[Alegas] Mes Critiques en 2025

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Kakemono » Sam 17 Mai 2025, 09:34

Petit hasard puisque je l'ai vu cette semaine justement. Et oui je suis raccord avec toi, ca rate a peu près tout ce que ca entreprend. J'avais bien aimé la collaboration Lartigau / Chabat sur Prête-moi ta main, mais là j'ai su que j'allais souffrir dés que Blanche Gardin a commencé a parler avec son horrible accent. :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Sam 17 Mai 2025, 16:25

Oui effectivement je garde un souvenir sympathique de Prête-moi ta main, non pas que c'était une grande comédie, mais ça faisait le job, et le duo Chabat/Gainsbourg marchait bien. Avec celui-là, c'est vraiment pas le même niveau qualitatif.
Et j'ai complètement zappé de parler de l'accent de Blanche Gardin ! J'ai tout simplement pas compris pourquoi elle parlait comme ça alors que ça ne sert strictement à rien. :eheh:
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Dortoir des grandes - 5,5/10

Messagepar Alegas » Sam 17 Mai 2025, 16:48

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Dortoir des grandes de Henri Decoin
(1953)


Quatrième film que je découvre de Decoin, et autant je suis très fan de son Non coupable, autant j’avoue que tout ce que j’ai découvert à côté jusqu’ici ne m’a pas spécialement convaincu, ce film compris. Après, avec celui-ci, je n’ai clairement pas lancé l’un de ses plus réputés, et je pense que sans son casting prestigieux ce serait un film encore moins connu qu’il ne l’est aujourd’hui. On est ici en face d’un petit film d’enquête assez léger, où un inspecteur de police jeune et beau gosse est sur sa première affaire, à savoir le meurtre d’une résidente d’un couvent pour jeunes femmes, autant dire qu’on est pas spécialement dans quelque chose de complètement premier degré, et c’est annoncé dès le début avec le fait que le héros est rapidement courtisé par la majorité des résidentes qui sont pourtant des suspectes.

Comme dit plus haut, on a un joli casting : Jean Marais en lead, Louis de Funès dans un petit rôle (ce qui permet d’avoir, dix ans avant Fantômas, le duo Juve/Fandor à l’écran), et surtout un joli casting féminin avec, excusez du peu, Jeanne Moreau, Françoise Arnoul et une certaine Dany Carrel dans son premier rôle :love: . Et heureusement qu’il y a cette distribution, car l’enquête décrite à l’écran n’est pas fofolle, on peut même dire que c’est très mou dans l’ensemble, avec très peu de péripéties, des pistes assez évidentes (le twist peut être deviné assez aisément grâce à un plan précis) et des séquences attendues (le rassemblement final à la Agatha Christie). Ce qui me choque surtout, c’est le fait que Decoin exploite finalement assez peu la sensualité qui pourrait créer l'ambiguïté dans les rapports entre personnages : pendant le début du film je me disais qu’on allait avoir un héros sans cesse partagé entre son envie de batifoler (parce que bon, faut voir les nanas qu’il a en face de lui, d’autant qu’elles sont peu farouches :chut: ) et son devoir de mener son enquête à bien, et c’est finalement très vite évacué dans le récit, et c’est à mon sens ce qui rend l’ensemble très plat. Après, ça se suit sans qu’on s’emmerde trop, mais j’avoue que je m’attendais à quelque chose de mieux mené.


5,5/10
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Sting - 4/10

Messagepar Alegas » Sam 17 Mai 2025, 21:47

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Sting de Kiah Roache-Turner
(2024)


Les araignées semblent avoir le vent en poupe du côté de l’horreur en ce moment, et donc après Vermines on a ce petit film australien sorti de nulle part avec des saloperies à huit pattes. La filiation avec les deux films est d’autant plus évidente qu’il y a à peu près le même concept avec les habitants d’un immeuble coincé dans leur habitat, et la variation va plus se trouver du côté du traitement de l’araignée, puisqu’ici c’est juste une seule bestiole, et qui est en réalité un alien issue d’une météorite. Une idée un peu étrange car bon, de la part d’un film d’un pays où les araignées pullulent en masse, je me disais que ça allait jouer justement sur ça, alors qu’en fait pas du tout, et d’ailleurs à vérifier mais j’ai même l’impression que le film ne se déroule pas du tout en Australie, puisqu’il m’a semblé voir un flic avec la mention NYC dans son dos, bref c’est bizarre :? . Mais finalement, le plus gros souci de cette araignée alien, c’est qu’on y croit pas des masses. L'élément est beaucoup trop fantastique, le lien avec la gamine qui la recueille ne marche absolument pas, et comme souvent dans ce genre de film on a le monstre qui devient trop gros trop vite, ça ne nous laisse pas apprécier une certaine montée en puissance. Si on ajoute à cela le fait que les CG soient un peu limites et donc qu’on ne croie pas vraiment à cette araignée hors-normes, autant dire que c’est un peu tout le film qui s’écroule de lui-même.

C’est dommage car on sent une envie de bien faire, surtout côté mise en scène où c’est clairement sans influence Sam Raimi avec des mouvements de caméra rapides et élégants, mais à côté de ça faut se taper une écriture pas ouf où les personnages ont beaucoup de mal à exister, où on échappe à l’araignée un peu trop facilement via des énormes ventilations, et où ça hésite trop dans le ton à donner (il y a de l’humour, et il ne fonctionne pas). Et puis surtout, pour un film d’horreur, ça ne crée jamais le moindre frisson, même pour un arachnophobe puissance mille comme moi, c’est dire à quel point ça loupe le coche de l’épouvante :evil: . Du film, je retiens surtout deux scènes : le début avec la vieille qui a Alzheimer, qui permet de créer une introduction intrigante, et la séquence avec l’ado qui a le casque sur les oreilles pendant que sa famille se fait capturer par le monstre, le reste est malheureusement beaucoup trop anecdotique. Je veux pas trop sanctionner le film car encore une fois on sent de la bonne volonté derrière, mais c’est vite oublié, et ça souffre beaucoup de la comparaison avec Vermines qui est meilleur à tous les niveaux.


4/10
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Antoinette dans les Cévennes - 7/10

Messagepar Alegas » Dim 18 Mai 2025, 14:31

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Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal
(2020)


Jolie surprise que voilà, c’est clairement un film qui a dépassé mes attentes étant donné que je l’ai lancé sur le simple nom de Laure Calamy et que je me souviens qu’il y avait eu un petit buzz positif à sa sortie. Le pitch est pourtant pas ce qu’il y a de plus engageant, mais ça marche super bien en réalité, avec cette prof qui n’a que son amant marié en guise de repère dans sa vie, et qui décide de le suivre sans qu’il ne le sache, alors qu’il s’est dans dans une randonnée avec sa femme et sa fille dans le sud de la France. Elle se retrouve un peu malgré elle avec un âne pour seul compagnon, et concrètement une bonne partie du film c’est juste elle et l’animal en pleine nature. Alors forcément, au début, on ne sait pas trop vers où ça nous mène, mais dès que la randonnée commence on pige qu’on va avoir tout un chemin psychologique qui va être parcouru par l’héroïne, aidée par sa solitude et son compagnon mutique.

Il y a dans ce film une efficacité évidente qui fait qu’on a un récit sans bouts de gras et qui va toujours à l’essentiel, et ça rend le parcours de l’héroïne très crédible, tant narrativement qu’émotionnellement (dès qu’elle s’adresse à Patrick, on sent que c’est toutes ses angoisses et doutes qui ressortent). Ça donne du coup un film à la fois très touchant (les dernières minutes), drôle (les retrouvailles avec l’amant) et dépaysant (ça donne envie d’aller faire un tour dans les Cévennes), et dont la réussite doit beaucoup à Laure Calamy qui porte le film sur ses épaules. C’était déjà une actrice pour laquelle j’avais de l’estime depuis que je l’avais vu dans L’origine du mal, mais là je la trouve carrément exceptionnelle étant donné que le rôle est beaucoup moins évident qu’il n’en a l’air, et elle dégage ce qu’il faut de naturel et d’extravagance pour que ça marche complètement : pour le coup, elle n’a pas volé son César. Si je devais trouver une limite sur le film, ce serait du côté de la forme où ça se contente très souvent de faire dans le fonctionnel et de ne rien faire de plus, mais au moins ça a le mérite d’être réalisé de manière à ce que la forme ne plombe pas le contenu. Tout ça donne un chouette petit feel-good movie qui, je pense, pourrait même se revoir avec beaucoup de plaisir.


7/10
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Annie colère - 7,5/10

Messagepar Alegas » Dim 18 Mai 2025, 22:01

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Annie colère de Blandine Lenoir
(2022)


Le hasard a fait que j’ai découvert ce film quelques semaines après ma vision de L'événement, et clairement les deux bobines pourraient faire l’objet d’un pertinent double-programme, puisqu’ils évoquent, chacun à leur façon, l’avortement des femmes françaises avant que cela ne soit permis par la loi. Concernant le film d’Audrey Diwan, on était dans quelque chose de l’ordre du thriller, voire carrément du film d’horreur par moments, mais ici on a plutôt le versant positif du sujet, à savoir la façon dont des groupes de femmes et de médecins se sont formés pour permettre à toutes, moralement et financièrement, de se faire avorter avec une méthode quasiment sans douleurs. Autant dire que malgré le fait que c’est une bobine qui rappelle constamment tout le chemin parcouru en quelques décennies, c’est aussi et surtout un film qui fait du bien. J’étais d’ailleurs étonné car je ne m’attendais pas du tout à un tel traitement : pendant une bonne partie du film j’attendais le moment qui allait tout bouleverser, mais il n’arrive jamais, et c’est un récit qui est juste éprouvant au tout début avec les récits d’avortements face caméra.

Pour le reste, sans aller jusqu’à dire que c’est une histoire où tout se passe bien, c’est davantage le récit d’une condition féminine qui a dû se prendre en main, et qui voulait tout faire pour permettre aux générations suivantes de ne pas connaître les mêmes situations. Un film plein d’espoir donc, bourré d’ondes positives, et qui met très bien en valeur tout un combat (tout en montrant bien les nuances, notamment du côté médical), celui de l’avortement évidemment, mais aussi plus globalement celui des droits des femmes. Si le métrage est surtout vécu à travers les yeux d’une personne, dont la condition sociale va grandement évoluer d’un bout à l’autre (de même que ses relations avec son mari et sa fille), ça se veut aussi être un film sur la communauté, et à ce titre un monologue en fin de film vient mettre en lumière tout l’apport bénéfique qu’on eut ces groupes à l’époque, avec ces femmes qui ont pu apercevoir un monde où tout était possibles pour elles. Sans surprise, Laure Calamy est à son aise dans ce type de rôle, et le reste du casting féminin assure lui aussi. Si je devais trouver un défaut, ce serait peut-être le fait qu’on ne saisit pas vraiment durant le film sur combien de temps ça se déroule, mais ce n’est pas plu gênant que ça. Un film important, très humain et qui fait du bien, alors que le sujet aurait pu donner quelque chose de trop solennel.


7,5/10
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Affreux, sales et méchants - 5/10

Messagepar Alegas » Mar 20 Mai 2025, 18:03

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Brutti, sporchi e cattivi (Affreux, sales et méchants) de Ettore Scola
(1976)


Second film du réalisateur que je découvre, et pour le coup c’est une sacrée déception compte tenu de la réputation du film au sein de la filmographie de Scola. Pour le coup, c’est pas tant que j’ai l’impression d’être passé à côté du film, c’est surtout que j’ai le sentiment que je ne suis absolument pas le public ciblé par l’humour du film, car bon c’est censé être une comédie, mais ça m’a arraché au mieux quelques sourires en cours de visionnage, et pas plus. Le pitch et son contexte sont plutôt originaux pour le coup : on est dans le Rome des années 70, avec tout un quartier qui est littéralement un bidonville installé sur une des hauteurs de la ville, et on va suivre une famille qui vit à quinze dans une minuscule maisonnette. On pourrait parler de famille dysfonctionnelle, mais le mot serait trop faible, car c’est littéralement une famille de cinglés, menés par un patriarche qui se vante d’avoir reçu un million de l’assurance après avoir perdu l’usage d’un œil, mais qui fait tout pour ne pas en faire profiter sa famille, au point de cacher constamment le magot, et de dormir avec un fusil chargé près de l'oreiller.

Dans la galerie de personnages, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre : le père va jusqu’à tirer sur un membre de sa famille et ramène une prostituée dans le lit conjugal alors que sa femme y dort, le fils travesti, qu'on traite d'enculé dès que c'est possible, se tape sa belle-sœur à la première occasion, les enfants sont enfermés dans une cage la journée histoire qu’ils se tiennent tranquilles, et globalement tout le monde veut faire la peau au patriarche pour son fric, sa propre mère incluse. Si on ajoute à ça le fait que le film contient un paquet de scènes dérangeantes, je pense notamment à tout ce qui touche à la vision de la femme, autant dire que je ne trouve pas vraiment qu’il y a matière à se marrer. Car bon, je suis le premier à accepter qu’un film soit le produit de son époque, défauts compris, mais là on parle de quatre ou cinq viols dans le film, et à chaque fois les victimes finissent par dire “ok tout va bien, le mec a le droit et j’accepte ma condition de salope”, même quand c’est le père qui baise sa belle-fille dans les chiottes :roll: … C’est chaud quoi :evil: . Car mine de rien, le film choisit vraiment de se marrer sur tout un contexte misérabiliste au possible, tout en forçant le trait avec absolument aucun personnage auquel on peut se rattacher ou s’identifier.

Alors ok, il y a parfois du comique de situation qui fonctionne, ou quelques répliques qui font mouche, mais globalement j’ai vraiment eu le sentiment de regarder un film qui veut trop en faire dans la représentation satirique d’un contexte social glauque à souhait, et que ce dernier prend le pas sur la trame humoristique. C’est d’autant plus vrai que le film n’a finalement que peu à raconter : il faut presque une heure pour que le récit commence enfin avec la disparition de l’argent, et donc on a quasiment une moitié de film qui est juste une présentation du cadre de vie et du quotidien. Peut-être que la pilule serait mieux passée avec un film moins long (je le pense d’autant plus que j’ai trouvé la seconde heure nettement plus digeste), mais en l’état ça pénalise clairement l’ensemble. Après, s’il y a bien un truc que je ne peux pas reprocher au film, c’est sa liberté de ton (le film mérite bien son titre), on sent que ça ne prend pas de gants, que ça ose tout, mais c’est pas pour ça que ça donne forcément un bon résultat. Sinon, j’avoue que le Prix de la mise en scène à l’époque pour ce film m’étonne, il y a bien toujours cette maîtrise de Scola dès qu’il s’agit de faire des plans-séquences dans des lieux confinés, mais pour le reste j’ai pas trouvé le film si remarquable que ça formellement. Bref, autant Une journée particulière m’avait complètement convaincu, autant là c’est la douche froide.


5/10
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Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion ? - 5/10

Messagepar Alegas » Mer 21 Mai 2025, 21:01

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Airplane II : The sequel (Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion ?) de Ken Finkleman
(1982)


Je n’avais pas de grands espoirs sur cette suite mais c’est finalement un peu mieux que ce que j’imaginais, même si les limites sont là. Car bon, on parle quand même d’une suite faite sans les ZAZ, parce que Paramount a apparemment préféré confier la réalisation et l’écriture au scénarister de Grease 2, grosse idée de génie donc :eheh: . Concrètement, plus qu’une suite, on dirait plutôt un simili remake de l’original, tant c’est exactement la même chose, mais dans un contexte futuriste avec une navette/avion qui doit aller sur la Lune. Du coup, dès le départ, le film n’est pas très engageant, et ça l’est d’autant plus que le côté répétitif ne se ressent pas que dans l’histoire : ça va aussi aller chercher du côté des gags.

C’est bien le point qui m’a particulièrement choqué sur cette suite : on retrouve quasiment tous les gros gags emblématiques du premier film réutilisés tels quel :shock: . Les gens qui se suicident dès qu’ils entendent le héros raconter son passé ? Check. Le gamin invité dans le cockpit ? Check. La meuf à qui on donne des baffes ? Check. Llyod Bridges qui gère la situation en tour de contrôle ? Check. Le pilote automatique pervers ? Check. Très franchement, il y a un peu l’impression de voir une suite qui a conscience qu’elle n’arrivera jamais à réitérer l'inventivité de l’original, et qui se contente de refaire ce qui a marqué le public. Alors forcément, les gags étant à la base très bons, ça fait que c’est un minimum drôle à regarder, mais ça se fait au prix d’un manque flagrant d’originalité. Du côté des nouveaux gags, c’est pas foufou, et dès que ça en trouve un bon ça le refait un paquet de fois pour bien niquer l’effet, en témoigne le délire avec les portiques de sécurité à l’aéroport. Bref, c’est mieux que ce que j’attendais car c’est pas nul à chier, mais franchement c’est un peu un film inutile, mieux vaut se contenter de la vision de l’original.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar lvri » Jeu 22 Mai 2025, 07:42

Certains passages me font mourir de rire dans ce second opus. La fuite de l'hôpital et la chanson The Love Boat, et surtout l'apparition de William Shatner, l'histoire de la tour, et le fait qu'il soit derrière une porte... :eheh:

Bon, ça vaut pas le premier, mais je l'aime bien ce second volet (sûrement parce que je l'ai découvert avant le premier, donc je pardonne ses répétitions)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar pabelbaba » Jeu 22 Mai 2025, 08:02

Je ne l'ai jamais vu en fait. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Jeu 22 Mai 2025, 08:14

J'ignorais son existence. Il passait à la télé ce truc ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Scalp » Jeu 22 Mai 2025, 08:17

Oui oui il passait.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar lvri » Jeu 22 Mai 2025, 08:18

Je pense qu'il était diffusé autant que son prédécesseur.
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Qui vive - 3,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 22 Mai 2025, 10:59

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Qui vive de Marianne Tardieu
(2014)


Un film pas terrible du tout, on dirait un peu La loi du marché avant l’heure, mais sans tout le dilemme moral et social qui rendait le film de Brizé un minimum intéressant. Le pitch est vraiment pas ouf, avec un mec des quartiers contraint de bosser dans la sécurité pour une grande surface, mais qui se fait emmerder par des jeunes de son quartier où c’est plutôt mal vu. De fil en aiguille, il va finir complice d’un casse qui va mal se passer, et… c’est tout. Ça ne raconte pas grand chose, et même du côté des personnages il n’y a pas vraiment quelque chose auquel se raccrocher, c’est vraiment écrit de façon extrêmement simpliste, en témoigne la pseudo love story avec Adèle qui ne sert strictement à rien, on pourrait l’enlever du film que ça serait du pareil au même.

Ça a beau durer 1H20, ça arrive quand même à être chiant à suivre, et ça doit beaucoup au fait que c’est un énième film français où on ne ressent absolument aucune ambition, que ce soit narrativement (on dirait un enchaînement de scénettes qui voudrait se la jouer tranche de vie) ou formellement (caméra à l’épaule, photographie ultra basique), d’ailleurs la réal n’a plus jamais tourné après ce premier film et j’ai envie de dire que ce n’est pas plus mal tant on ne ressent aucune personnalité dans son travail. Du casting on retient forcément que les deux têtes connues, à savoir Reda Kateb et Adèle, le premier est pas fou, pas aidé par un personnage pas écrit et qui se repose donc entièrement sur l’acteur qui tire la tronche, quant à Adèle comme je le disais plus haut elle a un personnage tout ce qu’il y a de plus fonctionnel et inutile, du coup je ne retiens que sa bouille adorable :love: . Sinon, petite surprise en ce qui me concerne : le film est tourné à Rennes dans plusieurs quartiers dans lesquels j’avais l’habitude de passer quand j’étais étudiant là-bas, et cet aspect m’a finalement plus intéressé que l’histoire qu’on tentait de me raconter.


3,5/10
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Rien à foutre - 5/10

Messagepar Alegas » Jeu 22 Mai 2025, 18:51

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Rien à foutre de Emmanuel Marre & Julie Lecoustre
(2022)


Film que j’avais loupé en salle parce que pas très engageant hormis la présence d’Adèle en lead, et à vrai dire c’est à peu près ce à quoi je m’attendais même s’il y a quand même quelques surprises. Pour le coup, je suis content d’avoir attendu car le fait de le découvrir en vidéo m’a permis au passage de me faire avant les courts-métrages du réalisateur, et donc de piger un peu son univers et son traitement. Chose qui n’est pas plus mal car si le film a les atours d’un énième drame français à petit budget et sans grande ambition formelle, c’est déjà autre chose du côté du récit, Emmanuel Marre semblant avoir un attrait particulier pour des personnages complètement paumés dans leur existence, et qui doivent retrouver un sens à leur vie. C’est donc grosso modo ce que raconte ce film, avec une héroïne hôtesse de l’air dans une compagnie low cost, qui n’a aucune attaches de par ses déplacements constants, et qui semble fuir un deuil qu’elle n’arrive pas à faire.

Du coup, malgré le fait qu’on a un personnage en apparence très superficiel (elle enchaîne les dates sans avenir sur Tinder, et son rêve est d’intégrer une compagnie de luxe qui lui permettrait de visiter Dubaï), on a finalement un approfondissement assez intéressant, qui permet d’aller au-delà de la surface, et d’avoir une protagoniste plutôt touchante alors que c’était vraiment pas gagné. Sans surprise, narrativement, c’est juste de la tranche de vie avec le quotidien de cette hôtesse de l’air, et même si le personnage est creusé au fil du temps il faut bien avouer que ça ne raconte pas grand chose. A la limite, c’est quelque chose que je pourrais pardonner si le film était court, mais là en l’occurence ça dure pas loin de deux heures, et c’est clairement trop long pour ce que ça a à raconter, j’ai particulièrement subi la seconde heure qui fait du surplace dans son propos (problème que le réal n’a absolument pas dans ses courts-métrages).

Alors heureusement, il y Adèle qui, après une carrière post-La vie d’Adèle pas folle (c’est peu de le dire), semble enfin trouver un personnage où elle trouve de l’intérêt à l’incarner (d’ailleurs elle-même dit en interview que ce film a été un cap à ses yeux), mais ça ne suffit pas pour créer de l’intérêt sur toute la longueur, à un moment on aimerait aussi que le film étoffe un peu plus sa narration et son discours. Visuellement, c’est assez curieux car j’ai l’impression que le film va volontairement dans quelque chose de très brut, avec une photo très naturaliste qui donne l’impression qu’il n’y a pas de chef opérateur, et une absence de maquillage sur les comédiens, mais ça donne parfois des trucs assez douteux, genre les passages en boîte de nuit où on ne voit quasiment rien, ou encore une scène post-sexe éclairée comme si la seule source lumineuse était la torche d’un smartphone, bref c’est parfois très moche. En l’état, c’est pas un film inintéressant, mais ça n’arrive clairement pas à me convaincre de bout en bout.


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