
Mirror Mirror (Blanche Neige) de Tarsem Singh
(2012)
(2012)
Second film de ce réal que je mate et pour le coup je me doutais bien que je ne matais pas une de ses réussites, c’est peu de le dire
. Avec ce film, j’ai l’impression que c’est tout le style de Tarsem Singh qui trouve ses limites au sein du système hollywoodien, globalement on sent que c’est une production ambitieuse, avec une note d’intention forte, mais on sent aussi que c’est un projet bourré de compromis, et qui empêche donc le résultat final d’être pleinement convaincant. Au premier abord, une énième adaptation de Blanche-Neige ne donne pas spécialement envie, d’autant que c’est sorti à une période où deux autres films adaptaient le conte (le blockbuster avec Kristen Stewart d’un côté, et le très réussi Blancanieves), et à vrai dire le film de Singh manque clairement d’une approche narrative qui lui permettrait de se démarquer.
Alors on sent qu’il y a une envie d’avoir la Reine comme personnage au moins aussi présent que celui de l’héroïne, mais c’est assez raté à l’écran, la faute en partie à un humour omniprésent qui fait que le personnage de Julia Roberts est en réalité une bad girl plus clownesque et parodique qu’autre chose (ses scènes avec Nathan Lane, c’est pas loin d’être facepalmesque
). Côté Blanche Neige, c’est pas plus réussi avec une écriture très simpliste et, comme le film de Rupert Sanders, une volonté de faire d’elle une héroïne badass, idée qui tombe complètement à plat visuellement (le training montage est une horreur
). Globalement, le film donne l’impression d’être trop le cul entre deux chaises, n’assumant jamais sa noirceur ou son exubérance. D’un côté on a un visuel très soigné (notamment sur les costumes) et une ambiance de conte pure qui manque un peu au cinéma récent (on pense pas mal à Princess Bride sur certains aspects, ce qui n’est pas pour me déplaire). Mais de l’autre on sent que le budget n’est pas à la hauteur (alors que ça a déjà coûté près de 100 millions) avec des décors qui se résument parfois à une clairière pour toutes les séquences en forêt du film (et elles sont nombreuses), et des CGI datés.
Surtout on sent que les prods et scénaristes sont trop frileux face à ce projet hors-normes (pour un film du début des années 2010), et qui l’empêchent d’avoir la douce folie qui lui permettrait de décoller. J’en veux pour preuve la scène qui accompagne le générique final, gros déchaînement musical en mode Bollywood, et qui donne enfin l’impression de voir un film qui assume de faire quelque chose de différent. Je ne dis pas que j’aurais voulu une comédie musicale, mais franchement cette petite scène de deux-trois minutes était nettement plus réjouissante que tout ce qui a précédé. Alors il y a quand même quelques qualités, notamment visuelles, avec des décors étonnants, genre l’intérieur du Miroir qui donne l’impression de revenir dans un délire façon The Cell, mais c’est trop peu par rapport au film entier.
Et puis j’ai du mal avec le casting, Julia Roberts en méchante Reine goofy, ça ne fonctionne pas (j’ai seulement apprécié les passages dans le Miroir où elle est face à sa version dark), Lily Collins on sent que c’est du troisième choix (Saoirse Ronan, un temps souhaitée, aurait été nettement meilleure), Armie Hammer est juste là pour tomber la chemise, et on a Sean Bean qui fait coucou deux minutes à la fin. On a Alan Menken à la BO, ce qui a créé beaucoup d’espoirs de mon côté, mais à l’arrivée j’ai trouvé son score très décevant et oubliable, jamais remarquable, on est très loin de ce qu’il pouvait faire chez Disney dans les années 90
. En somme, il y a un film pas entièrement déplaisant, rien que certaines notes d’intention font que c’est plus intéressant à regarder que d’autres films du même genre (par exemple, je n’ai aucun doute sur le fait que c’est bien meilleur que le dernier remake live action de chez Disney
), mais ce n’est pas pour autant ce que je peux appeler un bon film, loin de là.

Alors on sent qu’il y a une envie d’avoir la Reine comme personnage au moins aussi présent que celui de l’héroïne, mais c’est assez raté à l’écran, la faute en partie à un humour omniprésent qui fait que le personnage de Julia Roberts est en réalité une bad girl plus clownesque et parodique qu’autre chose (ses scènes avec Nathan Lane, c’est pas loin d’être facepalmesque


Surtout on sent que les prods et scénaristes sont trop frileux face à ce projet hors-normes (pour un film du début des années 2010), et qui l’empêchent d’avoir la douce folie qui lui permettrait de décoller. J’en veux pour preuve la scène qui accompagne le générique final, gros déchaînement musical en mode Bollywood, et qui donne enfin l’impression de voir un film qui assume de faire quelque chose de différent. Je ne dis pas que j’aurais voulu une comédie musicale, mais franchement cette petite scène de deux-trois minutes était nettement plus réjouissante que tout ce qui a précédé. Alors il y a quand même quelques qualités, notamment visuelles, avec des décors étonnants, genre l’intérieur du Miroir qui donne l’impression de revenir dans un délire façon The Cell, mais c’est trop peu par rapport au film entier.
Et puis j’ai du mal avec le casting, Julia Roberts en méchante Reine goofy, ça ne fonctionne pas (j’ai seulement apprécié les passages dans le Miroir où elle est face à sa version dark), Lily Collins on sent que c’est du troisième choix (Saoirse Ronan, un temps souhaitée, aurait été nettement meilleure), Armie Hammer est juste là pour tomber la chemise, et on a Sean Bean qui fait coucou deux minutes à la fin. On a Alan Menken à la BO, ce qui a créé beaucoup d’espoirs de mon côté, mais à l’arrivée j’ai trouvé son score très décevant et oubliable, jamais remarquable, on est très loin de ce qu’il pouvait faire chez Disney dans les années 90


3,5/10