
Disclosure de Sam Feder
(2020)
(2020)
Documentaire qui revient sur la représentation des personnes trans et queers au cinéma, et sur l’importance de leur visibilité dans les productions d’aujourd’hui. Sur le papier, why not, mais venant de Netflix ça sentait le point de vue unidirectionnel pour aller dans le sens de son propos, et c’est exactement ça à l’arrivée. A vrai dire, le film ne m’a convaincu que sur sa première moitié, avec l’historique des représentations, la recherche des premiers travestissements sur un écran de cinéma, des premiers films qui évoquent la communauté trans et comment ils sont dépeints, etc… Il y a un côté recherche historique vraiment intéressant et pertinent pour comprendre l’évolution de la représentation au fil des décennies, même si déjà on sent que le documentaire est clairement à charge, genre quand il s’agit d’évoquer le cinéma de Griffith, on sent contente de dire que c’est raciste et basta, ce que je trouve dommage et particulièrement simpliste.
Le truc, c’est que tout cet aspect ne s’améliore pas au fur et à mesure que le film élabore son propos, et surtout j’ai l’impression que la production entière est parasitée par la personne de Laverne Cox, qui en profite pour faire son auto-promo, balancer son point de vue sur les anciens films comme unique vérité, tout ça alors qu’elle est productrice exécutive du documentaire, bref ça se veut vraiment pas objectif pour le coup. Ça donne à l’ensemble un point de vue très limité à mon sens, qui se contente de dire que les représentations du passé sont mauvaises sont réellement chercher à comprendre pourquoi elles ont été faites ainsi, et surtout dans quel contexte. Ça n’empêche pas certains arguments qui touchent juste (moi aussi je me souviens que ça m’avait dérangé le passage dans The Crying game avec Stephen Rea qui vomit lorsqu’il découvre que la femme est en réalité un homme, dans le genre réaction exagérée ça se pose là), mais à titre d’exemple tout le passage sur Ace Ventura passe complètement outre le fait que c’est un film parodique, et qu’on rigole plus de Jim Carrey qu’autre chose à ce moment là.
On sent que c’est un film qui a été fait avec un objectif bien précis, et qui ne cherche absolument pas à développer le moindre aspect qui pourrait aller contre son propos, d’ailleurs le passage sur Griffith il y a Lilly Wachowski qui s’exprime cinq secondes le temps de dire que c’était effectivement des films avec du contenu raciste, mais étrangement on ne voit aucune autre de ses interventions, comme si élaborer plus sur le sujet était un problème. Le propos me semble viser constamment dans la mauvaise direction, on y préfère pointer du doigt ce qui ne va pas plutôt que de comprendre les tenants et aboutissants. D’ailleurs, c’est simple, chaque film qui est un pas en avant dans la représentation trans au cinéma se fait ici descendre à un moment pour une raison ou une autre, parce que pas assez représentatif… Et tout ça pendant que les films plus confidentiels ne sont pas particulièrement mis en avant. Bref, c’est le genre de documentaire qui, malgré toutes les bonnes intentions derrière, n’est finalement pas très intéressant à regarder.
Le truc, c’est que tout cet aspect ne s’améliore pas au fur et à mesure que le film élabore son propos, et surtout j’ai l’impression que la production entière est parasitée par la personne de Laverne Cox, qui en profite pour faire son auto-promo, balancer son point de vue sur les anciens films comme unique vérité, tout ça alors qu’elle est productrice exécutive du documentaire, bref ça se veut vraiment pas objectif pour le coup. Ça donne à l’ensemble un point de vue très limité à mon sens, qui se contente de dire que les représentations du passé sont mauvaises sont réellement chercher à comprendre pourquoi elles ont été faites ainsi, et surtout dans quel contexte. Ça n’empêche pas certains arguments qui touchent juste (moi aussi je me souviens que ça m’avait dérangé le passage dans The Crying game avec Stephen Rea qui vomit lorsqu’il découvre que la femme est en réalité un homme, dans le genre réaction exagérée ça se pose là), mais à titre d’exemple tout le passage sur Ace Ventura passe complètement outre le fait que c’est un film parodique, et qu’on rigole plus de Jim Carrey qu’autre chose à ce moment là.
On sent que c’est un film qui a été fait avec un objectif bien précis, et qui ne cherche absolument pas à développer le moindre aspect qui pourrait aller contre son propos, d’ailleurs le passage sur Griffith il y a Lilly Wachowski qui s’exprime cinq secondes le temps de dire que c’était effectivement des films avec du contenu raciste, mais étrangement on ne voit aucune autre de ses interventions, comme si élaborer plus sur le sujet était un problème. Le propos me semble viser constamment dans la mauvaise direction, on y préfère pointer du doigt ce qui ne va pas plutôt que de comprendre les tenants et aboutissants. D’ailleurs, c’est simple, chaque film qui est un pas en avant dans la représentation trans au cinéma se fait ici descendre à un moment pour une raison ou une autre, parce que pas assez représentatif… Et tout ça pendant que les films plus confidentiels ne sont pas particulièrement mis en avant. Bref, c’est le genre de documentaire qui, malgré toutes les bonnes intentions derrière, n’est finalement pas très intéressant à regarder.
5/10