♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦BAISERS VOLESFrançois Truffaut (1968)(1H31)(FRANCE) - 7.5/10
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦Si j'en crois certains, ce film est le premier d'une trilogie qui fait l'objet d'une sentence lourde : à savoir celle qui décide si l'on a perdu la raison en tombant sous le charme du cinéma de François Truffaut ou si, au contraire, on l'a conservée en rejoignant le camp des farouches détracteurs, ceux qui ne peuvent pas encaisser le jeu de Jean-Pierre Leaud post
Les 400 coups.
Je ne sais pas si je dois tout de suite appeler le toubib, mais voilà la confirmation, donc, que je suis très réceptif à la sauce truffée de ce brave François ainsi qu'à la manière d'être de ce personnage faussement antipathique qu'est Antoine Doinel. Si je peux comprendre qu'on ait envie de lui tarter le citron tant son espièglerie apathique est d'une insolence parfois injurieuse, pour ma part c'est un vrai sourire franc du collier qui m'habite devant les aventures complètement ubuesque de ce protagoniste pas comme les autres. Complètement en dehors du monde et pourtant tellement dedans, témoin de son temps.
Il y a quelque chose dans l'oeuvre de Truffaut qui me parle, qui me donne l'impression d'être la radiographie d'une France à l'ancienne, une certaine association de la fable comique et du quasi documentaire que je trouve subtilement réussi. En outre, j'ai aussi apprécié retrouver le même regard du cinéaste sur la gente féminine que j'évoquais dans ma bafouille sur
L'homme qui aimait les femmes. La petite scène absolument rocambolesque entre Doinel et la femme de Lonsdale (toujours impérial ce dernier), laquelle a rejoint le jeune homme dans son appartement, conclut avec panache je trouve, un petit jeu pourtant jusqu'à ce moment précis particulièrement cliché. Et puis le jeune Antoine qui se fait engueuler par son patron détective "il a quand même pas payé 200 000 balles pour être cocu", ça me fait marrer

Tout ça pour dire que je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin, je crois que le cinéma de Truffaut est bel et bien ma tasse de thé. Et c'est tant mieux pour moi, d'autant plus que je n'ai aucune ambition de faire changer d'avis ceux qui ne l'apprécient pas ; tout simplement parce que je les comprends tout à fait, tant il y a dans ce cinoche tout ce qui pourrait moi aussi me gaver, mais je sais pas, il y a un équilibre, une certaine légèreté insolente, qui vient contrebalancer cet esprit nouvelle vague qui donne de l'urticaire à certains... pour ma part j'y trouve mon compte, et j'en redemande. Je compte me faire la suite bientôt pour confirmer ou non mon sentiment. Et il faudra que je rattrape
L'amour à vingt ans plus tard.