[Scalp] La Chute continue 2025

[pabelbaba]

C'est pour ça.

[Scalp]

0/10

Johnny Mnemonic de Robert Longo - 1995

Pas revu depuis sa sortie, j'en avais un souvenir nul mais pas à ce point, on est vraiment un film où il y a rien à sauver. Alors on pourrait dire que le film a pour lui d'essayer de mettre à l'écran l'univers cyberpunk (univers dont je reste très loin, j'ai pas lu grand chose et je crois aucun William Gibson) avant Dark City, Matrix et surtout avant la grand réussite du genre : Strange Days, mais le film souffre d'un manque de savoir évident et ce à tous les niveaux
Déjà c'est moche, c'est cheap, le film ressemble pas à grand chose, l'univers créé on y croit pas des masses et y a 0 plus value avec les idées de décors, derrière la caméra on a un mec qui n'est pas réalisateur de base et ça se voit. C'est con car en vrai sur le papier y a des trucs cools, des tueurs asiatiques, Ice T avec une arbalète, des armes sympas, un pitch simple (mais tout est artificiellement compliqué, et j'ai toujours du mal avec les trucs à base d'informatique), mais il y a rien qui fonctionne. Ca m'a pas mal fait penser à Los Angeles 2013 mais en encore plus nul (bel exploit), avec des scènes d'actions vraiment honteuse (Keanu Reeve know pas kung fu ici), des CGI digne du Cobaye et un lead qui n'a pas le charisme de Kurt, alors j'ai pas envie de taper sur Keanu Reeves en fait lui en général si le film est bon il arrivera à faire le taf (sauf Dracula), mais si le film est mauvais il le fera plongé par sa léthargie, ici il est donc mauvais mais c'est pas le plus nul (même si il nous sort une prestation à la Forrest Gump), alors c'est cool on voit Takeshi Kitano (mais on a l'impression qu'il se demande ce qu'il fout là), mais putain Dolph Lundgren et son dauphin c'est affligeant et je me dis que c'est après ce rôle et ce film qu'il a entièrement disparu des gros budgets (tout le monde s'est rendu compte de la supercherie), Dina Meyer dont c'était le premier rôle est pas mauvaise et déjà en mode warrior badass mais alors Henry Rollins est nase tout comme Udo Kier.
Le film ne marque vraiment aucun point, même sur sa coute durée, car même avec 1h30 au compteur on se fait rapidement chier (y a aucun lien entre les scènes et les personnages) et heureusement qu'on a pas droit à la version japonaise avec 10 minutes de plus, chaque nouvelle séquence est plus ridicule que la précédente (pauvre Ice T). Et c'est même pas un nanar tellement c'est chiant.

[pabelbaba]

Au fur et à mesure que tu égrainais le casting, j'avais comme un doute de ne jamais l'avoir vu. Bon, mais vu ce que t'en dis, je vais pas essayer de raviver le moindre souvenir.

[Mark Chopper]

Takeshi Kitano (mais on a l'impression qu'il se demande ce qu'il fout là)

C'est pire dans Ghost in the Shell. D'ailleurs... Qu'est-ce qu'il fout là ?

[Scalp]

Complètement oublié qu'il était dedans.

[Scalp]

2/10

Death Warrant de Deran Sarafian - 1990

Un film qui aurait pu être vraiment fun (enfin gamin je le trouvais fun comme tous les JCVD même Cyborg c'est dire) avec un autre mec derrière la caméra car tout est là pour avoir un vrai divertissement made in 90's (si on le mate en VF y a des bonus raciste et homophobe mais bon VF je peux pas) mais c'est sans compter le réalisateur qui n'a aucune idée de comment filmer l'action (le premier vrai combat de JCVD il a tellement 2 de tension qu'on dirait une parodie et c'est ouf on a toujours l'impression qu'il prend la pose plutôt que se battre) par moment le film se paye même une esthétique de porno gay (entre la lumière, le ralenti, le corps de JCVD). Et quand on regarde ce genre de film c'est pour voir de l'action un minimum sympa et ici ça l'est jamais, on se demande même comment on peut être aussi inefficace pour filmer l'action.
Mais heureusement on a des trucs cools (ou cons), déjà c'est un vrai film de prison (enfin y a des prisonniers quoi), bon alors c'est une prison avec des gardiens là à mi-temps (bon quand ils sont là c'est pour frapper JCVD et ploter sa femme), les blacks ont un véritable lupanar à la place des cellules, du coup c'est immédiatement pourrigolo (enfin plus tendance pourri quand même). Notre JCVD au milieu de tout ça essaye de copiner avec les minorités.
Mais alors que le film est court on se tape des scènes complètement inutiles hors prison, c'est con car l'idée de base de prisonniers qui se font buter en prison pour se faire prendre leurs organes c'est complètement con et donc une idée de génie. Et derrière tout ça c'est ce bon vieux David S Goyer, le mec qu'on a un peu trop pris pour un crack car il a participé à la trilogie de Nolan (qui est pas si bien écrit) mais faudrait pas oublier que c'est aussi le scénariste de The Crow 2, Kick Boxer 2, Blade Trinity et Ghost Rider 2, j'arrête ici, la liste est interminable.
Bon après JCVD en flic infiltré, comment dire sans être trop méchant, ben il est nul, JCVD quand il joue pas des jumeaux ou qu'il doit montrer son cul, c'est compliqué mais il aime bien foutre des coups de pied retourné à des Tony Montana du pauvre. La seule vraie qualité du film c'est bien son bad guy over the top malheureusement pas assez présent bon faut quand même le tuer trois fois le mec.
La musique à base de synthé est un calvaire.
Je l'avais pas revu depuis 30 ans, j'aurai du rester sur mon souvenir de gamin.

[Scalp]

7/10

Relay de David Mackenzie - 2024

Belle surprise, surprise car je savais même pas que le réal de Comancheria avait fait un nouveau film et surprise car bon le mec a quand même une filmographie très inégale mais intéressante (outre Comancheria il a fait aussi le très sympa Starred Up, bon son Outlaw King était décevant mais tout était pas à jeter).
Après le film de prison, le film de braquage, le film avec des épées (ben ouais c'est un genre), il s'attaque ici au film parano des 70's et il le fait bien grâce à un script assez solide et le film m'a fait un peu penser à Ennemi d'Etat en version plus low profil.
On part sur un postulat assez simple mais efficace, Lily James (plutôt bonne dans le rôle) qui a quitté son entreprise en volant des documents compromettants pour l'entreprise, et elle veut les rendre en échange de thunes (pas folle la guêpe) et pour ça elle fait appelle à un intermédiaire secret (très bon Riz Ahmed dans un personnage éloigné des persos type de ce genre de film, même si ça rajoute le trauma ex alcoolique qui sert pas à grand chose, mais le mec est vraiment bon car il joue un mec mutique pendant une bonne partie du métrage et être bon en étant muet c'est pas donné à tout le monde, coucou Ryan Gosling) qui passe à un service de téléphone relais anonyme (j'ai bien aimé cette idée qui permet notamment d'entretenir un mystère pendant près de 40 minutes).
Evidemment cette femme va se retrouver avec des hommes de mains qui veulent retrouver les documents, emmené par un Sam Worthington qui fait le taf (avec le temps il a pris du galon et il a une vraie gueule de cinéma quand il est pas tout bleu). On est sur un film qui est un mélange entre les thriller parano des 70's et la vague de thriller des 90's (genre qui un peu disparu) bon c'est mieux que des trucs comme Affaire Pélican ou Traque sur Internet et on est plus dans une vibe Ennemi d'Etat comme j'ai dis (sans la mise en scène de Tony Scott). On a donc le complot, la paranoïa, les courses poursuites, les technologies (là j'ai apprécié qu'on soit pas noyé sous les trucs technologiques, du coup le film garde ce coté à l'ancienne appréciable).
La relation qui se noue entre Ahmed et James est un peu cliché mais ça fonctionne et ça donne pas mal d'ampleur au dernier quart du film qu'on pourrait qualifier de surprenant mais c'est bien géré et on y croit.
Mackenzie est un bon mec avec une caméra et ici il signe un film très carré sur la forme, il se perd pas dans des idées à la con, quand il doit y avoir de la tension il sait la mettre en scène, quand on a un peu d'action c'est rapide et efficace.
Un bon petit film qui sait ce qu'il veut raconter et qu'il sait où il va, c'est du vrai bon petit thriller comme on en a très peu depuis un moment, bon après il lui LA séquence pour le faire passer dans la catégorie supérieur mais en l'état c'est un bon film et c'est déjà beaucoup. Alors ça passera inaperçu car ça sera pas le chef d'oeuvre de la semaine (cette semaine c'est le génie PTA) mais c'est mieux que tous les soi-disant chef d'oeuvre de cette année et puis c'est mieux que le soporifique film d'espionnage de Soderbergh (The Insider) que tout le monde a déjà oublié.

[Dunandan]

5.5/10

Zatoichi sekisho yaburi de Kimiyoshi Yasuda - 1964

Je continue petit à petit de compléter les films de cette saga que j'ai pas encore vu, alors c'est mieux d'espacer les visions car clairement on a quand même vachement une impression de déjà vu (en même temps vu le nombre de films c'est normal).
Cet épisode est l'exemple parfait du film qui peut absolument pas sortir du lot, si on veut parler de ce film à quelqu'un qui a vu toute la saga, ça va être compliqué de lui faire deviner de quel film on parle. Alors on a Zatoichi qui débarque dans un petit village (pour remettre une lettre à une jeune femme), la ville est sous la coupe d'un gros méchant, Ichi va jouer aux dés (et découvrir que ça triche), il va rencontrer un vieux alcoolo, un ronin (j'ai pas check le nom de l'acteur mais je l'aime bien) qui veut se mesurer à lui, quoique on a le perso du garde du corps qu'on croise plein de fois et qui veut jamais se battre (à la rigueur ça on a pas vu dans les autres films)...
En gros on est devant des trucs qu'on a déjà vu dans les autres films de la saga, et ça raconte toujours à peu près la même chose, les relations entre les personnages elles aussi sont à peu près toujours dans le même délire et on souvent le même type de la relation (il est là pour défendre la veuve et l'orphelin quoi). Et ici on a clairement rien qui le fait sortir du lot, après Katsu est toujours aussi bon dans le rôle, c'est visuellement magnifique (comme souvent) et on le climax final tient toutes ses promesses, j'aime cette façon de mettre en scène les duels dans cette saga, alors c'est souvent juste un plan séquence mais le décors, la chorégraphie, les temps de pause, tout ça donne des séquences vraiment cool à chaque fois.
Un épisode clairement dispensable mais bon si on fait le complétiste ça se laisse regarder sans ennui (pis 1h25 quoi).

[Scalp]

7/10

The Cut de Sean Ellis - 2024

J'ai beaucoup hésité sur la note, j'ai hésité car c'est entre 5 et 7 et je savais pas si je devais valoriser la prise de risque ou la frustration. Prise de risque car on est devant un film de boxe clairement original qui surprend par son sujet et son climax et frustrant car on a toute une préparation pour un combat qu'on ne verra pas.
Les films de boxe on en a eu tout un bon paquet et il y a clairement de tout et on va pas se mentir depuis un moment ça tourne un peu en rond, les derniers biopic étant clairement pas ouf, le film de Fuqua bien grossier et les derniers Creed plus que décevant. Ici on a donc un scénario orignal, c'est pas l'énième histoire d'un vrai boxeur qui a peu d'intérêt, on va suivre Orlando Bloom (très bon et c'est rare de le dire) qui est un boxeur à la retraite depuis 10 ans et à qui on propose un combat pour le titre (on va pas débattre sur la probabilité du truc) mais le combat est dans une semaine et il a 10 kilos de trop, alors on se dit ok c'est encore un film sur un underdog mais en fait.
Et voilà notre sujet on va suivre la sèche de ce boxeur qui doit perdre 10 kilos en 1 semaine sans perdre son énergie pour le combat. C'est un enjeu qui a le mérite d'être bien simple et le film ne dévie pas de ça (bon on peut chipoter sur le trauma de Bloom qui a pas réellement d'intérêt narratif ou même pour expliquer le personnage), on va donc suivre ce boxeur qui veut maigrir entouré de son équipe (ça fait plaisir de revoir Caitriona Balfe après Ford vs Ferrari, c'est vraiment une bonne actrice) mais les méthodes sont pas assez extrêmes pour être efficace. Et c'est là que John Turturro entre en scène, il va tout faire pour faire maigrir Bloom, alors forcément on a une répétition de scènes avec des méthodes sans pitié qui pousse le personnage dans ses derniers retranchements et entre perte de connaissance et crise de folie le film ose des trucs. Mais c'est aussi un peu la limite du film, ça devient un peu redondant, et si c'est un enjeu efficace c'est pas un enjeu qui peut nous tenir en haleine pendant 1h30 je pense et j'aurai pas dis non à un peu moins de sèche et un peu plus de combat, mais la prise de risque reste à souligner et clairement les 10 dernières minutes sont bien tendues (la pesée finale on sait pas où ça va nous emmener) et le mec ose nous faire le combat en hors champs et on connaît le résultat dans l'ultime plan, malgré la frustration j'ai trouvé que c'était une idée qui méritait d'être récompensée.
Derrière la caméra on retrouve Sean Ellis, alors j'aime clairement pas tout de lui (en fait j'aime surtout Eight for Silver qui est un vrai bon film de loup garou) mais c'est un mec qui sait filmer et qui a un vrai style, bon alors ici c'est des trucs qu'on je suis pas vraiment fan car c'est des trucs à base de mec qui devient zinzin avec la caméra qui tourne, des effets cut (bon c'est pas du Arotocard quand même) mais clairement la scène de la pesée c'est une grosse séquence qui fonctionne à fond et se demande vraiment si il va arriver à être au poids (bon par contre en chipotant vu que ça se joue au gramme près, il garde une boucle d'oreille et se rase pas le crâne c'est pas super crédible pour le coup, mais bon c'est enculé les mouches ça).
Au final on a un film de boxe vraiment original et c'est pas évident de faire ça avec ce genre si codifié et du coup je vais mettre 7 (mais comme dit plus haut je pourrais tout aussi bien mettre 5).

[Scalp]

6/10

White Fang de Randal Kleiser - 1991

J'ai pas découvert ce film étant gamin (de manière générale les trucs d'animaux à la Sauvez Willy j'en avais rien à foutre), j'ai donc pas d'affinité particulière avec et j'ai pas lu le Jack London. Je me retrouve avec un problème devant ce film, je trouve que l'univers dépeint ne colle finalement pas des masses à un spectacle familiale, on est dans un univers sombre, pas fun, sanglant même et le transformer en film pour toute la famille (enfin j'imagine que le bouquin est dans cette veine) est handicapant à mes yeux, je trouve l'Appel de la Forêt plus adulte pour le coup.
Et puis le film à un autre problème, c'est qui Randal Kleiser ??? putain heureusement qu'il a le score de ce bon vieux Basil, qui prend par moment des allures de Conan, pour sublimer les images car on est quand même devant un mec qui sait pas trop comment filmer tout ça, alors filmer les animaux c'est toujours compliqué mais y avait moyen de filmer autrement que platement (et puis y a même pas de scope, choix curieux quand on voit les grandes étendues et que c'est un vrai film d'aventure).
Alors ça se suit avec plaisir, aujourd'hui c'est typiquement le genre de film où le loup serait joué par Andy Serkis, Ethan Hawke est bien, le casting de seconds rôles emmenés par Bill Moseley et James Remar ça fait le taf, mais on est devant un film qui dépasse pas le stade du mignon, c'est un parti pris je comprends pas mais c'est pas pour moi, alors j'ai pas réellement de reproche à faire au film, c'est juste pas pour moi, mais j'ai quand même réussi à y trouver un peu mon compte par moment donc pas envie d'être méchant et puis c'est le type de film qu'on a finalement plus trop aujourd'hui (spectacle familiale avec de la vraie Aventure).

[Scalp]

4.5/10

Hurricane Season de Tim Story 2009

Du film de sport ultra classique qui doit tout à son contexte et qui a donc le statut histoire vraie. C'est une énième histoire d'underdog qui va gagner et on a déjà vu ça des dizaines de fois et en beaucoup mieux, ici le contexte c'est donc la catastrophe Katerina à la Nouvelle Orléans et on va suivre un coach qui veut redonner vie à son équipe de basket avec des infrastructures, des joueurs portés disparus, des traumas à vie.
Le film est un peu trop long à démarrer, le contexte est suffisamment fort et connu pour qu'on ait pas besoin d'avoir une intro de plus de 30 minutes, surtout que c'est pas comme si le film avait des personnages forts, Forest Whitaker interprétant un coach archi classique (voir cliché), on est loin de Gene Hackman ou Al Pacino, mais bon il tient son rôle. Dans les rôles de joueurs on retiendra surtout Lil Bow Wow quand il avait un début de carrière et si c'est pas un acteur ouf il a des skills pour jouer au basket comme la plupart des mecs choisit et ça rend les matchs sympas, enfin sympa faut le dire vite car ça reste le mec des 4 Fantastiques derrière la caméra donc on est sur des trucs très basiques et sans idée (c'est con car on sent que le film a un budget confortable). Si bien que finalement le seul truc qu'on va retenir du film c'est le chauffeur de bus qui fait des vannes sur Stevie Wonder. Le reste du film est quand même un peu osef, y a pas le petit truc en plus qui va rendre le film poignant ou intéressant, et des films de sports de qualité c'est pas ce qui manque, celui là vient se ranger du coté des films un peu foireux, alors on peut y trouver un peu son compte si on aime le genre mais y a tellement, tellement, tellement mieux (juste sur le basket on peut trouver au moins 10 films plus sympas).
En bonus (ou pas), on a un caméo de la tête de con de Chris Paul.