[Scalp] Shit Movie 2023

[Mark Chopper]

Yep il fait bien le job celui-là.

[Scalp]

4.5/10

Primal Rage de Patrick Magee - 2018

Je vais pas être trop méchant car un DTV avec un monstre c'est rarement bien, c'est même très souvent bien pourri, ici on voit l'envie de bien faire, tout n'est clairement pas à jeter mais on est pas devant un film sans bout de gras et le rythme du film le pénalise vraiment, à trop vouloir la jouer mystique du pauvre le film se perd dans des longues scènes qui saoulent.
Malgré une photo très cheap (bon je vais pas attaquer le film là dessus, y a pas de thune pour la photo mais y 'en a pour l'action donc c'est bien le plus important), un casting de remplaçants (personne sort du lot, et la bande de chasseurs est pas loin d'être catastrophique), une intro qui s'éternise un peu trop (on doit attendre un moment avant de voir le Big Foot, car oui le monstre ici c'est ni plus ni moins que le Big Foot), quand le Big Foot entre en action c'est vraiment cool, jouissif et même bien filmé.
Sauf que voilà on est devant le film d'un mec qui veut trop en faire, il veut essayer d'avoir des dialogues drôles et badass avec sa bande de chasseurs mais ça fonctionne pas, il veut donner une mythologie à son monstre mais ça sert pas le film et ça le ralenti plus qu'autre chose, du coup on a facilement 20 minutes de trop et on attend vraiment impatiemment le climax final.
Le film a donc quand même des points positifs qui me donnent envie de pas être trop virulent, déjà on est devant un mec qui sait tenir une caméra, alors il fait rien de fou mais l'action est efficace, les FX jamais cheap et on a même des effets à l'ancienne qui font plaisir, ainsi quand le Big Foot entre en action c'est cool, déjà il a un arc (why not) et une armure en bois (why not bis), ça lui donne un petit style et le voir enchainer une bande de redneck avec son arc ça le fait carrément et quand il vient au corps à corps c'est pour arracher des mâchoires et exploser (littéralement) des têtes, donc niveau violence frontale on est servit. Le film se termine en 1 vs 1 où l'inspiration est tellement évidente avec notre héros (acteur bien fadasse) le corps remplit de boue qui se bat contre un monstre indestructible (tu l'as la ref là) et le dernier plan c'est carrément Predator 2 avec d'autres Big Foot qui débarquent.
Alors je peux pas dire que ce soit vraiment un bon film mais y a des choses à sauver et ça se laisse quand même regarder.

[Scalp]

2/10

Zom 100: Zombie ni Naru made in Shitai 100 no Koto de Yûsuke Ishida - 2023

J'ai pas trop compris ce que je regardais, une comédie ? alors j'ai l'impression que ça essaye d'être drôle mais ça l'est jamais, un film de zombie vénère ? surement pas vu comme ils sont là quand ça arrange le script, un film de zombie fun ? ça voudrait je pense mais clairement c'est surtout pénible et puis quand t'as source d'inspiration c'est Zombieland t'es mal barré quoi.
Alors le film a un atout, au moins ça met pas 3 jours à démarrer, les zombies sont là au bout de 10 minutes malheureusement j'ai rarement vu une menace zombie aussi nulle, on a du mal à avoir peur pour le héros, façon lui il est tellement dans son monde qu'il a pas peur et qu'il décide de faire une liste de chose à faire et c'est là que le film se prend les pieds dans le tapis. La liste de chose est nulle (faire un barbecue dans son appartement WTF, se teindre les cheveux sérieux ???!!! ils ont vraiment des vies de merde les salary man) et les interactions avec les autres personnages rapidement sans intérêt et par charité je vais même pas parler des scènes avec les zombies. Evidemment dans la seconde partie on retrouve ce qu'on a dans la plupart des films de zombies, un camp de réfugié gérer par des militaires (ou autres), paye ton originalité, le film encule donc à sec son idée de départ pour être un énième film de zombie sans intérêt. Déjà que quand le film veut être original il est pas terrible mais alors quand il revient dans un scénario plus convenu autant dire que ça devient vraiment à chier (et je vais rien dire sur les "requins zombies" c'est mieux). Surtout que évidemment ça dure 2h, quand t'as rien à raconter c'est toujours bien de rien raconter sur 2h.
Bon alors j'ai pas lu le manga car je sentais la douille et visiblement j'ai bien eu raison, c'est du truc pour ado fan de My Hero Academia quoi.
C'est donc une adaptation fidèle d'un manga nul.

[Mark Chopper]

Je vais me répéter mais... Pourquoi mater un film japonais auquel je ne mets pas la moyenne ?

Genre t'as cru que j'étais sévère ?

Le requin zombie qui sort de nulle part, c'est n'importe quoi

Un film tourné sans note d'intention claire, ça ne peut pas fonctionner.

[Scalp]

Je regarde toujours les adaptations de manga. C'est comme ça.

[Scalp]

3/10

Prizefighter: The Life of Jem Blecher de Daniel Graham - 2022

Bon ben c'est un remake de Full Contact avec JCVD en fait, tout ça dans l'Angleterre du 19ème siècle. Alors le film abuse à mettre Russell Crowe en tête d'affiche (bon il a du prendre tout le budget du film en plus), le mec disparaît après la première demi heure, bon ça lui laisse le temps de faire ce qu'il fait désormais depuis 5 ans, cabotiner, il joue un vieux boxeur alcoolique qui picole même en plein combat. Bon c'est l'histoire de Jem Belcher (ptet une histoire vraie mais clairement balek totale), un roturier (et petit fils de Russell Crowe) qui va devenir champion anglais de pugilat (ça s'appelait pas encore boxe), ce qui va lui ouvrir les portes de la haute société (comme Full Contact je vous dis) et il va rencontrer ce bon vieux Marton Csokas qui joue évidemment un enculé qui va lui faire à l'envers. On est sur du récit donc très balisé et c'est pas les combats qui vont relever le niveau (le real doit être handicapé moteur), et encore moins le lead qui est affligeant de nullité, mais heureusement on a Ray Winstone en vieux coach et lui il fait vraiment le taf ce qui donne lieu à un training montage vraiment cool et même original, et j'en ai vu des training de boxe mais là le coup des anguilles c'est du jamais vu.
Un film convenu, sans rythme, sans émotion et même moche, reste la trogne de Winstone.

[Scalp]

8/10

That Peter Crouch Film de Benjamin Hirsch - 2023

Alors sur le papier on peut se demander pourquoi un documentaire sur Crouch, sans aller jusqu'à dire que c'était un footballeur lambda on se souvient surtout de lui pour sa taille et le début du doc met forcément ça en avant. On voit donc le parcours d'un mec qui en a quand même bien chier, et a subit des années de moqueries car il était pas seulement grand, il était aussi excessivement maigre, il avait clairement pas le physique d'un footballeur et il compensait même pas par une hargne sur le terrain, il subissait plus qu'autre chose. Son début de carrière même si il est donc laborieux il arrive quand même à signer en Premier League, mais son année à Aston Villa se révèle un énorme bide et son année suivante à Southampton commence de la même manière et puis arrive Redknapp (qui intervient pas mal dans le doc) qui va lui donner sa chance et il va signer une si grosse seconde partie de saison que ca va l'envoyer à Liverpool. Liverpool c'est clairement le climax du doc, j'avais oublié tout ça, et on peut se dire que c'est mieux pour lui que les réseaux sociaux n'existait pas car le mec a pas marqué pendant 19 matchs, 19 matchs quand t'es un numéro 9 c'est énorme (ce qui l'empêche pas d'être sélectionné en équipe nationale et se faire siffler par tout un stade), c'est encore en plus énorme quand au 14ème match tu prends le ballon des mains de Steven Gerrard la légende de Liverpool pour tirer un péno (alors que le score est de 0-0) et que tu rates le péno, là clairement le mec est au fond du trou, on est vraiment dans un scénario de film en fait, car quand il va débloquer son compteur (avec un but horrible : frappe dégueulasse contrée qui se transforme en chandelle et gardien qui se troue), il va s'imposer comme un vrai 9 pendant 3 ans à Liverpool et devenir titulaire de la génération dorée anglaise (jouer avec Beckham, Lampard, Gerrard, Rooney quoi mais surtout le mec va presque devenir la figure de proue avec un truc qui est restée : sa danse du robot) et quand on regarde ses stats : une quarantaine de sélection pour 22 buts on se dit que ouais le mec était quand même bon malgré ce style si particulier. La suite de sa carrière est un peu plus survolée (mais on voit des sacrés buts car il a quand même des belles filoches), et il finit sa carrière à Stoke (c'est comme finir sa carrière à Guingamp quoi) mais il fera preuve d'une sacrée longévité jouant jusqu'à plus de 35 ans et marquant 100 buts en championnat. Mais ce qui surprend le plus quand on termine le doc c'est la popularité du mec, on est passé d'un mec qui se faisait siffler et moquer par toute l'Angleterre à un mec qui après sa carrière à remplit Wembley en faisant un festival à son nom et on découvre un mec simple et sympa loin du coté bling bling de certains et du coté teubé d'autre (celle là elle est pour Messi). Bref un documenaire sympa et qui restera surement plus que les 45 documentaires à venir sur Messi.

[Scalp]

1/10

Lev Yashin. Vratar Moey Mechty de Vasili Chiginsky - 2019

Encore un biopic sans grand intérêt, alors oui c'est considéré comme le plus grand gardien all time (pour moi c'est Buffon) oui c'est le seul gardien à avoir gagné un ballon d'or mais voilà y a finalement pas grand chose à raconter et puis la nationalité du film fait que ça reste du film qui ose pas critiquer cette belle démocratie qu'est la Russie. Un exemple tout simple dans le film on voit Bernabeu le président du Real (qui était donc déjà un club de hyène) qui veut acheter le joueur et lui propose même de mettre la somme qu'il veut sur le contrat, et Yashin répond qu'il préfère rester dans son club par amour de son pays, ben voyons, c'est pas parce que c'était la guerre froide et qu'un russe pouvait pas passer à l'Ouest comme ça, surtout pas.
Le film se concentre donc sur sa carrière et on a du mal à se rendre compte pourquoi il est censé être aussi fort, déjà on voit pas vraiment ce qui faisait la force de son jeu (visiblement un gros sens de l'anticipation qui le voyait sortir de sa surface notamment) et puis sa carrière est pas si folle, alors oui la Russie a gagné un Euro mais bon les victoires à cette époque fallait battre 3 équipes, j'ai vraiment du mal à donner du crédit aux équipes de foot et basket avant 80.
Qui dit biopic sur un footballeur dit match et on est pas loin d'être devant les pires matchs vu à l'écran, c'est visuellement dégueulasse avec du fond vert horrible et les actions ressemblent à rien, les arrêts de Yashin sont souvent nuls et ça sauve vraiment pas le film de la médiocrité. Tous les sportifs ne méritent pas un biopic et clairement le mec a ni la carrière ni la vie qui méritait un film. Le point c'est pour sa casquette, c'est cool un gardien avec une casquette.

[Scalp]

3/10

Dead Calm de Phillip Noyce - 1989

Film qui a servit de passeport pour Hollywood pour Noyce (pour le meilleur et pour le pire, euh non que pour le pire) et ses 3 acteurs (dont 2 que j'aime pas). Si le film est pas complètement tombé dans l'oubli c'est que c'est produit par George Miller et Miller il a un talisman qui fait qu'on l'attaque rarement (alors que bon la gueule de sa filmo hein). Alors le film c'est une sorte de Hitcher sur l'eau, le film s'ouvre sur un truc couillu avec la mort d'un gamin et on le voit même faire un vol plané à travers le barre brise, alors ça se révèle complètement gratuit car ça sert même pas de trauma aux personnages et c'est juste un prétexte pour faire du bateau, ça aurait pu rajouter une ambiance mortifère, ça aurait pu donner des perso fuck-up qui n'ont pas peur d'un psychopathe pas si dangereux, mais non ça sert à rien.
Heureusement l'intro dure pas trop longtemps et Billy Zane arrive rapidement sur le bateau, et on peut pas dire qu'il signe une prestation mémorable, il fait quelques grimaces et on le sent pas si menaçant que ça et très vite le film est confronté à ses limites narrative, ben ouais 3 perso sur un bateau on est vite bloqué par les possibilités, en plus Sam Neil est envoyé sur un autre bateau pendant presque 1h, du coup on se retrouve avec Nicole Kidman toute bouclé, rousse et sans botox, face à Zane (par contre le fait de rien savoir sur son personnage est une bonne idée). Et là le film va patiner, alors on sait commence ça va se terminer et faut donc des petites péripéties et c'est là que le bas blesse, le suspens ne fonctionne pas, la seule prise de risque c'est de laisser Kidman coucher avec Zane, mais ça se révèle assez con car on se rend compte qu'elle a 50 possibilités de le buter avant mais le film aurait duré 45 min, balot. Du coup ça brode, ça traine, c'est chiant, alors le bateau est joli, l'océan est immense, mais ça mérite bien son titre c'est le calme plat, plat comme le cul de Kidman (qui tombe le bas).
Un thriller mou et sans idée pas aidé par un casting qui fait jamais le taf.

[Jed_Trigado]

Si le film est pas complètement tombé dans l'oubli c'est que c'est produit par George Miller et Miller il a un talisman qui fait qu'on l'attaque rarement (alors que bon la gueule de sa filmo hein)

Pas que produit, il aurait même tourné une bonne partie du film. Mais bon, je suis d'accord, c'est assez faiblard.

[Scalp]

2/10

The Young Americans de Danny Cannon - 1993

On va dire que c'est une curiosité, curiosité car c'est le film qui a permit à Danny Cannon d'atterir sur Judge Dredd et on se demande bien comment quand on voit ce film, un Cannon qui a donc une sacrée carrière de merde. Bon quand j'ai lancé le film j'avais espoir de voir un bon petit polar et ça fait même pas illusion. Pourtant sur le papier Harvey Keitel en ricain qui débarque à Londres pour aider les forces locales dans une enquête on se dit ben why not. Mais rien ne fonctionne, alors visuellement j'ai rien à redire le film est propre, y a une belle photo et le Londres nocturne est bien filmé mais voilà ce sera bien le seul point positif du film.
Le problème du film c'est que rapidement cette histoire de trafiquants on s'en fout, pourtant dans les bad guy on a un tout jeune Viggo Mortensen déjà charismatique et clairement il a les seules bonnes scènes du film, sauf que le mec a 4 scènes, le film est aussi l'occasion de voir Thandie Newton et Iain Glen aka le toutou de Daenerys. On suit donc Harvey Keitel qui l'air de se faire aussi chier que nous, il est là à déambuler dans les rues londonienne et c'est à peu près tout. Le film aurait pu être un buddy movie avec la confrontation des méthodes anglaises et ricaines, et ben non, le film aurait pu être un truc bien nerveux et intense avec une jeune taupe qui joue sa vie pour les flics, et ben non, le film aurait pu aller dans le bis et nous balancer des gunfights pour faire passer le temps, et ben non, le film est aussi rythmé qu'un épisode Derrick (j'exagère à peine) et du coup je réitère comment Danny Cannon a pu passer de ce petit film à une grosse production avec Sly.
Je me disais je vais découvrir un petit polar oublié, ben non c'est juste une merde de plus.

[Scalp]

5/10

Le Choc de Robin Davis - 1982

Je m'attendais vraiment à pire parce que à cette époque on était vraiment sur la fin de carrière de Delon (ben oui) et on était clairement dans une sorte de Delonexploitation, c'est l'inspiration première de Steven Seagal je pense, bon les moulins à bras en moins. A cette époque Delon accumule donc les nanar, alors ici c'est vraiment pas ouf, on est devant du pur Delon, il est donc froid, parle peu, limite marmonne, faut voir sa première scène avec sa copine/voisine, il est tel un mâle alpha le zgeg à l'air (oui oui) et il s'en branle complet. Ici il joue un super tueur (forcément) qui veut prendre sa retraite mais son employeur est pas d'accord (forcément) du coup il va aller se cacher dans une ferme (logique) mais on va le retrouver (logique), bon entre temps il aura quand même le temps de serrer Catherine Deneuve (avec qui il partageait l'affiche pour la première fois). Alors faut le voir serrer Deneuve, il fait absolument rien, il est juste Delon et ça suffit car c'est le mâle alpha et puis que le mec de Deneuve soit là c'est pas un problème, surtout quand il est joué par Philippe Léotard qui joue comme toujours un alcoolique (le rôle de sa vie). Bon après on a quelques péripéties, Delon sème les cadavres et il rate jamais sa cible parce que c'est Delon, Deneuve embroche une meuf (littéralement), un mec se prend un couteau en pleine tête, y a de la punchline ("tu téléphones avec ou sans tes couilles"), de la traitrise, de l'exécution sommaire, de quoi pas se faire chier finalement surtout que ça dure 1h30, du coup je vais être généreux surtout qu'au final je me suis pas fait chier et que c'est vraiment moins nanar que prévu.

[Scalp]

6/10

Champions de Bobby Farrelly - 2023

Tous les duos de frères réalisateurs veulent continuer leur carrière solo, et on peut pas dire que ce soit des grandes réussites les films solo des Hughes, des Coen, des Wacho (lol) et donc des Farrelly. Pour les Farrelly y en a qui veut faire du cinéma "respectable" même on a l'impression, on est loin du trash des premiers films (Dumb & Dumber c'est quand même un niveau olympique du golio), un trash qui était clairement leur marque de fabrique. Bobby reste dans la comédie mais clairement il s'est assagit, avec un tel sujet y a 20 ans il serait allé à fond dans le trash (des trisomiques qui jouent au basket quoi), ici il est vraiment dans la bienveillance totale, et signe un petit feel good movie agréable.
Typiquement le genre de film quand on le lance on se dit ouais d'accord c'est vraiment tout cousu de fil blanc, on sait ce qui va arriver mais la magie opère et on regarde le film avec le sourire aux lèvres. Woody est évidemment parfait (même si le personnage a un coté beaucoup trop conciliant rapidement) mais il se fait voler la vedette par ses jeunes partenaires qui sont vraiment marrants. Quand ça doit doit être drôle ça fonctionne et on rigole jamais des personnages et c'est là qu'on voit que Farrelly fait son film avec beaucoup de bienveillance et puis il sort même quelques scènes sympa, le dernier match de basket est quand même vachement sympa et le suspens fonctionne.
La BO pop/rock en rajoute dans le coté feel good (l'arrivé de Consentino est un moment fun qui marche grâce au choix de chanson).
Bon c'est le remake d'un film espagnol que je verrai jamais car un film de sport espagnol qui parle pas de dopage c'est pas réaliste.

[Scalp]

6/10

Make us Dream de Sam Blair - 2018

Documentaire qui retrace la carrière de Steven Gerrard, le parti pris est de ne jamais montrer d'interview et d'avoir que des images d'archives, on a une voix off des gens concernés (Gerrard, son père, Carragher...). Le documentaire s'intéresse exclusivement à sa carrière à Liverpool et donc sa relation avec ce club, son club, on a pas un mot sur l'équipe nationale bon en même temps l'Angleterre a fait bider dans toutes les compétitions depuis 60 ans.
Gerrard comme peu de joueurs est donc l'homme d'un seul club, il EST Liverpool et il est dans un club très fermé avec Maldini et Totti d'incarner un club à vie, le doc revient donc sur ses 15 ans de carrière dans ce club et s'attardant surtout sur des évènements clés : ses débuts, sa saison 2004/05 où il voulait partir à Chelsea et qui se termine avec la plus belle victoire ever en LDC mais à l'intersaison il veut quand même partir et on voit notamment la réaction des supporters brulant son maillot et puis on a la saison avec Torres où Liverpool est pas loin du graal car c'est bien le truc marrant avec les anglais, le championnat a plus de valeur que la LDC et la dernière partie du doc est la plus réussie, il arrive presque à nous faire croire que Liverpool va être champion alors qu'on sait que non seulement Liverpool ne sera pas champion mais qu'en plus ils vont perdre suite à une erreur énorme de Gerrard, une image inoubliable pour celui qui porter pendant tant d'années son club et qui à 2 doigts du sacre fait la boulette ultime.
Le tort du doc c'est de pas réellement parler du niveau de Gerrard, le mec est le meilleur milieu de terrain de sa génération (ouais devant les espagnols à la con, d'ailleurs le second meilleur est aussi anglais et roux), il s'est fait voler un ballon d'or, et ça parle vraiment pas assez de sa palette technique, de son poste de 8 qu'il a amené à des hauteurs de fou, de son duel avec Lampard, c'est plus du doc introspectif avec la voix off de Gerrard qui parle de la pression, de la dépression même limite, de ses peurs, c'est intéressant aussi mais c'est clairement pas un doc exhaustif mais bon revoir les grosses pralines de Gerrard est toujours plaisaint.

[Scalp]

2/10

Heart of Stone de Tom Harper - 2023

Bon j'avais peu d'espoir car Gal Gadot est toujours synonyme de film de merde mais j'ai vu le nom de Rucka au scénario et je me suis dis, lui sur un film d'espionnage ça peut le faire (son comics Queen & Country est une tuerie) mais non c'est de la merde.
On se retrouve devant un film d'action/espionnage interchangeable, on a déjà tout vu ailleurs, et en mieux, on dirait vraiment des films qui sont écrit par Chat GPT, on change les acteurs, on change les lieux d'actions mais au final c'est toujours le même film (ça ressemble à n'importe quelle Mission Impossible sauf qu'on a pas un réalisateur un peu doué et pas d'acteurs de talent). Et puis si y a un truc qui me saoule de plus en plus dans ce genre de film d'espionnage c'est l'omniprésence des technologies, ça en fait trop, ça casse les couilles plus qu'autre chose et au lieu de rentre l'action plus immersive ou sympa ça la rend lourdingue et ce dès la première scène avec un IA qui donne le % de chance de survivre mais ta gueule putain c'est nul, d'ailleurs le concept est arrêté à mi film, ils ont du se rendre compte que c'était une idée de merde mais c'était trop tard.
Alors c'est un peu dommage car le début du film, les 40 premières minutes jusqu'au twist que j'ai pas vu venir pour être honnête (enfin c'est con car ça dégage un perso que j'aimais bien, enfin du moins il était moins nul que les autres), est regardable, alors l'action est nulle (pour la première scène), la scène à Lisbonne c'est passable, y a aucune idée de chorégraphie ou mise en scène mais c'est lisible et dynamique au moins. Et puis l'idée de la super agence qui surveille les autres agences pourquoi pas, alors c'est très mal retranscrit (le truc à base de jeu de cartes quelle belle idée de merde) mais voir Gadot qui est donc censée être la hackeuse de l'équipe être plus badass que sa team est marrant, 2 minutes, mais alors après la seconde heure on l'a subit vraiment. Ca souffre de tous les maux de ces films, on croit que se balader dans différents pays c'est cool. Et puis surtout on pense que le spectaculaire à tout prix est une bonne chose, quand Tom Cruise fait du spectaculaire ça fonctionne car c'est lui à l'écran et pas sa doublure ou une doublure numérique du coup la mise en scène n'a pas à s'adapter à ça et c'est ce qui rend la scène sympa, ici on a de la mise en scène cache misère comme toujours et ce qui doit être spectaculaire est juste du bruit et de la grosse musique, typiquement ce que je veux pas voir (la scène de moto en est le parfait exemple ça fait plus jeu vidéo qu'autre chose). Un jour les réal et scénaristes comprendront peut être que l'action cash et sans chichi donc ça peut être une vraie alternative quand t'as ni l'argent ni le talent pour faire une scène spectaculaire.
Le film est pas sauvé par son casting, Gadot est nulle depuis toujours et ça change pas, Dornan trouve ici son pire rôle et pourtant il a joué dans 50 nuances de Grey, on a Glenn Glose qui vient toucher son chèque et on a l'acteur insupportable du dernier Snyder, autant dire que c'est catastrophique.
Netflix avait dit qu'il voulait faire moins de films pour se concentrer sur des projets de qualité, ça se voit.