Alors, j'ai participé au Bloody Week-end d'Audincourt pour la première fois, qui en est a sa sixième édition et j'en ressort conquis, malgré quelques anicroches d'organisation qui sont parfois gonflantes (séances systématiquement en retard, conditions de projection limites en ce qui concerne les longs-métrages avec diffusion de dvd sur rétroprojecteur faite avec les moyens du bord, par exemple, vu qu'il n'existait pas de vostfr pour le dvd français de Waxwork, on a du se farcir une VF risible, d'autant que Brian Yuzna a fait l'honneur de voir le film avec le public, j'avoue que c'etait pas top rien que pour lui et les cinéphiles en général, sans parler de la grande séance d'introduction du festival qui était
Le Retour des Morts Vivants 3 où il fut proposé dans un 1.33 étiré en 16/9), sans parler d'une nuit de court-métrages gores qui soufflait le chaud et le froid avec des vraies bonnes choses comme
Ninja Exterminator 4 qui est une bombe de faux-trailer comme j'aimerais en voir plus souvent qui se paye la tête des films de Godfrey Ho, mais en m'ayant également proposé également la pire séance que j'ai subie depuis des années, un long métrage amateur pseudo-parodique nommé
Sex Trek qui s'est glissé lâchement dans la sélection, tourné intégralement sur un fond vert cheap et rythmé par des blagues qui tombent systématiquement à plat, le film est venu a bout de la moitié des spectateurs en moins de 20 minutes, Jack et moi ayant dû lutter pendant presque une heure pour ne pas sombrer le sommeil total, néanmoins je retiendrais la qualité le plus importante que m'a procuré ce week-end : la convivialité, puisque le réalisateur de
Sex Trek (qui était présent dans la salle et le seul a vraiment rire du film) a eu la force de ne pas tomber dans l'aigreur, au contraire il a été beau joueur et pris avec humour le fait qu'a la fin de la projection, il ne restait qu'une dizaine de personnes a tout casser, il a même voulu prendre une photo des derniers spectateurs pour la peine.
C'est la première fois que j'assiste a une convention de fans, le week-end touche a plein de domaines différents que ce soit les fans d'horreur ou les geeks tout simplement avec divers concours, de cosplays ou des expositions, l’événement a le mérite de donner a chacun chaussure a son pied et l'accueil le premier jour a été d'une amicalité visible, les jurés se mélangent pour la plupart sans mal a la foule comme si de rien n'était (quand j'ai vu pour la première fois en chair et en os Anthony Hickox, bière a la main, débarquer avec sa démarche de dandy lunaire a quelques mètres de moi alors que Jack et moi discutions sur un banc, ça m'a fait bizarre ^^) sans parler des exposants avec qui j'ai pas mal pu parler, notamment les types d'Artus Films sur un ton assez détendu comme entre deux potes qui parlent ciné, franchement j'ai été très vite mis a l'aise par cette ambiance. Même les invités qui paraissent moins prestigieux en apparence comme John Penney ou Jake West (dont j'ai pu découvrir pour le coup, son très sympathique
Doghouse) ont été d'une gentillesse désarmante envers le public, on sent qu'ils étaient contents d'être là et ont vraiment contribué a la bonne humeur de l'ensemble. Pas de vigiles ou de barrières a la con, je n'ai jamais eu l'impression d'avoir une distance avec les gens, ce qui a rendu la chose plus qu'agréable a vivre. Sans parler de ma conversation avec Alain Schlockoff où on a parlé de la Hammer de manière tranquille pendant une bonne vingtaine de minutes.
Mais le moment le plus fort probablement reste ma conversation maladroite de cinq petites minutes avec Anthony Hickox, qui avait déserté pour des raisons inconnues le stand des dédicaces et par le hasard des choses il se trouve a un mètre de moi en train de de checker son téléphone, alors que j’étais en train d'attendre Jack Spret qui était parti vaquer a ses occupations et là, par un sursaut de courage, je me prends à l'aborder (avec un anglais médiocre ^^) avec mon dvd de
Sundown. Il est surpris en me disant que c'est sa réalisation préférée et qu'il est peiné de voir qu'en France, il reste archi-méconnu a cause de son indisponibilité. Il galère pour me faire mon autographe (a cause d'un problème de stylo, je devais faire avec les moyens du bord, mais il a pas lâché l'affaire ^^), mais pendant ce temps on discute et je lui parle d'un autre film de lui que j'adore et dont on ne parle jamais chez lui,
La Mission (The Last Run) où je lui crie mon amour d'une scène en particulier, un gunfight qui se déroule dans un cimetière montée comme un film de Peckinpah, il a été super ému quand je lui ait dit que sa scène n'avait pas a rougir de ses films et il m'a répondu de manière humble que Peckinpah était l'un de ses maitres absolus, qu'il lui devait énormément. J'ai conclu en disait qu'il était l'un des réalisateurs officiant dans l'univers du DTV les plus intègres qui soient, qu'il faisait de la série B vraiment par passion, non par calcul et que rien que pour ça, j'avais un immense respect pour lui, il m'a d'ailleurs remercié pour ça. C'est vraiment un moment que je garderais longtemps en mémoire car c'est pas tout les jours que l'on croise de manière presque informelle des gens que l'on admire pour leur dire ce qu'on a ressenti devant leurs œuvres.
