Vos coups de gueule et humeur du jour

[Scalp]

Ça doit être trop dépressif.

[francesco34]

Impulsé par mon envie d'écriture je me suis mis à écrire une série aidé par ma compagne sur la partie présentation et process (car elle travaille dans le milieu). Vu qu'elle trouvait ça plus sympa que la majorité de ce qu'elle lit je commence à envoyer en boîte de prod, première réponse "on est pas emballé"

Je sais que le refut est le lot de ce type de projet mais je sens qu'il va falloir se durcir psychologiquement avec les réponses ^^

quand j'avais écrit un livre y'a longtemps j'avais eu une sacré collection de refus, toujours les lettres type:
"malgré ses qualités votre roman n'entre pas dans notre ligne éditoriale...", en sachant que je n'avais envoyé qu'à des éditeurs qui sortaient pile poil ce genre de bouquins

[lvri]

Perso, je vais sûrement me remettre sur ce que j'avais écris il y a quelques années pour enfin le corriger, améliorer.... Ça reste un gros brouillon bourré de fautes, et avec des tournures de phrases un peu moisi (après, je suis pas un roi de l'écriture.... Mais bon, tant pis )

Je ne sais pas quel style tu abordes Logan, mais Third Edition a créé une "filiale" dédiée aux romans de style fantastique, science-fiction, fantasy : https://www.thirdeditions.com/pages/84editions

Ils font un appel à candidature, donc si tu entres dans les catégories recherchées, c'est peut-être le bon moment de foncer

[logan]

Perso, je vais sûrement me remettre sur ce que j'avais écris il y a quelques années pour enfin le corriger, améliorer.... Ça reste un gros brouillon bourré de fautes, et avec des tournures de phrases un peu moisi (après, je suis pas un roi de l'écriture.... Mais bon, tant pis )

Je ne sais pas quel style tu abordes Logan, mais Third Edition a créé une "filiale" dédiée aux romans de style fantastique, science-fiction, fantasy : https://www.thirdeditions.com/pages/84editions

Ils font un appel à candidature, donc si tu entres dans les catégories recherchées, c'est peut-être le bon moment de foncer

C'était peut être pas clair dans mon message d'origine mais c'est une premiére saison de 8 épisodes de série, pas un livre, donc process un poil différent

Ça doit être trop dépressif.

Ahah vite fait, ça parle un peu de la mort mais style Leftovers quoi, c'est pas que depressif.

[lvri]

Ah pardon, j'étais complètement à côté de la plaque

[osorojo]

J'me suis blessé au mollet, du coup, course à pied en pause et ça me bouffe.

Alors j'ai commencé à imaginer l'inimaginable pour moi, aller en piscine pour continuer à faire du cardio.

Mais comme j'habite le trou du cul du monde, je me suis rendu compte que la piscine municipale du coin n'est quasiment jamais ouverte (genre jamais le matin et rarement après 19h le soir ).

Donc bon, normal, dès qu'elle ouvre les voies d'eau sont apparemment pas mal occupées. La perspective de nager à la queue leu-leu me démotive pas mal.

Peut-être y a-t-il des habitués des piscailles ici, histoire d'avoir des conseils, j'ai toujours nagé en eaux libres, j'sais même pas faire un virage, j'suis sur que je vais me taper le mur les premières fois.

[pabelbaba]

Si tu sors la tête de l'eau, ça passe crème.

Sinon j'avoue que le monde dans les lignes c'est pète rouleau. Sans parler des moments où on te demande de dégager parce que les pros doivent s'entraîner. J'ai arrêté du coup.

[osorojo]

J'en parlais avec une collègue qui y va, et elle me disait qu'il n'y avait personne dans l'eau quand elle s'y rend entre midi et deux. Je lui demande de préciser, elle me dit on est quoi, 5 par ligne, donc c'est cool.

Mais moi, 5 personne en même temps, je trouve que c'est quatre de trop déjà

T'y allais à quelle heure toi ?

[pabelbaba]

Vendredi après le dej genre 14h30, 2 ou 3 par ligne avec du bol.

[osorojo]

Et tu trouvais ça déjà chiant à 2-3 ou c'est confortable ?

[pabelbaba]

Ça dépend de la taille. Sur un 50m, ça va, sur un 25 c'est relou.

[osorojo]

25m dans la piscine de mon bled, alors 4/5 par lignes, laisse béton.

[Val]

Un jour particulier pour moi puisqu'il s'agit de mon dernier jour en tant que libraire.

J'ai passé le CAPES de documentation cette année et me voilà donc professeur documentaliste en collège à la rentrée. Autant dire que je quitte une maison de fous pour une autre.

Un brin nostalgique donc en ce jour qui me fait me remémorer les déjà dix années ( ) passées comme libraire. L'évolution du monde de l'édition, de la clientèle, des tendances et l'arrivée d'une nouvelle génération de libraires à l'état d'esprit clairement incompatible avec le mien auront eu raison de ma patience. Je me rassure en me disant que je ne suis pas le seul à faire le constat de l'appauvrissement du monde du livre (j'ai par exemple appris que le patron d'une grande maison d'édition littéraire s'interrogeait sur son avenir dans cette profession, et plusieurs représentants m'ont appris que de nombreux libraires changent également de voie professionnelle ces derniers mois).

Bref, c'était quand même bien, on aurait pu faire mieux et maintenant place à une nouvelle aventure. Autant dire que je me fais bien dessus puisque je ne sais absolument rien faire.

[Mark Chopper]

l'arrivée d'une nouvelle génération de libraires à l'état d'esprit clairement incompatible avec le mien

Tu peux développer ? Je suis curieux.

Récemment, j'ai découvert que Dostoïevski était tendance sur TikTok et je me suis senti vieux.

[Val]

Je me suis toujours promis de ne jamais dire "les jeunes sont comme ci ou comme ça" et pourtant, j'y viens...

Je ne veux évidemment pas mettre tout le monde dans le même sac mais je constate (et je sais que la quasi totalité de mes représentants font le même constat) l'arrivée d'une nouvelle génération très sûre d'elle. Mais on a des libraires qui débutent dans le métier et qui n'ont absolument aucune curiosité pour ce qui se passe en dehors de leurs (généralement peu nombreux) domaines de prédilection. La mode est clairement à la littérature de genre au sens large. Pourquoi pas ? Mais tu te retrouves donc avec des libraires qui ne lisent que de la romance écrite à la chaîne (et sans doute par IA) sans aucune volonté de s'intéresser à autre chose.
Cela crée forcément une déperdition et une uniformisation de l'offre.

Et les recommandations se font désormais sur Tiktok. L'exemple type est le succès du moment La Femme de ménage avec lequel on a des chiffres de vente jamais vu (supérieur à ce que l'on vend quand sort un nouvel Astérix). Le livre est une turbo merde (vraiment) mais tout le monde en parle sur tiktok donc on ne vend que ça. Alors on pourrait se dire que cela amène du monde à la lecture mais non. Les nanas (parceque c'est généralement le cas) viennent, achètent les suites et on ne les revoit plus. Les livres qui marchent vendent parceque c'est la mode de les lire et rien de plus.
Et que ce phénomène touche la clientèle est une chose mais les nouveaux libraires sont de plus en plus comme ça. Ils se mettent en scène sur les réseaux avec des livres qui pour eux sont avant tout de beaux objets (que je trouve moches généralement ) mais ils ne cherchent jamais à sortir de leur zone de confort.
Un exemple parlant est leur recours systématique aux mots-clés pour définir les livres qu'ils lisent. Tout doit rentrer dans une case et surtout, rester "safe" ou confortable. J'ai halluciné quand on m'a dit qu'un livre de Jane Austen était du "slow burn".

Il y a clairement un désintérêt pour les titres de fond qui inquiète les éditeurs qui pensent que d'ici quelques années certains titres disparaîtront purement et simplement car il ne sera plus rentable de les imprimer.

C'est un peu difficile à définir car c'est un ensemble de petites choses souvent anodines mais qui, cumulées, laissent entrevoir un nivellement par le bas de la profession. Sans compter le niveau des parutions...
Et comme me le faisait remarquer un représentant cette semaine, cette nouvelle génération est très intolérante et sans aucune empathie pour tout ce qui sort de sa zone de confort.

Quand j'entends dire que Manuel Carcassonne (le patron de Stock) dit à qui veut l'entendre que s'il avait dix ans de moins il se réorienterait, je me dis que mon ressenti est le bon.