
The scalphunters (Les chasseurs de scalps) de Sydney Pollack
(1968)
(1968)
Le film partait assez mal car je m’attendais à du pur western premier degré et en réalité on est sur quelque chose plus de l’ordre de la comédie dès que le personnage d’Ossie Davis rentre en scène, c’est à dire dès les dix premières minutes. Pour autant, et quand bien même j’ai souvent du mal avec le mélange western/humour à quelques exceptions près, j’avoue avoir trouvé cette bobine pas complètement déplaisante, notamment grâce à quelques qualités indéniables. On suit Burt Lancaster qui joue un trappeur qui se voit faire un échange de force par une bande d’amérindiens peu scrupuleux : ces derniers lui piquent la totalité de ses peaux durement acquises, et lui filent à la place un afro-américain qui s’avère être un esclave en fuite, éduqué mais pas spécialement débrouillard. Le duo va alors partir à la recherche des peaux pour les reprendre, mais de fil en aiguille Ossie Davis va se retrouver dans un convoi de brigands en route pour le Mexique (ça tombe bien, il comptait justement fuir là-bas) pendant que Burt Lancaster suit ce même convoi, toujours pour récupérer ses peaux.
Un film de traque avec un peu de légèreté donc, et il faut avouer que ça marche plutôt bien, en particulier grâce à une écriture assez savoureuse et maligne, qui joue avec beaucoup d’aisance sur les renversements de situations, les rapports de force, les manipulations, c’est vraiment un film où deux personnages vont tout faire pour avoir ce qu’ils veulent, et parfois leurs objectifs se recoupent, parfois ils vont dans la direction opposée. C’est clairement tout cet aspect qui rend le métrage agréable à suivre, car toutes les dix minutes c’est une nouvelle situation qui arrive et Ossie Davis qui doit faire avec avec tout en cachant ses véritables intentions, et Lancaster qui doit trouver de nouveaux moyens pour mettre à mal le voyage du convoi. Le point fort du film étant que le contexte reste toujours un western assez grave, avec quelques moments de violence, et la comédie, bien que présente, reste toujours à un niveau raisonnable, c’est pas la grosse poilade ni même une parodie du genre.
Dommage donc que, derrière cet aspect plutôt jouissif, le film s’avère assez conventionnel. Ok il y a un message sur le racisme, sur la place de l’afro-américain, mais c’est relativement sage de ce côté là, et pas bien subtil non plus, pour le coup je préfère largement quand le film part plutôt dans une approche de pur divertissement assumé. Côté casting, ce n'est pas forcément le genre de films qui permet des prestations particulièrement mémorables, mais faut avouer que le duo Lancaster/Davis marche bien, et on a en plus la trogne de Telly Savalas en guise de bad guy, ce qui est plutôt cool. Enfin, formellement c’est du Pollack donc assez impersonnel, mais ça fonctionne. Pas un western mémorable donc, mais tout de même un divertissement avec assez de qualités pour faire une séance honorable.
Un film de traque avec un peu de légèreté donc, et il faut avouer que ça marche plutôt bien, en particulier grâce à une écriture assez savoureuse et maligne, qui joue avec beaucoup d’aisance sur les renversements de situations, les rapports de force, les manipulations, c’est vraiment un film où deux personnages vont tout faire pour avoir ce qu’ils veulent, et parfois leurs objectifs se recoupent, parfois ils vont dans la direction opposée. C’est clairement tout cet aspect qui rend le métrage agréable à suivre, car toutes les dix minutes c’est une nouvelle situation qui arrive et Ossie Davis qui doit faire avec avec tout en cachant ses véritables intentions, et Lancaster qui doit trouver de nouveaux moyens pour mettre à mal le voyage du convoi. Le point fort du film étant que le contexte reste toujours un western assez grave, avec quelques moments de violence, et la comédie, bien que présente, reste toujours à un niveau raisonnable, c’est pas la grosse poilade ni même une parodie du genre.
Dommage donc que, derrière cet aspect plutôt jouissif, le film s’avère assez conventionnel. Ok il y a un message sur le racisme, sur la place de l’afro-américain, mais c’est relativement sage de ce côté là, et pas bien subtil non plus, pour le coup je préfère largement quand le film part plutôt dans une approche de pur divertissement assumé. Côté casting, ce n'est pas forcément le genre de films qui permet des prestations particulièrement mémorables, mais faut avouer que le duo Lancaster/Davis marche bien, et on a en plus la trogne de Telly Savalas en guise de bad guy, ce qui est plutôt cool. Enfin, formellement c’est du Pollack donc assez impersonnel, mais ça fonctionne. Pas un western mémorable donc, mais tout de même un divertissement avec assez de qualités pour faire une séance honorable.
6/10