[oso] Mes bafouillages erratiques vol. 2025

[Scalp]

La personne joue beaucoup sur mon appréciation, c'est un connard à mes yeux et en plus il fait de la merde. Là le combo Léaud et écriture horrible rend tout ça très détestable.

[osorojo]

Quand tu dis que Truffaut est un connard, tu fais écho à sa prétention légendaire ? Que genre il se considérait comme la vérité cinématrographique ? ^^

Je peux comprendre, mais je pense qu'ils sont beaucoup à avoir ce genre d'égo. Pour être réalisateur, il faut sans doute se sentir un peu au dessus de la masse vu ce que le rôle implique.

[Scalp]

Quand tu dis que Truffaut est un connard, tu fais écho à sa prétention légendaire ? Que genre il se considérait comme la vérité cinématrographique ? ^^
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Complètement et ses propos sur le ciné français de son époque.

[osorojo]

J'ai pas toutes les billes, et sans doute c'était un connard prétentieux. Mais j'aime bien ses films à ce salopard jusqu'ici haha

[Mark Chopper]

En tant que critique, il était détestable. Le mec avait l'air puant. Voir son avis sur les polars avec Gabin / Ventura.

[Val]

Après, on est pas les derniers a avoir des avis péremptoires sur les films ici aussi.
Clairement les mecs de la nouvelle Vague ont dit beaucoup de conneries, comme la critique de l'époque dans son ensemble. L'époque était comme ça.

[osorojo]

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LES PILLARDS DE LA ROUTE
Hubert Cornfield(1957)(1H11)(ETATS UNIS) - 6/10
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Je suis toujours partant pour un petit film noir bien serré, alors quand je suis tombé sur Les pillards de la route, ou bien Hold up pour nos amis belges, ou encore Plunder Road en VO et sa promesse d'un triple road movie après le vol d'un train transportant de l'or, le tout en à peine 1h15, je ne me suis pas fait prier pour voir de quoi il en retournait.

Le résultat, sans être pépitesque, a su me divertir. Et notamment toute la première partie qui constitue le casse, mutique, sous la pluie, un modèle de précision, même si l'orage rend la prise de vue par moment confuse. Mais c'est super efficace, la photographie y est réussie, c'est d'ailleurs à mon sens le point fort du film, un super noir et blanc associé à un coup d'oeil précis.

Une fois le casse consommé, c'est parti pour le traditionnel jeu du chat et de la souris avec les autorités, et même si le taff est fait, on pourra regretter un certain manque d'idées pour élever davantage le film. Cette fin un peu honteuse notamment manque clairement de panache, on sent la bonne morale se refaire une santé, ce qui est un peu dommage, de mon côté, je trouve que tout ça se termine sur une mauvaise note.

Pas une pépite oubliée donc, une curiosité à réserver aux amateurs du genre, qui sauront se contenter des codes de l'exercice, ma foi bien exécutés ici.

[osorojo]

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BUBA
Arne Feldhusen (2022)(1H34)(ALLEMAGNE) - 5,5/10
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Une petite comédie criminelle gentillette venue d'Allemagne qui a su agrémenter une soirée détente après une journée de boulot bien stressante. Disons qu'il ne faut en attendre ni originalité, ni humour fin, pour y trouver son compte. Au menu, des personnages bien barrés, dont un protagoniste qui se complait dans la douleur parce que sa grand mère lui a inculqué que plus il vivrait de mauvaises expériences et plus son entourage serait heureux. Un postulat de départ particulier au potentiel comique évident toutefois pas complètement exploité. La dernière partie notamment manque de patate, on y sent une inspiration qui vacille pour conclure avec davantage de panache une tranche de vie perchée. Après si je dois être tout à fait transparent, c'est sans doute à l'image du film dans son ensemble : un gros potentiel et des intentions bien senties pas complètement servis par une réalisation, aussi bien niveau récit que mise en scène, qui tombe un peu à plat. Mais j'avais le cervelet si plat hier soir que la séance me fut agréable. En grande partie grâce à Bjarne Mädel qui porte le film sur ses épaules : vraiment doué il permet à une matière un brin inerte de trouver une certaine expression, ce qui n'est pas rien.

[Dunandan]

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LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS
Fred Zinnemman (1953)(1H21)(ETATS UNIS) - 8,5/10
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⚠️Beaucoup de spoilers, j'ai envie de m'en rappeler.

Super séance que ce western décidément pas comme les autres, surprenant vu l'époque et ce genre généralement plutôt codifié. Disons que c'est rare une telle structure, cette patience dans la narration qui s'attarde à construire des personnages, au détriment de l'action, ce qui peut-être, pourrait moins convenir aux amateurs de western à papa où les gunfights sont généralement au coeur du film. Ici ils sont certes de la partie, dans un final que j'ai trouvé réussi, j'y reviendrai plus tard, mais ils sont très vite expédiés et clairement relégués au second plan.

Et c'est tant mieux, parce que pour une fois de mon côté, j'avais vraiment envie de voir ce bonhomme, qui a passé une bonne heure à se faire jeter par tous les ingrats d'une ville qu'il a rendu paisible quelques années plus tôt, s'en sortir. Alors ce plan final... en grande pompe... inutile de dire qu'il m'a fait sourire : ce jeté d'étoile fut parfait.

Mais ce n'est pas tout, si j'aime l'acte final de ce train aux trois sifflets c'est aussi parce qu'il a su me surprendre dans ce qu'il fait du personnage de Grace Kelly, lorsque cette dernière revient sur sa décision. Alors que je maugréais devant sa réaction pour moi ridicule et prévisible à ce moment précis (retourner au coeur du combat histoire de devenir un handicap à mon sens était passablement couillon), le fait qu'elle devienne la seule raison pour laquelle son mari s'en sort m'a pris par surprise. Sa petite révérence de tigresse également, un choix d'écriture décidément payant. On pourra certes arguer qu'une fin noire aurait été forte également, mais je persiste et signe : mettre tout ce beau monde devant ce coup du sort que personne n'attendait est fort de sens.

La force de ce film, en dehors du couple de protagoniste et ce final inattendu, c'est sa galerie de personnages bien développés. Du vieux mentor pour qui c'est le coup de trop avec lequel on compatit au subordonné ambitieux qui joue la carte du chantage, en passant par le réceptionniste fourbe, tous ont une belle dimension qui permet au spectateur de cerner progressivement tous les enjeux en présence sans s'ennuyer une seconde... quelle fluidité. Et puis, n'oublions pas de mentionner l'autre personnage féminin du film, particulièrement bien écrit : je garderai en tête ce plan qui la suit à la fenêtre du train lorsqu'elle fuit la ville; puissant.

Bref un film qui doit beaucoup à la plume inspirée qui en a dessiné les contours. Mais pas que. La mise en scène, posée, toute en douceur, est particulièrement soignée. La particularité du film est d'avoir beaucoup de scènes en intérieur, pour un western c'est peu courant, mais vu l'ambition du récit, il ne pouvait en être autrement.

Pour la faire courte, je suis sorti de la séance très convaincu par ce western singulier d'à peine 1h20 qui en dit bien plus que certains autres de deux heures. Je n'ai pas creusé la filmo de Fred Zinnemann parce que j'avais été relativement déçu par Tant qu'il y aura des hommes; mon intérêt pour le bonhomme remonte en flèche. De là à me commencer un cycle, il n'y a qu'un pas que je vais allègrement franchir.

[Scalp]

C’est son seul très bon film. Et j'adore ce film, 1h20 sans bout de gras, un cinéma qui n’existe plus.

[Alegas]

Pour rebondir sur ta dernière phrase, un challenge Zinnemann serait super intéressant : au-delà de ses 2-3 films les plus connus/réputés, j'ai l'impression qu'il y a plein de choses à découvrir, comment en ont témoignées mes visions récentes de Acte de violence et C'étaient des hommes.

[osorojo]

C’est son seul très bon film. Et j'adore ce film, 1h20 sans bout de gras, un cinéma qui n’existe plus.

T'en as vu beaucoup ?

Pour rebondir sur ta dernière phrase, un challenge Zinnemann serait super intéressant : au-delà de ses 2-3 films les plus connus/réputés, j'ai l'impression qu'il y a plein de choses à découvrir, comment en ont témoignées mes visions récentes de Acte de violence et C'étaient des hommes.

J'vais en tenter au moins un autre bientôt.

[Scalp]

7 ou 8 et bof dans l’ensemble.

[Mark Chopper]

un challenge Zinnemann serait super intéressant.

Un quoi ?

[osorojo]

Ue j'ai préféré ne pas relever, plus jamais on ne m'y reprendra :]