[Scalp] La Chute continue 2025

[Alegas]

2/10

Crash de David Cronenberg - 1996

Je l'avais vu à sa sortie car ado le coté cul faisait que je voulais voir ça et j'avais trouvé ça nul, aujourd'hui mon avis a finalement pas trop changé. Après le cinéma de Cronenberg voilà quoi, alors j'en aime quelques uns mais c'est pas ceux qui portent le plus sa patte et avec celui on est dans le Cronenberg qui se touche un peu la nouille et qui fait mouiller les médias et les festivals.
Le film part déjà avec un gros malus pour moi : James Spader + Holly Hunter, on fait difficilement plus nul comme duo d'acteur, alors on a Koteas et Deborah Kara Unger (enfin plutôt sa plastique parce que putain elle joue mal) mais les personnages sont tellement déshumanisés que n'importe quel acteur aurait rien changé au final, sans aller jusqu'à pouvoir s'identifier aux personnages (vu ce qu'ils font on a pas envie) on a surtout strictement rien à foutre. Rien à foutre des trips morbides et pervers de ces gens chelou, et je trouve que rien ne fonctionne, la tension sexuelle est vaine et même vulgaire gratuitement. C'est un film qui raconte pas grand chose et ça le raconte mal : le switch de on a des pratiques un peu bizarres où on aime les corps mutilés à on veut avoir des orgasmes en jouant à "on s'encule avec des voitures) est vraiment mal amené, et tout le monde fini par coucher avec tout le monde sans qu'on comprenne réellement pourquoi. Le film entre dans une spirale de dépravation dont j'ai du mal à saisir l'intérêt car j'en ai strictement rien à foutre de tous les persos et il pourrait bien se prendre un pot d'échappement dans le cul (bizarre qu'il y ait pas pensé) que ça me laisserait de marbre.
Heureusement ça dure "que" 1h30, bon c'est long et on se fait chier mais par moment il y a quand même des belles images, enfin moi le combo glauque/sexe ça me dégoute finalement plus qu'autre chose et je vois vraiment pas ce que le film peut avoir d'intéressant à montrer, alors c'est sûr que c'est sensoriel mais bon si ça excite quelqu'un de voir des cicatrices être lécher en gros plan c'est pas mon cas. Les points c'est pour le score de Howard Shore.

[Scalp]

3.5/10

Breathe In de Drake Doremus - 2013

J'ai voulu tenter parce que j'aime bien Guy Pearce et Amy Ryan (même si au final je l'aime finalement que dans The Wire et Gone Baby Gone), et ben c'est raté. On est devant un récit vu et revu qui n'a pas absolument rien d'original ou idée pour se démarquer de ce genre de drame familial. En plus j'ai un gros problème avec ce genre de film où un cinquantenaire/quarantenaire tombe sous le charme d'un ado qui débarque dans son foyer, sans parler de pédophilie, je vois pas où pourrait être l'attirance et du coup ici à aucun moment je peux croire à cette histoire qui reste malgré tout malsaine (un dialogue de Kyle Mcbidule est d'ailleurs bien là pour appuyer le coté malsain de cette relation). Alors on a le coté sa fille et sa femme partage pas sa passion pour la musique, du coup il s'ennuie, le pauvre bichon et il va donc avoir une cure de jouvence avec cette jeune femme qui partage ses passions, et ça tombe bien elle est pas farouche.
C'est dommage car en soi c'est traité avec une vraie subtilité (enfin ça essaye car on voit absolument tous les artifices) et le réal essaye d'installer une vraie ambiance romantico-sensuelle (il y a un coté lyrique pas déplaisant), alors moi je trouve que ça fonctionne pas mais il y a une vraie recherche pour créer quelque chose (la scène où Felicity Jones calme Guy Pearce notamment), mais le film s'écroule dans son dernier tiers où tout s'accélère et ça accumule les facilités et puis on bouffe du pathos. Et puis malgré la durée 1h30, c'est vraiment lent et on sent bien passer le temps, car tout est finalement très monotone et pas vraiment captivant car on sait très bien où on va et comment on y va.
Drame chiant.

[Scalp]

3/10

Night Shadows de John 'Bud' Cardos et Mark Rosman - 1984

Film d'horreur obscur des 80's sorti de l'ombre par sa sortie chez Rimini (ou Artus, je sais plus mais c'est pas important) et c'est vraiment pas ouf (et non c'est pas de la pépite oubliée). Alors on a des idées sympas (même si vu et revu) avec ces 2 frangins qui débarque dans une petite bourgade du Sud avec toute sa bande redneck qui aime par les nordistes et qui va bien leur faire comprendre. Le film mélange un peu les genres : le film de zombies avec un brin de dénonciation écologique et de la rednecksploitation avec les citadins face aux arriérés (l'équivalent d'un supporter marseillais pour nous). La premier partie fait un peu illusion avec les frères qui tombent dans ce village paumé remplit de gens pas accueillants et on va découvrir une menace encore plus dangereuse avec des bons vieux zombies. Alors le film essaye d'instaurer une ambiance mais ça fonctionne pas, ça fonctionne jamais car c'est clairement pas des génies derrière la caméra et y a pas grand chose qui nous sort de la torpeur.
Mais voilà qui dit zombie et années 80's dit forcément Romero et le film de O'Bannon et là clairement on est pas dans la même catégorie, le coté sans thune est jamais compensé par une idée ou de la mise en scène, le film fait terriblement cheap et quand les zombies entrent en action (très tard quand même) c'est pas loin d'être ridicule tant tout est mal foutu. Le film ne compense jamais par des acteurs ou personnages intéressants, alors on a bien Bo Hopkins en shérif mais c'est pas une raison suffisante pour voir le film. Et on a même pas du gore fun pour nous récompenser d'avoir tenu 1h40. C'est pas bon.

[Scalp]

8/10

Il Poliziotto è Marcio de Fernando Di Léo - 1974

Jusqu'à présent Di Léo je trouvais ça sympa sans plus, ses précédents films avaient toujours des défauts qui me saoulaient, celui avec Silva et Strode ne tenait pas toutes ses promesses par rapport à l'idée de départ, Milan Calibre était plombé par un casting vraiment pas ouf et finalement on se retrouvait devant des films qui se voulaient plus profond qu'ils étaient vraiment, le mec ayant été présenté comme le Melville italien et du coup j'avais l'impression qu'il avait un peu le cul entre 2 chaises, ça avait les fulgurances du polar italien (ah la fin de Milan Calibre) mais Di Léo n'arrivait pas à faire vivre ses personnages pour rendre tout ça vraiment passionnant.
Ici pour moi c'est le film qui allie le mieux toutes les qualités nécessaires des polars italiens : on a le bon contexte (Milan et sa Mafia), un bon casting (Merenda est pas le meilleur acteur italien de l'époque mais dans ce genre de rôle il est crédible, Conte en vieux mafieux suave est vraiment bon), les bonnes séquences d'actions (Team Remi Julienne dans la place) et la fin marquante (et donc nihiliste) qui permet au film de passer le statut au dessus.
Après ce long préambule, ça parle de quoi, alors on suit Luc Merenda en flic qui en impose, son charisme fait le boulot et il arrête les malfrats avec classe, là on se dit bon c'est un polar classique avec un flic badass et puis bim, ce flic qu'on nous vend comme le policier type des polars italiens est corrompu, alors un peu mais pas trop, il accepte des pots de vin pour fermer les yeux sur des petits trucs, et puis on va lui demander de récupérer une plainte que son père (flic lui aussi, mais intègre) a pris et là tout va partir en couille On se retrouve avec un flic qui se retrouve avec un dilemme moral, c'est pas être corrompu qui le gène (ça il le vit plutôt bien) c'est que son père qui l'apprenne et c'est sur ça que j'ai préféré le film de Di Léo par rapport aux autres, on a un vrai capital sympathie pour le personnage et le film a pris le temps de créer une petite liaison entre le père et le fils (rien de ouf mais c'est suffisant), et on devine forcément où ça va aller mais ça fonctionne. Et puis cette fin qui hésite pas à aller très loin, le message est très clair et c'est une fin très Di Léo, dans les 00's on nous a cassé les oreilles avec le nihilisme des polars coréens, mais les italiens faisaient déjà ça dans les 70's, et ici c'est clairement le genre de fin qui donne un point de plus au film.
Derrière la caméra Di Léo fait le taf comme beaucoup de ses compatriotes, c'est efficace avec 2 scènes de voitures qui sont comme toujours très impressionnantes avec Julienne et on a des scènes vraiment marquantes (le mec qui se fait tuer avec son chat, ou la fin bien évidemment).
Comme dit plus haut Merenda est un bon choix de casting et à coté c'est du tout bon, Conte que j'aimais pas dans les films ricains dans sa jeunesse est ici parfait en vieux mafieux.
La BO de Bacalov est évidemment très bonne.
Polar finalement méconnu de Di Léo car c'est jamais celui qui revient quand on parle de sa filmo et ben c'est vraiment celui que je préfère et dommage qu'on ait pas d'édition en France.

[pabelbaba]

Je n'en ai plus aucun souvenir, mais je l'avais noté 4/10 en 2014... Titré Shoot First, Die Later chez les anglo-saxons, j'avais le BR. Il ne m'a pas du tout marqué contrairement à Milan Calibre 9 ou La Mala Ordina.

Sinon, ce n'est pas clair dans ta critique, mais Merenda est français. J'aime bien sa tronche, y'a un des gars de la chaîne C'est pas mal qui lui ressemble.

[Scalp]

5/10

They Shoot Horses, Don't They? de Sidney Pollack - 1969

Sidney Pollack a vraiment une filmographie intéressante, on trouve vraiment de tout avec quelques films très marquants comme Jeremiah et Yakuza mais aussi des belles merdes (tout ce qui a suivi The Firm mais aussi Out of Africa que je trouve horrible. Alors ici il y a un truc que je peux pas enlever au film : c'est bien réalisé et la fin est incroyable mais car il y a un mais vu que je mets que 5, j'ai pas été passionné par tout ça, j'ai pas été passionné car j'en avais rien à foutre des personnages et on reste 2heures avec eux dans le même endroit donc les personnages sont forcément très important sur le ressenti général. Autre petit truc que j'ai pas trouvé terrible c'est le contexte, on est dans les EU de la Grande dépression et dans l'idée on comprend que tout ce beau monde se battent pour les 1500 dollars mais l'aspect social est pas vraiment bien retranscrit amha.
Alors de quoi ça parle, ça parle d'un truc qui vend pas du rêve sur le papier : un concours de danse, mais un concours de danse qui se termine seulement quand il ne reste plus qu'un couple qui danse et autant dire que ça va durer une éternité. Le coté intelligent du film c'est le traitement qui est fait de ce concours qui va être scénarisé par le gros méchant producteur, (et là il y a vraiment des bons trucs) alors si on a vu le film avant les 00's on peut dire que ça se rapproche d'un truc comme Running Man où le divertissement va très (trop) loin mais aujourd'hui la comparaison se fait clairement avec la TV réalité et ça donne au film (enfin c'est une adaptation d'un bouquin) un coté visionnaire assez impressionnant.
Donc tout ça c'est bien foutu mais j'ai regardé ça avec un ennui poli, pour moi il y a aucune puissance émotionnelle car rien à foutre de tous les personnages malgré des acteurs qui font le taf comme Jane Fonda, Bruce Dern, Madame John McClane alors toute jeune bon après je suis pas convaincu par le jeune premier avec son nom qui nous ramène aux Visiteurs. Le film est un peu trop long pour ce que ça raconte finalement et y a des trucs qui mettent 3 plombes et puis y a des idées un peu nulles (le flashforward est pas une bonne idée), car bon au final ça reste un film de 2h où on voit pendant plus de 1h des couples au milieu d'une scène qui dansent et c'est pas les quelques "épreuves" (c'est Koh Lanta le truc) qui vont vraiment relever l'intérêt, après si j'avais eu un personnage auquel me raccrocher ça m'aurait clairement plus plu mais en l'état ça reste quand même un film à voir car la fin est quand même assez surprenante et même forte (enfin sur le papier).

[Scalp]

Je n'en ai plus aucun souvenir, mais je l'avais noté 4/10 en 2014... Titré Shoot First, Die Later chez les anglo-saxons, j'avais le BR. Il ne m'a pas du tout marqué contrairement à Milan Calibre 9 ou La Mala Ordina.

Sinon, ce n'est pas clair dans ta critique, mais Merenda est français. J'aime bien sa tronche, y'a un des gars de la chaîne C'est pas mal qui lui ressemble.

Je suis sur du 6 maxi pour les 2 Di Léo, y a des défauts qui me sortent vraiment du film.

Merenda je savais pas qu'il était français, je le pensais vraiment italien.

[pabelbaba]

Le mec est surtout connu pour avoir joué dans la série Châteauvallon. Je l'aime bien, dans Rue de la Violence, il est impec.

Sinon, pour les Di Leo, j'ai l'impression que la comparaison avec Melville te "casse" un peu le délire. Je ne savais pas avant cette année le lien de filiation entre les deux, et ça m'a permis de regarder sans a priori.

[Scalp]

Je me souviens encore des papiers dans le Mad spécial Italie où ça le vendait comme le Melville italien et il cachait pas son amour du réal, donc ouais j'avais des grosses attentes quand j'ai découvert ses films, bon après je les ai revu et même si ça passe mieux la seconde fois, Adorf je peux pas en lead.

[pabelbaba]

Compliqué si la tronche d'un acteur ne nous revient pas. Adorf est parfois cartoonesque, mais comme il ressemble à Bruce Campbell, ça passe.

[Scalp]

T'es sûr de ta ressemblance là ?

[Mark Chopper]

T'es on fire sur les comparaisons improbables ce matin

[pabelbaba]

En tout cas je ne suis pas seul!

Mais après les mecs partent sur Alfred Molina ou Jay Leno.

[osorojo]

Team Scalp pour Salut les pourris. Je pensais avoir mis un avis ici mais apparemment non.

Et idem que pabel, je n'avais pas entendu parler de cette similarité avec Melville, je ne l'ai jamais ressentie dans ses films perso.

[Scalp]

Tu fais des infidélités à la base.

Colère Noire ça vaut quoi vu qu'il y a un blu ray dispo ?