[Scalp] La Chute continue 2025

[Scalp]

6/10

Il Consigliori de Alberto De Martino - 1974

C'est sympa mais un poil déçu car c'était vendu comme le meilleur film du coffret Make my Day et c'est finalement kif kif avec Napoli Spara. Bon alors pour un polar rital c'est original car l'action se déroule aux EU : à San Francisco et Albuquerque, et le film s'inspire fortement du Parrain mais autant dire qu'on est loin du Parrain et même de Don Angelo est Mort de Fleischer sorti un an plus tôt. On suit donc Martin Balsam (parfait comme souvent dans les films italiens) en Don vieillissant qui accepte de laisser partir son conseiller joué par un Tomas Milian d'une sobriété étonnante qui aspire à une vie rangée, mais voilà on peut pas transgresser les règles mafieuses comme et un lieutenant (Francisco Rabal qui a bien la gueule de l'emploi) va saisir l'occasion pour essayer de prendre les rênes et donc les morts vont s'accumuler. Et les 2 vont devoir ressortir les armes, et c'est assez kiffant de voir Balsam avec une mitraillette qui tire dans le tas.
Ca se laisse suivre avec plaisir mais on est devant un film qui n'est pas forcément bien raconté car la relation entre Balsam et Milian n'est pas assez forte pour qu'on y croit (par contre la dernière scène entre eux est très belle et fonctionne). Alors le film a une vraie générosité quand ça sort les armes et c'est une nouvelle fois sans concession (une gamine qui explose) mais alors le coté ricain sert à rien (enfin si il permet un retour à Palerme et là le film devient vraiment bon). Déjà tout le monde parle italien, normal, et puis on sent De Martino bien plus à l'aise pour filmer chez lui ( les jolis plans sont clairement dans la dernière partie du film), ici on voit le pont, quelques scènes dans les rues particulières de San Francisco mais dans l'ensemble c'est quand même bien pépère (les scènes de voitures sont pas ouf) et puis il y a des trucs vraiment honteux, un truc que j'ai d'ailleurs rarement vu et qui fait très nanar, un meurtre au fusil : alors déjà la détonation est très légère mais surtout on voit la peinture qui gicle sur le mec, clairement le genre de plan dont je comprends pas qu'il a pu passer la case montage.
Heureusement le climax dans les ruelles de Palerme c'est vraiment sympa et en plus on a une chouette photo (bien plus que pour la partie ricaine), photo signé par le génie Joe D'amato qui avant de filmer des nanar dans la jungle a donc été chef op.
Petite BO de Riz Ortolani, on l'a connu plus inspiré, bon c'est sympa c'est Ortolani mais pas marquant.
Un film assez ambitieux sur le papier mais qui à échoué dans les mains d'un réalisateur un peu trop lambda pour sortir du lot, bon le casting et quelques idées font que c'est jamais déplaisant mais j'aurais aimé voir ce film avec un autre réal.

[Scalp]

3/10

Mark il Poliziotto de Stelvio Massi - 1977

Heureusement que j'ai commencé avec le numéro qui est plus sympa car sinon je l'aurais jamais maté après ce premier film que j'ai particulièrement mauvais. C'est un peu un film qui synthétise tous les problèmes du genre, quand on a pas la matière à faire une bonne histoire il faut pas insister et envoyer la purée.
Ici on retrouve donc Franxo Gasparri, toujours un beau gosse sans charisme (Ryan Gosling quoi) en flic qui veut se la jouer badass, qui court après des trafiquants de drogue mené par cette vieille trogne de Lee J.Cobb (et ça donne l'ultime plan du film qui est largement le meilleur plan du film). Mais voilà on a un squelette d'histoire et ça va broder autour, c'est chiant, c'est plan plan, Milan a 0 personnalité, l'ensemble est vraiment paresseux et l'enquête avance à la va comme jte pousse. On peut même pas se rattraper sur le capital sympathie du personnage car il y en a pas, c'est un peu mieux du coté des seconds rôles mais ça peut pas sauver le film. Les dialogues sont souvent caricaturaux à l'extrême et par moment le lead est même gênant (ça vient plus de l'acteur que les dialogues ceci dit).
Le plus gênant pour le film c'est que jamais la maigreur du script est compensé par une générosité dans l'action, ici on se fait chier, pour voir une scène de voiture faut littéralement attendre les 5 dernières minutes du métrage, bon là c'est cool on a une Renault 5 qui fait du tout terrain et on retrouve le Massi qui maitrise et juste avant on a un petit climax dans une cave pas trop mal foutu mais voilà ça fait 10 minutes à sauver sur 1h30 car le reste c'est quand même vraiment pas glorieux. Ca manque de nervosité, d'audace, d'envie, de sang, de cul, de cartouches, de bitume.
Un polar italien tout simplement raté et dans les tests du bluray on a toute la bienveillance pour l'éditeur Artus dont on doit soutenir le travail mais quand le film est à chier faut pas hésiter à le dire et pas survendre la marchandise.

[Scalp]

5/10

Il n'y a pas de fumée sans feu de André Cayatte - 1973

Film qui s'inspire de faits réels, et ça va mixer 2 affaires des 70's : le meurtre d'un colleur d'affiches lors d'une élection municipale en 1971 (on aura d'ailleurs eu d'autres films sur ce sujet) et l'affaire Markovic où on voulait faire du chantage avec des photos truquées de la femme de Pompidou dans une partouze et où Delon avait été cité dans l'affaire (et c'est marrant car dans le film on trouve sa compagne de l'époque : Mireille Darc (qui évidemment montre son cul tout plat une nouvelle fois)).
On retrouve donc le couple Bernard Fresson (parfait comme toujours) et Annie Girardot (encore une fois nue, qui veut voir ça), Fresson campe un notable qui va se présenter aux élections et il va être victime de chantage pour faire retirer sa candidature, et il sera même accusé de meurtre, son adversaire n'hésitant pas aller loin (faut dire qu'avec Michel Bouquet en éminence grise on a du bon FDP, malheureusement il est pas assez présent).
Alors le problème du film c'est qu'on voit que ça veut un peu dénoncer mais que ça va pas spécialement bien loin (le film finalement ne décolle jamai) et que ça oublie la dimension thriller pour se concentrer sur le couple et Girardot mais c'est pas ce qu'il y a de plus intéressant à suivre, d'ailleurs je trouve que les différentes relations qu'elle a avec les autres personnages sont pas ouf, il y avait mieux à faire surtout avec le perso de Mireille Darc qui est une sorte de Madame Claude. C'est dommage car j'ai vraiment été convaincu par les 20 premières minutes où tout le piège se met en place mais une fois que le couple se retrouve face au problème, ça devient carrément moins captivant, déjà on a pas vraiment de capital sympathie, alors ça c'est ptet moi parce que Girardot j'arrive pas la voir autrement qu'en buveuse de 8.6.
La résolution est un peu simpliste et on est loin de la fureur d'un Boisset, j'aurais préféré voir la même histoire dans les mains d'un Boisset ou d'un Verneuil, on aurait eu une dimension un peu plus thriller, là c'est un peu trop plan plan et ça parle beaucoup pour pas grand chose.
Petite curiosité qui se laisse regarder mais pas plus.

[Mark Chopper]

Continue les commentaires sur les scènes de nudité, ça m'a remonté le moral

[Scalp]

Faut pas que tu vois Girardot nue par contre.

[Scalp]

5,5/10

Una MAgnum Special per Tony Saitta de Alberto De Martino - 1976

Petite curiosité italienne, alors quand on voit le le titre et le nom du réal on se demande pourquoi, alors le nom du réal j'ai mis son vrai nom mais le film a été fait sous pseudo et d'ailleurs il est sorti dans la collection Make my Day avec le pseudo : Martin Herbert, on se retrouve donc avec un film italien sur le papier mais tourné au Canada (Ottawa qui donne un coté sympa au film d'ailleurs car finalement c'est pas une ville qu'on voit souvent, c'est aussi tourné à Montréal) avec un casting de ricains et le film a été tourné en anglais. Et ça donne un mélange de giallo (on a un tueur à l'arme blanche mais aussi un secret qui fait que le film utilise les mêmes ressorts narratifs que le giallo), polar urbain italien (grosse grosse scène de course poursuite, j'y reviendrais) et film ricain inspiré de Dirty Harry, on a aussi un score jazzy qui sonne pas comme les autres polars ritals, on au final plus proche des films ricains des 70's que d'un poliziottesco.
Le film est mené par Stuart Whitman, c'est pas l'idée du siècle mais ça va je m'attendais à pire et il fait le taf en flic qui veut trouver le meurtrier de sa soeur (il pète des tronches de travestis notamment et donne de sa personne, on croise aussi Martin Landau et John Saxon (le seul habitué des films italiens du film et j'aurai préféré que ce soit lui le lead), et du coté féminin on a Carole Laure (jolie poitrine à l'air de manière totalement gratuite) et Tisa Farrow (soeur de) en aveugle.
L'ensemble est original mais c'est super bancal, ça se traine un peu, l'enquête est pas ouf et il faut attendre les moments énervés ou les meurtres pour nous intéresser. Et puis on a donc cette scène de course poursuite de près de 10 minutes (encore la Team Julienne derrière tout ça) où on a carrément de la baston de voiture (comme dans Driver), bon contrairement au film italien on sent que c'est filmé avec autorisation et plus cadré, alors ça fait moins bordélique mais il y a une vraie efficacité (et puis clairement ce genre de voitures c'est toujours plus fun à voir que les courses poursuites de maintenant) avec des cascades de fou (ça saute au dessus d'un train en marche) et des vraies idées, clairement une des meilleures poursuites de la décennie (et donc fatalement de l'histoire). Et en bonus on a même une explosion d'hélico comme dans un Harlin. Du coup malgré un film pas vraiment écrit et un lead un peu palot, on reste sur une bonne impression, un petit film bis qui se regarde avec plaisir qui démontre encore le savoir faire des italiens en matière d'action.

[Dunandan]

5/10

A Letter to Three Wives de Joseph L. Mankiewicz - 1949

Mankiewicz j'ai vu quasiment que ses films de genre et on peut dire qu'il y a des sacrées réussites entre Le Reptile et Ciceron, ses drames et comédies j'en suis resté loin car j'ai vraiment souffert devant Soudain l'été dernier mais bon pourquoi pas tenter le reste. Alors ici clairement j'avais peu d'espoir que ça me passionne et c'est le cas, je vois les qualités, je vois ce que veut faire le film, je vois le coté avance sur son temps (même si par moment on peut se dire que finalement y a des choses qui ont pas ou peu changés), je vois la réalisation intéressante. Mais voilà ce que je vois surtout c'est que je me fais chier, ça m'a jamais passionné, alors l'idée de la lettre qui annonce que la meuf s'est barré avec le mari d'une de ses 3 amis j'aime bien, je m'attendais à un truc ludique où on allait devoir deviner qui s'est barré mais rapidement on se rend compte qu'on est devant une étude de moeurs avec 3 couples bien différents (de part leurs origines et la dynamique des couples) avec une construction en flashback qui revient sur des épisodes de leur vie.
Et plusieurs fois je me suis senti exclu, c'est forcément très très bavard et c'est loin de toujours être passionnant et puis le casting est pas forcément toujours convaincant (j'ai eu beaucoup de mal avec Jeanne Crain et son jeu très 40's), coté féminin Linda Darnell est largement la meilleure actrice (je l'ai toujours apprécié et elle était déjà très bien dans La Porte s'ouvre même si on se souvient surtout d'elle pour My Darling Valentine) et le meilleur perso, coté homme c'est forcément Kirk Douglas qui tire son épingle du jeu mais j'aime bien le perso de Paul Douglas aussi. Et plus le film avançait plus j'oubliais l'enjeu du film (qui est parti) car j'ai vraiment eu du mal à me passionner pour ces couples en crise, en plus j'avais de la sympathie pour aucun des personnages, toujours un problème dans ce genre de métrage. Je vais pas être méchant car je peux pas dire que c'est mauvais, c'est juste pas pour moi.

[angel.heart]

Si tu ne les as pas vu, je pense que Quelque part dans la nuit et surtout La maison des étrangers pourraient te plaire.

[Scalp]

Ils sont dans ma liste sur Fimotv, je crois avoir vu Quelque part dans la nuit mais vraiment 0 souvenir.

[Scalp]

2/10

K.O. de Antoine Blossier - 2025

Encore un film avec lequel je peux associer la punchline de Dewey : j'en attendais rien et je suis quand même déçu. Alors je savais que ça allait être pourri mais c'est français, c'est bourrin, c'est Netflix alors faut bien que quelqu'un crashtest. Première couille le réal, alors c'est un des nombreux réal fan de cinéma de genre mais nul derrière la caméra, son premier film avec des sangliers avait été un peu survendu (pas des masses mais ça disait que c'était sympa alors que c'est de la merde) et après il a fait des trucs osef, en fait Netflix c'est devenu la bouée de sauvetage pour tous les réals français pas doué tricard. La deuxième couille c'est Cyril Gane acteur, on s'improvise pas acteur, alors forcément on peut dire qu'il est crédible quand il faut se taper mais en vrai on aurait eu un autre mec ça aurait pas changé grand chose, le mec est une masse, alors pour un poids lourd il bouge bien mais à l'écran ça rend pas de ouf, c'est juste du bourrinage et c'est jamais sublimé par une idée de mise en scène ou une chorégraphie, et vu que le mec fait du MMA on va comparer avec la séquence qui reste encore à ce jour la réf du genre : le combat final de Flashpoint avec Donnie, on en est loin, après façon je suis pas fan du MMA en tant que art de combat pour le ciné, je trouve pas que ce soit tant cinématographique que ça. Ici on a même l'impression que les coups portent pas et quand ça essaye un truc on se dit que c'est con (la séquence derrière le bar c'est un enchainement d'idée où ils ont du se dire ça va tuer, ben non). Cyril Gane acteur c'est une bonne idée de merde, le mec est pas à l'aise et ça se voit, et puis petit aparté, on dirait vraiment que sa carrière MMA l'intéresse pas (comme Doumbé quoi), le mec on le voit plus souvent sur les réseau ou dans des émissions que se taper (en même temps quand il se bat ça dure 10 secondes contre Jon Jones, oui c'est gratuit surtout que le mec nous éclate tous easy).
Evidemment sur ce genre de film je vais pas demander un bon script (ici on a des méchants dealer qui veulent attraper un gamin et Gane et la flic vont essayer de le retrouver et le sauver, basique quoi mais ça peut être sympa si c'est bien foutu), alors spoiler, il y en a pas, mais putain ton film il a 2 de tension et et 2 scènes d'action, on regarde le film pour voir des mecs de se prendre des patates et de la racaille prendre des headshot, et bien là c'est radin de chez radin, 10 min en milieu de film et 5 minutes à la fin et c'est clairement pas une réussite de mise en scène.
Le film est pas sauvé par son casting, outre Gane on a Alice un petit truc en plus et elle joue toujours pareil quelque soit le rôle et là elle est pas crédible (après elle est aps aidé par des dialogues d'une nullité affligeante), par contre j'ai pas envie d'être méchant avec le (mauvais) rappeur Kofs, lui il a une vraie gueule de cinéma, alors il peut jouer que des bad guy bas du front mais il est crédible et c'est bien tout ce qu'on demande.
Alors le nouveau film d'action Netflix français est une nouvelle merde, que je suis surpris.

[Scalp]

0/10

The Surfer de Lorcan Finnegan - 2024

Quand je me sens pris pour un con une seule note s'impose. Après c'est ma faute pourquoi je mate un film avec Nic Cage en lead, c'est pas comme si j'aimais l'acteur en plus, mais là j'avais vu le trailer et je me disais ça peut être sympa, alors ne pas se fier au trailer qui vend un film bien différent.
Alors c'est Nic Cage qui veut emmener son fils surfer sur la plage où il surfait gamin et là il se fait refouler par une bande de mecs locaux qui ont décréter que c'était leur plage et que personne pouvait y foutre les pieds, la bande est mené par le beau gosse de Nip Tuck qui a bien vieillit et qui est le seul point positif (mais je peux pas mettre un point pour lui quand même). A partir de là on peut imaginer pleins de scénarios possibles, un thriller psychologique, de l'horreur pur, de l'horreur avec des rednecks qui les coursent, Nic Cage qui se révèle être un ex membre de la CIA (ça c'était la version du script avec Steven), y a des requins qui sortent de l'eau, marchent et bouffent tout le monde, des aliens arrivent, enfin tout aurait été mieux que le choix du scénariste. Alors ici on a Cage qui est tellement dégouté de s'être fait refouler de la plage qui va rester sur le parking en face et regarder, et, ben et rien, voilà il va absolument rien se passer, il regarde avec des jumelles, sans les jumelles, il regarde en se grattant les couilles, il regarde en racontant de la merde, il regarde quoi, il va donc quand même rencontrer un vieux qui lui dit "ils sont pas gentils les gens de la place", un vieux qui a l'air de squatter lui aussi mais disparaît pendant 1h car ça arrange le script, et qui revient à la fin pour buter McMahon (oups spoiler). Pendant que le vieux est pas là que fait Nic Cage, ben il fait du Nic Cage, il va vivre sur le parking, il va vivre sur le parking, oui je le dis 2 fois tellement c'est con, et forcément au bout d'un moment il aura plus à manger et va ressembler à un clodo (on lui dit même au cas où on serait un peu con 'hey mec tu ressembles quand même pas mal à un clodo"), il se fait chier dessus par des oiseaux, bouffe un rat mort, fouille dans les poubelles, et au bout d'un moment il en a marre d'être un clodo du coup il va péter la gueule à l'un des surfeurs et grâce à ça il devient membre de la team cassos de la plage, et voilà. Enfin non après y a le vieux qui débarque et il est pas content, mais Nic il s'en fout car il peut faire du surf.
Le tout est filmé avec un style qui fait mal au crâne, le mec se prend pour un génie avec des plans bancals, des plans sur des trucs dégueux, des gros plans sur la gueule ravagé de Nic Cage avec une suréclairage, un montage cut et des cris d'hystériques, tout ce que j'aime.
Une merde de compétition mais je suis sûr que ça va crier au génie.

[Scalp]

7.5/10

La Polizia Ringrazia de Steno - 1972

Film lancé sans aucun apriori car ici le réal visiblement c'est un spécialiste des comédies (pourries) italiennes et là il livre un polar qui ressemble à du Damiani. Ici on est donc dans le 2ème versant du polar italien à savoir un film plus politique qu'action, ici pas de violence outrancière et gratuite (bon juste un poil), pas de flic badass qui tire dans le tas, non ici on est donc plus proche d'un Confession d'un Commissaire de Police. A savoir un film qui veut raconter des choses sur l'Italie de cette époque, ici on est dans le Rome des 70's, une ville gangrénée par la délinquance et le crime (comme toutes les villes italiennes des 70's quoi), et on suit le commissaire Bertone (super Enrico Maria Salerno qui apporte beaucoup de nuances au personnage qui n'est clairement pas en phase avec ce qui se passe, je crois que je le découvre avec ce film et il a une sacrée prestance) qui veut faire son boulot en respectant la loi mais il se retrouve devant un système où les malfrats ressortent presque aussitôt après avoir été arrêté (faute de preuves ou parce que les flics ont frappé trop fort) et en plus ils s'amusent à narguer les flics (Franco Fabrizi parfait en truand grande gueule). La première partie pose bien le contexte avec ce flic intègre qui a finalement les mains liées et il est pas aidé par un procureur (Mario Adorf meilleur sans moustache et sans surjeu) qui est à cheval sur le règlement, mais ce qui ressort surtout c'est que la justice est laxiste et défaillante.
Et là le film va prendre une tournure inattendue avec une groupuscule adepte de la justice expéditive (comme dans Magnum Force mais c'est mieux que le Clint) qui va donc dézinguer du malfrats sans prendre de gant. Et notre héros se retrouve à devoir protéger des truands qui le répugne, ça donne lieu à 10 dernières minutes particulièrement réussies. Le film ne tombe donc pas dans l'apologie du Vigilante.
Bon ça reste un polar rital donc on a de la nudité gratuite et là c'est la belle Laura Belli qui s'y colle et on l'avait déjà vu dans La Rançon de la Peur, et on a aussi la scène de course poursuite, ici un truand à moto poursuivi par les flics, c'est marrant car ça essaye de bien filmer l'acteur, montrer que c'est bien lui sur la moto et puis sur certains plans où ça va plus vite c'est pas lui et on voit le cascadeur perdre sa perruque au détour d'un plan, enfin la scène est classe et se termine avec un truc italien de l'époque.
On est donc devant un film plus bavard que nerveux mais c'est solide, 1h30 bien tenue et la fin relève vraiment le niveau global.
Bonne BO de Stelvio Cipriani mais j'ai pas trouvé qu'elle avait un gros thème qui sort du lot mais c'est du bon taf.
C'est marrant car le film est quand même assez ironique (super scène du bus des journalistes) mais il n'en est pas moins sérieux et alarmant sur cette Italie des années de plombe au bord du gouffre.

[pabelbaba]

J'aime bien le thème principal, presque joyeux et ensuite plus pesant. Et t'as oublié de parler de Mario! Il a la classe dans celui-là!

[Scalp]

Sisi j'ai dis qu'il est meilleure sans moustache, et je parle pas de Bruce Campbell, c'est pour ça que t'as pas vu.

[pabelbaba]

C'est dans celui-là que je trouve qu'il lui ressemble le plus.