Réalisation: Coralie Fargeat
Distribution: Demi Moore, Margaret Qualley
Genre: Fantastique
Origine: USA/France
Sortie: 2024
Synopsis: Elisabeth Sparkle, vedette d’une émission d’aérobic, est virée le jour de ses 50 ans par son patron à cause de son âge jugé trop élevé pour la suite de sa carrière. Le moral au plus bas, elle reçoit une proposition inattendue, celle d'un mystérieux laboratoire lui proposant une « substance » miraculeuse : si elle se l’injecte, elle deviendra « la meilleure version » d’elle-même, « plus jeune, plus belle, plus parfaite » grâce à une modification cellulaire de son ADN.
osorojo a écrit:The Substance : 3/10
1 point par actrice parce qu'autant Demi Moore que Margaret Qualley se donnent à fond. 1 point pour l'idée.
Le reste n'est pas du tout ma tasse de thé. Tant mieux si le film trouve son public, j'ai rien contre lui, c'est comme pour Titane, même combat, moi je rejette tout, le traitement, l'écriture des personnages, les moyens mis en oeuvre, la mise en scène, le symbolisme forcé, la redondance thématique interminable, le final over the top que je trouve ridicule, mais c'est une proposition honnête, alors c'est cool si ça plait à certain. Et pourtant, ça a été une séance plutôt déplaisante pour moi.
ril a écrit:The Substance : 8/10
Dorian Gray en body horror à la Cronenberg.
Demi Moore et Margaret Qualley se donne à fond, j'avais rejeté Titane mais là, j'ai été conquis dès le début.
Les 2h20 sont passées toute seul.
Qui croire.








C'est tellement radical, ça va tellement loin qu'à la fin c'est insoutenable. Mais...parce qu'il y a un mais. Contrairement à toi Oso j'ai pas du tout trouvé le film symbolique, au contraire il est frontal et extremiste. Fargeat ne se cache vraiment pas, tant dans ses influences que dans ses insinuations. On sait qui sont ces avatars, et on va assumer la radicalité jusqu'au bout. La réal a un truc à dire, elle a un message à faire passer et elle le crie, elle le hurle, elle le crache, littéralement. Ce parti pris là je le trouve vraiment admirable. C'est un regard 100% féminin. C'est une femme qui prend la parole et qui dit oui, c'est insoutenable. Ce que je montre est aussi insoutenable que ce que je dénonce. Elle nous défie de ne pas détourner le regard. J'intellectualise même pas, puisque tout est là, tout est étalé littéralement devant nos yeux. La mise en scène est totalement au service du propos, et pour moi c'est la marque d'un très bon film. Par contre il faut vraiment, à mon avis, y aller en sachant qu'on va souffrir. Sur Allociné c'est indiqué -12. C'est impensable de laisser un.e gamin.e de 12-13 ans voir ce film. Clairement, pour moi c'est -16 minimum. Faut avoir l'estomac bien accroché parce qu'on a tous les codes du body horror, du gore et du film radical (on peut penser à l'esprit visuel et punk d'un Gaspar Noé ou la radicalité de principe à la Haneke, mais sans la prétention). Le film est fait avec une vraie sincérité, ça déborde d'envie. Mais c'est jamais glauque à la Aronofsky ou prétentieux à la Refn. Pour moi, c'est donc une grosse claque qui fait du bien. Et un film de son époque, qui va assurément marquer l'année ciné.




