[Scalp] La Chute continue 2025

[Alegas]

2/10

Battle of the Sexes de Valerie Faris & Jonathan Dayton - 2017

Réalisé par le duo coupable d'un des films les plus surcoté des 00's, une belle merde féministe hypocrite. Alors oui le propos est noble, oui Bobby Riggs (magnifique Steve Carell) est un gros beauf et il en fait des tonnes mais l'égalité homme/femme dans le sport est une utopie et un débat qui n'a pas lieu d'être (en plus ici c'est quand même un match entre une femme au top de sa forme contre un mec qui a 30 ans de plus). D'ailleurs on en parle uniquement dans les sports très médiatisés comme le foot et le tennis, mais le tennis de table c'est balek. Et dans ces sports médiatisés les différences de niveaux sont tellement flagrantes que ça en devient ridicule, quand les footballeuses demandent l'égalité des salaires, comment ne pas rigoler, quand on perd contre une équipe de U17 on ferme sa gueule (d'ailleurs ici dans le film Riggs gagne son premier match contre une top joueuse mondiale), le sport féminin sera toujours moins intéressant que masculin (et les femmes ont qu'a joué 3 sets gagnants comme l'a suggéré Tsitsipas et il s'est fait tomber dessus quand il a sorti ça), c'est comme ça, ça génère pas le même argent non plus (et on parle de différences colossales), donc vouloir l'égalité c'est noble mais c'est se voiler la face, on préférera toujours voir un Nadal/Federer qu'un Serena Williams contre n'importe qui. Le film parle donc d'un débat qui n'a pas lieu d'être et histoire de bien appuyer le propos, tous les persos masculins sont des gros cons, c'est plus simple comme ça, Steve Carell est quand même bien présenté comme un gros con alors que Billie Jean (mauvaise Emma Stone comme souvent) se bat pour une cause noble et doit triompher. Heureusement qu'il y a une certaine légèreté qui se dégage du métrage sinon ça aurait été vraiment pénible à suivre. Bon on va pas parler des matchs de tennis qui ont un niveau catastrophique, ça fait même pas illusion, ça joue à la balle et y a aucune recherche de mise en scène (en même temps quand on sait qui réalise c'est trop en demander), y a aucune tension dramatique, on est vraiment devant le niveau 0 de comment mettre en scène du sport (quel qu'il soit). La partie triangle amoureux c'est traité par dessus la jambe (sans on aurait exactement le même film), les personnages secondaires n'existent pas une seconde, celui de Billie Jean est même pas spécialement intéressant mais bon ça doit faire plaisir aux féminazis. Pendant plus d'une heure le film essaye de nous parler de la vie de famille de personnage sans intérêt (on s'en branle de la femme de Riggs ou du mari de King). En plus le film aborde même pas la possibilité que Riggs ait fait exprès de perdre car il aurait parié contre lui, et le contraste entre les 2 entrainements est pas assez marqué, un film malhonnête en somme.
L'histoire d'une femme au top de sa forme qui a battu un mec proche de l''ephad.

[angel.heart]

Ta dernière phrase résume parfaitement le film.

Aucun intérêt...

[Scalp]

6,5/10

Minagoroshi no Reika de Tai Kato - 1968

Bel exercice de style que voilà, car oui si autant sur la forme le film est vraiment assez bluffant, sur le fond l'histoire reste somme toute assez classique et j'ai pas été plus enthousiasmé que ça par la partie thriller, l'identité du tueur est dévoilée dès la première scène et on comprend rapidement où on va aller et du coup limite les scènes avec les flics je suis pas convaincu de leur utilité réelle.
Le film a pour lui de nous plonger directement dedans, son intro avec ce meurtre très brutal (encore aujourd'hui et pas seulement pour l'époque, d'ailleurs pour l'époque j'ai l'impression qu'on avait pas eu bien plus violent), la scène est forte, intense, c'est âpre et violent mais en même temps ça ouvre directement sur les pistes narratives car le meurtrier fait noter 4 noms sur un papier à sa victime et l'acteur (Makoto Satô est vraiment bon). Et finalement cette intro est aussi le défaut du film car par la suite le film ne retrouvera jamais cette puissance et on va suivre le tueur qui va donc aller buter les femmes notées sur son papier (et comme dit aucune autre scène n'atteindra ce niveau). On comprend alors facilement que c'est pas un film de serial killer mais un film avec une vengeance et on aura le pourquoi lors de la toute fin (rien de bien surprenant mais j'aime bien le flashback), un pourquoi qui est original finalement (surtout pour le Japon de cette époque) et que j'avais pas vraiment vu venir (enfin pas de façon aussi précise). Par contre je suis pas vraiment convaincu par la partie love story qui s'insère mal dans le récit amha, le film aurait gagné à rester un pur revenge movie.
Le film a un vrai style visuel et j'avoue que par moment c'est déconcertant avec cette caméra toujours au ras du sol et au plus près des personnages ou avec des cadrages un peu chelou, ça donne un truc rarement vu finalement ( on peut par moment penser à un giallo) et ça rappelle les expérimentations visuelles de Suzuki. En tout cas le noir et blanc est somptueux et ça donne des plans de toute beauté toutes les 5 minutes.
Je salue donc l'esthétisme du film mais l'histoire même si y a des bonnes choses c'est pas très efficace dans sa narration et ça se perd un peu par moment, enfin la conclusion est tout de même très bonne.

[Mark Chopper]

Albanie ?

[Scalp]

Ouais, je crois que c'est Oso qui me l’avait filé.

[Mark Chopper]

OK, je vais lui écrire.

[osorojo]

Je t'ai lu

Je regarde ce soir en rentrant

[Scalp]

1/10

Bisangsuneon de Han Jae-rim - 2022

Un des plus mauvais films coréens que j'ai vu et pourtant j'en ai vu des films pourris chez eux mais quand on a l'impression d'être devant un Roland Emmerich c'est qu'on est vraiment devant de la daube. Alors celui-là j'ai tenté pour une seule et bonne raison, c'était la réunion de Song Kang-oh et Lee Byun-yu et ça faisait un moment qu'on les avait pas vu ensemble, et quand on a vu JSA on a forcément envie de les revoir ensemble.
On est devant un film où il y a absolument rien qui va, c'est trop long (2h20, ils ont vraiment craqué sur la durée), c'est mal écrit et c'est même mal joué (j'ai rarement vu Lee Byun-yu aussi mauvais).
Le film va mixer maladroitement le film catastrophe et le thriller mais les 2 sont horribles (y a aussi comment souvent une petite critique de la société coréenne mais alors c'est fait sans aucune subtilité, enfin Parasite était pas subtile non plus et c'est un chef d'oeuvre y parait). Alors ça a le mérite (le seul) de commencer immédiatement, un terroriste va faire une attaque bactériologique dans un avion et infecter les passagers (ça fait d'ailleurs écho au Covid alors que le film a été fait avant) et c'est là que les merde commencent comme les motivations complètement osef du type.
Le virus est dangereux quand ça arrange le script (du coup hop plus de pilote (qui vont être les premiers à crever comme par hasard) mais ça tombe bien on a Lee Byun-yu qui est ancien pilote et pas malade), d'un coup il est clément et ceux qui doivent survivre seront infectés très tard et pas trop, alors je peux comprendre mais ici c'est vraiment mal traité. La police au sol qui enquête et quant à elle super rapide et remonte la piste du terroriste en 5 minutes, mais alors tout ce qui se passe au sol est assez affligeant, de toute façon dans les films catastrophes quand on filme les mecs dans les bureaux ça m'emmerde (qui a vraiment envie de voir des fonctionnaires à l'écran, on a déjà pas envie de les voir en vrai), bon ici y a un truc qui est pas con c'est l'interdiction d'atterrir donné à l'avion pour ne pas contaminer les autres, mais ça reste juste une idée car à l'écran y a tellement un gros coté osef et fake qu'on y croit pas une seconde.
Le film ne dégage aucune émotion (même si évidemment ça se lâche à fond sur le pathos, ça reste du cinéma coréen même si ça veut ressembler à du blockbuster ricain), aucune tension et il n'y a pas de moment spectaculaire qu'on est en droit d'attendre d'un film dit catastrophe, le film essaye d'être trop réaliste (alors qu'il est finalement complètement con) et ça gâche le potentiel du film (en gros on a pas d'explosion atténué par des valises comme dans le Liam Neeson, ça c'est nul et vraiment con mais au moins on rigole et on s'en souvient, là j'aurais tout oublié après la rédaction de l'avis).
Un film raté du début à la fin, en soi c'est pas rien.

[Scalp]

5.5/10

In Full Bloom de Reza Ghassemi & Adam Villasenor - 2019

Typiquement le genre de film avec lequel j'ai pas envie d'être méchant car les petites qualités prennent le pas sur des gros défauts. Le film part d'un postulat sympa même si pas forcément original (c'est pas le premier film de boxe avec des protagonistes avec des peuples en guerre ou juste après), on est donc au Japon où on va avoir un combat de boxe entre un japonais invaincu et un américain, mais direct on comprend que le combat est douteux quand on voit que c'est chaperonné par les yakuzas qui demandent au ricain de perdre.
Le film va donc suivre les 2 protagonistes qui se préparent pour le combat, la partie japonaise j'ai trouvé ça vraiment super, aussi bien sur le fond que sur la forme, j'ai envie de dire que c'est japonais quoi. L'entrainement dans une forêt enneigée donne lieu à des supers scènes et l'entrainement m'a fait penser à la référence manga ultime : Hajime no Ippo (j'y reviendrais plus tard), et ce combat contre un ricain on aussi ça dans le manga et ça donne d'ailleurs le meilleur tome de la série, toute cette partie japonaise est visuellement superbe et l'acteur inconnu (visiblement il a fait que ce film) fait bien le taf tout comme son entraineur.
Mais voilà à coté on aussi la partie avec l'américain, là l'acteur est vraiment pas terrible, on a pas d'entrainement mais des flashbacks pas vraiment utile sur son passé de soldat dans le Pacifique mais surtout toute la partie avec les yakuzas est traitée par dessus la jambe et ça donne pas la tension nécessaire pour le combat, ça c'est vraiment dommage. Le film prend le parti pris de ne pas donner plus d'importance à un personnage par rapport à l'autre, alors c'est tout à son honneur mais malheureusement ça pénalise le film car on s'en fout un peu des 2. Bon par contre c'est torché en 1h20 donc on a pas le temps de se faire chier et tout s'enchaine vite. Ca termine évidemment sur un combat de plus de 20 minutes plutôt bien foutu à part une partie rêve en NB un peu nul.
Le combat m'a fait pensé à une déclaration de Michael B Jordan qui disait que pour son Creed 3 il s'était inspiré de Ippo et avait voulu faire un combat manga, alors c'était raté et il aurait du regarder ce film qui avec 10 fois moins de budget fait un truc vraiment bien chiadé, on a donc le round où les spectateurs sont absent et ça combat dans le silence on a juste le bruit des impacts et ça rend mieux que dans Creed 3 et puis dans le montage on a clairement du Ippo, avec les inserts sur la position des pieds, sur l'oeil qui capte le mouvement de l'adversaire, sur l'impact du coup, non vraiment sur la forme ce combat est vraiment bien foutu. Mais voilà c'est un peu osef car on aucune attache avec les personnages et leurs enjeux (y en a quand même un qui risque clairement sa vie si il perd pas). Et puis le film se termine sur une idée à la con, dommage.
Enfin j'ai envie de garder la beauté visuelle de certains plans, les vrais idées de mise en scène lors du combat et puis c'est pas long, tout ça donne un petit coté attachant malgré les défauts.

[Scalp]

6,5/10

The Vanishing de Kristoffer Nyholm - 2018

Gégé Butler a une filmographie très compliquée et quand on aime l'acteur on s'en inflige des daubes mais au milieu de tout ça il y a ce petit film où il signe certainement sa meilleure performance (très éloignée de ses perfs de gros beauf sous stéroïdes ou sous alcool), alors c'est pas un film parfait loin de là mais c'est un métrage attachant avec des vraies qualités.
Dans l'idée on est devant une histoire à la Trésor de la Sierra Madre (même si l'affiche annonce histoire vraie et que c'est annoncé en début de métrage, truc un peu con) où on va suivre le quotidien d'un trio d'hommes dans un phare sur une île isolé d'Ecosse. Le début est pas chiant, on suit leur quotidien un peu monotone et bien rude, le relation entre eux et on a 3 générations de personnages avec le rookie (le teubé de Sex Education qui est très bien), Gégé Butler donc (très bon dans cet homme qui va vriller) et ce bon vieux Peter Mullan qui est toujours une bonne idée de casting. Rien de bien fou dans cette intro mais c'est efficace et puis arrive forcément l'élément perturbateur avec un homme (et son coffre) qui va échouer avec sa barque et à partir de là tout va partir en couille. Alors l'unité de lieu et le faible nombre de personnages donnent forcément une intrigue minimaliste et même sans surprise j'ai envie de dire. La partie centrale du film est vraiment bonne, clairement la meilleure, c'est plein de tension avec ces hommes qui vont devoir se battre pour survivre et on a des morts bien viscérales (et j'aime bien le truc de la corde qu'on nous explique au début et qui est appliqué ici). Et puis le dernier tiers du film entre dans un truc plus psychologique, alors c'est pas la meilleure partie du film (c'est bon on a compris que le fait d'avoir tuer des mecs les rends pas bien, ça en fait trop) même si y a des bonnes idées et que la fin est réussie, je trouve que ça s'essouffle un peu trop. C'est pas ce qu'il y a de plus réussi car c'est finalement un peu cliché et tout devient très prévisible malheureusement (une autre issue m'aurait étonné). Le film fonctionne car on a de l'attachement pour les personnages et les 3 acteurs sont vraiment bons.
Par contre sur la forme tout est un peu trop basique, alors les scènes de violence sont cash mais c'est le minimum qu'on peut attendre de ce genre de film malheureusement toute la partie île perdue, ciel gris, océan et vieux phare est pas très bien mise en valeur, heureusement il s'en sort mieux sur l'ambiance.
Un petit thriller passé inaperçu mais qui a des vraies bonnes qualités et qui vaut mieux que la dizaine de daubes que Gégé a fait.

[Scalp]

2/10

Night Always Comes de Benjamin Caron - 2025

Lancé sur la base du pitch qui promettait un thriller tendu même si on reste sur une histoire qu'on a déjà vu 50 fois : une nuit pour s'en sortir (souvent trouver de la thune), ça pouvait être sympa en plus j'aime bien Vanessa Kirby, c'est filmé à Portland une ville qu'on voit pas souvent au cinéma et le résultat est assez déplorable. En fait c'est Uncut Gems écrit par Aranofsky et pourtant Uncut Gems est pas un modèle de subtilité.
Donc ici dès le début du film je trouvais que ça faisait un peu misérabilisme un peu trop poussé : on suit Kirby qui a 2 boulots, 1 frère trisomique, 1 mère cassos qui préfère dépenser la thune pour le crédit de la maison pour acheter une voiture neuve. Dès le début je suis pas convaincu par l'enjeu du film, alors ok elle veut sauver sa baraque mais c'est un taudis avec sa mère, qu'elle se barre avec son frère. Ca c'est donc le premier problème, sa motivation pour trouver les 25000 dollars je suis pas convaincu, et là on enclenche le second problème, on en rajoute une couche sur le misérabilisme, 2 jobs ça suffisait pas du coup elle fait la pute de temps en temps (on se demande où passe tout son fric), mais le misérabilisme ça suffit pas allez hop on passe en mode woke et donc absolument TOUS les personnages masculins sont des connards finis même ceux qu'on pensait sympa et là on va donc avoir une succession de rencontres avec des gros cons qui vont tous vouloir lui la faire à l'envers. Et ça j'aurais pu le comprendre si le film avait accepter son statut de film de genre et y aller à fond car les péripéties vont être vraiment pauvre, chaque nouvelle rencontre étant plus nulle que la précédente pourtant y a de acteurs que j'aime bien comme Michael Kelly ou Eli Roth (oui je l'aime bien en acteur) mais niveau péripétie c'est pauvre et puis ça en fait tellement des caisses que ça décide d'en rajouter encore une caisse avec la rencontre avec Kelly où on en apprend sur le passé de Kirby et là on pousse les curseurs à fond, c'est trop.
Et le film est jamais sauvé par de la mise en scène, on ressent pas vraiment le sentiment de l'urgence de la situation, enfin on ressent parce que Kirby fait la gueule mais c'est clairement le mec derrière la caméra qui fait des étincelles.
Et puis comme si ça suffisait pas on se tape un épilogue de 10 minutes où elle se confronte à sa mère cassos mais PUTAIN ON S'EN BRANLE.
Bref c'était la nouveauté Netflix du jour.

[osorojo]

Tu l'as vu comment The Vanishing ? DL ?

[Scalp]

Yes, il est sur les sites habituelles mais il existe en physique pour pas cher.

[osorojo]

Ça se fait encore le physique ? Moi plus connaître.

[Mark Chopper]

Tu n'as pas de médiathèque près de chez toi ? La mienne a plus de films que Val et Alegas réunis.