[Alegas] Mes Critiques en 2025

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Tigerland - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 17 Juin 2025, 19:57

Image


Tigerland de Joel Schumacher
(2000)


La fin des années 90/début des années 2000 fut une période plutôt bonne pour Joel Schumacher, et à l’exception de Bad Company il y réalisait à mon sens ses meilleurs films. Faut dire aussi que le bonhomme a passé des années à livrer uniquement des adaptations de Batman ou de Grisham, et nul doute que cela lui a permis d’avoir, le temps de quelques films, une certaine liberté dans ses sujets : le snuff movie avec 8mm, les milieux LGBT avec Flawless, un pur exercice de style avec Phone Booth, et enfin le film de guerre sans guerre avec ce Tigerland. Quand on commence le film, difficile de ne pas penser à la première partie de Full Metal Jacket, qui semble être une influence complètement assumée, à ceci près que Schumacher ne tombe pas dans la copie ou hommage, et on est plutôt sur un film où les relations humaines prennent le pas sur le reste, là où chez Kubrick (et plus tard chez Mendes dans Jarhead, autre film avec lequel on peut faire une comparaison évidente) c’était l’attente du conflit qui prenait toute la place. Le fait d’avoir un film sur le guerre du Vietnam sans pour autant avoir une seule seconde du récit se déroulant hors des USA est plutôt couillu, mais ça marche, et on a donc un film entier qui se déroule dans des camps d’entraînement, à quelques semaines seulement de l’envoi des troupes.

Si le récit se concentre sur un groupe de soldats, c’est clairement une relation entre deux hommes qui va être le cœur de l’histoire, avec d’un côté un volontaire convaincu de servir son pays, et de l’autre un appelé qui a toutes les compétences nécessaires pour devenir un jour officier, mais qui s’oppose à l’armée et au rapport de force de façon très instinctive (le délire autour du fait qu’il connaît par cœur le Code de l’Armée et aide ainsi des soldats à quitter l’entraînement de façon légale :mrgreen: , ça permet de poser un personnage aussi intelligent que sympathique). Cette amitié entre les deux personnages drive le film jusqu’au bout, et ça s’avère plutôt bien écrit avec des protagonistes qui arrivent à exister à l’écran avec pas grand chose, même si on n’échappe pas évidemment à quelques clichés du genre (le personnage de Shea Whigham) mais pas spécialement gênants pour autant. Le film possède deux grandes forces, d’un côté son casting impeccable emmené par un Colin Farrell charismatique en diable (c’est d’ailleurs le rôle qui fera décoller sa carrière), et de l’autre sa forme assez particulière, puisque tourné intégralement en 16mm, ce qui donne une image particulièrement granuleuse, avare en détails, à laquelle s’ajoute une photographie de Matthew Libatique qui prend un parti-pris délavé. Un choix formel qui déroute d’abord, mais qui s’avère en phase avec la volonté de Schumacher de proposer une expérience quasi documentaire. Pas un grand film, mais c’est quand même solide dans sa proposition, et ça a beaucoup de qualités. En ce qui me concerne, c’est probablement le meilleur film du réal avec Phone Booth.


7/10
Critiques similaires
Film: Tigerland
Note: 8/10
Auteur: osorojo
Film: Tigerland
Note: 6/10
Auteur: Scalp
Film: Tigerland
Note: 7,5/10
Auteur: Waylander

"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 51357
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Doute - 6,5/10

Messagepar Alegas » Mer 18 Juin 2025, 11:36

Image


Doubt (Doute) de John Patrick Shanley
(2008)


Un film que j’avais loupé en salle à l’époque de sa sortie, et que j’avais un peu oublié depuis. Déjà en 2009 le casting donnait envie avec en particulier le doublé Philip Seymour Hoffman/Meryl Streep, et sans surprise c’est vraiment la distribution qui permet au métrage de se distinguer, même si j’avoue avoir été surpris par le script et la façon dont il traite son sujet. Pourtant, ça aurait pu être un film particulièrement académique, puisqu’il est question d’attouchement pédophiles au sein d’un établissement catholique américain dans les années 60, et qu’on est en plus devant l’adaptation d’une pièce de théâtre par son propre auteur, mais la différence va venir du titre, puisqu’il est avant tout question de doute.

Ainsi, on a des personnages qui ne sont jamais certains de ce qu’ils croient ou des accusations qu’ils avancent, on a vraiment l’impression de voir des protagonistes avancer à tâtons dans le noir, à essayer de choper des indices et de convaincre leur entourage sans réellement y parvenir, et c’est assez fascinant car on termine le film sans avoir vraiment de réponses définitives aux questions que l’on se pose, et même le personnage le plus convaincu de l’histoire avoue finalement avoir agi sans réellement savoir si c’était la bonne chose à faire. A l’heure post-MeToo où les accusations se multiplient, et où, dans le flot, certaines sont faites dans le simple but de nuire à une personne, c’est clairement un film où le traitement résonne, et c’est ce qui le rend toujours intéressant à regarder, alors que, encore une fois, ça aurait pu être un énième film qui enfonce des portes ouvertes.

L’autre grande qualité du métrage, comme dit plus haut, c’est son casting, et là pour le coup le film met les petits plats dans les grands en laissant s’exprimer ses acteurs lors de scènes particulièrement intenses. C’est simple : chaque confrontation entre Meryl Streep et Philip Seymour Hoffman sont de gros moments de tension où l’on guette qui va céder le premier, de véritables climax dialogués qui rendent le film particulièrement prenant. Il y a d’autres séquences à retenir, à l’image de cette discussion entre Viola Davis et Meryl Streep qui prend un tournant particulièrement inattendu, mais en ce qui me concerne c’est clairement quand Hoffman est à l’écran (quel putain d'acteur, il me manque) que le film est le plus fascinant, surtout qu’on arrive jamais à se faire une idée définitive sur ce personnage qui est soit la bonté incarnée, soit un salopard qui cache particulièrement bien son jeu. En l’état, ce n’est pas un grand film à mes yeux (la forme notamment me paraît un peu trop mise de côté, c’est très fonctionnel), mais ça possède assez de qualités pour se distinguer des nombreuses productions à Oscars, et les nombreuses nominations qu’il avait reçu à l’époque pour son script et sa distribution ne me paraissent pas exagérées.


6,5/10
Critiques similaires
Film: Doute
Note: 6,5/10
Auteur: nicofromtheblock
Film: Doute
Note: 6/10
Auteur: Jipi

"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 51357
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Liaison fatale - 5,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 19 Juin 2025, 11:42

Image


Fatal attraction (Liaison fatale) de Adrian Lyne
(1987)


Film que j’ai lancé sans réelles attentes, je redoutais un peu un thriller un peu sulfureux et interchangeable comme on en a tant eu à la fin des années 80/début des années 90, et même s’il y a un peu de ça au final ça arrive quand même à tirer son épingle du jeu. Côté script, on a déjà un pitch de base plutôt intéressant avec un mec qui a la parfaite petite vie de famille, mais qui va commettre un écart un week-end en couchant avec une femme qu’il vient de rencontrer, et à partir de là c’est le début des emmerdes, la meuf se révélant être une psychopathe absolue, et qui va aller très loin dans son envie de garder cet homme à ses côtés. Il n’y a rien d’exceptionnel dans l’écriture, mais ça se révèle assez bien foutu pour être prenant la majorité du temps. On notera quand même que le scénariste semble avoir du mal à savoir quand s’arrêter dans l’escalade, car autant les deux premiers tiers se tiennent bien, autant le dernier va vraiment très, voire trop loin : déjà le coup du lapin c’est bien fucked up, mais le final où l’on flingue sans remords une femme enceinte c’est le genre de gros délire bien bis qu’on ne verrait plus dans une production actuelle :eheh: .

L’autre souci du film, c’est Glenn Close sur laquelle j’ai une impression partagée, car autant je la trouve nickel dès qu’elle part en mode psycho (en gros dès la tentative de suicide), autant au début je trouve qu’elle est un miscast total : on a beaucoup de mal à imaginer ce que le personnage principal peut trouver attirante en elle au point de risquer son mariage. Bon après c’est peut-être une question d’appréciation personnelle, mais en ce qui me concerne Glenn Close n’a vraiment rien de la femme fatale que nécessite le rôle sur la première demi-heure, surtout quand il y a Anne Archer en face qui, sans être un canon de beauté, est nettement plus attirante. Sinon, Michael Douglas est ici dans sa zone de confort, j’ai l’impression qu’à cette époque il enchaînait toujours le même type de rôle de mec avec une apparence très respectable mais qui se révèle être en réalité un bon gros chaud lapin. Ici, sans livrer une prestation exceptionnelle, il fait le job. Et globalement, c’est quelque chose que je pourrais dire du film entier : ça arrive à livrer la marchandise le temps de la séance, on ne s’emmerde pas, et on a envie de voir comment tout ça va se terminer, mais une fois l’histoire bouclée il y a quand même assez peu de choses qui restent en tête. Vite vu, vite oublié donc, mais ça se regarde.


5,5/10
Critiques similaires
Film: Liaison fatale
Note: 6/10
Auteur: Pathfinder

"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 51357
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Jeu 19 Juin 2025, 12:24

Tu ne relèves pas le côté misogyne détestable et surtout daté. La mère au foyer est équilibrée, mais alors la business woman célibataire vire forcément hystéro voire psycho.

Je me souviens également d'une vision un brin problématique des japonais en début de métrage :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Mark Chopper
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 45474
Inscription: Dim 12 Fév 2012, 13:14

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Jeu 19 Juin 2025, 12:30

Je ne relève pas car ça me paraît très ancré dans son époque. Ce type de vision des femmes n'est malheureusement pas visible que dans ce film.

Et ouais il y a un léger foutage de gueule des coutumes japonaises au tout début, ça dure 30 secondes mais c'est bien là. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 51357
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Phoenician scheme (The) - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 19 Juin 2025, 23:03

Image


The Phoenician scheme de Wes Anderson
(2025)


J’y allais vraiment à reculons sur celui-ci, surtout à la vue des derniers films de Wes Anderson qui sont quand même assez anecdotiques (ceci dit, je n’ai pas encore vu la totalité de ses courts-métrages pour Netflix), mais à l’arrivée c’est une belle surprise, et probablement mon Wes Anderson préféré depuis très longtemps. Alors nul doute que ça laissera pas mal de monde sur le côté, même certains fans du bonhomme, la faute à un contexte assez froid qui tranche avec la chaleur habituelle de Wes Anderson, mais en ce qui me concerne j’ai trouvé que ça apportait une certaine fraîcheur à son cinéma, et qui le poussait à se recentrer sur des enjeux clairs, là où des films comme The French Dispatch et Asteroid City donnaient l’impression d’être des multiplications de couches de storylines qui n’allaient nulle part.

Une clarté pourtant pas évidente au début car une fois passée la séquence de l’avion qui ouvre le film, on part très vite dans des discussions financières et géopolitiques qui peuvent déstabilisées, mais pour peu qu’on reste concentré, ça m’a paru assez limpide alors qu’il y a beaucoup de personnages rencontrés et de lieux visités. C’est pas mal aidé par le fait que le coeur du film se trouve finalement dans son personnage principal, pur personnage andersonnien qui renvoie à Tenenbaum et Zissou, à savoir un homme qui a longtemps ignoré son rôle de père, et qui décide de rattraper le temps perdu alors que sa fin semble approcher. Une dynamique familiale qui donne l’impression de retrouver le Wes Anderson d’il y a plusieurs années, avec toujours le même sens de l’absurde (le duo Tom Hanks/Bryan Cranston en champions de basket :eheh: ), la balance délicate entre humour et tragédie (le film s’avère même assez violent par moments, en témoigne le mec qui explose en plein écran dès les premières minutes), et un certain sens du casting (au-delà de Benicio del Toro qui est excellent, je retiens aussi la jeune actrice qui joue sa fille, qui possède un regard extraordinaire).

Alors oui, il y a bien quelques travers de Wes Anderson qui sont toujours là, notamment le fait de faire jouer le moindre second rôle par un acteur connu, ce qui donne toujours cette impression de voir le réalisateur étaler son carnet d’adresses à l’écran, mais ici je le pardonne volontiers, d’autant qu’il y a une rigueur technique indéniable, et une photographie de Bruno Delbonnel (toujours l’un des meilleurs directeurs photo en activité, il est bon de le rappeler) qui permet à l’ensemble de se distinguer des précédents travaux d’Anderson (par exemple, ce générique de début en un seul plan au ralenti, c’est la grande classe). Le meilleur Wes Anderson depuis longtemps à mes yeux, autant dire que la tiède réception du film m’attriste un peu, là où ça s’emballait nettement plus pour des précédents métrages il y a quelques années.


7/10
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 51357
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Antre de la folie (L') - 7/10

Messagepar Alegas » Ven 20 Juin 2025, 13:19

Image


In the mouth of madness (L'antre de la folie) de John Carpenter
(1994)


Seconde vision et je reste globalement sur l’avis initial que j’avais eu à la découverte du métrage, à savoir que c’est dans mon Top 3 Carpenter mais que le film possède tout de même des limites qui l’empêche d’être quelque chose du niveau de The Thing. Déjà, je salue le concept de base qui est assez mortel, avec cet enquêteur pour une compagnie d’assurance qui doit retrouver un écrivain célèbre, sorte de simili-Stephen King, et qui va peu à peu se rendre compte que les écrits de ce dernier deviennent peu à peu réalité. C’est particulièrement intéressant car il y a vraiment un jeu autour de la création, de ce qui est réel ou non, et plus le film avance plus tout devient trouble : on ne sait plus vraiment ce qui est de l’ordre du rêve, on peut avoir un happening d’un plan à l’autre, on peut penser que le héros devient fou mais finalement non, mais finalement peut-être que oui, bref on sent que Carpenter s’amuse bien avec ce script.

Surtout que Carpenter ayant déjà adapté du King à l’écran, et réalisé un film lovecraftien sur certains aspects, il est bien placé pour causer de tout un héritage de la littérature d’horreur, et c’est donc précisément ce qu’il fait ici, même si pour le coup je trouve qu’il ne va pas toujours au bout de son propos. Ainsi, quand le film se termine il y a un peu cette impression que ça aurait pu continuer, qu’il y avait encore quelque chose à raconter, et d’un autre côté on sent que Carpenter arrive au bout de son procédé narratif, à base de faux-semblants, de scènes qui s’avèrent être des hallucinations, etc… au point que le dernier tiers du métrage est assez répétitif sur ce point (les réveils qui n’en sont pas, deux ou trois fois de suite, ça devient lourd à force).

Du coup, malgré les nombreuses qualités du film, il y a cette impression à la fin d’une certaine inégalité, ce qui empêche l’ensemble d’être ultime alors qu'il y avait la matière pour. Un autre aspect du métrage qui me gêne un peu, c’est son côté humoristique qui me donne la sensation d’un Carpenter un peu trop self-aware vis à vis du sujet qu’il traite, on est pas complètement dans une démarche ultra cynique à la Marvel, mais ce n’est pas non plus le film d’horreur premier degré que ça aurait pu être, et du coup je trouve que ça dessert l’aspect angoissant de la bobine, la preuve étant que la totalité des jumpscares (nombreux en plus) ne marchent pas du tout. Heureusement, c’est le positif qui l’emporte à la fin, d’une part avec le script plutôt riche qui donne l’impression de pouvoir y déceler de nouveaux éléments à chaque vision, mais aussi et surtout pour la prestation de Sam Neill qui se lâche ici complètement, et semble s’éclater comme jamais. A l’arrivée, il y a un film assez unique en son genre, mais qui donne tout de même l’impression d’un potentiel pas assez exploité.


7/10
Critiques similaires
Film: Antre de la folie (L')
Note: 6,5/10
Auteur: Nulladies
Film: Antre de la folie (L')
Note: 7/10
Auteur: francesco34
Film: Antre de la folie (L')
Note: 9/10
Auteur: Val
Film: Antre de la folie (L')
Note: 8,5/10
Auteur: Mr Jack
Film: Antre de la folie (L')
Note: 9/10
Auteur: Scalp

"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 51357
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Précédente

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités



Founded by Zack_
Powered by phpBB © phpBB Group.
Designed by CoSa NoStrA DeSiGn and edited by osorojo and Tyseah
Traduction par phpBB-fr.com
phpBB SEO