l'arc de son protagoniste.
Il est intéressant de voir comment, formellement, les films épousent le trajet du héros, né de la nuit et jusqu'au grand jour. La dominante chromatique de Batman Begins était d'un brun/ocre crépusculaire, "but the night is darkest before the dawn", une aube incarnée par The Dark Knight et sa teinte bleutée. The Dark Knight Rises propulse l'action dans un gris/blanc froid du jour, en plein hiver, mais cette esthétique glacée n'est pas de mauvaise augure. Le jour se lève. La glace va fondre.
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Bref, ça remue comme film.
Par deux fois, je me suis retrouvé les larmes aux yeux pendant le film, sincèrement ému par la relation entre BRuce Wayne et Alfred, puis amusé par le rapport entre Batman et Catwoman, puis emballé par l'iconographie du personnage, puis excité par les scènes d'action, plus nombreuses et plus épiques que celles des deux premiers films réunis, puis grisé par tous ces détails géniaux comme les dérapages du Batpod, le vrombissement du Bat, les lunettes de Catwoman qui deviennent ses oreilles, épaté par l'homogénéité des références à diverses BD de la série comme The Dark Knight Returns, Knightfall et No Man's Land, impressionné par la densité de l'oeuvre, qui pardonne tout inégalité dans la structure ou le rythme...Nolan se sera tout permis sur cette trilogie et signe ici son Parrain, clos, sans suites.
Le plus beau des one-shot.
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