8.5/10
Ford v Ferrari de James Mangold - 2019
Malgré une filmographie qu'on peut qualifier d'inégale (son Indy est quand même une belle déception et je suis pas confiant pour ses futurs projets), Mangold reste une bénédiction dans le cinéma ricain actuel et avec ce Ford v Ferrari il signe pour moi un des meilleurs films des 25 dernières années, et un vrai (vu qu'un top vient de tomber avec Parasite à la première place). Le mec dès son début de carrière posait un Copland (trop sous estimé à mon gout) et il s'est construit une belle filmo avec des pépites (Logan quoi) et ici il signait tout simplement un top 3 film de voitures et il est pas 3ème. Et on peut même dire que c'est un biopic, un double biopic même en s'intéressant évidemment à Carroll Shelby mais en remettant dans la lumière le personnage de Ken Miles qui était quand même tombé dans l'oubli si on s'intéresse pas à ce sport et c'est cool de mettre en avant ce personnage hors norme.
Alors oui dans la construction narrative on est sur un chemin balisé avec même les méchants costards cravates (le perso de Josh Lucas est ptet abusé, mais on a Bernthal pour nuancer) mais on a un exemple précis pour montrer que l'écriture est intelligente, le personnage de la femme de Ken, dans pleins de films ce serait un putain de boulet et ici le traitement est exemplaire.
Le duo Matt Damon/Christian Bale marche du feu de dieu, alors Bale nous sort encore une prestation où il fait le show mais quand il est bien dirigé c'est quand même un sacré acteur, et là il est génial dans le rôle de ce pilote surdoué marqué par la vie (on a aussi une belle relation avec son fils). Damon c'est pareil quand il est bien dirigé c'est vraiment un super acteur et là il a un perso en or, Shelby c'est vraiment un mec fascinant et il a des passages mortel (la scène de voiture avec Ford).
Evidemment une bonne histoire avec un mec qui sait pas filmer ça donnerait Gran Turismo, là c'est Mangold est hors course c'est donc très efficace avec quelques scènes qui sortent du lot (les rencontres avec Ferrari (j'adore aussi le regard final entre Ferrari et Miles, un truc tout con mais qui fonctionne tellement), Shelby qui dit ce qu'il pense à Ford, les échanges entre Miles et Shelby) et puis on a les courses, alors c'est rien de jamais vu mais le montage, la zic de Beltrami (non mais ce score, tellement meilleur que celui de Zimmer), le coté vieille voiture qui amène clairement un truc, la pluie, la nuit, les accidents, une merveille.
Le cinéma a clairement besoin de mec comme Mangold (bon je suis pas motivé pour son Bob Dylan, je fais une allergie à Chalamet) et c'est pour ce genre de film que j'ai envie de payer mon billet, et pas pour voir des mondes avec des aliens bleues (ça faisait longtemps).