[Pabelbaba] mes critiques en 2024

[Mark Chopper]

Cet incipit

Mon instinct me dit de rester à jamais loin, très loin de ce truc. Et j'écoute de plus en plus mon instinct.

[Dunandan]

J'ai essayé de le mater dans l'avion, j'ai tenu 10 min.

[pabelbaba]

Oui, ça ne sert pas à grand chose de persévérer.

Même Madame a trouvé ça nul et s'est mise à regarder les infos sur son tél dès la fin de la première partie.

[pabelbaba]

Petit Panda en Afrique de Richard Claus et Karsten Kiilerich - 2024

Le petit n'est pas encore tout à fait prêt pour Soi Cheang...

Sinon c'est de l'animation troidé sans grande idée. Visuellement ce n'est pas moche, mais la DA ne sort pas de l'ornière du film avec animaux anthropomorphes lambda. Les décors sont plutôt vides et ça sent un brin le manque de pognon. L'histoire est gentillette, parfois concon, mais ça va pour des gamins de moins de 6 ans. En revanche les clins d’œil dégueulasses au Roi Lion sont vraiment immondes.

Voilà voilà... Autrement le casting vocal ne casse pas trois pattes à un canard et... je n'ai pas grand chose à dire de plus si ce n'est que le fiston n'a pas adoré. Bof quoi.

4/10

[pabelbaba]

Nicky Larson aka City Hunter de Sato Yuichi - 2024

Encore une adaptation de City Hunter! Mais signée Netflix, ça peut faire peur. Cependant, les retours étant plutôt corrects, j'ai réussi à convaincre Madame de se lancer.

Et bien c'est pas mal du tout! Déjà dans l'esprit, on retrouve un vrai Nicky, 60% sérieux et 40% nawak/slibard. Le dosage est pas mal du tout. Ses moments en mode pervers zinzin fonctionnent très bien, avec des passages sans transition (la danse en slip dans le club! ) qui sont au poil. Ceci dit, ça reste assez soft dans les blagues de cul. Du coup on est parfaitement baigné dans l'ambiance de la série, avec à la clé un tas de prises de vue de nuit qui collent à l'esprit du bousin et avec des cadrages qui sonnent ciné et pas DTV comme souvent sur la plateforme.

Là où le film aurait pu se démarquer, c'est sur les scènes d'action : Wong Jing et même Lachau avaient trouvé des "trucs" originaux pour figurer du manga à l'écran, là c'est malheureusement plus classique. D'un côté le combat au corps à corps sur la scène est bien vu, fun et mis en boîte correctement, en revanche le gunfight final... c'est pas ouf, on va dire. Ca tente, mais ça se plante.

Du coup, ça donne une bobine assez sympa, avec un casting pourtant pas dingue (ils ont abusé sur Hélène, elle doit être 100x plus sexy! ), mais qui se contente du minimum syndical. Ce qui est déjà une ENORME réussite pour un truc estampillé Netflux.

6,5/10

[pabelbaba]

City of Darkness aka Twilight of the Warriors: Walled In de Soi Cheang - 2024

De la baston HK!

Le retours me faisaient un peu peur (l'unanimité ou presque sur ce genre de bobine, c'est bizarre) mais le fait est que c'est bien emballé. On nous catapulte dans des 80s pas trop mal reconstituées, au milieu de la citadelle de Kowloon bien crado. A vrai dire, j'avais un peu peur d'un The Raid bis, avec un trame de siège/infiltration, mais en fait pas du tout, c'est de la bonne vieille histoire de guerres de clans mafieux avec honneur, trahison et tout le bazar. C'est plutôt bien mené, avec 4 chefs charismatiques, enfin surtout deux, en particulier un Louis Koo classe et un Sammo, ben Sammo quoi. En revanche Ritchie Ren avec ses cheveux longs son habit tradi a l'air de s'être planté de film. Cependant ce sont les lieutenants qui auront la part belle, avec des acteurs inconnus pour ma part et plutôt sympas. Pourtant Raymond Lam ne dégage pas grand chose, mais il fait le taf. Les trois autres ont en revanche un brin plus de charisme.

Du coup, ça donne quoi côté tatanne ? Et bien c'est over the top comme il faut. Avec des coups abusés, des parades nawaks, la gravité qui ne fait pas toujours son office, mais avec un sound design très appuyé, des effets de montage à base de ralentis et de zooms sur les coups portés, ben ça donne vraiment un sentiment d'impact. Ca marche très bien, alors que globalement le montage un peu trop cut. En fait c'était assez casse-gueule, mais ça passe nickel. Comme pour un jeu de baston bien foutu, on a une sorte de feedback sur les coups, ce qui n'est pas très fréquent au ciné et pourtant c'est très agréable à voir. Je pense que le tour de force de Soi Cheang est là. Ca fait d'ailleurs passer la pilule du grand méchant invincible, qui sort des parades cheatées comme jamais.

Il faut aussi saluer le rythme, parce que ce genre de bobine qui dure 2h, ça peut rapidement partir en cacahouète. Là on a des plages plus calmes à intervalles réguliers, qui dévoilent les persos, leurs relations, leurs valeurs, leurs passés et ça justifie assez bien tout ce gros bordel, le tout sans nous plomber avec une romance à la con.

En résumé, j'ai passé un très bon moment, même si je dois regretter les cascades full CGI qui auraient pourtant été faites en dur à l'époque où l'intrigue se déroule.

7,5/10

[pabelbaba]

Grosse Fatigue de Michel Blanc - 1994

Une comédie pour se remettre en selle!

Jamais vue. En effet, même si elle a toujours eu de bons retours, ça sentait très fort le ciné français qui se regarde la bite. Du coup j'ai profité de l'occasion.

A vrai dire, j'ai été plutôt surpris que le film ne soit pas du tout prise de tête et soit finalement assez fun avec un paquet de répliques qui claquent et une poignée de situations un peu marrantes. En plus Blanc se permet quelques écarts avec les actrices et tacle Depardieu en toute décontraction. Pour ne rien gâcher, on a droit à des plans un peu travaillés et à un rythme tout à fait correct. On est donc loin de la comédie fr de base qui fait plus télévisuelle qu'autre chose.

Cependant, je ne trouve pas que la mayonnaise prenne tant que ça. Ce n'est pas la faute des acteurs, vraiment impec, Carole Bouquet en tête. Mais plutôt à l'utilisation du concept, qui est très terre à terre dans 90% du film, mais qui part un brin en sucette au moment de l'inversion et aurait gagné à le rester ou à proposer un peu plus tôt une piste plus absurde. L'arrivée de Noiret fait un peu flop et finit le film de façon peu satisfaisante, notamment avec sa tirade sur les Champs, prémonitoire, mais pas forcément en rapport avec le bousin.

Du coup je suis resté sur ma faim.

5/10

[Mark Chopper]

Mais ce n'est pas une production taïwanaise

[pabelbaba]

Ah oué? Mathilda May n'a pas des origines ou un truc comme ça?

[Mark Chopper]

J'ai comme un doute.

[pabelbaba]

La tuile... en effet, je viens de vérifier et elle est gréco-turque. Mébon, la Turquie c'est l'Asie!

Sinon, le film te fait croire qu'on voit les boobs de Cécile Auclert (les vrais savent), mais je viens de vérifier, pas du tout.

[Alegas]

Hundreds of Beavers de Mike Cheslik - 2022

Bah, c'est une vraie petite réussite! Alors c'est franchement fauché, avec du noir et blanc et un film quasi-muet (bravo aux sous titres blancs d'ailleurs, faut être un génie pour faire un tel choix quand 99% du film se déroule dans la neige... ). Du coup, on se fout un peu du scénario, qui n'est qu'un prétexte à voir un gusse se démener contre la nature pour conquérir sa promise, la mise en scène est basique (mais ingénieuse quand il le faut) et les dialogues, ben y'en a pas! Ce qui fait le sel de ce genre de bobine, ce sont les idées et Cheslik en à revendre. Toute l’ingénierie des pièges, la physique un peu "spéciale" de ce monde, l'usage régulier du set-up/pay-off et'une succession sans discontinuer de gags visuels, font qu'on a le smile du début à la fin.

Ca pourrait devenir indigeste à force, mais il y a toujours quelque chose de nouveau qui arrive. On constate un petit coup de mou au moment du "procès", mais rien que de se dire qu'il y a un procès dans ce film, c'est que délire va très très loin! En plus les choix visuels opérés en raison du manque de budget sont assez sympas, notamment pour les animaux et le barrage des castors.

Du coup la proposition est vraiment rafraîchissante et drôle.

7,5/10

PS : l'acteur principal n'est pas François Theurel, pourtant j'aurais cru...

[Alegas]

J'adorerais le voir en salles, mais hormis une séance au Majestic sur un soir, il n'y a strictement rien de prévu sur Paris.

Ta critique donne sacrément envie.

[pabelbaba]

Visuellement ça ne doit pas changer grand chose, mais l'effet salle est plus sympa pour profiter du délire.

[pabelbaba]

Le Terminus des Prétentieux de Sylvain Perret - 2020

Un documentaire sur Audiard par 1Kult, ça me bottait bien.

Techniquement c'est assez fort puisqu'il n'y a pas de voix-off ni de narrateur. Le contenu est intégralement constitué d'entretiens et d'images d'archives, avec un fil rouge grosso modo chronologique. Les intervenants sont de qualité : Lautner, de Broca, Denys de la Pattelière, Aznavour, Brialy, Pousse, Vautrin, Norbert Saada, tandis que les extraits et archives sortent tout droit de chez Gaumont, on est au top.

Cependant j'ai été en bonne partie déçu. Il n'y a pas vraiment "d'image" du bonhomme qui en ressorte. Ca donne plutôt une sorte de patchwork de sa vie, sans réflexion vraiment poussée. C'est dommage, parce qu'il y a des pistes intéressantes qui sont abordées, comme son rapport aux rôles féminins, quasi absents quand il dialogue et omniprésents quant il réalise. Pourtant les intervenants ont le temps de s'exprimer, mais rien n'y fait, ça reste assez brumeux.

Heureusement on apprend quelques petits "trucs", notamment de la part de Vautrin qui explique que dans les Bébel foireux, il fallait écrire le scénario en fonction de ce que Bébél et Julienne voulaient faire comme cascade. On s'en doutait, mais là c'est dit sans détour. Ou encore Jean-Marie Poiré et Saada qui parlent de sa volonté d'adapter Voyage au Bout de la Nuit.

La durée est sans doute en cause, une heure et quelque comme dans les docus Arte, c'est toujours trop light pour retracer ce genre de vie. C'est dommage qu'avec les moyens à disposition il n'ait pas été possible d'aller un peu plus loin.

4/10