Eclair de Lune aka
Moonstruck de Norman Jewison - 1987
Trois oscars quand même. Pour une romcom, de surcroît !
A vrai dire, elle a de bons atouts. Déjà pas de conneries entre trentenaires plein aux as, ni d'histoire de Cendrillon mal maquillée, mais un machin relativement loufoque qui parle surtout des vieux. Les jeunes sont quadras en gros.

Ca donne un double angle d'attaque un peu frais. Les histoires entre vieux sont mignonnes, la passion est passée, restent les habitudes et l'affection. Rien de bien foufou, mais avec des persos italo-américains un peu caricaturaux, on a des scènes funs et tendres. Parfois ça s'éternise un brin, mais rien de bien méchant. Comme les acteurs restent dans le ton et n'en font pas des caisses, ça reste agréable à suivre.
En revanche, Aiello, Cher et Cage n'ont pas tout à fait l'air d'être dans le même film. Cage fait son numéro habituel de semi-zinzin et ça marche, même si ça dénote. Cher est aussi dans les clous, contrairement à sa choucroute en mode
sky touffe des enfers, enfin lui lâcher une statuette dorée pour ça, c'est... spécial. Mais surtout Aiello sort une chouette prestation, drôle sans déraper, pourtant son rôle n'est pas franchement aisé à cerner, mais il est crédible en semi-loser et fils à maman.
Finalement la bobine tient surtout sur ses acteurs et son ambiance new-yorkaise, bien aidée par des extérieurs typiques. Parce que Jewison, hormis quelques plans un peu voyant, ne fait pas d'étincelles.
6/10