6/10
Il Consigliori de Alberto De Martino - 1974
C'est sympa mais un poil déçu car c'était vendu comme le meilleur film du coffret Make my Day et c'est finalement kif kif avec Napoli Spara. Bon alors pour un polar rital c'est original car l'action se déroule aux EU : à San Francisco et Albuquerque, et le film s'inspire fortement du Parrain mais autant dire qu'on est loin du Parrain et même de Don Angelo est Mort de Fleischer sorti un an plus tôt. On suit donc Martin Balsam (parfait comme souvent dans les films italiens) en Don vieillissant qui accepte de laisser partir son conseiller joué par un Tomas Milian d'une sobriété étonnante qui aspire à une vie rangée, mais voilà on peut pas transgresser les règles mafieuses comme et un lieutenant (Francisco Rabal qui a bien la gueule de l'emploi) va saisir l'occasion pour essayer de prendre les rênes et donc les morts vont s'accumuler. Et les 2 vont devoir ressortir les armes, et c'est assez kiffant de voir Balsam avec une mitraillette qui tire dans le tas.
Ca se laisse suivre avec plaisir mais on est devant un film qui n'est pas forcément bien raconté car la relation entre Balsam et Milian n'est pas assez forte pour qu'on y croit (par contre la dernière scène entre eux est très belle et fonctionne). Alors le film a une vraie générosité quand ça sort les armes et c'est une nouvelle fois sans concession (une gamine qui explose) mais alors le coté ricain sert à rien (enfin si il permet un retour à Palerme et là le film devient vraiment bon). Déjà tout le monde parle italien, normal, et puis on sent De Martino bien plus à l'aise pour filmer chez lui ( les jolis plans sont clairement dans la dernière partie du film), ici on voit le pont, quelques scènes dans les rues particulières de San Francisco mais dans l'ensemble c'est quand même bien pépère (les scènes de voitures sont pas ouf) et puis il y a des trucs vraiment honteux, un truc que j'ai d'ailleurs rarement vu et qui fait très nanar, un meurtre au fusil : alors déjà la détonation est très légère mais surtout on voit la peinture qui gicle sur le mec, clairement le genre de plan dont je comprends pas qu'il a pu passer la case montage.
Heureusement le climax dans les ruelles de Palerme c'est vraiment sympa et en plus on a une chouette photo (bien plus que pour la partie ricaine), photo signé par le génie Joe D'amato qui avant de filmer des nanar dans la jungle a donc été chef op.
Petite BO de Riz Ortolani, on l'a connu plus inspiré, bon c'est sympa c'est Ortolani mais pas marquant.
Un film assez ambitieux sur le papier mais qui à échoué dans les mains d'un réalisateur un peu trop lambda pour sortir du lot, bon le casting et quelques idées font que c'est jamais déplaisant mais j'aurais aimé voir ce film avec un autre réal.