Die My Love |
 De Lynne Ramsay Avec : Jennifer Lawrence, Robert Pattinson, LaKeith Stanfield, Sissy Spacek Genre : Drame psychologique / Thriller Durée : 01h58min Année : 2025 |
2/10 |
Grace et Jackson, un jeune couple new-yorkais, s’installent dans la maison rurale héritée par Jackson dans le Montana, espérant une vie plus calme. Mais après la naissance de leur enfant, Grace sombre dans une profonde dépression post-partum qui se transforme en psychose. Isolée, incapable d’écrire, elle se détache de son bébé et de son mari, et commence à manifester des comportements erratiques et violents. Le film explore la fragilité mentale, les tensions conjugales et les limites de l’amour dans un cadre oppressant et poétique.
Retour de Lynne Ramsay après plusieurs années d’absence, qui offre un film qui esthétiquement reprend des plans dignes de Terrence Malick, tout en ne racontant pas grand-chose. Narration éclatée, avec une héroïne incarnée par Jennifer Lawrence qui souffre de troubles psychologiques qui resteront inexpliqués. Nudité gratuite, enchainement de pétages de plomb inexpliqués.
Jennifer Lawrence est ici très grimacière (surement comme le veut son personnage), cela manque de naturel. Son personnage finit clairement par irriter avec des comportements vraiment incompréhensibles pour le spectateur, surtout que l’héroïne reste fermée comme une huitre pour fournir une cause à ses agissements. Ces scènes de folie furieuse ressemblent à de la violence/hystérie gratuite faite pour choquer plutôt qu’émouvoir ou servir l’histoire pour finalement desservir le propos du film. On ne comprend ni les motivations, ni les contradictions de Grace, mis à part qu’en contact avec son enfant, elle a une attitude normale et ne fera jamais rien de mal envers sa progéniture.
La structure de « Die my love » non chronologique renforce l’aspect foutraque avec des flashbacks, hallucinations et dialogues décousus.
Robert Pattinson est sous-exploité, réduit à une fonction narrative du mari dépassé et inquiet. Aucun développement, aucune profondeur. Il n’a que Sissy Spacek et Nick Nolte qui arrivent à apporter un peu d’authenticité et de profondeur lors de leurs apparitions.
Lynne Ramsay insère des séquences ultra léchées d’images inspirées de la nature, jouant avec la lumière et les couleurs avec brio, sauf que tout cela n’a rien à voir avec le reste de l’histoire.
Lynne Ramsay souhaite choquer, désorienter le public, elle sacrifie toute subtilité au profit d’une intensité brute, souvent gratuite. Le film semble vouloir dire beaucoup, mais ne dit finalement rien de clair.
Die My Love est une œuvre frustrante, qui aurait pu être puissante mais qui s’égare dans ses propres excès. Un film qui veut trop en faire, et qui finit par ne rien dire.