[oso] Mes bafouillages erratiques vol. 2025

[Mark Chopper]

Les 400 coups, OK...

Jules et Jim, bof.

Tirez sur le pianiste : même pas terminé.

Du coup, j'ai arrêté là. Après, tu m'intrigues... J'aime bien Charles Denner. Tu mets quoi en gage ? Un cric ? Un lecteur radio-cassettes ?

[osorojo]

T'as bien d'autres films à découvrir que te faire chier devant celui-ci, vu que t'as pas terminé Tirez sur le pianiste ^^

Et pour être honnête, sur les derniers films que j'ai mis en lumière, si à la limite tu veux en tenter un, c'est ptet pas celui-là la priorité.

[Val]

Et oui, Truffaut c'est très bien.
Si tu ne l'as pas vu Oso, je te conseille L'argent de poche.

[osorojo]

Je note même si le thème (l'enfance à vue d'enfants) me parle moins et peut m'ennuyer ^^

[Mark Chopper]

Et oui, Truffaut c'est très bien.

Tu peux défendre le jeu de Jean-Pierre Léaud ? Juste histoire de voir si tu ne craques pas totalement.

[pabelbaba]

Truffaut n'a pas réalisé qu'avec lui. D'ailleurs dans ce qu'Oso aime, il n'y a quasiment pas de Léaud adulte.

[Mark Chopper]

CQFD

Mais je veux savoir si Val - en posant "Truffaut c'est très bien" - défend aussi les Léaud adulte.

[Dunandan]

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BAISERS VOLES
François Truffaut (1968)(1H31)(FRANCE) - 7.5/10
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Si j'en crois certains, ce film est le premier d'une trilogie qui fait l'objet d'une sentence lourde : à savoir celle qui décide si l'on a perdu la raison en tombant sous le charme du cinéma de François Truffaut ou si, au contraire, on l'a conservée en rejoignant le camp des farouches détracteurs, ceux qui ne peuvent pas encaisser le jeu de Jean-Pierre Leaud post Les 400 coups.

Je ne sais pas si je dois tout de suite appeler le toubib, mais voilà la confirmation, donc, que je suis très réceptif à la sauce truffée de ce brave François ainsi qu'à la manière d'être de ce personnage faussement antipathique qu'est Antoine Doinel. Si je peux comprendre qu'on ait envie de lui tarter le citron tant son espièglerie apathique est d'une insolence parfois injurieuse, pour ma part c'est un vrai sourire franc du collier qui m'habite devant les aventures complètement ubuesque de ce protagoniste pas comme les autres. Complètement en dehors du monde et pourtant tellement dedans, témoin de son temps.

Il y a quelque chose dans l'oeuvre de Truffaut qui me parle, qui me donne l'impression d'être la radiographie d'une France à l'ancienne, une certaine association de la fable comique et du quasi documentaire que je trouve subtilement réussi. En outre, j'ai aussi apprécié retrouver le même regard du cinéaste sur la gente féminine que j'évoquais dans ma bafouille sur L'homme qui aimait les femmes. La petite scène absolument rocambolesque entre Doinel et la femme de Lonsdale (toujours impérial ce dernier), laquelle a rejoint le jeune homme dans son appartement, conclut avec panache je trouve, un petit jeu pourtant jusqu'à ce moment précis particulièrement cliché. Et puis le jeune Antoine qui se fait engueuler par son patron détective "il a quand même pas payé 200 000 balles pour être cocu", ça me fait marrer

Tout ça pour dire que je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin, je crois que le cinéma de Truffaut est bel et bien ma tasse de thé. Et c'est tant mieux pour moi, d'autant plus que je n'ai aucune ambition de faire changer d'avis ceux qui ne l'apprécient pas ; tout simplement parce que je les comprends tout à fait, tant il y a dans ce cinoche tout ce qui pourrait moi aussi me gaver, mais je sais pas, il y a un équilibre, une certaine légèreté insolente, qui vient contrebalancer cet esprit nouvelle vague qui donne de l'urticaire à certains... pour ma part j'y trouve mon compte, et j'en redemande. Je compte me faire la suite bientôt pour confirmer ou non mon sentiment. Et il faudra que je rattrape L'amour à vingt ans plus tard.

[Mark Chopper]

Tout ça pour dire que je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin, je crois que le cinéma de Truffaut est bel et bien ma tasse de thé

[osorojo]

J'sais pas, je comprends que tu détestes le perso, que l'acteur te sorte par les trous de nez. Mais je trouve le film drôle. Il y a des scènes qui me font sourire et me mettent de bonne humeur : genre le passage au début avec les militaires (le mec qui explique comment gérer une mine anti char, l'autre qui défonce Doinel), la descente du détective dans l'hôtel, quand Doinel fait sa filature comme un sagouin, Lonsdale qui se demande pourquoi tout le monde le hait... et puis il y a plein de jolies actrices partout. Si les autres sont du même tonneau, jvais tout me faire

[Scalp]

C’est drôle à quel moment ?

[Val]

CQFD

Mais je veux savoir si Val - en posant "Truffaut c'est très bien" - défend aussi les Léaud adulte.

Il me reste quelques Truffaut a voir dont les 3 "Doinel adulte".

Ravi de voir que ce cinéma te parle Oso. J'ai découvert Truffaut sur lequel j'avais de mauvais a priori il y a 4-5 ans et ce fût une très belle découverte. Sa sensibilité me touche beaucoup.

[osorojo]

C’est drôle à quel moment ?

J'ai fait suffisamment d'efforts pour mettre des mots sur ce que j'en pense, pas la peine de perdre plus de temps sur le sujet ^^
Les camps sont clivés, j'ai bien compris que pour vous c'est du ciné indéfendable, pas envie de me justifier davantage.
0 malaise hein, tout ceci n'est pas important et encore une fois je ne cherche à convaincre personne.

[Scalp]

Pire qu’indéfendable pour moi

[osorojo]

Ah ué ? Mais pourquoi ? Genre c'est du cinéma criminel ?

J'capte pas trop la haine, il y a un fil rouge clair, si t'aimes pas les 10 premières minutes tu peux quitter, ça paraît évident que le reste de la bobine sera du même acabit. C'est du burlesque sage, les personnages sont tous exagérés, et en même temps, la mise en scène saisit des moments de vie un peu "témoignages", je ne trouve pas ça malhonnête du tout.

J'aime par exemple spécialement les passages comme les moments où Doinel va voir des prostituées, c'est traité premier degré, sans jugement, le flegme du petit con dédramatise tout (nan nan pas sur la bouche, jamais avec les clients. Nan nan tu m'enleves pas mon pull je sors d'une angine. Bon ok j'me tire ), perso ça me fait sourire.

Autant j'peux comprendre l'antipathie pour un Godard quand il fait des films comme Adieu au langage, mais là dans ce que j'ai vu de Truffaut, j'avoue être un peu surpris de la haine qu'il occasionne.