[Scalp] La Chute continue 2025

[Scalp]

3/10

Walking The Edge de Norbert Meisel - 1985

J'y ai cru pendant 20 minutes, et pis non c'est nul finalement. Alors l'intro est percutante avec ce bon vieux Joe Spinell (rien qu'avec sa tête tu sais à qui tu as à faire) qui bute le mari et le gosse d'une nana (la femme du réalisateur, on sait donc pourquoi elle est dans le film, clairement pas pour son talent) sous ses yeux, et elle va vouloir se venger, dans un Los Angeles nocturne et dangereux.
Dans l'idée sur le papier à un moment on est à un croisement entre Taxi Driver (ben ouais on a un chauffeur taxi un peu loser) et Collateral, oui je balance des grosses références mais l'espace d'un instant j'ai vraiment vu l'idée de Collateral et je me suis dis putain ça va être bien. Ainsi notre nana revancharde prend le taxi de Robert Foster (pas terrible comme souvent) qui va la promener en ville pour qu'elle bute ses cibles, mais pas de bol ça c'est 10 minutes du film et après 20 minutes le film va devenir très chiant avec la meuf qui se cache dans l'appartement de Foster pendant que lui va se promener en ville pour essayer de retrouver les mecs. Ca traine de fou, ça dure 1h30 mais c'est vraiment très mal rythmé, en plus on est même pas récompensé par un final vengeur et sadique.
Alors des fois y a une idée, la torture à la perceuse ou le couteau dans le cul, mais on est devant un film qui ne livre jamais la marchandise, on a l'impression finalement que c'est un film bis qui s'assume pas. Le film préfère s'intéresser à la relation nulle entre le chauffeur de taxi et la meuf, qui va se finir au lit dans une scène en montage parallèle avec une torture à la perceuse. Reste Los Angeles by night et l'intro. Le reste c'est un film mou et pas très bien joué.

[Scalp]

--/10

How to Train your Dragon de Dean DeBlois - 2025

J’ai pas revu l’animé depuis 10 ans donc ça sauve le film mais clairement je comprends vraiment pas l’idée de ces remake live. Tout est strictement identique, et il y a 0 plus value. Alors je peux pas dire que c'est mauvais vu que c'est tout pareil que l’animé mais je capte pas l’intérêt.

[pabelbaba]

Ecran Large dit exactement la même chose.

Madame voudrait aller le voir, je lui réponds qu'on a le BR à la maison, ça fera des économies.

[Mark Chopper]

J'ai découvert l'existence de ce machin via la bande-annonce la semaine dernière. J'ai halluciné tant ils ont fait tourner la photocopieuse.

Zéro intérêt. Et je suppose que la mise en scène / le montage sont moins dynamiques.

[Scalp]

En vrai la réal ça va. C'est le même réalisateur façon. Découper de l’animation et des cgi ça doit être similaire j’imagine.

[Scalp]

7/10

Liberi Armati Pericolosi de Romolo Guerrieri - 1976

Un film qui se démarque vraiment des autres polars italiens car ici pas de flic badass, pas de mafia, pas de bandes de truands dangereux, pas de dénonciation du système, non on va suivre un trio de jeunes désoeuvrés qui par gout du risque et absence de figure parentale (super scène avec Milian face aux parents du trio, il est à 2 doigts de dire on va vous supprimez les allocs) va foutre un bordel pas possible dans Milan en tuant sans aucune raison, ça va donner une cavale sanglante sans issue de secours. Le film m'a rappelé par moment le chef d'oeuvre de Tsui Hark dans le coté sans concession de tout ça. Ca me donnerait presque envie de dire que c'est le meilleur script de Di Leo, il va à l'essentiel et j'ai beaucoup aimé qu'on reste avec ce trio de gros cons et que jamais il ne leur donne d'excuse, alors on en a un qui fait figure de suiveur et on devine qu'il fera surement quelque chose à un moment mais jamais on ne leur donne des circonstances atténuantes (ou on en fait des anarchistes qui font tout ça pour une cause), c'est des pauvres types et ils vont crever comme tel (en plus ils ont tous des têtes de cons, et sont parfaits pour les rôles), on comprend rapidement que c'est tous des morts en sursis. Ici on a des tueurs qui vont semer la terreur sans aucune raison ce qui les rend complètement imprévisibles (voir le braquage dans le supermarché), la timeline de 24h est bien foutue et rajoute dans le coté urgence de la situation.
Car pour un polar on est devant un film finalement assez couillu, les flics sont finalement peu présent, Milian est toujours en retard (un Milian ultra sobre par ailleurs) et on reste collé aux basques de ce trio (qui deviendra quatuor avec un personnage féminin plus intéressant que la moyenne dans les polars ritals), Milian est tellement en retard qu'il arrêtera personne.
La réalisation fait dans l'efficace, on a la course poursuite obligatoire et elle est bien sympa et on a pas mal morts et c'est jamais des scènes funs, c'est sec et méchant, ça donne vraiment au film un coté très désenchanté.
Un film qui s'inscrit à merveille dans la vague contestataire des poliziottesco tout en proposant quelque chose qu'on avait pas encore vu dans le genre et c'est traité de façon intelligente.

[Scalp]

Le film a 2 titres français : Jeunes, désespérés, violents qui était le titre lors de son exploitation. Et les Féroces dans lequel il vient de sortir en Bluray/dvd.

[pabelbaba]

Milian qui remonte les bretelles des parents, ça a dû lui faire tout drôle de lâcher ce genre de discours.

[osorojo]

J'avais bien aimé aussi même si un peu moins enthousiaste que toi ^^

[Scalp]

Même note

[osorojo]

C'est vrai mais en 2015 j'étais pas encore aigri donc ça compte pas pour un 7 aujourd'hui chez toi

[Scalp]

2/10

Il portiere di notte de Liliana Cavani - 1974

Un film vendu sur son argument sulfureux , et ben on en très loin, alors c'est sûr dès qu'on met des croix gammées et que ça évoque des victimes de la Shoa ça s'excite dans les chaumières mais le résultat est un film chiant et pas si esthétique que ça (le film étant vanté pour son esthétisme aussi).
Moi sur le papier je me suis dis pourquoi pas, un ancien bourreau des camps de concentration (Dirk Bogarde pas très bon comme toujours) bosse comme portier de nuit dans un hôtel à Vienne en 1957, et il retombe sur une de ses victimes qui en plus était son ancienne amante (consentante ou pas finalement le film s'en fout) avec qui il avait des relations SM (du SM très très sage), ça donne la seule film intéressante du film. Et là ils vont renouer leur relation, et là on comprend pas pourquoi, alors syndrome de Stockholm toussa, sauf que le film ne nous montre rien, y a pas de dialogue entre eux, y a pas de séduction, y a que dalle, ils retrouvent à coucher ensemble en 2 scènes (on croit pas une seule seconde à cette relaiton), bon et le coté érotique vanté du film c'est très frétillant tout ça, alors c'est pas aidé par le 80a de Charlotte Rampling et de son corps tout maigre de gamine de 16 ans, mais il y a LA scène, la scène où elle danse pour des nazis, habillée en uniforme allemand et les seins à l'air (enfin vu les seins ça aurait été mieux tout habillé), mais là encore y a pas de quoi en faire des caisses, visuellement je m'attendais à un truc plus chiadé et on est loin. On a donc un coté sulfureux traité de façon très prude, il en résulte un film sans aucune force visuelle. Bon à coté de ça on a les anciens potes nazis de Bogarde qui se réunissent pour faire de la thérapie de groupe pour fuir leur passé de nazis (l'idée on dirait un truc tout droit sorti de South Park) mais des fois faut quand même buter d'anciens témoins, faut pas déconner et donc là ils vont vouloir buter Charlotte Rampling, mais même ça qui peut donc donne un petit coté thriller au film c'est traité n'importe comment.
Reste Philippe Leroy en ancien nazi qui impose toute sa prestance (c'est autre chose que Bogarde).
Sinon on a un nazi en string qui fait de l'opéra, voilà c'est très nul, pas sulfureux, pas érotique, ptet que ça se veut provocateur mais bon à l'époque on avait en Italie des films bien plus provocants que ça, j'ai déjà vu un épisode Pat Pratouille plus sulfureux que ce truc.
Il y a un seul Cavani et il s'appelle Edison, surement pas Liliana.

[Mark Chopper]

J'ai toujours senti le traquenard et je ne m'en suis jamais approché.

Il aurait fallu Edwige Fenech pour que je mate ça.

[Scalp]

Ah ben là on aurait eu un vrai côté érotique assumé. Putain Rampling c'est vraiment compliqué.

[Scalp]

4.5/10

Senza Ragione de Silvio Narizzano - 1973

Mauvaise pioche malgré son casting sympa, avec Nero et Savalas je m'attendais à mieux. Alors on est devant un film qui a un peu le cul entre 2 chaises, il sait jamais si ça doit être sombre et méchant ou plus léger et drôle. On va suivre un trio de bras cassé qui va braquer une bijouterie, ça foire et il y a un mort, dans la suite il embarque un gamin dans leurs péripéties, enfin péripéties faut le dire vite, ils veulent gagner la Suisse mais ça va bien se trainer (forcément ils vont se retrouver à pieds dans les montagnes).
Le film reste entièrement avec le trio, qui se déchire évidemment (le 3ème personnage est une femme et ça aussi c'est mal exploité, il y avait mieux à faire), ils sont toujours en train de s'engueuler et l'apport du gamin est vraiment une idée à la con, la relation qui se créée avec Nero c'est vraiment un truc à la con. Ca se suit sans grand intérêt car au final il se passe pas grand chose, enfin ils font des rencontres et à chaque rencontre ça finit avec Savalas qui bute quelqu'un "sans faire exprès", ça me fait bien marrer ça car à un moment il tire sur un gamin, et oh mince alors il le tue (plein cadre évidemment c'est l'Italie baby) et là il chouine en disant qu'il voulait pas faire ça (ben tire pas gogol), mais le mieux c'est la caravane qui tombe dans l'eau. Du coup comme j'ai dis on se retrouve avec un film méchant (ça bute tout le monde sans pitié) mais le ton fait qu'on sait pas trop comment on doit prendre tout ça. Et puis je trouve que c'est toujours casse gueule de rester entièrement avec ce genre de personnages qu'on a pas pris el temps de présenter, c'est casse gueule car c'est des têtes de cons et c'est dur d'avoir de l'empathie pour eux et on a du mal à s'intéresser à leur sort au final, du coup on suit ça sans grand intérêt, alors c'est pas chiant car Nero et Savalas ont un sacré un abatage mais ça suffit pas.
La réalisation est assez pauvre, alors les grands espaces aident pas, ici on délaisse les villes crasseuses pour se retrouver dans les Alpes et on est avec un réalisateur qui sait pas trop où mettre sa caméra et quand il a une scène choc ça fonctionne pas.
Toujours inédit chez nous, alors j'imagine que quand ça sortira ça parlera de trésor caché, ben non c'est plus que dispensable tendance nul.