Sinners - Ryan Coogler - 2025
Je ne peux nier les indéniables (et sûrement bonnes) intentions de Ryan Coogler mais la mayonnaise n'a pas pris pour ma part. Pourquoi est-ce si long? Pourquoi, et alors qu'il a visiblement tant de choses à dire sur la ségrégation et le blues, doit-on se coltiner cette parabole fadasse sur le thème du vampire? Pourquoi cette excellente reconstitution des 30's (décors et photo sont au diapason) se voit-elle entachée par des scènes d'attaque des suçeurs de sang à peu près aussi excitantes que dans un épisode de Buffy (et au montage nettement moins inspiré que tout le reste du film)?
Beaucoup de questions occasionnées par ce film hybride, protéiforme mais au final maladroit. C'est peu dire que j'ai trouvé la première heure très convaincante. L'exposition est brillante. Tous les personnages sont unanimement bien caractérisés (et bien interprétés). Mais au final, Coogler n'a t-il pas fait fausse route? Le choix du traitement fantastique n'apporte que très peu à mon sens et s'avère être une profonde déception. La voix off en ouverture du film laisse à penser que tout aura un sens? Au final, que reste-t-il de ce supposé portail entre passé, présent et futur, ouvert grâce au génie musical de certains? LA scène centrale (et presque seule scène à finalement prendre le parti de cette promesse initiale) où sont convoqués blues traditionnel, danses tribales, G-Funk et ersatz de Grand Master Flash est aussi géniale qu'un peu risible. Elle a eu le mérite de m'interloquer. Mais c'est à partir de ce moment que Coogler m'a perdu.
Parce que je m'attendais à une suite tonitruante, émotionnellement forte, et divertissante. Au final, on verra pléthores de thèmes et de styles se croiser. L'horreur avec les vampires, le drame avec la condition des noirs et cette ode à la liberté, l'action avec le KKK dans un épilogue un peu gratuit et malvenu après tout ce que l'on vient de voir. Tout cela sans jamais oublier le rôle central de la musique. Mais je n'ai été que peu convaincu. J'ai trouvé la conclusion post-générique d'autant plus frustrante. Elle laisse entrevoir la tournure qu'aurait pu prendre le film à moins s'éparpiller et à mieux "respecter" son postulat initial. Au lieu de cela, je me suis coltiné une bonne heure (la seconde), à regarder ma montre, et à me dire que tout ceci est un beau gâchis tant le matériau et les bonnes idées pullulaient sur le papier. Mais à trop vouloir toucher à tout pour accéder au rang de film différent et ultime, Sinners se loupe régulièrement. Je l'ai trouvé intéressant par ses intentions mais jamais fun et pertinent en même temps.
Je prendrai sûrement la peine de le revoir un jour, mais uniquement pour m'attarder sur ce qu'il y a de mieux en son sein. Cet indéfectible amour pour le blues. La BO poutre effectivement comme il faut
Beaucoup de questions occasionnées par ce film hybride, protéiforme mais au final maladroit. C'est peu dire que j'ai trouvé la première heure très convaincante. L'exposition est brillante. Tous les personnages sont unanimement bien caractérisés (et bien interprétés). Mais au final, Coogler n'a t-il pas fait fausse route? Le choix du traitement fantastique n'apporte que très peu à mon sens et s'avère être une profonde déception. La voix off en ouverture du film laisse à penser que tout aura un sens? Au final, que reste-t-il de ce supposé portail entre passé, présent et futur, ouvert grâce au génie musical de certains? LA scène centrale (et presque seule scène à finalement prendre le parti de cette promesse initiale) où sont convoqués blues traditionnel, danses tribales, G-Funk et ersatz de Grand Master Flash est aussi géniale qu'un peu risible. Elle a eu le mérite de m'interloquer. Mais c'est à partir de ce moment que Coogler m'a perdu.
Parce que je m'attendais à une suite tonitruante, émotionnellement forte, et divertissante. Au final, on verra pléthores de thèmes et de styles se croiser. L'horreur avec les vampires, le drame avec la condition des noirs et cette ode à la liberté, l'action avec le KKK dans un épilogue un peu gratuit et malvenu après tout ce que l'on vient de voir. Tout cela sans jamais oublier le rôle central de la musique. Mais je n'ai été que peu convaincu. J'ai trouvé la conclusion post-générique d'autant plus frustrante. Elle laisse entrevoir la tournure qu'aurait pu prendre le film à moins s'éparpiller et à mieux "respecter" son postulat initial. Au lieu de cela, je me suis coltiné une bonne heure (la seconde), à regarder ma montre, et à me dire que tout ceci est un beau gâchis tant le matériau et les bonnes idées pullulaient sur le papier. Mais à trop vouloir toucher à tout pour accéder au rang de film différent et ultime, Sinners se loupe régulièrement. Je l'ai trouvé intéressant par ses intentions mais jamais fun et pertinent en même temps.
Je prendrai sûrement la peine de le revoir un jour, mais uniquement pour m'attarder sur ce qu'il y a de mieux en son sein. Cet indéfectible amour pour le blues. La BO poutre effectivement comme il faut