[Alegas] Mes Critiques en 2025

[Alegas]

BILAN AVRIL 2025

Films vus :

125 : Les Bronzés 3 : Amis pour la vie, Patrice Leconte, 2006, DVD VF : 3/10
126 : A knight's tale, Brian Helgeland, 2001, TV VOST : 7/10
127 : Bones and all, Luca Guadagnino, 2022, TV VOST : 6/10
128 : The Circle, James Ponsoldt, 2017, TV VOST : 1/10
129 : Espion, lève-toi, Yves Boisset, 1982, TV VF : 5,5/10
130 : They came together, David Wain, 2014, TV VOST : 6,5/10
131 : Requiem for a dream, Darren Aronofsky, 2000, Ciné VOST : 9/10
132 : In a lonely place, Nicholas Ray, 1950, Ciné VOST : 7,5/10
133 : Cat people, Jacques Tourneur, 1942, DVD VOST : 6/10
134 : Fantômas, André Hunebelle, 1964, TV VF : 5/10
135 : Caprice, Emmanuel Mouret, 2015, TV VF : 5/10
136 : La captive, Chantal Akerman, 2000, TV VF : 1/10
137 : Juliette ou la clef des songes, Marcel Carné, 1951, DVD VF : 7/10
138 : Chinese box, Wayne Wang, 1997, DVD VOST : 5/10
139 : Chicken Run, Peter Lord & Nick Park, 2000, Ciné VF : 10/10
140 : Mission : Impossible, Brian De Palma, 1996, Blu-Ray VOST : 7/10
141 : La classe de neige, Claude Miller, 1998, TV VF : 6,5/10
142 : Tropic Thunder, Ben Stiller, 2008, Blu-Ray VOST : 7,5/10
143 : L'air de Paris, Marcel Carné, 1954, Blu-Ray VF : 7/10
144 : Sorry we missed you, Ken Loach, 2019, TV VOST : 6,5/10
145 : Grand central, Rebecca Zlotowski, 2013, TV VF : 3/10
146 : Fantômas se déchaîne, André Hunebelle, 1965, TV VF : 5,5/10
147 : Locked, David Yarovesky, 2025, Ciné VOST : 4/10
148 : Step brothers, Adam McKay, 2008, Blu-Ray VOST : 7/10
149 : Fantômas contre Scotland Yard, André Hunebelle, 1967, TV VF : 4,5/10
150 : Lahn Mah, Pat Boonnitipat, 2024, Ciné VOST : 7/10
151 : Mission : Impossible 2, John Woo, 2000, UHD VOST : 6/10
152 : Sinners, Ryan Coogler, 2025, Ciné VOST : 7,5/10
153 : Kill me please, Olias Barco, 2010, Truc VF : 2/10
154 : Lara Croft : Tomb Raider, Simon West, 2001, TV VOST : 1/10
155 : La Boum, Claude Pinoteau, 1980, TV VF : 5/10
156 : Hellraiser : Hellseeker, Rick Bota, 2002, Truc VOST : 1,5/10
157 : Lara Croft : Tomb Raider - The Cradle of life, Jan de Bont, 2003, TV VOST : 0,5/10
158 : Mr. Arkadin, Orson Welles, 1955, TV VOST : 6,5/10
159 : Mission : Impossible III, J.J. Abrams, 2006, Blu-Ray VOST : 6,5/10
160 : The Legend of Ochi, Isaiah Saxon, 2025, Ciné VOST : 6/10
161 : The General, John Boorman, 1998, DVD VOST : 7/10
162 : The Order, Justin Kurzel, 2024, TV VOST : 6,5/10
163 : Flight Risk, Mel Gibson, 2025, Truc VOST : 3/10
164 : The Ipcress file, Sidney J. Furie, 1965, TV VOST : 6,5/10
165 : Mission : Impossible - Ghost Protocol, Brad Bird, 2011, Blu-Ray VOST : 8/10
166 : Small things like these, Tim Mielants, 2024, Ciné VOST : 6/10
167 : Hellraiser : Deader, Rick Bota, 2005, Truc VOST : 0/10


Découverte du mois :




Autres découvertes marquantes :

[Alegas]

Kill me please de Olias Barco
(2010)

Un film que j’ai lancé plus pour le casting qu’autre chose (enfin surtout une personne en particulier ), car bon on parle quand même du réal de Snowboarder, autant dire que ça ne vend pas du rêve. On a donc ici un petit projet indé belge avec une distribution assez étonnante puisqu’on a plusieurs acteurs belges connus de l’époque : Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners, Virginie Efira, côté français on a même Philippe Nahon dans un petit rôle, et ce casting est clairement le seul point du film qui permet de le vendre car pour le reste on sent la toute petite production faite à l’arrache, peut-être même un peu trop. J’ai pas réussi à trouver le budget du film, mais j’imagine qu’il est vraiment très bas, assez bas pour justifier un pitch qui permet de tourner toute l’action dans un petit manoir et ses environs, avec une poignée d’acteurs, peu de péripéties à l’écran, et une mise en scène qui se la joue caméra à l’épaule, pas loin du found footage/documenteur, le tout en noir et blanc bien dégueulasse, genre photo qui n'a pas le temps d'être travaillée.

Ce côté fauché jusque dans la fabrication a tendance à souvent pénaliser le métrage : on sent la majorité des scènes improvisées sur le tas, il n’y a pas vraiment de cohérence qui ressort de l’ensemble, toute la dernière partie est un gros bordel sans nom, et surtout je serais bien en peine de dire ce que le film cherche à raconter réellement derrière son côté farce. C’est con car les premières minutes sont réellement intrigantes, avec cette promesse de voir les coulisses d’un établissement où un docteur permet aux suicidaires de mourir dignement, et où rien ne se passe réellement comme prévu, mais rapidement on capte que le réal n’a pas grand chose à raconter passées quelques séquences qui donnent le début d’un sourire (le mec qui veut absolument crever dans une fusillade et tout le monde se fait tirer dessus sauf lui). Vu que la comparaison est assez inévitable, on est loin, très loin de C’est arrivé près de chez vous, et pourtant je ne suis pas forcément un grand fan de ce dernier, mais lui au moins arrivait à créer quelque chose qui tienne sur la durée, ce Kill me please c’est clairement une idée qui aurait dû en rester à un stade de court-métrage. Bref, c’est pas très drôle et donc bien pénible alors que ça dure une heure et demie, autant dire que c’est très vite oublié pour ma part.

2/10

[Alegas]

La Boum de Claude Pinoteau
(1980)

A la base c’est un film que je n’avais pas prévu de voir vu que ça ne m’intéressait guère, mais la vision de quelques Pinoteau (notamment Le Silencieux que je range aisément parmi mes films français 70's préférés) m’a rendu curieux de voir le réal sur du teen movie à la française, qu'importe si la qualité n’est pas forcément la même. Pour le coup, j’ai pas vraiment eu l’impression de voir un film du même réal, là où Le Silencieux peut souvent faire penser à du Costa Gavras grande période, j’ai trouvé La Boum particulièrement quelconque formellement, genre ça pourrait être réalisé par un nobody qu’on y verrait que du feu. Alors certes, le sujet ne se prête guère à de la démonstration de mise en scène, mais rien que dans la façon de filmer Paris j’ai eu le sentiment que n’importe qui aurait pu faire le même travail tant tout est fonctionnel et peu inspiré.

Bon par contre j’avoue que le métrage m’a surpris du côté du script, car après toutes ces années à entendre parler du film je pensais que ça allait vraiment se concentrer sur des histoires d’amour adolescentes, alors qu’au final c’est vraiment la famille dans son ensemble qui est l’héroïne du récit, les parents (Brasseur/Fossey) et leur relation houleuse inclus. Du coup, il y a un côté tranche de vie familiale qui fonctionne à mon sens, bien plus que les amourettes de Sophie Marceau dont je me suis rapidement désintéressé. Si on ajoute en plus le fait que le film est un sacré témoignage de son époque (pas toujours pour le meilleur d’ailleurs, en témoigne le fait que les gamines semblent toutes attirées par des quarantenaires ), avec le Paris des années 80, le rappel d’un temps où les jeunes n’avaient pas de téléphones portables et internet pour communiquer entre eux, les scènes qui sentent le vécu (les parents qui attendent comme des cons en bas de l’immeuble ), la bobine possède un charme indéniable. Il faut bien cela pour contrebalancer un film qui est clairement trop long pour ce qu’il raconte, et formellement anecdotique.

5/10

[Mark Chopper]

La forme, dans le cinéma français des 80's, n'est-elle pas télévisuelle 99 % du temps ?

[Alegas]

99% tu y vas un peu fort. Ce n'est certes pas la meilleure décennie de notre ciné national, mais on y trouve quand même de belles choses formellement : chez Annaud, Carax, Resnais, Besson, Tavernier, Leconte, Blier, Lelouch, etc...
Même Pinoteau fera mieux quelques années plus tard avec La 7ème cible, pas nécessairement un grand film mais qui contient quelques scènes visuellement bien foutues.

Après, tu touches quelque chose de vrai avec ta question : je pense effectivement que l'arrivée de la télévision et ses contraintes techniques/budgétaires ont donné aux spectateurs de l'époque une certaine habitude de simplicité visuelle que le cinéma a, depuis, reproduit. Pourquoi faire formellement plus compliqué/élaboré quand le spectateur lambda semble pouvoir se contenter de productions à la mise en scène fonctionnelle ?

[Alegas]

Lara Croft : Tomb Raider - The Cradle of life (Lara Croft : Tomb Raider - Le berceau de la vie) de Jan de Bont
(2003)

Second volet que je découvre pour le coup, déjà à l’époque j’avais évité le film en salle, sentant la grosse douille , et effectivement ça se confirme. J’étais vraiment sceptique sur l’idée qu’on pouvait faire pire que le premier qui atteignait déjà un sacré level de daube, mais il ne faut jamais sous-estimer Hollywood sur ce point , et même si ça se joue à pas grand chose c’est effectivement un spectacle encore plus con et nul que le précédent. Je vais pas refaire ma critique du premier film, on est à peu près dans le même délire avec une adaptation qui ne reprend pas les jeux littéralement mais qui adapte plus le concept qu’autre chose, sauf que là on trahit pas mal l’essence de la franchise en ayant finalement très peu de scènes avec Lara seule, et en lui filant un acolyte en la personne de Gerard Butler.

On pourrait se dire que cette relation permettrait de challenger le personnage de Lara Croft, autant du côté de l’écriture que de l’action, mais en réalité ce n’est pas du tout le cas, et le fait d’avoir Butler est plus l’occasion pour le scénariste de poser un beau gosse au milieu de l’histoire, de multiplier les vannes nulles, et d’avoir une pseudo love story toute naze, Butler jouant une ancienne relation de Lara. Sans surprise, le script n’est qu’un prétexte pour avoir un tour du monde avec de l’action à chaque étape, et à la limite pourquoi pas, ça pourrait suffire si c’était bien fait, mais j’avoue que le dépaysement n’est pas vraiment au rendez-vous, surtout lorsque ça se voit comme le nez au milieu de la figure que toute la partie en Chine (hors HK) est tournée au Royaume-Uni . Quand à l’action, c’est compliqué, et après la mauvaise idée de recruter Simon West pour le premier film, on a donc ici la mauvaise idée numéro deux avec Jan de Bont qui a décidé de flinguer sa carrière pour de bon en réalisant son pire film (ce qui n’est pas un mince exploit quand on a signé Speed 2 ).

Incroyable qu’en l’espace d’une décennie, de Bont soit passé du premier Speed à ça, d’un classique du film d’action 90’s à un immondice absolu. C’est simple : la moindre scène d’action est torchée n’importe comment, et dès qu’il s’agirait de mettre en valeur une cascade spectaculaire, comme un passage en wingsuit après avoir sauté d’un immeuble de Hong Kong, c’est filmé de la façon la plus naze possible, genre plan en hélico de très loin, avec zéro ressenti de vitesse, de hauteur ou de distance . Non vraiment formellement c’est une catastrophe, et les CG très limites n’arrangent pas les choses (on parle pourtant d’un film à quasiment 100 millions, c’était énorme pour une adaptation JV de l'époque), en témoigne tout le climax final à base de créatures et décors numériques qui n’est pas loin de filer un cancer des yeux .

Côté écriture, c’est vraiment du gros nanar de luxe avec un paquet d’éléments involontairement drôles, genre la romance qui se voudrait tragique, les guerriers africains qui se font tuer en deux secondes , la moto sur la grande muraille de Chine (évidemment en CG), mais à côté de ça le film semble assumer un aspect particulièrement déviant, à l’image de cette scène surréaliste où Lara doit remonter vite à la surface de l’océan, et choisit comme solution d’attirer un requin avec son sang, de lui puncher la face, puis de s’accrocher à son aileron alors que le requin remonte . Gros gros moment de WTF, j’ai halluciné devant cette séquence . Sinon, côté casting, Ciaran Hinds en bad guy semble se demander ce qu’il fout là, et on a Simon Yam qui a un petit rôle. Tout ça donne un film particulièrement indéfendable, et qui rappelle que les blockbusters, déjà dans les années 2000, ce n’était pas toujours la joie. Et pour info, si je ne mets pas 0, c’est vraiment juste pour la scène du requin.

0,5/10

[Mark Chopper]

Je ne veux pas t'inquiéter, mais ton topic commence à ressembler à celui de Scalp.

[Alegas]

Ça va, j'ai aussi le droit à mes périodes de 0 et 1.
Surtout que j'ai pas l'impression de les donner à des classiques non plus.

[Alegas]

Mr. Arkadin (Dossier secret) de Orson Welles
(1955)

Voilà un film assez curieux (et peu connu) de la part de Welles, et pour cause : on a souvent l’impression de voir une sorte de relecture de Citizen Kane, 14 ans après ce dernier, comme si le réalisateur avait besoin de revenir sur sa fulgurante première œuvre et y apporter une nouvelle vision. Le film a apparemment plusieurs versions, de mon côté j’ai vu le cut européen qui est, à priori, considéré comme le plus abouti, notamment parce qu’il conserve toute une structure en flashbacks qui a été complètement abandonnée pour l’exploitation américaine. Dès le début, le récit ne ménage pas le spectateur, avec un flashback (la scène à Munich) incorporé dans un autre (l’avion) qui brouille les repères temporels, puis vient le récit principal qui va tourner autour d’une figure énigmatique, Arkadin, joué par Welles, richissime être au passé très flou sur lequel il va falloir faire la lumière. A partir de là, la filiation avec Citizen Kane est évidente, d’autant que le héros va lui aussi aller d’une piste à l’autre dans son enquête, mais il y a clairement une volonté de Welles de partir vers autre chose, notamment dans le dernier tiers.

Le script cherche une forme d’efficacité assez étonnante en mettant rapidement à l’écart tout ce qui pourrait venir gêner le rythme, cela se fait forcément au détriment de quelques éléments, et c’est notamment le personnage principal qui en souffre, puisqu’il est réduit à finalement peu de choses. On a un peu du mal à comprendre ses motivations dans cette histoire (l’amour ? l’argent ? la renommée ? ou simplement la volonté de découvrir qui est réellement cet homme ?), et si en plus on ajoute le fait qu’il est incarné par un acteur pas toujours très convaincant (un mec apparemment repéré par Welles à l’époque, mais qui n’aura jamais de carrière digne de ce nom), ça fait que le spectateur est un peu obligé de suivre une coquille vide tout le long du récit . Néanmoins, le film tire clairement sa force de l’aura créée autour d’Arkadin, et sur ce point Welles met les petits plats dans les grands, d’une part avec une prestation comme lui seul sait les faire (dès sa première scène, le mec a une présence monstrueuse), mais aussi avec un gros boulot de mise en scène.

Sur ce point, le film me paraît souvent avant-gardiste, avec une réalisation qui est une anomalie au sein du cinéma des années 50, on a un peu l’impression de voir une continuité de Citizen Kane, avec un gros boulot sur les focales et la profondeur de champ, mais en rejetant complètement le classicisme hollywoodien, et en trouvant une modernité 60’s avant l’heure, avec une caméra souvent mobile (ce premier plan sur le visage de Welles alors qu’il enlève son masque) et montage très découpé et chaotique. Autant dire qu’en une dizaine d’années, Welles avait considérablement fait évoluer sa mise en scène vers quelque chose de nettement plus expérimental, et en ce sens ce film me paraît être le chaînon manquant entre Citizen Kane et Le Procès. Le film a beau avoir quelques défauts évidents, entre l’enquête qui s’enlise sur la dernière demi-heure, ou les personnages (hors Arkadin) trop creux pour réellement convaincre (le final avec la relation père/fille, je n’y crois pas ), je les pardonne au moins en partie, car j’ai vraiment le sentiment que ce film est surtout un moyen pour Welles d’exorciser sa malédiction (le mec a livré son chef-d’œuvre a 26 ans et ne l’égalera jamais sur le reste de sa carrière) tout en se cherchant formellement, et en ce sens, le film est assez fascinant. Bref, c’est clairement à voir pour les fans de Welles, le reste risque malheureusement d’être laissé sur le bas-côté.

6,5/10

[Mark Chopper]

Ça va, j'ai aussi le droit à mes périodes de 0 et 1.
Surtout que j'ai pas l'impression de les donner à des classiques non plus.

En fait je ne comprends pas pourquoi tu mates ça

Comme Scalp

[Alegas]

Pour les Tomb Raider, Madame a refait les trois premiers jeux plus tôt dans l'année, et étais donc curieuse de voir les adaptations.
Et j'aimais bien l'idée que j'allais pouvoir compléter la filmo de De Bont.

[lvri]

Y'a un peu de Pabel aussi ici... "C'est la faute à madame"

[Alegas]

[Mark Chopper]

Il va la tenir responsable quand ils materont Hantise.

(Je ne sais même plus si je l'ai vu)

[Val]

Vu une partie sur Canal à l'époque, ça avait l'air pas mal pour des yeux de 7/8 ans.