[oso] Mes bafouillages erratiques vol. 2025

[osorojo]

@Alegas : pour Krzyk je pense qu'il vaut mieux conserver le titre d'origine pour le référencement. J'ai mis Le cri pour que ça parle un peu plus, mais j'ai juste traduit le titre anglais de letterboxd qui a mon avis est officieux également. Personne ne trouvera le film en cherchant le cri.

[Alegas]

Au début je voulais mettre le titre original, puis j'ai vu que Allociné le référence bien sous un titre français.
Du coup, je me suis dit que le film avait peut-être au un moment une sortie ou projo sous ce titre.

Sinon, je peux éventuellement le référencer sous "Krzyk - Le cri", comme on a déjà pu le faire pour d'autres films qui présentaient plus ou moins le même problème.

[osorojo]

Sinon, je peux éventuellement le référencer sous "Krzyk - Le cri", comme on a déjà pu le faire pour d'autres films qui présentaient plus ou moins le même problème.

Juste pour info, j'ai rajouté quelques captures pour Krzyk ainsi que pour La tendre indifférence du monde qui le méritait également étant donné le taff dingue sur la photo dans ce film.

[osorojo]

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RATS
Film de Carl Fry et Maxwell Nalevansky · 1 h 25 min · 2024 (États-Unis)

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J'en espérais une bonne petite surprise, mais ce n'est malheureusement pas dingue, disons que ça fait tout juste le taff pour rire gentiment un petit coup sans trop s'ennuyer et encore sur la distance les gimmicks propres à chaque personnage finissent par lasser. Je trouve personnellement que ça manque d'idées pour sortir du contexte amusant à l'origine du film.

Les comédies noires du genre, dont on peut clairement sentir l'influence des studios trauma, sont rarissimes, et de mon côté toujours bienvenues, mais est-ce l'époque, ou autre chose que je ne saurais définir, je trouve qu'il manque à ce Rats une force de proposition plus singulière : en l'état on sent beaucoup trop l'effort pour flirter avec la limite, et encore on est dans une limite plutôt bonne morale, presque clichée, alors que personnellement j'attends de ce genre de film un peu plus d'audace.

Alors, oui, certaines cases propres à l'exercice sont cochées : on a un plan poitrine généreuse pour sustenter les petits pervers comme moi, mais c'est fait au forceps, sans imagination, juste pour remplir le cahier des charges ; idem pour le gore un peu craspec, on nous met un bonhomme pas très clair du bulbe qui se charge de découper des mains... bon pourquoi pas, mais ça sort de nulle part et surtout ça n'a pas vraiment d'impact sur le récit. Enfin, on a un perso qui, j'imagine, est censé caractériser le film mais il est dans un tout autre registre que tous les autres, une certaine Williams, policière de son état, constamment over the top, à la fin je n'en pouvais plus de l'entendre hurler, il était temps que ça s'arrête.

Bien dommage, parce que niveau mise en scène, même si l'on sent dans certains effets visuels un budget resserré, c'est bien shooté (en revanche, je me serais bien passé des 10.000 headshot en replay, l'effet ne m'a pas semblé abouti). Du côté des acteurs, en dehors de miss cocaïne, ça joue plutôt bien, j'ai apprécié le trio Bernadette-Raphael-Mateo, mais c'est trop peu pour redresser la barre et faire de Rats autre chose qu'une curiosité amusante.

[osorojo]

♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ⏰ TOPCHRONO .04 / toutestditen5lignes
The Order
La confrérie de l'ombre ♦♦ Justin Kurzel (2024)(1H54)(USA) - 6/10



Un polar carré qui ne manque que d'un peu d'ambition pour passer de l'illustration wikipédia grand luxe au film mémorable. En l'état, ça fait le boulot pour une séance divertissante mais à la fin je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "tout ça pour ça". Peut-être ai-je trop vu de bobine de ce type, parce qu'objectivement je n'ai pas de gros reproche à faire à celle-ci : c'est rondement mené niveau rythme, Jude Law convainc, Tye Sheridan un peu moins, les deux restant dans l'ombre de Nicholas Hoult qui éclipse clairement tout le monde niveau magnétisme. C'est juste que les personnages restent si fonctionnels, sans réelle épaisseur, qu'on peine à s'intéresser à leur sort. Du coup on traverse un peu tout ça passivement, jusqu'à un final dans une maison qui crame plutôt décevant même s'il faut lui reconnaître une mise en scène soignée, je crois que je suis pas loin de penser la même chose du film dans son ensemble : bien emballé mais décevant parce qu'on reste dans la moyenne sage niveau récit.

[osorojo]

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CORINA
Urzula Barba Hopfner (2025)(1H36)(MEXIQUE) - 7/10
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Un petit conte de passage à l'âge adulte sympathique qui file le sourire et permet de finir le week-end sur une note positive, je prends sans broncher. L'histoire est amusante : une agoraphobe de mère en fille se retrouve confrontée malgré elle à une situation qui l'oblige à s'aventurer au delà des 4 blocs qui entourent son logement, les seuls qu'elle ose généralement affronter au quotidien.

Naian González Norvind tient parfaitement le rôle de Corina, cette jeune femme à la routine tenace, qui pour la première fois de sa vie ose. Autour d'elle, tout le monde fait le job, mention spéciale à Dani Rojas, qui troque peut-être ici ses crampons pour une tenue d'épicier mais n'a rien perdu de sa gouache si communicative. Le mec a vraiment un truc solaire qui irradie l'écran ; le duo qu'il forme dans la deuxième partie avec la protagoniste fonctionne, tendre et sans fausse ambiguïté, c'est réussi à mon sens.

Certes, l'histoire est facile, la fin notamment se résout de manière cavalière, mais ça ne me dérange aucunement, au contraire, pour le coup, je ne voulais pas que ça se termine autrement. Plus que la destination ici, c'est le voyage qui est touchant, et à ce niveau là pour moi le contrat est rempli.

Cette petite séance feel good est sans rugosité aucune, motivée par un message de tolérance et de dépassement de soi qui n'en fait pas trop, de quoi me rendre indulgent sur les quelques soucis de la bobine, notamment sa bande son à mon sens totalement déphasée.

[osorojo]

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NI CHAINES NI MAITRES
Simon Moutaïrou (2024)(1H38)(FRANCE) - 5,5/10
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J'me suis laissé surprendre par ce petit film de genre bien singulier, première réalisation de Simon Moutaïrou qui fait preuve pour l'occasion d'un sacré savoir-faire. La photo est cool, c'est bien rythmé, la poursuite sait être dynamique quand elle doit l'être, il y a même un petit moment à la Peur bleue que je n'ai pas vu venir, techniquement j'ai trouvé le film très solide. Même la petite composante fantastique, avec la femme qui communique depuis le royaume des ombres ne m'a pas spécialement gêné, j'aime le fait qu'il soit question d'inscrire le récit dans un rapport à la terre et à la spiritualité qui lui permet de ne pas être trop cartésien.

Le souci, c'est la double casquette du film. Et je suis embêté parce que je les aime bien toutes les deux. D'un côté, le sujet est surprenant, rares sont les films français à traiter ouvertement de la question de l'esclavage dans les colonies françaises, j'avoue pour ma part ma méconnaissance du sujet, et c'est vraiment pas glorieux. La piqure de rappel est bienvenue.
De l'autre, on sent l'envie de livrer un survival viscéral, dans lequel les personnages sont purement fonctionnels puisqu'ils ne sont que matière à un défouloir généreux qui ne laisse pas vraiment le temps à la première démonstration de s'exprimer.
En comparaison, Mandingo que j'ai vu récemment, dans lequel Fleischer s'attarde à nous attacher aux personnages, à décrire précisément leurs conditions de vie, leurs paradoxes prend davantage aux tripes. Ici la course poursuite prend tellement de place que les personnages ne peuvent gagner suffisamment en profondeur : j'ai par exemple détesté celui interprété par Camille Cottin, elle et ses deux fils m'ont flingué la séance même si l'un des deux rejetons tente d'apporter un peu de nuance à un moment donné.

Dommage parce que j'ai tout de même passé un agréable moment en plus de trouver très louable ce que tente Simon Moutaïrou. Pour sûr s'il réalise à nouveau, je serai au rendez-vous.

[osorojo]

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LA MECANIQUE DE L'OMBRE
Thomas Kruithof (2017)(1H33)(FRANCE) - 7/10
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Ben mince, chouette surprise ce thriller franchouille paranoïaque aux inspirations 70's dépressives qui m'a carrément pris dans ses filets. L'ambiance oppressante m'a convaincu, la descente aux enfers de François Cluzet m'a pris à la gorge, non franchement j'ai trouvé ça super bien fait... à part la fin, malheureusement. Damn, on passe pas loin de l'enthousiasme complet, quelle idée de finir comme ça alors que tout était là pour un final noir en diable.

M'enfin, j'ai pas envie de m'attarder la dessus. Il y a vraiment quelque chose de singulier qui se passe à l'écran. C'est bien rythmé alors qu'il n'y a quasiment aucune scène d'action... l'alternance, ou plutôt l'introduction de nouveaux personnages, a pour mécanique de redonner du peps à la bobine quand elle commence à plier sous le poids d'une certaine routine. Podalydes mystérieux, d'abord. Simon Abkarian, flippant, ensuite. Sami Bouajila faussement rassurant, enfin. Il n'y a guère que le personnage d'Alba Rohrwacher qui me semble peu abouti, et la fin le confirmera d'ailleurs.

Mais vraiment, ça vaut le coup d'oeil, ne serait-ce que pour la curiosité que c'est. De mon côté, j'me suis fait cueillir, la première heure est super efficace.

[osorojo]

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BULL
Paul Andrew Williams (2021)(1H33)(ROYAUME-UNIS) - 5/10
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Du revenge movie très radical dans la veine de Dead Man's Shoes qui pourrait en sustenter certains, que je sais amateurs du genre ici, le temps d'une séance. Personnellement, ça m'a un peu gavé, j'aime bien le style quand il est contextualisé par un réalisme crédible, là je trouve que l'origine du mal est capillotractée.

On parle quand même d'un bonhomme qui se fait cramer parce qu'il ne veut pas confier son môme à son ex tarée et héroïnomane, ça manque pour moi d'un truc en plus pour que je puisse y croire

Donc j'ai du mal à m'investir, d'autant plus que quand Neil Maskell - excellent au passage, là-dessus aucune réserve - bute ceux qui lui ont fait à l'envers, c'est à l'arme blanche, de manière bien dégueulasse, de quoi faire grincer des dents l'audience. Du coup, pour les amateurs du cradasse énervé, ça peut faire le taff. Il faudra juste se contenter d'un récit malade qui révèle l'envers du décor à coups de flashbacks pas très bien sentis dans lesquels les personnages ne changent pas d'un iota de leur version 10 ans plus tard... un peu étrange comme choix et déroutant par moment.

Le final est amusant en revanche, à sa manière il permet de faire basculer ce qui a précédé dans une certaine "légèreté" (bon c'est pas vraiment le terme). Il me fait mettre la moyenne parce qu'il m'a permis de sortir d'une certaine torpeur agacée... sans doute suis-je désormais en recherche d'autre chose qu'une violence sourde si gratuite qui se complaît sans cesse à repousser les limites du sordide. Je me fais assurément vieux.

Pour ceux qui voudraient en découdre, c'est dispo sur FILMO.

[osorojo]

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L'HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES
François Truffaut (1977)(2H)(FRANCE) - 8.5/10
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Lancé totalement au hasard ce matin dont le réveil fut matinal, en me disant qu'après avoir apprécié les quelques films de François Truffaut que j'ai vus, il était temps d'en tenter un nouveau. Et bien je ne pensais pas apprécier autant la séance, même s'il était pourtant convenu qu'une bobine dont les héroïnes sont des femmes au charme fou dont les jambes tout à fait enivrante sont en permanent défilé, ne pouvait qu'avoir mes faveurs.



Charles Denner est à mon sens le casting parfait pour revêtir les traits de cet homme qui s'attire les faveurs des femmes sans jamais leur mentir. C'est à n'en pas douter l'intérêt non travesti qu'il leur porte jamais doublé de manipulation qui fait qu'on peut le prendre en sympathie. Les contours de son personnage, faits d'un mélange de sensibilité et d'audace font la différence et Brigitte Fossey le confirme : vous n'êtes pas Casanova lui dit-elle, et c'est très clairement ce qui m'a beaucoup amusé ici.



Bien entendu, s'il convient que je sois honnête à mon tour, le plaisir de cette séance a également été d'apprécier toutes les belles actrices qui croisent le chemin de ce charmeur pratiquant de l'amour éphémère. Les petites saynètes qui composent son livre sont bien trouvées, paraissent authentiques souvent, savent en tout cas être toujours divertissantes. J'aime beaucoup la séquence avec Nelly Borgeaud fraîchement sortie de prison, que n'importe qui trouverait inquiétante au possible; mais du point de vue Charles Denner, tout va bien, la joie de la revoir chasse la possibilité d'un drame à venir, lequel est vite chassé par l'amorce d'un plaisir partagé.



Enfin, j'ai apprécié la manière avec laquelle Truffaut filme toutes les femmes qui se partagent l'écran dans ce film. Jamais licencieuse, toujours avantageuse, on sent que le cinéaste a mis un point d'honneur à ne pas composer un film vulgaire. Les dialogues très soignés vont dans ce sens, littéraires mais non pompeux. Les pensées du personnage dont la voix off est omniprésente sont également un moyen de construire une certaine forme de naïveté touchante au protagoniste, qui tend à faire penser que finalement tout ce qui se passe à l'écran est joyeusement innocent. Et quand vient la fin, on se rappelle en souriant de la première séquence que toute cette bonne humeur finalement nous avait fait oublier.



Chouette séance, qui m'engage à me replonger dans la filmo du cinéaste même s'il sera sans doute difficile d'y trouver un autre film qui me parlera autant que celui-ci.

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[Scalp]

Un bon gros 0 pour moi.

[osorojo]

Rien d'étonnant

[Mark Chopper]

en me disant qu'après avoir apprécié les quelques films de François Truffaut que j'ai vus

Lesquels ?

[Jed_Trigado]

Les 400 Coups et La Nuit Américaine sont ses plus accessibles, après ouais faut vraiment étudier au cas par cas.

[osorojo]

en me disant qu'après avoir apprécié les quelques films de François Truffaut que j'ai vus

Lesquels ?

Les 400 coups - 7/10
Tirez sur le pianiste - 6.5/10
Farenheit 451 - 6.5/10
Jules et Jim - 6.5/10

J'passe un bon moment à chaque fois.