[Scalp] La Chute continue 2025

[Scalp]

Ca dure 1h10, ça va.

[angel.heart]

Ce week-end, j'ai aimé un film de Quentin Dupieux

J'avais également mis 7 en le découvrant l'année dernière.

Puis j'ai fait la connerie de le revoir il y a quelques jours...

[Scalp]

0/10

Eden de Mia Hansen-Løve - 2014

Une belle merde, alors le film est mal vendu c'est vendu comme l'émergence de la French Touch, bon c'est pas la musique que j'aime mais ça aurait pu être sympa de voir comment tous ces mecs sont devenus des superstars de la musique et même truc de fou avoir des séquences de créations musicales (on nous parle de garage sans expliquer ce que s'est réellement), mais bon là c'était visiblement trop demander. Alors on entend bien du Daft Punk et on les croise 2 ou 3 fois dans le film avec un running gag nul où ils se font refouler en boite à chaque fois.
Alors je serais bien incapable de dire de quoi parle exactement le film, on suit un mec sans intérêt pendant une dizaine d'années, à ce que j'ai compris c'est inspiré du frère de la réalisatrice, ben son frère il a pas une vie qui mérite un film, il se drogue, il a jamais de thune, il garde pas une copine et des fois il fait de la musique, typiquement le genre de film où je me sens con car je comprends pas ce qu'on veut me raconter, rien surement. On a aucune empathie pour le personnage qui a strictement aucune profondeur et on voit des persos passés, on sait pas qu'ils sont et pourquoi ils sont là, ils font que passer (après c'est pas aidé par un casting qui est quand même pas bien folichon). Le narration est catastrophique, les dialogues sont dignes d'un sitcom et puis qui ça essaye un truc c'est nul (ça disserte sur Showgirls).
Vaut mieux regarder le doc sur Dj Medhi car c'est aussi lui la French Touch car ici c'est vraiment une belle daube avec vraiment rien à sauver.

[Scalp]

Ce week-end, j'ai aimé un film de Quentin Dupieux

J'avais également mis 7 en le découvrant l'année dernière.

Puis j'ai fait la connerie de le revoir il y a quelques jours...

Pourquoi tu l'as revu aussi vite aussi.

[Mark Chopper]

Plus le temps passe, moins je revois de films (sauf pour le faire découvrir).

[Scalp]

Obligé de revoir des films si on veut voir des chefs d'oeuvre

[Mark Chopper]

Oui, mais pas un 7/10 attribué à un Dupieux

Je resterai à jamais sur un souvenir.

[Scalp]

Oui c'est émouvant.

[angel.heart]

Ce week-end, j'ai aimé un film de Quentin Dupieux

J'avais également mis 7 en le découvrant l'année dernière.

Puis j'ai fait la connerie de le revoir il y a quelques jours...

Pourquoi tu l'as revu aussi vite aussi.

Je voulais un film court et pas prise de tête pour un dimanche soir.
Et puis j'aime bien le casting de celui-ci.

[Jed_Trigado]

Il est sympa, il crash-teste des trucs improbables.

Puis bon, j'avais des attentes ! Je croyais que j'allais voir Jane Birkin latter du petit chinois dans le 13ème arrondissement.

[Scalp]

3/10

Leynilögga de Hannes Þór Halldòrsson - 2021

Alors vu le pitch du film on pourrait dire que c'est la version gay de Bad Boys (c'est clairement l'influence numéro une du film jusqu'à refaire des plans copier coller, bon il a aussi vu John Woo aussi), mais le héros badass qui se découvre gay et tombe amoureux de son partenaire est finalement pas tant que ça présent dans le film, c'est juste 2 ou 3 scènes et le reste ben c'est un actionner pas drôle et sans thune.
Bon après réalisateur c'est pas le vrai métier du mec aussi, le gars est footballeur pro (oui oui), c'est le gardien de l'Islande dont son fait d'arme d'avoir arrêté un pénalty du hobbit à la Coupe du Monde 2018, on parle donc d'un mec qui a eu une vraie carrière.
Le film aurait ptet été sympa si il avait assumé à 100% son coté comédie, car il y a que Michael Bay qui sait faire Bad Boys, à savoir ce mélange d'humour complétement gol et l'over the top de l'action. Ici dès la première de course poursuite en voiture on sait que ça va être compliqué, en plus vu que je suis sur un cycle de polar italien la comparaison avec les courses poursuites 70's fait mal, ici ça va tout doucement, il y a pas d'idée et la scène est tout simplement nul. Tout comme les nombreuses scènes où ça sort les guns.
Bon l'histoire on s'en fout mais il y a au moins une chose qui fonctionne, le duo d'acteurs fait le boulot, alors ils ont des dialogues vraiment nazes (le film ne sait jamais sur quel pied danser, être sérieux ou être con et du coup il est toujours entre les 2 et ça marche pas) mais l'alchimie fonctionne et on peut même sourire par moment (la partie buddy movie étant la seule chose à sauver du film). Le mélange action/humour à la Bad Boys, il y a que Hot Fuzz qui a réussi à le faire, tout le reste c'est un énorme échec.
Pour la violence c'est pareil, car ici y a quand même un énorme bodycount et ça hésite pas à achever les bad guy sans pitié mais tout est finalement très inoffensif mais j'avoue que le mexican stand off final m'a fait sourire, dans la mise en place car dès le premier coup de feu ça redevient nul.
Vivement le remake d'un Kubrick par Christophe Dugarry (le gars qui était plus talentueux que Zidane, dixit himself).

[Scalp]

7/10

Paris Blues de Martin Ritt - 1961

J'aime bien la filmographie de Ritt, on y trouve un peu de tout et quand il tourne avec Newman c'est quand même bien sympa. Alors ici on a un film qui n'a pas vraiment d'intrigue, on va suivre les déboires amoureux de 2 musiciens de jazz américains dans le Paris carte postale des 60's presque pittoresque (et Newman joue avec sa compagne de l'époque Woodward), on va suivre les 2 couples avec ces 2 vacancières américaines qui voudraient bien rentrer aux USA avec les musiciens, et les musiciens qui voudraient bien que les 2 femmes restent car la musique c'est leur vie, bon c'est pas forcément la chose la plus réussie du film mais ça va c'est pas pénalisant.
Alors le coté cliché pourrait être un défaut mais c'est pas le cas, ça donne un vrai charme au film car finalement c'est un Paris qu'on voit forcément plus aujourd'hui. Les clubs de jazz dans les caves enfumés de St Germain, les quais de Seines, l'Arc de Triomphe et Notre Dame en arrière plan, Ritt promène sa caméra et on sent qu'il prend du plaisir à faire ça.
Le film est forcément porté par son casting, quand on a Paul Newman ça aide forcément mais on a aussi Sidney Poitier, alors j'ai jamais été un grand fan de lui mais je l'ai trouvé très bon ici, on croise aussi le grand Louis Armstrong en trompettiste de talent (forcément) qui est forcément au coeur d'une scène musicale qui est surement une des plus belles de l'histoire du cinéma, Serge Reggiani dans un rôle qui rappelle Django Reinhardt.
Ritt est un cinéaste qui n'a jamais eu peur de prendre position, il traite les personnages noirs et blancs sur un pied d'égalité qui quand il aborde le question du racisme via les dialogues très intéressants entre Poitier et sa copine, et on est pas chez Spike Lee, c'est donc pas du racisme pour les nuls et j'aime beaucoup comme le perso de Poitier vit tout ça, c'est vraiment traité très intelligemment. Et il hésite pas à montrer un personnage prendre de la drogue plein cadre, c'est pas si fréquent pour l'époque. Et puis quel style, le NB est magnifique et Ritt sort par moment des sacrées compos de plans.
Mais ce qui ressort c'est forcément le jazz qui est omniprésent, c'est le personnage central du film, et on a droit à une description du monde des artistes de jazz dans ce Paris nocturne. Et on se dit que Chazelle a du voir le film quand il a fait sa série Netflix.
Le score est signé par le grand Duke Ellington (BO forcément nommé aux Oscars cette année là, mais pas gagné).
Un petit film attachant et si on aime le jazz c'est du bonheur.

[Scalp]

8.5/10

Il Grande Racket de Enzo G. Castellari - 1976

La première fois que je l'ai vu il y a plus de 20 ans j'avais été très déçu car comme c'était souvent le cas avec ce genre de film difficile à voir c'était vendu comme un Must et son final était comparé à Hard Boiled, donc clairement les attentes étaient au max et j'avais pris le film en grippe (la copie et la version anglaise avait pas aidé). Et là au coeur de mon cycle italien, j'ai rien à redire c'est un must et même si il a pas la portée politique des Damiani (et il essaye pas), le film s'impose comme une pièce maitresse de cette décennie italienne par sa générosité et son discours sans concession (et les truands y a rien à sauver, ils sont caricaturaux à l'extrême, c'est des monstres sans pitié et il est pour l'égalité des sexes car y a une femme dans l'équipe). Si sur Un Témoin à abattre et un Citoyen se rebelle il y avait des débordements bis et déjà un coté sans concession, ici il va bien plus loin dans tous les domaines dans ce Rome gangrené par le racket.
C'est un film qui a pas le temps, ici tout est fait pour aller à l'essentiel (c'est un peu une des grosses qualités de Castellari, on l'a toujours vendu comme un réalisateur visuel qui sait filmer l'action mais il a une vraie patte pour raconter une histoire je trouve), les transitions il en a rien à foutre, un témoin signe un papier qui dénonce la mafia, scène suivante sa fille ado se fait violer (c'est d'un glauque), un champion de tir vient aider la police, scène suivante les mecs débarquent chez lui, violent et pissent (oui oui) sur sa femme puis la bute. Et j'aime bien l'idée de ce flic viré qui va créer sa milice pour faire le ménage avec que des mecs revanchards (traumatisés et désespérés aussi) et même des truands trahis par la mafia, ça donne un petit Dirty Dozen plaisant où tout le monde va être entrainer dans un enchainement de violence sans retour en arrière possible.
Du film de droite totalement décomplexé même si le message final est forcément plus ambigu avec ces hommes qui ont soif de vengeance mais qui deviennent fou (le dernier plan sur Testi) et finalement le portrait dressé est quand même bien noir. C'est violent, c'est cru, c'est du cinéma qui n'existe plus (ça serait marrant un film comme ça en France aujourd'hui vu que quand on a un Bac Nord ça fait polémique).
Castellari derrière la caméra c'est forcément quelque chose, je me souviens d'un interview où il parlait d'un plan de ce film : celui avec Testi dans la voiture qui fait des tonneaux et Tarantino (je crois que c'est lui) lui avait demandé comment il avait fait ce plan, où il avait placé la caméra car l'effet est vraiment bluffant, bon par contre curieusement alors que c'est la marque de fabrique du genre on a pas ici de scène de course poursuite motorisée. On a par contre 2 gros gunfight, celui de la gare et celui de l'entrepôt, alors j'ai juste un bémol sur ces 2 scènes, le sang, putain sur la moitié des morts les mecs se sont même pas fait chier à foutre du sang, j'aime vraiment pas le rendu à l'écran. Mais à part clairement on est sur un des meilleurs gunfight de la décennie, le meilleur du cinéma italien et un bel hommage à Peckinpah.
Fabio Testi en premier rôle fait plus que le boulot, il déborde de charisme, il est convaincant dans ce rôle physique et sait donner un coté impitoyable à son personnage, et toute la galerie de seconds rôles est vraiment bonne (on peut pas toujours dire ça dans les films italiens), certains personnages sortent vraiment du lot comme le vieux pickpocket ou le père vengeur.
La BO des frères De Angelis est une nouvelle une petite tuerie.
Dans mon top 3 polar italiens et il est pas 3ème, et je me demande même si je le préfère pas à Keoma.

[Alegas]

0/10

Irréversible de Gaspard Noé - 2002

Prime me tend des pièges en me donnant des idées à la con, et tiens si je revoyais Irréversible pour voir si c'est aussi mauvais que dans mes souvenirs. Spoiler : c'est pire. Je me souvenais évidemment de la scène de l'extincteur et du viol mais finalement c'est pas le pire. Alors l'extincteur ça fait un peu scène de sale gosse tout content de faire du trash mais ça on a déjà vu, bon le viol par contre clairement j'ai du mal, et c'est une scène que je comprendrais jamais, il y a pas besoin de la faire durer aussi longtemps pour avoir un impact, là elle dure tellement que ça rend le film tout simplement détestable (la perf de Joe Priesta en plus c'est too much, toujours en train de parler), alors elle colle forcément à l'ambiance du film mais sérieusement j'ai pas timer mais ça dure bien trop longtemps pour ce que ça veut montrer (un viol c'est glauque et traumatisant, oh merde alors je savais pas). En fait plus qu'un ressort dramatique pour moi cette scène c'est une volonté de performance, avec un réalisateur qui dit regarder comme on est fort, on filme tout, on vous montre tout, mais en faisant ça le film se perd, et perd toute l'efficacité que l'art de la suggestion au cinéma peut avoir, suggestion étant un mot complètement absent du vocabulaire de Noé, en même temps il est argentin, donc... Après la scène du viol le film m'a complètement perdu du coup tout le avant j'en ai strictement rien à foutre, j'ai pas besoin de savoir pourquoi ils en sont arrivés là (sérieux ça change rien qu'ils se soient disputés), et puis Cassel m'a bien saoulé aussi, heureusement Dupontel fait le taf (enfin les dialogues de la scène du métro c'est compliqué tellement ça sonne fake).
Non ce qui m'a vraiment gonflé c'est la manière de filmer, tout en plan séquence et caméra à l'épaule, la technique de ceux qui ont pas d'idée quoi et l'intro dans la boite avec cette caméra qui tourne dans tous les sens, la musique assourdissante, les néons, les bites (Noé il aime trop filmer des bites) c'est un calvaire (limite ça fout la gerbe) et tu me mets ça en première scène tu me perds direct. Et après on est parti pour refaire le film à l'envers, alors si dans l'idée je comprends ce qu'il veut faire (dans l'idée que le film se termine avec une fausse légèreté ça donne une petite mélancolie), encore une fois ça fait artifice de petit malin (c'est pas Memento quoi car Memento t'enlèves la narration a plus aucun intérêt), d'ailleurs je sais pas trop pourquoi ils ont ressorti le film remonté dans l'ordre chronologique.
C'est un film juste fait pour choquer et ça on peut pas lui enlever, il le réussit. Ca fait vraiment parti des films dont je comprends pas les supers notes.

[Mark Chopper]

Tu devrais vraiment assumer ton masochisme. Demande à Way le mail d'un escort dominatrice.