[Scalp] Shit Movie 2023

[Alegas]

4/10

American Made de Doug Liman - 2017

Typiquement le genre de qui ne devrait plus exister et pour une seule raison : Scorsese, Scorsese a tué le game avec ses films et depuis on reprend sa formule sauf que Marty avait conscience qu'il racontait l'histoire de connard et hésitait pas à s'en moquer alors que la plupart des films ayant repris son format retiennent que le coté cool de Scorsese et du coup ici comme dans Blow avec Depp, être un trafiquant de drogue ben c'est cool et c'est fait par des mecs sympas, ça a vite tendance à me gonfler.
Et finalement sur ce sujet vaut mieux voir Snowfall où la storyline avec le mec de la Cia et ses aviateurs enterre vraiment ce film sur tous les points, car ici c'est un énième Tom Cruise movie, un film à la gloire de sa star (qui a de plus en plus de mal à cacher son âge), un film qui veut être cool à tout prix, on se tape tous les trucs de petits malin assez relou : voix off, split screen, petit dessin explicatif, le tout avec un Cruise qui reste cool en toutes circonstances.
Alors en soi le film est pas chiant à suivre, y a un rythme pas trop mal géré et tout va très vite, y a du pognon, ça se voit mais c'est vraiment traité par dessus la jambe, les persos secondaires sont relégués aux rôles de fonction et c'est vraiment con pour le personnage de Gleeson qui avait un gros potentiel et qui se contente juste de venir faire un coucou toutes les 30 minutes, bon pour le rôle de sa femme par contre c'est une bonne chose car elle saoule vite.
Doug Liman est vraiment un cinéaste capable de tout, car à coté du premier Bourne et Edge of Tomorrow, largement ses 2 meilleurs films, on trouve des trucs honteux comme Jumper et Chaos Walking, ici il fait le minimum et signe même un film sans réel climax, ce qui est un peu gênant pour un film avec un mec qui a rencontré les plus grands trafiquants, ici quand il rencontre Escobar ça synthétise tous les problèmes du film, la scène est drôle et légère alors que ça devrait pas.
C'est donc pas terrible, jamais chiant mais terriblement anecdotique avec un sentiment de vu et revu.

[Moviewar]

1/10

Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick - 1999

Bon y a pas eu de miracle, j'ai détesté de bout en bout, j'ai même trouvé ça complètement ridicule, ou comment le nom d'un réal peut vraiment jouer sur la perception car bon Kubrick dans le genre intouchable ça se pose là et donc forcément ce qu'il filme c'est génial. Pour moi y a absolument rien qui fonctionne, en premier lieu le couple, ce qui est drôle car à l'époque ils étaient vraiment en couple mais y a rien qui se dégage quand ils sont ensembles à l'écran, bon faut dire que le jeu catastrophique de Kidman aide pas 'quand elle minaude t'as envie de lui faire une Bertrand Cantat). J'ai trouvé chaque séquence plus longue que la précédente et les dialogues vraiment épuisant, j'ai l'impression que c'est bavard pour être bavard, que le film se croit plus intelligent qu'il ne l'est vraiment, d'ailleurs quand Cruise récite son texte ça sonne souvent faux en plus ça parle en mode 2 de tension, t'as envie de leur dire parle plus vite, parle pus fort, tu saoules là on dirait un autiste.
C'est d'ailleurs caricatural entre la partouze en mode secte sataniste, la pute qui a le sida, les drogués qui font des OD, on peut pas dire qu'on soit dans le film le plus subtil qui soit.
En fait le film aurait du rester sur son idée première avec ce couple qui flirte avec l'adultère lors de la première soirée sauf que Kidman va peu à peu disparaitre du film alors que c'est elle la première qui à instauré l'idée, bon vu comme elle joue c'est pas si dramatique, mais cette première scène dans le propos y a un truc ((moins dans le jeu), pour une intrigue complètement conne avec en point d'orgue une soirée Jacquie et Michel masquée (ça a quand même l'air moins dangereux au Cap d'Agde). Mais le pire c'est pas ça, le pire c'est vraiment cette fin terriblement conservatrice qui fait presque l'éloge de la femme au foyer et en poussant plus loin, tromper sa femme c'est aller sur un chemin de terreur, cette fin après la quête initiatique de Cruise complètement relou c'est vraiment le truc qui achève le film, il essaie pendant 2h de tromper sa femme mais il y arrive pas alors que vu comme elle est pète couille, c'est du tout vu normalement.
Un film qui se voudrait par ailleurs plutôt sexy et qui est finalement vraiment prude (suffit pas de mettre des poitrines plein cadre pour que ça suffise).
Les notes de piano pour bien nous péter les couilles ça fonctionne, ça casse les couilles.
Des films sur le couple, le désir, la sexualité c'est pas ce qu'il manque, alors ils sont ptet pas filmé en steady cam et surement avec une photo moins joli (bon par contre son New-York fait vraiment studio et carton pâte) mais ils sont certainement plus pertinent et moins con.
Bon ben Kubrick j'aime définitivement que 3 films et le reste m'emmerde considérablement (seul Spartacus est un film que je trouve juste moyen)

[Scalp]

J'aurais plutôt du regarder un autre Newman.

[pabelbaba]

Ca manque de boobs les Newman en général.

Ceci dit, aucune envie de le revoir, je crois aussi ne pas être un Kubrick maniac.

[Mark Chopper]

J'aurais plutôt du regarder un autre Newman.

T'es seul sur le cycle, mais tu gères.

[Alegas]

Je ne sais vraiment pas pourquoi j'approuve dans la base une telle note sur ce film.

[Mark Chopper]

Parce qu'il est le seul à pondre des critiques ce mois-ci ?

[Alegas]

Roh ça va, pour une fois que je fais une pause !

[Scalp]

3/10

Slap Shot de George Roy Hill - 1977

Sur la papier c'était pour moi, un film de sport avec Paul Newman y avait aucune raison que ce soit mauvais, et pourtant... Newman retrouve donc pour la troisième fois George Roy Hill après son western pourri et L'Arnaque pour un film qui est devenu culte chez les canadiens mais bon ici il est bien bien tombé dans l'oubli.
On a Paul Newman qui après avoir été boxeur et pilote de course se retrouve donc ici entraineur joueur d'une équipe médiocre dans une vieille ligue de hockey, l'usine local va fermer et sa va entrainer la fin de l'équipe, voilà pour l'intrigue principal où on va suivre sur la route cette équipe de bras cassé où Newman décide de changer de tactique en embauchant 3 frères qui vont se révéler être des gros bourrins juste là pour distribuer des patates, là encore normalement ça devrait me plaire, mais non.
Le film n'est jamais drôle alors qu'il a clairement le potentiel pour l'être, les matchs son bordéliques, voir incompréhensibles, le casting à part Newman c'est chaud comme quasiment tout le monde est nul, on se demande même qui sont la plupart des gars, c'est un film des 70's, on devrait donc avoir des trognes connues, ben non on dirait des amateurs.
Le film est mou et on peine à s'intéresser aux personnages, Newman se contente d'être Newman, les autres c'est la cata carrément. Et vu que le film décide de montrer l'envers du décors en suivant cette équipe sur les routes, entre voyage en bus, hôtels pourris et cuite régulière dans une ambiance cordiale et virile en attendant le prochain match (qui est à chaque fois nul, y a aucune dramaturgie et aucun moment fun), on sent la volonté du réal de faire un drame sociétal par moment avec cette Amérique des petites villes industrielles qui voient l'usine du coin fermer et du coup c'est la merde pour tout le monde du coup le hockey est un vrai défouloir (dit comme ça, on pouvait vraiment attendre un bon film). Le film rate le coche sur tout, j'aurai pu être indulgent sur les matchs si on avait eu des personnages forts, des amitiés qui fonctionnent et un peu d'interaction mais on a rien de tout ça, on est vraiment devant un film raté du début à la fin, bon après c'est pas prétentieux comme Eyes Wide Shut donc je suis pas trop méchant.

[pabelbaba]

Je dois avouer que je me suis mis à suivre les championnats français et l'équipe de Tours en particulier, du coup j'ai très envie de le voir.

[Scalp]

Mate Goon avec Stifler plutôt, c'est vraiment cool et même la suite est sympa.

[osorojo]

+1 pour Goon

[pabelbaba]

Yep, déjà vus.

[Scalp]

3/10

The Last Kingdom : Seven Kings Must Die de Edward Bazalgette - 2023

Premier point évident, c'est que le film sera imbittable pour ceux qui ont pas regardé la série, et vouloir conclure avec un film de 2h, une intrigue de 7 ou 8h c'est vraiment une idée de génie. Ici ça amplifie vraiment tous les défauts de la série, ça a jamais été une série où le budget nous en met plein les yeux mais ce que je peux accepter pour une série me gonfle pour un film et là c'est donc assez cheap avec toujours les mêmes 3 décors, toujours ces scènes d'actions sans ampleur.
La série en gros c'est la vie de Uthred, de son enfance à ses plus de 50 ans, sauf qu'on a le même acteur entre 20 et 50 et clairement ici il fait jamais 50, et c'est bien le genre de détail qui casse les couilles, en plus l'acteur a perdu du charisme en cours de route. Bon l'histoire c'est un peu toujours la même chose à chaque nouvelle saison, y a un nouveau méchant qui veut devenir roi et Uthred va finir par lui niquer sa gueule, sauf que ici rien n'est développé et que ça rush à fond, enfin ça rush sans action, c'est surtout des longs passages de bavardages entre seigneurs pour savoir qui est allié avec qui et qui va trahir qui, autant dire que c'est vraiment inintéressant. On a même plus le capital sympathie des saisons précédents, il reste peu de personnages et par exemple les potes de Uthred qui avaient toujours de scènes pour exister dans la saison sont ici là en temps que faire valoir et ont 4 lignes de dialogues.
Ca donne un film ennuyeux, paresseux, cheap et même pas très bien joué (les nouveaux personnage en plus d'être nuls ont de acteurs à la con), un échec total, c'est con car la série était vraiment plaisante (enfin surtout les premières saisons).

[Scalp]

6/10

Drum Beat de Delmer Daves - 1954

La carrière de Daves nous a donné des westerns qui ont largement passé l'épreuve du temps pour devenir des vrais classiques, ce Drum Beat c'est loin d'être le cas. Il continue dans la mouvance pro-indienne après son excellent Broken Arrow. Il retrouve ici Alan Ladd (qui est clairement pas James Stewart mais ça reste un bon acteur de l'époque) et surtout Charles Bronson en chef indien vindicatif, un Bronson qui livre ici clairement une des meilleurs prestations pour un acteur blanc jouant un indien (il le refera d'ailleurs dans le super film de Winner, près de 20 ans plus tard).
Proche de Broken Arrow dans son intrigue avec un homme envoyé en mission pour pacifier un territoire et faire signer un traité de paix aux indiens. Il s'inspire ici d'un fait historique réel, la guerre des Modocs en 1872 qui avait notamment vu (fait rare pour être souligné) un général tué par les indiens (bon le film prend quelques libertés avec les faits historiques). On va donc suivre Alan Ladd qui se rend compte qu'il se retrouve dans une vraie poudrière où la cohabitation entre colons et indiens est plus que compliquée. On sent encore tout le respect de Daves pour le peuple indien et même si on y voit par moment des indiens sans pitié c'est clairement pas manichéen.
Malheureusement une histoire sur le papier intéressante, le film peine à nous captiver par des choix narratifs un peu hasardeux : le triangle amoureux est plombé par des interprétations sans éclat et Ladd a l'air un peu de se faire chier, comme nous car le film se perd un peu trop en digression pas très utile, il aurait du filer droit et là ça aurait été plus sympa car clairement quand Bronson est à l'écran le film prend vraiment toute sa dimension, malheureusement faut se taper des romances à la con à la place. C'est con car si y un truc qui marque, comme souvent avec Daves, c'est sa mise en scène. A l'époque c'était clairement un de ceux qui gérait le mieux le cinémascope, le sens de l'espace est fou et la scène où les tuniques bleues se font décimer par des indiens placés sur le rocher au dessus est visuellement vraiment chiadé avec un coté très géométrique qui apporte immédiatement un vrai plus à la séquence, le mouvement de grue lors de la scène de négociation où ils se font encercler par les indiens, bon après Daves a clairement fait beaucoup formellement sur ses autres westerns.
Un petit film d'un grand réalisateur ça reste toujours à voir.