
Elio de Domee Shi, Madeline Sharafian & Adrian Molina
(2025)
(2025)
Depuis quelques années, il n’est pas bon d’être un film original du studio Pixar : depuis Coco c’est bien simple, c’est soit un four au box-office, soit une sortie à l’arrache sur Disney+, bref on est très loin de l’époque où le studio était réputé pour sortir un super film original chaque année qui mettait tout le monde d'accord. Alors pour chacun des films on pourrait trouver une raison qui explique la déception financière, mais sur Elio c’est quand même assez simple à deviner quand on voit le peu de promo qu’il y a eu autour du film, jamais de mon côté je n’avais vu aussi peu de propos pour un animé Pixar, même The good dinosaur à l’époque avait été mieux vendu. Et c’est bien dommage car autant ce curieux silence aurait pu signifier un film raté, et ça n’aurait pas été très surprenant étant donné les gros soucis de production que ce Elio a connu (en gros un réal relégué au second plan en pleine fabrication, et deux réalisatrices qui viennent le remplacer, sauf erreur le studio n'avait pas eu un projet aussi problématique depuis Brave), autant en réalité on a un film plutôt réussi à l’arrivée.
Clairement, c’est pas du niveau des Pixar de la grande époque, mais il y a quand même un divertissement tout à fait honorable, souvent drôle, avec pas mal d’idées que ce soit dans l’univers présenté, le propos, ou les relations entre personnages, ce qui est déjà beaucoup. J’avoue en plus avoir été assez touché par le film, et ce dès la première scène : difficile me concernant de ne pas avoir de l’empathie pour ce personnage de gamin solitaire qui préfère contempler les étoiles plutôt que de créer du lien avec les personnes autour de lui, et je ne parle pas de sa passion obsessionnelle pour l’espace, dans laquelle beaucoup d’enfants pourraient se retrouver
. On a beau avoir un film avec un schéma somme toute très classique (une relation familiale à renouer, un ami à trouver puis sauver, des responsabilités à assumer), c’est vraiment efficace avec un rythme soutenu et un humour qui fait souvent mouche, ce qui vient compenser un relatif manque d’inspiration sur le chara design, que j’ai trouvé pour le coup assez générique et plat, que ce soit du côté des humains que des extra-terrestres (bon par contre Glordon est beaucoup trop mignon, mais je pense que le doublage aide beaucoup
).
Mais le petit truc qui fait la différence, c’est l’écriture émotionnelle très efficace, qui doit sûrement beaucoup à la présence de Domee Shi : la relation Elio/Olga est super touchante, et il y a quelques scènes qui fonctionnent du feu de dieu, genre celle des débris avec le noir et silence absolu avant la montée en puissance, c’est vraiment très fort
. Dommage que tout le film ne soit pas de ce niveau, car ça aurait pu être grandiose, au lieu de ça on a un film particulièrement sympathique, mais dans lequel on ressent quand même un côté inégal. On est donc loin de la catastrophe artistique, c’est vraiment dommage que ça se plante car ça ne le mérite clairement pas, et j’espère donc que le métrage saura trouver son public, peut-être dans les mois à venir en SVOD.
Clairement, c’est pas du niveau des Pixar de la grande époque, mais il y a quand même un divertissement tout à fait honorable, souvent drôle, avec pas mal d’idées que ce soit dans l’univers présenté, le propos, ou les relations entre personnages, ce qui est déjà beaucoup. J’avoue en plus avoir été assez touché par le film, et ce dès la première scène : difficile me concernant de ne pas avoir de l’empathie pour ce personnage de gamin solitaire qui préfère contempler les étoiles plutôt que de créer du lien avec les personnes autour de lui, et je ne parle pas de sa passion obsessionnelle pour l’espace, dans laquelle beaucoup d’enfants pourraient se retrouver


Mais le petit truc qui fait la différence, c’est l’écriture émotionnelle très efficace, qui doit sûrement beaucoup à la présence de Domee Shi : la relation Elio/Olga est super touchante, et il y a quelques scènes qui fonctionnent du feu de dieu, genre celle des débris avec le noir et silence absolu avant la montée en puissance, c’est vraiment très fort

6,5/10