[Scalp] La Chute continue 2025

[pabelbaba]

Ne regarde pas les autres, celui-ci est de loin le meilleur.

[Scalp]

J'avais pas prévu de les voir (en plus ça doit être introuvable).

[pabelbaba]

Il y en avait sur Netflix.

[Mark Chopper]

Inutile de tourner ta phrase au passé.

[Scalp]

Putain mais il y en a un paquet de dispo. Et l’algorithme qui les propose jamais.

[Scalp]

2/10

En Liberté de Pierre Salvadori - 2018

Putain que c'est mauvais, je l'avais pas vu à sa sortie car j'avais trouvé le trailer pété (en plus l'affiche en rajoutait tellement que ça sentait le traquenard) et j'ai voulu lui laisser une chance car je déteste pas Salvadori, enfin j'avais pas détesté Les Apprentis à sa sortie mais jamais revu. Première surprise le trailer vend un film qu'on ne va pas voir, limite j'aurai préféré le film du trailer (même si j'ai pas aimé) car là ...
Le film est face à un problème majeur à mes yeux, le ton, le premier quart d'heure laisse penser qu'on va voir un truc burlesque un peu WTF qui hésite pas à aller loin (bon ça m'a quand même pas fait esquisser un sourire) et puis finalement non et du coup on se retrouve devant un film comique trop sérieux pour être drôle, et pas assez drôle pour être comédie (j'ai littéralement rigolé 0 fois, c'est un peu un problème). Et on se retrouve devant un film qui va vite tourner en rond et où on a l'impression que Pio Marmai ne joue pas dans le même film que les autres.
Le film part un peu dans tous les sens et on sait pas trop ce que ça veut raconter et c'est pas aider par des persos absolument pas intéressants, Haenel rapidement (immédiatement) j'en avais rien à foutre, Marmai vu que j'ai un capital sympathie pour l'acteur (que j'ai pas pour Haenel qui ne manque pas au cinéma) je lui ai laissé un peu de temps mais là aussi rien à foutre de son perso que j'ai même trouvé bien ridicule et fatiguant sur la durée (en fait il y avait un truc à faire avec ce mec qui sort de prison et qui est en mode balek et veut juste profiter de la vie en se foutant de tout, mais le film reste tellement avec un balai dans le cul que c'est juste pas exploité). Par charité je parlerais pas de Tautou que j'ai toujours trouvé insupportable.
Finalement les seuls passages pas complètement nuls sont les inserts fantasmés avec Vincent Elbaz, bon c'est toujours pas drôle mais ça nous sort un peu de la torpeur. Car le tragicomique matinée de méli mélo sentimental devient rapidement détestable. En plus c'est moche, donc autant dire qu'il reste pas grand chose au film pour marquer des points.

[Alegas]

6/10

Tigerland de Joel Schumacher - 2000

Il y a une chose qu'on peut pas reprocher à Schumacher c'est vraiment la diversité de sa filmographie, bon après dommage que ce soit pas fait avec talent, alors ici c'est donc son seul film de guerre et c'est clairement un de ses meilleurs films, bon vu ce que je pense du reste sa filmo pour moi c'est même son meilleur film. Je l'avais pas revu depuis sa sortie et une chose m'avait marqué, enfin 2, le coté dégueulasse de l'image vu que Schumacher avait voulu faire comme le dogme95 et moi l'aspect documentaire j'ai jamais compris et aimé (et je découvre qu'il y a un chef op sur le film, on se demande ce qu'il a fait, bon après c'est celui de Aronofsky donc autant dire qu'il est pas doué), et l'autre c'est évidemment Colin Farrell dans son premier film où il était tête d'affiche (on l'avait vu avant dans 2 films anglais dispensables) et ça allait lancer sa carrière. Tout jeune le charisme était déjà là et il porte clairement le film sur ses épaules.
Alors le film en gros c'est la partie entrainement de Full Metal Jacket sur 1h40, car j'ai dis film de guerre mais de guerre ici il y en a pas, on est dans un camps de l'US Army en Louisiane pour préparer les jeunes ricains aux conditions rudes du Vietnam. Et le film malgré ce sujet réussi à ne pas être un pamphlet anti militariste relou (le sergent par exemple n'est pas l'instructeur bourrin qu'on a dans ce genre de film, c'est plus nuancé).
Le film va s'intéresser au personnage de Bozz, alors sur le papier c'est la grande gueule et on peut se dire que c'est très cliché mais j'aime bien comment le personnage est traité, alors oui d'un coté il veut pas être là mais de là il a un coté leader naturel qui fait que ses supérieurs ont des espoirs pour lui mais lui s'estime pas à sa place, et puis c'est pas si commun dans ce genre de film d''avoir un personnage qui aide les autres à être réformé grâce à une connaissance hors norme du code militaire. Et on a une belle histoire d'amitié entre 2 hommes que tout oppose, et ça fonctionne. Après le film ne décolle jamais réellement, ça se suit avec plaisir mais finalement les enjeux sont assez minces, du coup c'est juste sympa.
Le casting est donc porté par Farrell mais on retrouve aussi des acteurs qui feront carrière par la suite comme Shea Whigham (qui avait déjà des rôles de connard), Cole Hauser (ça fait drôle de le voir après avoir vu Yellowstone) ou bien Clifton Collins Jr qui est toujours un second rôle appréciable.
Un film qui restera pour être le film qui a lancé la carrière de Farrell finalement, pas un grand film oublié mais pour du Schumi c'est recommandable (une phrase qu'on peut pas dire très souvent).

[Scalp]

2/10

Until Dawn de David F.Sandberg - 2025

Alors le jeu vidéo je connais pas donc fidélité ou pas je m'en branle, mais ce que je peux dire c'est qu'on est devant un énième film d'horreur de merde. Donc ça reprend tout ce qu'on connaît : une bande jeune tête à claque (et comme c'est pratique d'avoir une médium dans le lot) dont je connais pas un seul visage, une maison dans les bois, une présence malfaisante là pour les décimer et le tout avec un concept à la Edge of Tomorrow.
Le film fait penser à la merde la cabane dans les bois avec son concept un peu écrit n'importe comment (truc tout con la première fois que tout le monde mort quand ils reviennent, ils ont des petites séquelles/lésions de leur mort, mais c'est un truc qui disparait par la suite, moi pas compris) mais sans l'humour tout pété car si il y a bien un truc que je peux donner au film c'est son coté sérieux qui rend les morts plutôt cools et un peu (juste un peu) viscéral par moment. Alors c'est souvent too much mais ça fait plaisir de voir des morts bien graphiques et sanglantes qui ne sont pas gâchées par des CGI dégueulasse (mais jamais avec une idée de mise en scène par contre), le mec qui explose d'un coup j'avoue ça m'a fait explosé de rire (truc que j'ai pas fait devant la soi-disant super comédie En Liberté ! donc), mais voilà la seule chose intéressante c'est les morts (bon là ça va de part le concept il y en a beaucoup). Le reste c'est rapidement chiant (encore une intro trop longue, encore un film trop long de 20 minutes), dès que ça parle on s'en balek (comme Peter Stormare qui en a tellement rien à foutre de bien jouer) et je me demande pourquoi je regarde encore des films d'horreur, je me souviens même pas le dernier que j'ai trouvé vraiment sympa (peut être bien The Descent, un truc qui a 20 ans quoi).

[Scalp]

2/10

Der Joker de Peter Patzak - 1987

Un polar allemand des 80's sur le papier ça sent l'idée de merde mais après tout pourquoi pas, faut laisser sa chance au produit en plus celui là il a un casting rigolo puisqu'entre 2 acteurs allemands (dont un lead avec un magnifique mulet) on croise Elliott Gould, Michael York et Armin Mueller-Stahl, bon tout le monde parle allemand et l'allemand c'est vraiment une langue qui fait mal aux oreilles.
Alors l'histoire c'est notre flic au mulet qui enquête sur un tueur pro qui assassine des malfrats et n'ayant pas lu le synopsis, on a une petite surprise avec le héros qui se retrouve paralysé des jambes pendant une partie du film, oui juste une partie parce que enquêter et péter des tronches en fauteuil c'est pas super pratique, du coup le mec va remarcher du jour au lendemain. Le film avec un autre acteur et un autre réalisateur aurait pu être sympa car y a matière à faire du cinéma avec cette enquête dans des rues dégueulasses (j'ai pas fait gaffe dans quelle ville allemande on est mais c'est vraiment une ville qui fait pas envie) et des meurtres et une fin bien sombre qui rappelle les polars italiens ou coréens. Mais voilà le mec derrière la caméra a aucune idée de comment rendre tout ça dynamique, a aucune idée de comment tenir une caméra. C'est simple ça ressemble au polar frenchy de cette merveilleuse décennie où les chef op étaient en grève.
Le film peine a être intéressant car le lead est une catastrophe et on se demande ce que sont venus faire Gould et York dans ce truc, l'enquête est plan plan au possible et quand y a une pseudo scène d'action ça pique les yeux tellement c'est ridicule (on dirait de l'amateurisme putain, alors je sais que les allemands sont plus doués avec un four qu'une caméra mais quand même).
J'avais espoir de trouver un polar badass avec son lot de scènes vénères, j'aurai mieux fait de regarder les français être nul à Roland Garros.

[Scalp]

5,5/10

Mark il Poliziotto Spara Per Primo de Stelvio Massi - 1975

Pas de bol c'est le numéro 2 de cette saga, bon ça doit pas changer grand chose de les voir dans l'ordre. La suite a été tourné dans la foulée suite au succès du premier film avec le même lead et le même réal, à savoir le défaut et la qualité du film. On a donc une chouette réalisation dans l'ensemble plombé par un acteur plus que moyen (bon le mec fait quand même pas mal de cascades et c'est à mettre à son crédit). Mais ce qui frappe en premier c'est quand même que les mecs se sont vraiment pas foulé et qu'ils ont bien pompé Dirty Harry : on a un sniper qui s'appelle Sphinx et qui a donc le même opératoire que Scorpio (la première scène fait aussi forcément penser à la Mariée était en noire de Truffaut le tocard), le film se termine avec la même fin en plus, le héros a un gros magnum et prend les mêmes postures que Clint, mais on est quand même pas devant un plagiat car il y a toute une dimension italienne avec la corruption des élites, la mafia dans le coin (Le J.Cobb campe un bon enculé) et on est bien dans les années de plomb. Ca donne une intrigue un peu alambiquée pour pas grand chose, c'est pas juste le Sphinx a chopé, en plus le Sphinx serait ptet pas si méchant que ça et que les vrais méchants c'est l'élite en costard, donc malgré un coté action bien appuyé le film est pas là pour faire les éloges de la police. Malheureusement l'intrigue est un peu brouillonne et on suit ça sans forcément grand intérêt, on attend juste l'action.
La grosse qualité du film est donc sa mise en scène que j'ai trouvé assez classe par moment, en même temps Massi est un spécialiste du genre, on a évidemment la scène motorisée obligatoire et elle assure bien, on a un super gunfight dans un entrepôt avec des plans supers classes (super photo) et un truc assez énergique (des bons travellings, des zooms) mais on a une scène dans un cinéma avec une mise en abyme vraiment bien foutue et j'avais jamais vu ça avant : le flic poursuit un truand dans un cinéma qui passe justement un film où un flic poursuit un truand dans un cinéma et les dialogues et coups de feu correspondent à ce qu'on voit, clairement c'est une super séquence, très astucieuse qui mérite la vision du film à elle seule.
Une petite série B qui fait donc le taf, qui aurait forcément gagné des points avec un Nero en lead.

[Scalp]

3/10

Les Lions sont Lâchés de Henri Verneuil - 1961

J'étais toujours resté loin de ce Verneuil, sur le papier ça me faisait pas envie, j'avais raison. Alors évidemment on a un super casting avec Claudia Cardinale (belle à tomber) en ingénue qui débarque de sa campagne dans le Paris de la haute société et elle a un but bien précis, oublier son mari qu'elle veut quitter. Elle va donc multiplier les rencontres mais entre un écrivain impuissant (Brialy un peu fatiguant), un docteur jamais disponible (Ventura qui fait du Ventura, mais on sent vraiment qu'il se force pas, enfin il balance quand une bonne taloche à sa femme) et mec qui ne vit que pour son boulot (Darry Cowl), si bien que cette femme qui voulait juste du sexe, ne couchera avec personne. Et les lions du titre sont surtout des chatons tant au final ils sont inoffensifs, quand tu peux pecho Cardinale tu te comportes pas comme un gogol. On croise aussi Danielle Darieux et Michele Morgan, difficile de faire mieux à cette époque, mais elles ont pas grand chose à jouer.
Il y avait certainement une vraie bonne comédie à faire avec un tel sujet mais le film est tellement sage qu'on a qu'une seule impression : un gâchis surtout quand on sait que c'est Audiard aux dialogues, c'est rare que dans un film avec lui on ne ressorte aucun dialogue, alors c'est pas nul mais c'est vraiment lambda si bien que ça pourrait être écrit par n'importe qui et on regarde pas du Audiard pour ça. Alors l'époque fait qu'on aurait pas pu avoir un truc sexy mais là on est quand même avec un film avec un bon gros balai dans le cul et c'est jamais drôle. Et le coté satire des moeurs parisiennes est traité à la truelle, le film rate a peu près tout ce qu'il veut faire finalement.
Verneuil se contente de filmer ça sans se forcer, surement conscient qu'il filme pas le film de l'année. C'est vraiment pas terrible.

[Dunandan]

3/10

Escape from L.A de John Carpenter - 1996

Un film que je revois tous les 10 ans pour voir si mon avis change avec la médiocrité du cinéma actuel, et non c'est toujours un mauvais film à mes yeux, pourtant c'est un film que j'ai envie d'aimer.
Alors le positif c'est rapide, on a évidemment Kurt dans son rôle iconique, Snake Plisken fait parti de la (petite) liste des héros badass qui ont inspiré beaucoup de monde et Kurt est forcément parfait, la BO typé western est mortelle (et la tracklist métal) et la fin couillu, voilà c'était le positif. Tout le reste est raté, foireux ou ridicule.
Alors dans l'idée faire une suite/remake du premier en remplaçant New-York par Los Angeles pourquoi pas mais alors le casting est pas loin d'être un casting de la honte et des acteurs cultes comme Lee Van Cleef et Donal Pleasance sont remplacés par un acteur osef comme Stacy Keach et un des pires acteurs de sa génération avec Cliff Robertson, le bad guy on remplace Isaac Hayes par un latino lambda, qui est clairement un des pires bad guy ever, y a rien qui va dans ce casting et c'est pas les petits rôles (nuls) de Peter Fonda ou Bruce Campbell qui vont relever le niveau.
On a forcément un peu les mêmes situations mais dès qu'il y a de l'action c'est vraiment pas folichon, c'est mou (la scène en moto, en plus elle est complètement conne avec Snake qui fait une roue levée et sans raison aucune les 2 mecs qui le poursuivent qui se crash, éblouit par le charisme de Snake j'imagine), moche (les delta plane) ou ridicule (le surf, non mais sérieux le numérique mal utilisé des 90's c'est vraiment une plaie) et puis on a des trucs vraiment nawak : le basket en guise de climax pour sauver Snake c'est vraiment et une idée à la con et une scène vraiment mal foutue.
Voir Snake dans un Los Angele apocalyptique aurait pu donner un bon film mais le manque de budget (mais c'est pas une excuse à mes yeux car tu dois écrire un film en fonction de ton budget), le manque d'envie (on a vraiment l'impression que Carpenter s'en branle de tout ici) et le manque de talent (y a vraiment des acteurs nuls) font que le film est une catastrophe du début à la fin. Alors l'amour du personnage rend beaucoup de monde indulgent avec le film mais putain c'est vraiment tout pété. Et se raccrocher au coté satirique c'est vraiment un cache misère car au final c'est 2 minutes à la fin, la reste c'est un film sérieux (c'est pas quelques blagues pas drôle qui font transformer le truc en satire) qui est tout simplement ridicule, toutes les interactions entre Snake et les autres personnages sont nazes car il y a absolument pas un autre personnage à sauver. Un des pires Carpenter.

Mais le pire pour ce film c'est vraiment les déclarations de Carpenter : "Escape from L.A. est meilleur que le premier film. Dix fois mieux. Il y a plus à faire. C'est plus mature. Il y a bien plus à faire. Je pense que certaines personnes ne l'ont pas aimé parce qu'elles pensaient que c'était un remake, pas une suite... Je suppose que c'est la vieille question de savoir si vous préférez Rio Bravo ou El Dorado ? C'est essentiellement le même film. Ils avaient tous les deux leurs forces et leurs faiblesses. Je ne sais pas, on ne sait jamais pourquoi un film va réussir ou non"
Les ravages de la drogue.

[Scalp]

5,5/10

Mean Machine de Barry Skolnick - 2001

Remake anglais du pas terrible Longest Yards de Aldrich (qui a eu un autre remake sympa avec Sandler), qui dit anglais dit Foot Us remplacé par notre bon vieux soccer et c'est bien le problème du film, le foot au cinéma j'y arrive pas, personne ne sait filmer le foot et pour le coup le Foot Us est bien plus un sport pour le cinéma.
Burt Reynolds est remplacé par le alors tout jeune retraité du foot Vinnie Jones, et c'est marrant de voir Jones dans un rôle de héros lui deviendra une trogne du cinéma et un spécialiste des bad guy mutiques, et c'est marrant de le voir avoir des vrais qualités techniques de footballeur alors que le mec a fait sa carrière sur un registre de bourrin qui visait les tibias plutôt que le ballon, mais il est clairement pas ouf en lead.
Bon l'histoire c'est toujours pas un truc de fou (la galerie de personnage est cliché et personne sort du lot à part Statham) et quand ça essaye d'être sérieux ça colle pas avec le reste du film, mais la bonne humeur et le groupe de comédiens fait qu'on passe un bon moment, on retrouve toutes les têtes du cinéma de Ritchie de l'époque et notamment Jason Statham alors en tout début de carrière et qui est vraiment fun dans ce rôle de prisonnier qui fait peur à tout le monde.
Ca suit tranquillement et quand le match entre les prisonniers et les matons commence c'est parti pour 30 minutes et là on se retrouve face au problème de tous les films avec du foot, rien ne pourra égaler un vrai match et donc c'est pas terrible, les seuls moments qui marchent finalement c'est quand ça se bastonne et qu'il se passe des trucs cons, le tout sublimé par Jason Fleyming (lui aussi en tout début de carrière) en commentateur.
Petite comédie qui fait le taf, c'est déjà ça.

[pabelbaba]

Peut être que le foot c'est juste chiant finalement.

[Scalp]

C’est comme le cinéma, il est mort en 2006.