[Scalp] La Chute continue 2025

[Scalp]

5/10

Life of Crime de Daniel Schechter - 2013

Film complètement inconnu à ma connaissance alors que c'est une adaptation (encore) de Elmore Leonard et surtout que c'est un "prequel" de Jackie Brown, le film a mis 2 ans pour sortir en France et il a même fini DTV.
Alors on retrouve ici les personnages de Ordell et Louis (ainsi que Melanie), donc sur le papier ça fait plaisir mais on est loin d'être devant une réussite comme le Tarantino. Alors je pense que c'est surtout imputable au roman de base de Leonard, et en fait je m'étais jamais fait la réflexion avant mais Leonard c'est du Coen avant l'heure dans sa façon de faire vivre ses personnages et ici il y a donc ce coté Fargo dans le film (qu'on pouvait retrouver dans le Tarantino, mais Q s'était approprié le truc). C'est une histoire de kidnapping guère passionnante et je pense que sur le papier c'est pas ouf non plus, Leonard est un auteur que j'apprécie mais il reste quand même très inégal et ici en plus c'est une histoire qu'il a déjà un peu fait avec son personnage de Raylan Givens.
Mais le coté à la cool, le Detroit des 70's (quelle bande son) et puis le casting j'ai bien aimé malgré des idées un peu chelou, alors John Hawkes est un acteur que j'adore et ici il reprend le rôle de De Niro et le joue différemment il est clairement moins teubé apathique mais c'est pas gênant, par contre Mos Def en Ordell je suis pas convaincu alors j'ai rien contre Mos Def mais Sam Jackson en avait vraiment un super bad guy et on ressentait qu'il était dangereux, ici il est bien trop cool et on y croit pas. Dans le reste du casting on a Jennifer Aniston en femme kidnappée, bon elle ça se saurait si c'était une bonne actrice, Tim Robbins j'ai jamais été fan et Mark Boone Junior en nazi est le perso le plus marrant du film.
L'histoire peine à décoller, on a quelques petits passages dialogués qui font sourire (tous les passages chez Boone où on a tous son matériel nazi) mais ça peine à être captivant, le réal a du mal à trouver le bon ton et on sait pas trop si il fait un polar ou une comédie et du coup il choisit pas et fait pas grand chose et je vais juste mettre la moyenne car c'est les persos de Jackie Brown sinon clairement je mets 3 mais la nostalgie fait que j'ai pas envie d'être méchant.

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8/10

Akelarre de Pablo Agüero - 2020

J'y suis allé par curiosité et bonne pioche, j'ai trouvé que c'est un film très intéressant. Alors les trucs à base de sorcières et on peut élargir avec la sororité ça m'emmerde vite donc je partais pas confiant mais le contexte inquisition avec tous ces religieux ça peut être cool.
Ici le film a un gros avantage, la simplicité de son histoire et le film ne va pas se perdre en sous intrigue ou divagation et je vais encore mettre en avant la durée du film et oui on peut faire un film solide en 1h25.
Pays Basque en 1609, terre de tolérance, le pouvoir en place (l'église quoi) trouve que les femmes représentent un danger, et un juge (fanatique) débarque dans un petit village et va faire enfermer des jeunes femmes qui revenaient d'une fête nocturne, il veut les faire avouer un crime à la mode : la sorcellerie. Et pour ça on aura droit à un peu de torture, et là le film balance son idée, ces femmes (enfin surtout une qui mène le truc; super Amaia Aberasturi qui dégage vraiment quelque chose de puissant, elle est solaire et vole les scènes) vont aller dans le sens des autorités car de toute façon quoiqu'il arrive elles sont coupables, elles vont donc devenir ces sorcières et là ça va donner des très grandes scènes. Porté par leur solidarité et leur amitié, ces femmes vont se dresser contre le pouvoir forcément patriarcal et misogyne (sans que ça fasse film qui surfe sur la mode).
On va ainsi avoir une scène avec le juge (je connais pas l'acteur mais il est vraiment bon) et la meneuse, une sorte de duel verbal où elle va petit à petit prendre les rênes de la conversation avec un homme qui va petit à petit perdre la raison et céder à ses fantasmes refoulés, on se demande même jusqu'où il va tomber dans la luxure, il y a une vrai tension lors de cette scène, de même dans le final et clairement c'est du Cinéma.
Et si le film m'a captivé c'est que je voulais vraiment savoir comment ça allait terminer (en gros comment retarder l'échéance, car très vite la finalité ne fait aucun doute) et jusqu'où ça pouvait aller, c'est pas cette merde de Portrait de la Jeune Fille en Feu (dont le film a évidemment des points de comparaison).
Le film est classe visuellement, entre les scènes en forêt et les scènes nocturnes on a une vraie dimension onirique (voir féérique) avec des clairs obscures somptueux, et on a des scènes de danse avec une beauté des corps en symbiose avec la nature, alors je connais pas le réalisateur mais si tous ses films ont cette gueule, c'est un tout bon.
Un film intense, puissant, sensuel et prenant, belle surprise.

"Rien n'est plus dangereux qu'une femme qui danse"

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0/10

The Girl on a Motorcycle de Jack Cardiff - 1968

Ca c'est mauvaise pioche, la même année le grand chef op Jack Cardiff a donc réalisé 2 films très très très différent, le premier Dernier Train pour Katangwa est un bon petit film de mercenaires (à la réputation abusée mais ça reste cool) et donc ce truc complètement WTF dont il signe aussi la photo et c'est clairement un de ses pires travails ever, pourtant le mec était clairement un des meilleurs chef op de son époque.
Alors le film est classé comme film érotique, je cherche encore pourquoi, alors on voit le cul et la poitrine de Marianne Faithfull mais ça s'arrête là (même si tout le film tourne finalement autour du sexe et du désir). Alors "l'histoire" c'est Marianne qui prend sa moto juste vêtue de sa combinaison de cuir (elle porte rien dessous) et elle part rejoindre son amant (Alain Delon qui se demande clairement ce qu'il fout là) et à travers le voyage on va partir dans les pensées, émois et rêves de cette femme. Et là on part sur du psychédélique et autres conneries dans le genre, que c'est moche alors je sais on est en 1968 et forcément les incrustations sont d'époque mais putain même quand c'est sorti c'était moche.
Le film a quasiment pas de dialogue et on subit vraiment du début à la fin, autant dire qu'il se passe rien. Même en tant que curiosité c'est compliqué, à la rigueur c'est pour ceux qui veulent avoir vu toute la carrière de Delon.

[Mark Chopper]

Tu tapes dans l'obscur. Tu as repris ta casquette d'explorateur.

[osorojo]

C'est cool.

Je vais tenter Akelarre.

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Il est sur Filmo.

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7/10

Un Uomo in Ginocchio de Damiano Damiani - 1979

Belle découverte, bon avec Damiani il y a finalement peu de chances d'être déçu, ici il reste dans ce qu'il sait faire, alors il ne décortique pas les arcanes de la mafia mais plutôt le résultat sur le petit peuple. On va suivre un ex petit truand (voleur de voiture) qui est revenu dans le droit chemin et qui mène sa petite vie modeste en tenant son petit kiosque, il ne demande rien à personne et a bien l'intention de ne plus retomber dans la criminalité. En soi c'est le genre de récit qu'on a déjà vu mais je trouve que le film dégage une vraie personnalité et il y a un petit thriller paranoïaque qui apporte un vrai plus au film. Car on va suivre Nino qui se retrouve être la cible (ou pas) d'un tueur à gage, et surtout pourquoi il se retrouve cible de la Mafia, Damiani joue avec ça, on ne sait pas au début si il est bien la cible. Et on va suivre cette descente aux enfers à cause de l'absurdité de la Mafia, ce pauvre homme se retrouve piégé pour un truc à la con et il va vraiment devenir le pantin des puissants. Le real apporte beaucoup de soin à cette vie dans les rues de Palerme, ces petites rues, les petits gens, le film a presque un coté documentaire par moment mais la caméra est toujours aux aguets comme son personnage forcément sur le qui vive pendant tout le film.
Dommage que le film se termine avec une petite facilité scénaristique avec le chef de la Mafia, c'est même pas trop crédible mais le propos et la puissance de ces 10 dernières minutes font pardonner ça facilement.
Giualiano Gemma quand je l'ai découvert dans les westerns, j'aimais bien mais son petit coté trop cool j'avais du mal ici pour moi c'est clairement son meilleur rôle (bon j'ai pas tout vu mais tous ses films importants quand même), il est parfait en homme du peuple qui ne veut tout simplement pas devenir une marionnette (quelle fin), il apporte une vraie puissance et un coté très humain au personnage et on est vraiment de son coté pendant tout le film, en face de lui on a le alors tout jeune Michele Placido (avant qu'il devienne réalisateur donc) en tueur d'abord implacable qui va prendre un autre virage pour devenir veule et pathétique mais avec un vrai coté touchant (le mec vit dans la misère et accepte les contrats pour faire vivre sa famille).
Encore une belle pioche italienne.

[osorojo]

Pas mal ce petit cycle rital

Tu as vu Perchè si uccide un magistrato ?. Je l'avais beaucoup aimé.

Ca me donnerait presque envie de me replonger dans la filmo de Damiani, j'avais mis quelques titres de côté à découvrir (genre L'avvertimento).

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Je crois pas, je sais même plus ce que j'ai vu ou pas, ils se ressemblent tous. J'ai un Témoin à abattre et Mark le gâchette en stock.

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5/10

Die Schlangengrube und das Pendel de Harald Reinl - 1969

Adaptation d'une nouvelle de Edgar Allan Poe (Le Puits et le Pendule), donc rien à voir avec un vampire et des vierges comme dans le titre français. De part sa date on pense forcément aux films de la Hammer, en plus la présence de Christopher Lee (toujours aussi charismatique) en rajoute forcément une couche mais on peut aussi y voir du Mario Bava dont il reprend le jeu sur les couleurs, bon ça parle allemand alors j'ai vite basculé sur la VF parce que l'allemand c'est vraiment une agression pour les oreilles (car oui comme son titre l'indique on est bien sur un film allemand).
L'histoire c'est du basique de chez basique, un Comte (pas Dracula) se fait écarteler dans l'intro du film et forcément il va revenir se venger 35 ans plus tard (bon il va mettre une heure pour revenir). On va suivre Lex Barker (alors parait que le Tarzan des années 40 mais bon c'est des trucs que j'ai jamais maté et que je verrais jamais) qui fait le taf dans le rôle du héros convoqué pour un héritage qui va se retrouver piégé dans le château, y a un perso féminin osef aussi.
Le avant château est pas mal avec un vrai savoir faire technique et un coté gothique très plaisant et puis il y a vraiment des chouettes plans et quand on est dans le sous sol du château on a le droit à des pièges sympas (bon évidemment les CGI sont d'époque), bon la fin peut prêter à sourire (comment le mec se détache surtout) mais on sait à quoi s'attendre en lançant le film. Et puis comme tous les films de ce genre, hop en 1h20 c'est torché et ça je le répéterai à chaque fois, c'est toujours un énorme plus, et encore plus aujourd'hui.
Un spectacle un brin désuet et kitch mais garde un certain charme suranné malgré tout.

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4.5/10

Final Destination de James Wong - 2000

Jamais revu depuis le cinéma et c'est typiquement le genre de film compliqué à revoir (et à l'époque l'effet de surprise fonctionnait encore, on avait 72 trailers et internet pour tout spoiler), après j'ai jamais été fan de la saga et je me suis arrêté au 3 (je crois, ptet que j'ai vu le 4 mais aucun souvenir). Un film qui aura lancé la rapide carrière ciné de James Wong qui sera anéanti par Dragon Ball qui était plus un scénariste et producteur à succès (X-files et Millenium quand même), ici il réalise et écrit et on peut pas lui enlever l'idée du concept, un concept sympa mais malheureusement limité car on reste finalement dans un slasher avec la Mort dans le rôle du tueur et que ce qui importe c'est le bodycount et le style. Ici vu que c'est le premier film, ça prend le temps de bien expliquer le concept et du coup on se fait un peu chier entre les morts car le film est pas aidé par les personnages fonctions, alors on a Dewon Sawa qui avait alors un petit capital sympathie grâce à la main qui tue, ce bon vieux Stiffler et Ali Larter mais bon on a pas spécialement envie de rester 1h30 avec eux mais dans le positif, le film ne tombe pas dans le second degré ou le coup de coude aux spectateurs, l'approche sérieuse est une bonne chose même si ça reste quand même forcément un peu concon.
Ce premier épisode pose donc les règles de la saga avec notamment la première scène où les personnages échappent à une mort certaine, ici on a un crash d'avion et c'est clairement pas une grande scène, c'est à peu près efficace mais la suite fera mieux (enfin de mémoire car j'ai plus les détails mais une chose est sûre après le 2, plus personne ne voyait un camion qui transporte des troncs d'arbres de la même manière), vu que j'ai aucun souvenir des autres films je peux pas comparer les morts, mais ici j'ai l'impression que c'est moins alambiqué pour tuer quelqu'un, on reste sur des morts un peu plus classique (paf le chien, non le camion) et on a pas de CGI trop dégueulasses (ils sont là pour aider, ils sont pas là intégralement comme la scène de décapitation, y a un effet numérique mais y a du dur aussi).
Et même si je comprends l'idée, la fin en mode je combat la mort dans une cabane c'est quand même pas super captivant, c'est pas captivant car on s'en branle du perso et on veut juste voir de la mise en scène mais bon James Wong si c'était un grand réal ça se saurait, et puis la fin est quand même un peu nulle, fallait buter tout le monde et rideau, dommage ils ont rajouté que le premier sur les plate-forme j''aurai bien maté le 2 et 3 pour comparer.

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7/10

La Polizia Incrimina La Legge Assolve de Enzo G.Castellari - 1973

Premier polar et première collaboration avec celui qui deviendra son acteur fétiche pour Castellari, un premier film efficace sur la forme qui pêche un peu par sa narration (alors c'est souvent le cas avec les polars italiens qui sont pas les plus précis au niveau intrigue, c'est remplit de raccourcis et facilités, en gros c'est pas French Connection (rapprochement obligatoire avec le personnage de Fernando Rey et la ville de Marseille, vous savez cette ville de tocard où on achète des maillots de l'Inter Milan).
Film ultra classique sur ce qu'il raconte avec un flic pugnace qui s'attaque à la Mafia mais qui va devoir composer avec une magistrature laxiste (c'est dans le titre vo) et des barons du crime sans pitié. Nero joue un flic type du poliziottesco mais il lui apporte tout son charisme naturel et en fait donc un personnage iconique, et il préfigure tous les rôles de Maurizio Merli (une sorte de Nero Ali Express quoi, un mec sans charisme donc) sauf que donc c'est Nero et pas Merli donc le mec sait quand même avoir des nuances de jeu, et notamment tous les échecs qu'il accumule car chaque fois qu'il tente un truc ça échoue finalement. Et finalement on peut se dire qu'il sert à rien et qu'il devient même dangereux pour son entourage à cause de son obsession, du classique quoi. Et pour son job il est aidé par son supérieur bienveillant : le vieux routier James Whitmore dans son seul film italien, le mec est bon et apporte tout son charisme à son personnage. Et j'aime beaucoup les scènes avec Fernando Rey (quelle classe ce type) en vieux parrain par moment un peu dépassé par les évènements.
La ville de Gênes est un vrai personnage du film, c'est gris, c'est industriel, on a pas envie d'y aller, et ça apporte beaucoup pour l'atmosphère du film, mais ça de manière générale c'est une qualité qu'on ressortir pour beaucoup de polar italien 70's.
Le film s'ouvre (comme souvent) par une grosse course poursuite en voiture de 10 minutes, et bon comme toujours c'est de l'excellent travail de la Team Julienne, Castellari sait filmer ce genre de scènes et il sait filmer l'action, surement influencé par Peckinpah il utilise le ralenti à bon escient et on a des sacrées idées de plans par moment, c'est vraiment inventif (la fin tue, par contre c'est dommage de pas avoir la fin d'origine qui à ce que j'ai compris est bien différente, là on peut vraiment blâmer Thoret qui en plus a même pas communiquer là dessus) et évidemment c'est sans concession (entre le mec qui se fait rouler dessus en moto puis castrer et la fille du flic qui finit sous une voiture on est pas sur du tout public), il y a des meurtres vraiment bien violents et graphiques.
Encore une fois on a une super BO du De Angelis, non mais le thème principal est vraiment une merveille et les autres sont tout aussi bons.
Castellari était pas un faiseur sans style, c'est vraiment un des maitres du genre

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3/10

Le Dossier Maldoror de Fabrice Du Welz - 2024

La fierté Belge avait pas encore eu de film sur lui, bon ici vu qu'on tord la vérité on a pas les vrais noms (il a voulu faire comme Tarantino sauf que Tarantino il met le nom de Manson, il invente pas un personnage), on aurait pu avoir un bon film avec un autre réalisateur et un autre scénariste surement. Alors le film choisit un angle et pour moi c'est le gros défaut du film, le flic qui devient obsédé par son enquête on a déjà vu des dizaines (centaines) de fois, et ici je trouve que c'est pas l'idée du siècle car on parle d'une affaire qui a mis à jour tous les manquements du système policier et qui a même été un scandale d'état (bon Du Welz lui en fait un truc complotiste puissance 1000), et là on reste à hauteur d'homme.
Et ce hauteur d'homme c'est du pur Du Welz qui va bien charger la mule sur son personnage (entre sa mère pute et comme par hasard un élément primordial de l'enquête le jour de l'accouchement de sa femme on est sur de l'écriture de haute volée), j'ai rien contre Bajon à la base, il a un jeu plutôt naturel mais ici il a fait trop jeune et il est surjeu beaucoup trop souvent.
On sent que Du Welz veut faire son Zodiac (ou en moins ambitieux du Boisset, mais même pour Boisset il a pas le talent), mais il a pas le talent pour et l'obsession de son personnage est complètement artificielle, en tout cas j'y crois pas une seconde. On se retrouve devant un thriller finalement très mal écrit (et puis c'est quoi cette scène de mariage de plus de 15 minutes, il a complètement craqué avec cette scène), l'enquête est jamais captivante et ça devient vraiment chiant dans sa dernière partie où Du Welz fait du Du Welz avec des scènes chocs un peu ridicule (le cochon) ou malaisante mais sans vraie utilité (la VHS avec les gamine). Et putain ça dure 2h25 mais clairement on peut couper facile 30 minutes et avoir exactement la même histoire (pourrie).
Après pas de souci, c'est moche comme la Belgique de cette période, c'est remplit de cassos et de look ridicule, le format en rajoute même une couche mais bon pour la mise en scène c'est un peu ridicule par moment (les freeze frame de la honte), et ça veut vraiment trop aller dans le glauque pour le glauque (je m'appelle Fabrice Du Welz et j'ai fais Calvaire alors le glauque je m'y connais et regarde comme je sais faire, voilà exactement ce que je me suis dis et donc autant dire que ça m'a sorti du film) et le climax final je cherche encore le but, enfin si je comprend mais c'est vraiment mal foutu. Et puis cette fin limite je la trouve malvenue car elle fait du personnage la plus grande victime du film alors que bon on parle de Marc fucking Dutroux et que des victimes il en a fait.
En fait en tant que film inspiré des évènement Dutroux c'est pas très bon (il y avait surement mieux à faire, avec un autre point de vue surement) et en tant que thriller descente aux enfers c'est écrit avec les pieds. Bon ben toujours pas de bon film pour le belge.

[Scalp]

0/10

Novocaine de Dan Berk & Robert Olsen - 2025

Je pourrais certainement trouver des points ici ou là mais c'est typiquement le genre de film que je déteste, c'est même une compilation ici. Les mecs ont une idée et ils pensent que ça peut faire un film, en plus c'est un truc qui a déjà été utilisé dans Kick Ass et en 100 fois mieux. Donc ici on a un mec lambda (et un acteur lambda de merde, le fils de Denis Quaid et Meg Ryan et lui il fait clairement pas carrière grâce à son talent et on a le fils de Jack Nicholson en méchant, et les 2 sont là pour confirmer que le talent n'est pas héréditaire, enfin pour Quaid je suis pas spécialement fan du daron qui a toujours été un acteur moyen sauf dans Tombstone et Any Giver) qui est insensible à la douleur et qui va partir sauver sa nouvelle petite amie, en soi on est devant un ptich simple et ça devrait donc être efficace, mais si y a bien un truc que le film est jamais c'est efficace.
On est devant un film qui ne sait jamais si il doit être sérieux ou drôle, du coup il est aucun des 2, enfin y a de l'humour mais putain que c'est ridicule et détestable. Et ça fonctionne pas car le film commence comme un film sérieux et puis dès la première scène d'action on sait qu'on va souffrir (au contraire du héros donc) car le film ne respecte même pas son concept, insensible à la douleur ça veut pas dire Wolverine, et là le mec subit tellement de dégât qu'on se demande comment il peut encore tenir debout, et c'est pas enculer des mouches que de le relever car ça reste l'idée première du film, si t'arrives même pas à la respecter fait pas de film quoi.
Comme j'ai dis c'est pas efficace, et pour plusieurs raison, déjà on a 25 minutes d'intro avec un perso pas forcément très intéressant mais encore moins quand il est joué par une endive (on croit pas une seconde à son personnage), bon l'actrice Amber Midhunder est meilleure mais elle peut pas sauver le film du naufrage, on a donc une intro osef bien trop longue mais alors quand le hold up arrive le film va sombrer dans une succession de séquences cartoonesque tout droit sorti de Deadpool (manque juste un gode dans le cul en fait). Toutes les scènes d'action sont donc ridicules et fatigantes car en plus elles sont jamais brèves avec en plus des réal trop fier de leurs conneries, c'est jamais drôle car ça parait jamais naturel, tout est trop forcé et le coté sac de frappe est immédiatement saoulant. Et il se dégage du film un truc cynique qui le rend détestable au plus haut point. Ca dure une 1h40 mais encore une fois c'est trop long et chaque scène est étirée pour rien.
En plus on a une course poursuite toute claqué en voiture, et vu que je suis sur un cyclé polar italien 70's autant dire que la différence de niveau pour la réal fait mal. Tout ça a évidemment une esthétique de série TV ou de film Netflix (c'est fou comme en peu de temps les chefs op sont devenus une denrée rare).
Que ce film sorte au cinéma en France est une hérésie pour moi : pas d'acteurs connus, pas de réalisateur connus, pas de licence, ils ont du mettre par les producteurs de John Wick sur l'affiche (je sais pas qui produit, je dis ça au pif). Le ciné d'action ricain des 20's c'est vraiment de la merde en boite pour golio et un sérieux candidat pour le titre de pire film de l'année (dans les sorties ciné).